Traversée des Highlands écossais en hivernale durant 15 jours

par Expérience Outdoor
comté à Camster en Ecosse

Visiter les Highlands écossais en hivernale: Willy MINEC nous raconte comment il est parti 15 jours en trek et bivouac (noël 2006).

Informations et préparation pour visiter les Highlands écossais

Je me suis beaucoup documenter sur les légendes celtiques avant de partir. Comme je voulais réaliser un petit film sur cette traversée afin de pouvoir effectuer des interventions pédagogiques dans des écoles primaires à mon retour, j’ai suivi quelques conseils auprès d’un réalisateur montpelliérain, Florian ERBEJA pour visiter les Highlands.

visiter les Highlands

Bivouac dans les Marais du Comte Camster

Commençant à être habitué aux sorties aventureuses, en hiver comme en été, je me suis assez peu attardé sur la préparation logistique. C’était plus de l’ordre de l’audiovisuel et du culturel.
Pour gagner du temps j’ai anticipé tous mes déplacements pour me rendre au point de départ. Avec la magie d’internet j’ai pu télécharger tous les horaires des trains, bus, avion, navettes afin de me rendre au coin le plus reculé du nord-est écossais. J’avais même les plans des villes, tant est si bien qu’une fois sur place c’était limite si je n’étais pas familier des lieux en me rendant directement là où il fallait.
Autant je préfère limiter l’inconnue et anticiper le trajet sur les transferts permettant de se rendre au point de départ, autant je déteste trop analyser le futur parcours. Je l’avais vaguement tracé sur une carte au 1/250 000ème de l’Ecosse. Toute la magie du voyage pour visiter les Highlands fut ainsi conservée.
Pour préparer le voyage dans sa globalité j’ai utilisé le livre de Lonely Planet : « Walking in Scotland », spécifique pour la randonnée. Bon ouvrage mais attention tout en anglais.

Voyage en Ecosse pour visiter les Highlands

Parti du cap Duncansby Head à la pointe nord-est du pays, je pris l’azimut sud-ouest en direction de Fort William, fin du voyage. Le but de cette aventure était de partir de l’extrême nord-est de l’Ecosse, au bord de la mer du nord, pour finir à l’Océan Atlantique tout en restant toujours au dessus de la ligne Inverness – Fort William, ce qui me permettra de visiter les Highlands. Cette ligne imaginaire a une représentation sociale forte ici. En dessous vous êtes un simple écossais, au-dessus vous êtes un vrai highlander. Inverness en est d’ailleurs la capitale.

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Marais du Comte Camster

Pour éviter de traverser de grandes propriétés, je m’enfile de longs kilomètres de bitume avant de pouvoir me jeter pleinement dans les marais du Comté de Camster.

Pour l’instant je suis épargné par la pluie. Mais les vents cinglants du nord me glacent le sang. Il faut rappeler que le nord de l’Ecosse est à la même latitude que le sud de la Norvège. Je m’enfonce dans la tourbe et progresse en direction d’un site néolithique. Difficile de s’imaginer ici il y a quelques 10 000 ans des hommes en train de cultiver et d’élever des moutons, tellement le sol y est maintenant marécageux.
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Latheron

Mais il est temps de redescendre vers la côte. J’y gagnerai en vitesse de progression et en indices sur mon observation des légendes celtes. C’est ici que je ferais mes plus belles rencontres. Les écossais sont heureux de savoir que l’on puisse s’intéresser à eux en plein hiver. Et puis cette partie du pays reste la cinquième roue du carrosse pour le gouvernement. Oubliés volontairement par tous, les écossais du nord font avec les éléments. Beaucoup se chauffent encore avec de la tourbe séchée.

Willy MINEC lors de son voyage en Ecosse pour visiter les Highlands

Rumster

Je me rapproche de Dingwall. Je vais enfin attaquer les immenses vallées glaciaires, les « Glen » comme ils disent ici. Cette fois les dieux me tombent sur la tête. Toutatis est en colère et je subis les pluies torrentielles écossaises. Le brouillard vient rajouter une ambiance digne de ces lieux. Je pose mon cul sur un tapis de bruyère. Une pluie fine joue des claquettes sur ma capuche et je reste là à regarder un cerf. Il me toise du regard, le buste bombé, fier comme un highlander.

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Le Loch Ness

Je rejoins le Loch Ness et découvre avec surprise que son monstre reste l’animal préféré des enfants. Décliné sous toutes les formes (peluches, stylos, bonnets…), Nessie est la coqueluche des tout-petits. Le vent s’engouffre dans cette immense vallée et je récupère un sentier de grande randonnée, le « Great Glen Way ». Ce chemin d’un peu plus de 100 km longe le canal calédonien partant d’Inverness et jusqu’à Fort William. Il me mènera donc à la fin de mon voyage, jusqu’à l’Atlantique.

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Sutherland

Matériel utilisé pour la traversée des Highlands écossais

Vêtements pour visiter les Highlands

CATEGORIE MODÈLE  MARQUE COMMENTAIRES
 CHAUSSURE DE RANDONNEE  BERGHANS  Chaussures de rando tige haute Gore-tex de Berghans 2006. Achetées à la dernière minute avant de partir car une de mes semelles venait de rendre rendu l’âme. Une paire de randonnée somme toute classique. Le Gore-tex est efficace, la chaussure souple, bon maintien de cheville, pas de zones d’irritation particulière. Convenable pour cette gamme.
 CHAUSSETTE  ST  THORLO’S  Chaussettes mi-bas ST fibres chaudes de THORLO’S 2006. N’ayant aucune idée du type de chaussettes chaudes que je pourrais prendre, je me suis laissé conseiller par le magasin Le Yéti. Elles sont top. Elles ne sentent pas. Sèchent vite. Très confortable, ses renforts judicieusement placés font merveille. Elles tiennent bien au dessus du mollet sans trop serrer. Les zones de friction sont bien étudiées. Et pour finir elles tiennent vraiment chaud et s’usent très peu (toujours en bon état 5 ans après). Je reprends les mêmes !!! Merci pour le bon conseil du Yéti.
 PANTALON  WINDYSUMMIT  FRANCITAL  Pantalon Windysummit de Francital (Vertical). La membrane MP+ faisait des ravages à l’époque en termes d’éloges. Je me suis laissé tenter pour ce pantalon français. Alors. Bon pantalon dans l’ensemble mais : les languettes des fermetures éclair pètent toutes, ça fait rager et sur le terrain c’est plus qu’emmerdant, et la membrane MP+ m’a déçu. Autant grâce au Gore-Tex de la veste j’ai toujours été au sec, autant en bas après 30 minutes de pluie intense j’étais trempé. Dommage.
 SLIP  ODLO  Je teste pour la première fois ce slip rando Odlo. Je suis l’avis général qui en donne de bonnes critiques. Très bien excepté le fait qu’il s’use vite sous les testicules et pend rapidement sous les fesses. Dommage.
 T-SHIRT MANCHES LONGUES  ODLO  Acheté pour l’occasion, je fis confiance aux conseils du Yéti sur sa chaleur et son confort. Je n’y trouve rien à redire. Il s’use peu, respire bien, sent peu (ions argent), sèche vite, se déforme peu, tient chaud. A sa mort je reprendrais le même. Mon meilleur t-shirt manches longues !!
 POLAIRE  MONKEY JACKET  MOUNTAIN HARD WEAR Après l’avoir essayée je ne me voyais pas prendre autre chose. On la sent de suite très chaude, elle est douce comme un pyjama, ses bouts de manches en strech moulant semblent vraiment pratiques et son col monte haut et tient bien chaud. Chère tout de même. Ah ça, elle tient chaud. Elle rassure et son confort ajoute un peu de douceur dans ce monde de brutes. Elle est top. On retrouve la qualité Mountain Hardwear! Mais tout de même 2 points faibles : elle retient TROP la transpiration (vraiment!!) et les coutures entre la polaire et le bout des manches en strech laissent à désirer (petits trous qui se forment).
 VESTE GORE-TEX  MAMMUT  Lourde, rigide mais je voulais une armure à l’épreuve des pluies torrentielles et en même temps il fallait qu’elle puisse me servir pour mes futures sorties montagne. Le Yéti m’a conseillé celle-ci. L’armure dans tous les sens du terme. Lourde il est vrai, rigide aussi mais super solide. Faite pour l’alpinisme et pas vraiment pour ce genre de voyage. Mais alors quelle protection !!! Merci Mammut. Pour avoir pris les dieux sur la tête en Ecosse, je vous certifie que j’ai toujours été au sec. Elle n’a pas bronché depuis et est toujours au top, surtout en alpinisme !!!
 SOUS-GANT  ODLO N’étant pas frileux des mains, je voulais des gants légers pour ne pas transpirer et en même temps assez fins pour garder de la précision. Le Yéti me les a conseillés. Révélation ! Au même titre que la cagoule Odlo ci-dessous. Cette matière Odlo est une merveille. Ils sèchent vite, sont très fins, légers et pourtant ils tiennent chaud. Je ne porte quasiment plus que ça. Ils prennent 0 place dansle sac. Alors comme je sors généralement du cadre d’utilisation de ces sous-gants (dixit Odlo me rappelant que ce ne sont pas des gants ^^), ils s’usent très vite. Mais bon, même en gants ils valent le coup!!!
 CAGOULE  ODLO  On a parfois trop chaud avec les bonnets dans lesquels on transpire. Le Yéti m’a conseillé cette cagoule très légère. A voir. Extrêmement légère, prend 0 place, ne sent pas du tout et tient chaud. Du Odlo quoi. Pour dormir par grand froid elle protège la nuque et la tête dans le duvet, en journée roulée sur la tête elle joue le rôle de bonnet. Si trop froid j’enfile la capuche de la veste et le problème est réglé. Adopté pour la vie !

Equipements pour visiter les Highlands

 SAC A DOS  LIBERTY 75+20 LOWE ALPINE Sac destiné aux expéditions de longue durée. Très solide, gros confort, très volumineux, armature résistante. Mais en revanche très lourd, ne tient pas debout (fond mal étudié), exclusivement rando (pas de porte-matériel). Trop volumineux pour la plupart des voyages car plus on en a, plus on en met, plus on porte. Il reste quand même un sac de très bonne manufacture, parfaitement fiable. Efficace jusqu’à 35 kg, au-delà son confort nuit au portage qui devient trop souple. On ne peut être déçu par ce sac, tellement il est solide et confortable. Mais il était trop volumineux, trop lourd. Il convient très bien aux expéditions demandant beaucoup de matos et du portage.
 BATON DE MARCHE  GALAXY  PETZL Modèle amélioré avec les années. Le dernier est très compact et mieux étudié sur la télécopie. D’un poids très correct il garde une franche solidité. Son système de bagues est fiable. Fonctionne bien avec des gants, excepté le brin du bas. Son grip colle bien et l’on ne transpire pas spécialement. Pour en avoir essayé pas mal de modèles, ces bâtons restent mes préférés. On voit la différence par rapport aux Quechua. Rapport qualité/prix attractif.
  Rien à redire. Je les adore. Je les ai tordus mais bon il faut admettre qu’ils ont encaissé aussi…
 TAPIS DE SOL  ANCIEN PROLITE (2003)  THERMAREST  Acheté pour sa compacité et son poids, j’ai été assez déçu par son dégonflage un peu rapide pendant la nuit. Ceci dit il date. J’espère que les nouveaux modèles ont arrangé ça. Il reste très utile en expédition. Toujours les mêmes critiques, bonnes comme mauvaises. Il tient toujours.
 SAC DE COUCHAGE  PHANTOM  MOUNTAIN HARD WEAR Acheté plus tôt pour de la montagne, ce duvet est une merveille. Assez léger et compact, son confort est un -17°C bien réel. Ne voulant pas acheter d’autre duvet pour l’occasion je suis parti avec celui-ci. Grosse erreur de ma part : prendre un duvet en plumes où l’humidité règne. Le taux d’humidité est tellement élevé en Ecosse que dès que vous enfilez votre polaire elle se mouille. L’humidité a eu raison des plumes qui se sont agglomérées pour créer ainsi des ponts thermiques, surtout aux pieds qui touchent parfois la toile de tente, donc la condensation. Résultat par -5°C j’ai réussi à avoir froid avec un duvet -17°C. Ce duvet est vraiment top, c’est juste qu’il m’aurait fallu racheter un synthétique pour l’occasion ce voyage pour visiter les Highlands.
 POPOTTE  LAKEN  Vieille popotte en revêtement anti-adhésif. Rien à redire, le revêtement tient aussi bien que la popotte elle-même. La pince de la gamelle a été améliorée depuis. Solide, elle tient toujours la route. Merci Laken.
 COUTEAU  SPATHA S  PETZL Compte tenu de la pluie incessante écossaise, je voulais un couteau à l’épreuve de l’eau. Je me suis dis qu’un couteau de canyon pourrait faire l’affaire. A tester. Il me suit partout. Grâce à sa couleur vive on le repaire facilement, manche en plastique donc léger, lame pliante donc gain de place, trou dans l’axe de rotation de la lame pour le mousquetonner, anneau cranté pour l’ouvrir même avec des gants, lame protégée contre la corrosion. Pour moi le couteau idéal, même s’il faut être vigilant car il ne possède pas de cran d’arrêt.
 POCHE A EAU  2L  QUECHUA La poche à eau s’est vite révélée capitale en expé : ne plus être obligé de poser son sac pour boire ou de demander au partenaire. Résultat on boit plus souvent, donc meilleure récupération et prévention des blessures améliorée. Cette poche est simple et bon marché. Simple et relativement solide. Son embouchure était parfaitement adaptée à mon embout du filtre à eau. Et là j’admets que c’est un avantage non négligeable. Pas obligé de tenir l’embout en même temps que vous filtrer.
 FILTRE A EAU  HIKER  KATADYN Filtre acheté pour son prix peu élevé. En contrepartie sa capacité de filtration avant recharge est de 700L, contre 2000L pour les derniers gros modèles. Tout en plastique il est léger sans être fragile, encombrement classique. J’en suis à peu près à la moitié : 350L. Autant vous dire que 700L faut déjà pouvoir les faire. L’eau sort sans goût, parfaitement claire, jamais malade depuis que je m’en sers, même avec de l’eau croupie.
 TENTE  SPIRE 2  MOUNTAIN HARD WEAR  J’ai profité de la showroom du magasin Le Yéti pour essayer des tentes déjà montées. Celle-ci semblait convenir à ce que je recherchais : une tente très légère, résistante et parfaitement étanche. Vraiment de la bonne qualité ! Rien que la tente intérieure est déjà semi-imperméable. Un peu étroite pour 2, elle offre quand même un espace minimum. Double abside, double entrée. Une excellente tente. N’y figure pas les toiles à pourrir, donc limitée 3 saisons. Attention, pensez toujours à prendre une bâche pile aux dimensions de la tente pour protéger le tapis de sol qui semble fragile. Modèle équivalent à la Hubba Hubba de MSR.
 SAC ETANCHE  SEA TO SUMMIT  J’ai anticipé les pluies écossaises en prenant ce petit sac étanche pour y glisser mon duvet, qui a donc sa protection individuelle. Pourquoi lui ? Très léger et fin mais efficace. ça marche très bien. Pile le diamètre du sac de couchage, il le protège comme il se doit pour visiter les Highlands.
 SERVIETTE  LECLERC  Serviette légère de voyage de Leclerc 2004. A moins de 10€, elle est assez compacte (même dimension que la XS Dry de Sea to Summit). Compacte j’en suis satisfait. Rien à redire
 FRONTALE  MYO XP  PETZL J’aime ses différents modes d’éclairage et la qualité Petzl. Un prix exorbitant pour une qualité qui finalement m’a déçu. 2 mois et demi à la manipuler ont eu raison de ses connections qui se sont dessoudées. Elle ne marche plus. Sinon sur le terrain assez content, si ce n’est son poids un peu excessif pour visiter les Highlands.
 RAIN COVER  QUECHUA  Housse imperméable pour sac à dos de Quechua 2006
  Basique et pas trop cher. Convenable sans plus

Conclusion sur mon voyage pour visiter les Highlands écossais

Cette petite aventure, appelée l’expédition des légendes sombres, a été intense. Même si elle n’a duré que 2 semaines pour visiter les Highlands, les conditions hivernales écossaises sont rudes pour qui vagabonde. Etre trempé constamment sous un vent glacial n’est pas évident. Et j’ai vu ici l’importance cruciale que peut revêtir le choix de son équipement. Mais l’accueil écossais tient chaud et les écouter me parler de leur terre m’a permis de faire fi de ces rudes conditions.
C’était aussi la première fois que je partais avec l’intention de faire une vidéo. Et quelle galère. Comme j’en discutais en 2010 avec Gilles SANTANTONIO, réalisateur d’Ushuaïa, soit on part pour faire une expédition (obligation de distance journalière à parcourir…), soit on part pour faire un film. Mais faire les 2 en même temps, c’est impossible.

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