Alors que mon premier sac à dos osprey Atmos 50 est arrivé en fin de vie, je réfléchis à son successeur. Deux options s’offrent à moi : l’Aether 60 AG ou le rachat du même sac. Je vous explique en détails pourquoi j’ai limité mon choix à ces deux sacs et lequel va finalement m’accompagner pour mes prochains treks.
Adepte de randonnée longue distance, j’ai eu l’occasion d’essayer plusieurs marques comme Lowe Alpine, Deuter ou encore Gregory, avant d’opter (peut être) définitivement pour Osprey.
Tout d’abord, je précise que les 3 marques citées plus haut produisent toutes des sacs à dos de haute qualité, solides et fonctionnels : ces sacs peuvent faire le bonheur des trekkeurs.
Mon choix d’opter pour un sac à dos Osprey s’est fait progressivement.
Les caractéristiques des sacs à dos Osprey
Le dos Anti Gravity
C’est en essayant en magasin différents sacs à dos que j’ai réalisé combien les sacs équipés du système Anti Gravity donnaient une incroyable impression d’alléger les kilos. Le confort sur le dos s’avérait exceptionnel et faisait oublier le poids. Fidèle à son appellation, il semblait avoir une influence sur la gravité.
La ceinture est également très enveloppante et procure un soutien efficace. Elle vient naturellement s’enrouler autour de la taille du randonneur. L’impression est très positive : on sent que le sac s’adapte à notre corps et fournit un appui appréciable.
A l’usage, la première impression se confirme. Ce sac a une qualité de portage inédite. Chargé à 15 kg environ, il se fait oublier et je ne souffre jamais des épaules. De plus le dos Anti Gravity présente une ventilation très efficace, jusque dans la ceinture : si les températures sont très chaudes, toutes les parties de votre corps au contact du sac respireront bien.
D’excellentes fonctionnalités des sac à dos osprey
Outre le dos Anti Gravity, les sacs Osprey sont pour la plupart doté d’une accessoirisation assez similaire et très utile en rando longue distance :
- une poche extensible située sur l’avant du sac : très facile d’accès, j’y glisse les vêtements dont j’ai besoin la journée, pour éviter d’avoir à fouiller dans le sac. Elle est parfaite pour accéder à des choses dont vous avez souvent besoin tout au long de votre journée. Sur certains sacs comme le Stratos, cette poche peut être zippée.
- Le système stow on the go : lorsque vous devez libérer vos mains de vos bâtons, il vous suffit de les replier et de les glisser dans les deux encoches prévues à cet effet sans avoir à poser le sac. Les bâtons ne vous entravent pas et vous gardez toute votre mobilité. C’est très utile lorsque vous devez franchir un passage un peu exposé.
- De nombreuses sangles pour attacher votre matériel : c’est classique mais quand même appréciable !
- Certains sacs dont l’Atmos ou l’Aether proposent un rabat supérieur escamotable : pour alléger le sac ou se séparer d’une partie dont on n’a pas besoin, vous pouvez utiliser le rabat secondaire Flap Jacket.
- Des poches latérales extensibles et accessibles : encore un gros plus, pour pouvoir accéder facilement à leur contenu sans se déboîter l’épaule ou poser le sac. Les sacs avec de gros volumes sont généralement équipé d’un accès à ces poches par le dessus mais aussi latéral, ce qui permet de glisser des bouteilles d’eau avec un angle de 45° environ. Bien pratique pour les attraper.
Critères de choix pour un sac à dos de trekking
Le poids du sac
Un jeu d’équilibriste
Pour moi la question du poids est indissociable de celle du confort de portage : il est indispensable de trouver un équilibre entre les deux. Et cela dépend de chacun.
Du sac ultra léger sans armature au gros porteur indestructible, vous avez toute une panoplie de poids différents. D’une manière générale, plus le sac est léger, moins il est durable. A titre d’exemple, mon premier Atmos 50 a rendu l’âme après 3 étés de randonnées intensives. Les mousses des bretelles se tassent, des trous se forment dans les tissus. Du coup je garde quand même une impression de solidité pour ce sac.
Le confort avant tout
Pour moi, le confort prime largement sur le poids. Je vais porter mon sac sur de longues distances pendant plusieurs heures sur plusieurs jours ou plusieurs semaines. Mon sac à dos de randonnée va devenir une autre partie de moi même. Autant que je sois bien avec. Je n’ai pas envie de ressentir de l’inconfort : épaules douloureuses, contractures ou pointes dans le dos. Et un kilomètre en ayant mal au dos ou aux épaules à cause d’un sac léger va être beaucoup plus long qu’un kilomètre où le sac s’est fait oublié et où vous pouvez profiter pleinement du paysage (ou alors si vous avez mal aux jambes, pas la peine de se rajouter d’autres douleurs!). Donc je fais toujours privilégier le confort dans la balance.
De plus il peut être illusoire de gagner du poids sur un sac. Prendre un sac léger suppose que tout notre matériel suive : il est inutile d’avoir un sac léger si c’est pour le charger avec des équipements lourds car il n’est pas fait pour ça. Au contraire, il faut prendre la question à l’envers : le sac est l’aboutissement d’une démarche d’allègement. On opte pour un sac léger parce qu’on a finalement peu de poids à mettre dedans.
Le volume des sac à dos
La barrière des 65l
Je ne recommande pas un volume dépassant les 65 litres. Sauf pour des treks de plus d’une semaine dans des régions réculées où aucun ravitaillement n’est possible. J’ai utilisé un 75 litres en trekking estival et je me rends compte aujourd’hui que ce volume est bien trop important car je transportais des choses dont en réalité je n’avais pas besoin. Avec l’expérience et l’apprentissage, j’ai pu affiner mes besoins.
Limiter ses besoins
D’une part, quand on a du volume disponible, on a tendance à le remplir et donc on se charge plus. Ensuite, si l’on a besoin d’un tel volume, il est probable qu’on transporte du matériel dont on n’a pas vraiment besoin. Il est important de simplifier autant que possible ses besoins afin de ne pas se surcharger. Et d’éviter aussi de prendre quelque chose « au cas où ». Internet regorge de sites vous indiquant comment alléger votre sac de randonnée en vous débarrassant du superflu. Enfin, les années passant, j’ai mieux choisi mes équipements et ils ont réduit de taille et de poids, ce qui a entraîné une diminution de mes besoins en volume.
Aujourd’hui, je peux partir pour une semaine en autonomie avec mon Atmos 50 (qui est un généreux 50). D’autres qui ont abouti davantage leur démarche en marche ultra légère peuvent fonctionner avec des volumes de l’ordre de 35 litres.
Comparatif entre deux sacs à dos Osprey de grande randonnée : Atmos Vs Aether
Maintenant, passons au comparatif de ces deux sacs de trekking.
Les points communs sont nombreux : ils sont listés plus haut dans le chapitre sur l’accessorisation des sacs Osprey. L’Atmos et l’Aether ont tous les accessoires décrits dans cette liste. les 2 sacs à dos de randonnée ne sont pas étanche mais sont tous les deux munis d’une housse pour la pluie ( raincover ) pour les rendre imperméables.
A noter que les deux sacs ont un séparateur amovible absolument identique. Il se fixe par sangle et ne fournit aucune étanchéité. Je ne l’utilise pas lorsque je marche.
Volume
Abordons le litrage. D’un écart théorique de 10 litres, la différence est assez ténue en réalité. D’abord l’Atmos est un 50 litres généreux, plus proche des 53 litres en taille L. Ensuite, lorsqu’on les remplit avec la même charge, on s’aperçoit qu’il n’y a pas tant de différence que ça dans le corps principal. Il y a un léger avantage pour l’Aether mais rien de très marqué.
Accessoires
Côté poches, l’Aether est doté d’une poche supplémentaire sous le rabat et d’une plus grande ouverture de la poche principale du rabat.
De part les dimensions du sac, celle-ci est plus grande que la poche principale du rabat de l’Atmos. A l’usage, cette dernière est quand même très volumineuse. Les poches sur la ceinture sont d’une taille relativement similaire mais là encore avantage Aether. Avec une unité de mesure en Cliff Bar, les 2 arrivent à 9, mais l’Aether conserve un peu plus d’espace que l’Atmos. Là encore rien de déterminant.
Pour les poches filet le long du sac, encore une fois elles sont très similaires mais celles de l’Atmos présentent une largeur/profondeur bien plus importante. Quand on veut caler ses bouteilles d’eau à 45° c’est très pratique. Du côté de l’Aether, c’est impossible : vous devrez mettre vos bouteilles à la verticale car elles ne sont pas assez tenues si vous les glissez à l’horizontale. Pour moi qui ai pris l’habitude d’accéder à mes bouteilles facilement, c’est une différence importante.
A noter que l’Aether dispose d’un accès latéral à la poche principale par une ouverture zippée. Pour moi ce n’est d’aucune utilité : en pratique, si mon sac est bien rangé, je n’ai pas besoin d’accéder à cette partie du sac pendant la journée.
Sangles
En ce qui concerne les sangles, l’Aether dispose d’un léger plus car deux sangles sont présentes sur la poche frontale, ce qui permet d’attacher un matelas ou une tente par exemple. Pour moi ce n’est pas un accessoire que j’utiliserai : une tente sanglée ici induirait un déséquilibre dans le portage en me tirant vers l’arrière. A la limite je peux utiliser les sangles sur le bas du sac, mais je préfère garder le maximum d’affaires dans le corps du sac pour maintenir un portage optimal. Plus vous aurez d’affaires en dehors du compartiment principal, plus vous irez loin dans les limites de confort de portage : une fois le corps principal rempli, la limite de poids du sac est proche.
Ceci dit, c’est un conseil d’optimisation, vous pouvez porter une tente à l’extérieur du sac tant que cela n’affecte pas votre impression de confort. C’est chacun qui choisit en fonction de ses sensations.
La ventilation
La ventilation est clairement à l’avantage de l’Atmos. L’Aether est très bien ventilé, rien à lui reprocher : le dos filet fournit un bel espace entre le sac et le corps du randonneur. Mais un panneau destiné au réglage du sac et une ceinture en mousse limitent un peu la circulation de l’air. L’Atmos est le plus abouti : le dos filet est intégral et la ceinture est également très respirante grâce au filet. Là encore, il s’agit pour moi d’un avantage assez déterminant car j’apprécie vraiment que mon t shirt ne soit pas imbibé de transpiration au delà des bretelles. La ventilation de l’Atmos fonctionne très bien.
Confort de portage
Le confort de portage à 15kg joue en faveur de l’Aether. C’est une non surprise,car Osprey vend ce sac sur la base de sa capacité à offrir un grand confort avec des charges lourdes. L’Atmos reste très confortable mais sa limite de capacité sera atteinte plus vite que celle de l’Aether. Au delà de ça, les sacs avec un dos filet sont réputés pour avoir une limite de confort de portage inférieure à celle des sacs plus près du dos. A ce sujet, l’armature anti gravity reste assez fine chez les deux sacs. Ils ne sont clairement pas étudiés pour transporter très confortablement des charges supérieures à 20 kg. Mais on sera d’accord pour dire que c’est déjà beaucoup !
Il y a environ 300 g d’écart pour le poids, ce qui s’explique par le surcroît de matériau lié au volume de l’Aether. Question qualité des matériaux, l’Aether semble un peu plus solide pour le tissu principal. Pour autant, après avoir utilisé intensivement l’Atmos, je n’ai pas fait le moindre trou (mis à part une fragilité évoquée plus bas). Ce n’est donc pas un critère qui a joué dans ma décision.
Assez étonnamment, on observe peu d’écart pour ce qui est des dimensions. L’Atmos sera même aussi haut que son concurrent ; de son côté l’Aether est plus large et plus profond. Visuellement l’écart n’est pas flagrant mais l’Atmos est sans surprise un peu moins encombrant.
Retour de test de l’Atmos 50 AG
Un sac à dos Osprey destiné à l’itinérance en autonomie
J’ai randonné environ 150 jours avec ce sac avant qu’il ne rende l’âme. Il m’a également accompagné en voyage avec une charge conséquente.
Je l’ai emmené dans des terrains très différents :
- treks de haute altitude en Amérique du sud : Ausangate, Cordillère Royale, Huayhuash, etc.
- trek long distance aux Etats Unis dans le Colorado
- traversée des Alpes sur la Via Alpina
- plusieurs treks dans les Alpes de Haute Provence
Les conditions ont été parfois très chaudes, parfois froides, voire même sous la neige.
Il s’agissait à chaque fois de trek en autonomie. Je portais tente, matelas, duvet, réchaud et nourriture pour plusieurs jours, jusqu’à une semaine. J’ai rarement dépassé les 15/16 kg.
Un volume généreux
Aujourd’hui mon équipement s’est beaucoup compacté :
- matelas Sea to summit Ether Light XT
- duvet cumulus panyam 450
- drap thermolite
- tente Big Agnes Copper Spur HV UL 1
- réchaud Jetboil Minimo
Mes besoins en volume s’étant réduits, les 50 L de l’Atmos me conviennent parfaitement: tout mon équipement peut rentrer dans le sac. C’est un grand avantage pour protéger mes affaires qui sont à l’abri des chocs et des éraflures contre le rocher. Cela signifie aussi que mon sac n’est pas surchargé.
Le meilleur sac à dos Osprey de trekking que j’ai utilisé
Le confort de portage a toujours été excellent. J’ai oublié toutes les douleurs aux épaules que j’ai pu avoir par le passé. La ceinture Fit On The Fly, très enveloppante, renforce le transfert de poids sur la taille. C’est un sac des plus discrets une fois enfilé sur le dos.
Côtés ajustements, Osprey propose un sac qui s’adapte très bien à votre morphologie : disponible en plusieurs tailles, l’Atmos se règle en hauteur et aussi au niveau de la ceinture. C’est un point que j’apprécie particulièrement ! Je suis grand et mince, ce qui fait que j’ai besoin d’une taille L pour la longueur du dos mais qu’au niveau du bassin je pourrais me sentir bien avec une taille M. Grâce à la ceinture ajustable par scratch (en plus du réglage à la boucle de fermeture), je peux adapter l’enveloppement de la taille au plus juste pour bénéficier d’un serrage maximal.
Je suis un inconditionnel de la poche frontale extensible : j’y mets les affaires dont je peux avoir besoin la journée, comme la veste imperméable, mon T Shirt thermique ou mon surpantalon. Les deux poches latérales sont, comme je l’ai dit plus haut, parfaites pour accueillir des bouteilles d’eau.
Comme évoqué plus haut, la ventilation du sac est optimale : l’air circule très bien et je n’ai pas à souffrir de l’effet T Shirt mouillé qui fait froid dans le dos. C’est vraiment agréable. En conditions froides, cette ventilation ne pose pas de problème : je n’ai jamais senti d’air glacial circuler entre les mailles. Le corps humain sert de radiateur !
Pour finir, une solidité au top : aucun accroc sur le tissu, aucune couture qui lâche, aucune casse, malgré la légèreté du sac. La qualité Osprey ! Juste l’usure normale.
Les points négatifs
Il faut bien lui en trouver !
La protection pluie est sous dimensionnée. Vous ne pourrez pas couvrir la totalité de votre sac : la partie la plus proche de votre dos sera exposée.
Le tissu inférieur du sac est plus fragile et s’use de sorte que la base du système de portage apparaît au grand jour. Cela vient du fait que le tissu qui protège le système de portage se retrouve coincé entre le métal de l’armature et le sol : c’est la partie du sac qui touche le sol en premier et elle s’abîme donc plus vite. Ceci dit, cette usure n’induit pas d’infiltration d’eau dans le compartiment principal.
Ce sac ne sait pas tenir debout tout seul. Ce n’est pas bien grave en soi mais si vous vous faites surprendre il se peut qu’il finisse par dévaler la pente…
Bien chargé, le sac peut grincer. Encore un défaut de moindre importance, qui se fait oublier quand on se laisse aller dans les paysages.
Conclusion sur mon choix de sac à dos Osprey
Alors quel est mon verdict ? J’ai hésité, car j’ai vraiment apprécié les deux sacs. L’Aether m’offrait davantage de polyvalence de par son léger avantage en termes de volume. De plus son confort était un élément clé. Mais j’ai choisi l’Atmos. Les raisons de mon choix sont très personnelles et finalement tiennent à des détails. D’une part la ventilation parfaite de l’Atmos et d’autre par la possibilité de glisser les bouteilles d’eau à l’horizontale. Donc au final, je ne peux pas dire que l’Atmos est vraiment un meilleur sac que l’Aether. Je connais l’Atmos et j’en suis très satisfait. Le choix s’est joué à pas grand chose et je recommande vivement l’Aether, que j’ai fait adopter à un ami. Mais les petites fonctionnalités que j’apprécie au quotidien dans un trek ont pesé dans la balance.
Après 3 ans d’utilisation de l’Osprey Atmos 50 AG, j’en suis très satisfait. Il correspond parfaitement à mes besoins et aucun des défauts que j’ai relevés n’est vraiment un problème lors d’un trek. Son confort est époustouflant et inégalé. Il dispose de toutes les fonctionnalités utiles pour un trek de plusieurs jours ou de plusieurs semaines. En d’autres termes, je le recommande vivement!
Je vous ai transmis quelques conseils issus de mon expérience mais ce n’est en aucun cas une vérité absolue : c’est l’avis d’un passionné ! Faites vous votre propre idée et venez nous en parler !