Anouche & Tom nous partage leur expérience de la Traversée de la Californie à vélo
Informations pour préparer la traversée de la Californie à vélo
Date
Aventure réalisée entre le 11 et le 29 Aout 2022
Quand partir en Californie ?
La Californie bénéficie de climats assez différents selon où on est dans l’état et la période de l’année. Le meilleur moment pour faire du vélo le long du pacifique reste les mois d’été : Juin Juillet et Aout, car il n’y fait jamais très chaud en bord de mer avec l’air marin (rarement plus de 30 degrés)
Vers San Francisco et jusqu’a Santa Barbara ou se retrouve souvent dans le brouillard le matin et il peut y faire autour de 10 degrés le coupe-vent / imperméable sont obligatoires ! Parfois on se croirait en Bretagne. Les températures augmentent un peu à fur et à mesure que l’on descend mais rien à voir avec l’intérieur des terres comme à Sacramento, ou on monte vite à 40 degrés l’été.
Lieu
Cet aventure a eu lieu aux USA dans l’État de Californie.
Voici l’itinéraire que nous avons suivi pour ce trip. Il longe la mythique “Highway 1” aussi appelée “California Dream Road”, une route magnifique le long du pacifique qui traverse la Californie jusqu’au Mexique.
La Pacific Coast Highway dispose de variantes adaptées aux vélos et avec moins de voitures.
Nous sommes partis du nord de la Californie pour un Total de 7 étapes, totalisant 1100 kilomètres au compteur.
Voici plus de détails sur l’itinéraire :
Début à San Franciso ou nous avons rayonné dans les alentours les premiers jours pour traverser le Golden Gate Bridge visiter Sausalito et le John Muir National Park. Notre première étape visait Santa Cruz, ville de la naissance du surf sur le continent. On a traversé des spots mythiques connus des surfeurs comme Mavericks. Nous sommes ensuite partis en direction de Monterrey et Carmel-By-The-Sea en arpentant la fameuse 17 miles Drive, l’une des plus belles route du pays. Notre étape suivante nous a fait traverser Big Sur National Park pour terminer à San Simeon.
Le jour suivant nous sommes passés à Morro Bay puis Santa Barbara par San Luis Obispo.
Suite à cela nous sommes arrivés sur Los Angeles pour terminer à San Diego, dernière ville de Californie avant le Mexique !
Comment s’y rendre ?
Nous avons atterri et sommes repartis de San Francisco avec un vol depuis Genève en emballant les vélos dans l’avion. C’est d’ailleurs là qu’a commencé l’aventure ! Imaginez devoir pour la première fois emballer deux vélos de route et leurs sacoches pour leur faire faire 10000 kilomètres et traverser 8 fuseaux horaires..
Prendre l’avion et les transports avec son vélo et tout un art ! Il y a plusieurs écoles, j’en parle dans un futur article avec tous les tips pour l’avion, le bus et le train.
Participants à la Traversée de la Californie à vélo
Nous sommes Anouche & Tom deux bourlingueurs et aventuriers tout terrain.
On habite au cœur des Alpes et le terrain de jeux formidable que nous avons la chance d’avoir nous a donné envie d’aller plus loin.
Unis par une grande curiosité du monde et une volonté de le mettre en image & de l’écrire, nous parcourons plusieurs pays par an de différentes manières (sportives toujours !) avec comme volonté de sortir des sentiers battus.
On a traversé les Alpes à vélo, fait des treks entre le Maroc et l’Algérie, un marathon à Mexico et l’hiver vous nous verrez sur des skis de randonnée à essayer de gravir des sommets.
Ce voyage est notre premier aussi long et ambitieux en Bikepacking
Nous racontons nos aventures sur notre compte Instagram the.anom.team. Nous avons aussi été invités sur le podcast Bourlinguez au sujet de cette traversée
Où dormir en Californie ?
Durant le trip, nous avons fait le choix de dormir principalement dans des motels sur la route et avons privilégié la location de AirBnb dans les grandes villes ou nous sommes restés plusieurs jours : San Francisco, Los Angeles et San Diego.
Nous ne souhaitions, sur la Traversée de la Californie à vélo, pas transporter de matériel de bivouac dans les sacoches pour deux raisons :
- La légèreté. Nous avions prévu de couvrir beaucoup de distance par jour. Entre 100 et 200km. Et certaines étapes présentent beaucoup de dénivelés, chaque kilo en plus sur le vélo compte.
- L’itinéraire. Bien que nous avons traversé d’immenses espaces sauvages qui se prêtent au bivouac, nos principales étapes se trouvaient dans des villes et parfois très grandes villes, ou l’offre d’hébergement ne manque pas.
Les motels sont une solution idéale pour les voyageurs à vélo aux États-Unis. Il est facile de booker à la dernière minute, les prix sont corrects et surtout vous pouvez laisser les vélos dans la chambre sans problème. On s’y sent comme dans les films de road-trip !
Nous réservions toujours à la dernière minute durant les étapes car nous n’étions jamais sûr d’arriver dans la ville visée si nous avions un pépin mécanique, du vent de face ou encore un orage, une chute…
En revanche côté budget c’était tout de même assez douloureux, l’euro et le dollar étant maintenant en parité nos nuits nous coûtaient autour des 100 dollars, donc 100 euros pour deux.
Où se restaurer / se réapprovisionner ?
Cinnamon rolls, carrot cakes, cookies, muffins, cheesecakes et j’en passe, nous ont permis de tenir durant ce périple. Le rituel était de taper “best Bakery in Town” sur Google chaque matin pour prendre un petit-déjeuner très copieux. Les midis, comme nous traversions souvent des villes de tailles moyennes nous attrapions un fast-food ou des Sandwichs et le soir c’était “best burger in Town” que nous recherchions sur Google !
Comme nous traversions souvent des zones urbaines, le ravitaillement n’a pas été très difficile sauf durant la traversée du parc national de Big Sur on trouve parfois une station-service et de quoi acheter à manger et à boire tous les 40km. Nous avons roulé sur la réserve pendant longtemps avant notre repas du midi, il convient d’avoir au moins 3 bidons au cas où et quelques portions de barres pour éviter la fringale, le pire ennemi du cycliste.
Bibliographie pour préparer la Traversée de la Californie à vélo
La possibilité de traverser la Californie à vélo nous était totalement inconnue avant de tomber dans les méandres d’internet sur un livre qui s’appelle “Bicycling the pacific coast” de Vicky Spring et Tom Kirkendall en 1984, rien que ça ! Il détaille l’itinéraire. Donne les astuces sur cette route qui traverse toute la côte pacifique de la frontière canadienne à la frontière mexicaine.
Ce livre a fait naître l’idée !
Site internet
Nous avons aussi consulté des sites sur la variante à vélo de la Highway one sur Adventure Cycling
Comme les itinéraires GPX étaient tous payants, nous nous en sommes remis à Google Maps et à l’improvisation pour la majorité de l’aventure !
Les itinéraires sur l’appli Strava des cyclistes rencontrés nous ont également sauvé la vie pour trouver les bonnes routes.
19 jours de bikepacking pour la traversée de la Californie
Les origines de cette traversée de la Californie à vélo
En avril 2021, en traînant sur Google, on découvre qu’il existe une route qui traverse toute la côte pacifique des USA et qu’il est possible de faire du vélo dessus.
Ça nous paraissait irréaliste dans le pays de la bagnole qu’est les Etats-Unis. En glanant des renseignements un peu partout auprès de baroudeurs autour de nous et sur Internet, on découvre que la Californie a une vraie culture vélo et que les routes y sont splendides.
Le trip n’ayant pu se faire cette année-là pour cause de fermeture des frontières avec la pandémie, l’idée ressort des cartons un an après, lorsque Anouche, après une opération des ligaments croisés au mois de mars doit choisir un sport non traumatisant pour sa reprise.
Ce sera le vélo ! Elle le reçoit pour son anniversaire le 13 Juin, le départ était prévu le 11 Août. Nous passons donc les deux mois qui nous séparent du départ à pédaler dans les Alpes autour de chez nous.
Le départ !
Deux cartons récupérés chez un vélociste, un gros rouleau de scotch et nous emballons le tout avec les sacoches de façon approximative en croisant les doigts pour que la compagnie les prenne en soute. Ils nous arriveront (à notre grande surprise) intacts à San Francisco après 14h de trajet.
On se retrouve jour 1, sur nos propres vélos, à 10 000 km de la maison sur le Golden Gate Bridge avec vue imprenable sur la baie de San Francisco.
On s’acclimate deux jours en pédalant dans cette ville connue pour ces rues ultra pentues et souvent nappée de brouillard le matin. Après s’être amusés à en gravir toutes les collines (en étant parfois obligés de descendre du vélo) on décide de prendre le départ le 14 Août de bonne heure avec comme ligne de mire la ville de Santa Cruz à 140 kilomètres au sud.
Sina, un cycliste local repère nos vélos avec les sacoches imperméables devant la boulangerie ou nous prenons le petit dej. En discutant on apprend qu’il a fait San Francisco – San Diego trois mois avant nous et il nous partage son profil Strava avec tout l’itinéraire et les portions les plus adaptées aux vélos. Cela nous a sauvés dans certains cas, car sans crier gare aux États-Unis on se retrouve vite sur une Highway ou les voitures vous frôlent à plus de 100km à l’heure.
La première étape : San Francisco – Santa Cruz
Cette première étape démarre dans le brouillard et nous traversons les banlieues sud de la ville pendant des kilomètres avant d’arriver le long de l’océan. On se croirait à Hawkins, la ville de la série Stranger Things où s’enchaînent High Schools, Terrains de baseball et quartiers résidentiels aux maisons toutes identiques.
Ce décor laisse place à des falaises majestueuses et une succession de montées et descentes au bord de l’océan jusqu’à Santa Cruz. Nous avons eu la chance de finir les 50 derniers kilomètres avec un vent de dos qui nous a propulsés à 40 à l’heure pour finir l’étape.
Bilan : 140 kilomètres et 1500m de dénivelé positif pour arriver dans la ville qui a été le berceau du surf sur le continent américain.
Des princes Hawaiiens arrivés vers 1900 avec des planches de bois ont introduit le surf ici même, aidés par les belles vagues qui s’écrasent sur les plages. On est dans la “NorCal” – North California. L’eau est froide, l’air est frais et le brouillard et le vent très présents.
Vers Big Sur National Park
On dort dans notre premier Motel avant de traverser la baie de Monterrey le lendemain avec un vent de face sur toute la durée du parcours. On s’écrase sur le lit après 80 kilomètres de combat. Au réveil, on se dirige vers ce qui est censé être l’une des plus belle ville de la côte : Carmel-By-The-Sea a seulement 5km de Monterrey. On est accueillis par une purée de pois qui masque toute la ville et l’océan. On ne voit rien des belles falaises d’ocre le long du pacifique et de la fameuse 17 mile drive, une route mythique qui fait le tour de la baie.
Après un rapide check de la météo, on voit que le ciel est censé se dégager au sud, du côté de Big Sur National Park. En revanche, pas moyen de trouver un hébergement sur 155 kilomètres de côtes avant la ville de San Simeon qui marque la fin du parc. Anouche et son sens du défi me poussent à monter sur le vélo après un petit-déjeuner gargantuesque pour essayer de traverser en une journée cette portion.
Le brouillard se dégage après les 20 premiers kilomètres pour laisser place à un décor exceptionnel de forêts de pins et de montagnes qui se jettent dans la mer. On traverse des ponts immenses sur cette route qui a plus de 100 ans.
Le peintre Francis McComas la décrit comme “la plus belle rencontre entre l’eau et la terre dans ce monde”. Elle est unanimement décrite comme l’une des plus belles routes du monde. C’est l’étape reine de ce trip, ce décor nous donne la force d’enchaîner avec nos vélos de près de 20 kilos, une succession de montées et de descentes pour finir autour des 3000 mètres de dénivelé positif à la fin de la journée, pour 155 Kilomètres.
On boucle l’étape sur un coucher de soleil mémorable devant des colonies d’éléphants de mer lovés sur des plages restées très sauvages. Grâce à la politique de préservation ultra-stricte appliquée dans l’enceinte des parcs nationaux aux Etats-Unis on retrouve une nature quasi vierge, à l’extrême opposé des métropoles super étendues que nous avons traversé.
Passage dans la partie sud de la Californie
En reprenant la route le lendemain matin, on voit que nos corps ont souffert durant cette étape, je laisse tomber mes lunettes et Anouche roule dessus, on casse un bidon et on se prend les premières (et uniques) gouttes de pluie de ce séjour.
Suite à ces deux trois fautes d’inattentions, on prend la décision d’écourter au bout de 40km et de se reposer pour la journée dans la petite ville de Morro Bay, connue pour son port de pêche et son immense rocher qui la surplombe.
Après de rapides calculs on se rend compte qu’il est théoriquement possible d’atteindre Santa Barbara le lendemain à 180 kilomètres.
Ce voyage a été marqué par la découverte de nos limites à tous les deux. L’aspiration dont bénéficie le cycliste en deuxième position permet d’économiser 30% d’énergie à vélo. Sur ce genre d’étape à rallonge on est donc une équipe où chacun essaye d’aider l’autre dans les moments plus durs.
Cette étape entre Morro Bay et Santa Barbara nous l’a appris. Elle a été peut-être la plus éprouvante physiquement mais la plus épique aussi. C’est la seule où nous nous sommes enfoncés autant dans les terres pour se retrouver dans un décor de Far West.
Ranchs, Chapeaux de Cow-Boys, Pick-Ups et Santiags, tout le décor y était. On a eu très chaud et
Anouche a terminé grillée par le soleil.
À 30km de l’arrivée (après déjà 150 dans les pattes) on voit sur la carte qu’il reste 500 mètres de dénivelé à faire. En voyant la montagne qui se dresse devant nous, on comprend que ça va grimper sévèrement. Arrivés au sommet, au bout du rouleau, on a la vue sur toute la ville de Santa Barbara et le soleil qui se couche sur l’océan. Cette descente vers la fin de notre étape nous a arraché une petite larme et nous a rappelé pourquoi on faisait tout ça.
On se rend compte le lendemain matin qu’on débarque dans le sud de la Californie. Les palmiers sont partout et la température augmente un peu pour nous permettre de rouler en maillot court toute la journée.
L’arrivée à Los Angeles
Le 19 Aout après 6 étapes et quasi 900 kilomètres on est arrivés à Los Angeles suite à des dizaines de kilomètres principalement plats à la poursuite des cyclistes locaux pour briser l’ennui. Nous nous mettions “dans leur roue” pour avoir l’aspiration et essayons de voir combien de temps on arrivait à tenir.
En touchant à la limite de Los Angeles on s’aperçoit que le AirBnb réservé dans une zone centrale (à Inglewood) est encore à 25 kilomètres. On traverse alors des quartiers plus variés les uns que les autres. Certains avec une ambiance Ghetto, Chevrolets Impala pimpées roulant musique à fond, d’autres ou on se croirait à Mexico ou dans le prince de Bel-Air.
Ces 2 jours à LA nous ont donnés l’occasion de se reposer et d’aller visiter les endroits mythiques :
- Venice Beach et ses bodybuilders sur la plage
- Santa Monica et son Parc d’attraction sur l’énorme Ponton (Pier)
- Hollywood où nous avons eu notre best Sunset (parmi un classement extrêmement disputé) sur les hauteurs de l’observatoire Griffith, une bouteille de vin californien avec nous et notre enceinte JBL qui nous suivait partout
On a pu constater qu’à l’inverse de San Diego ou San Francisco, LA n’est pas du tout une ville de vélo. C’est beaucoup trop étendu pour s’y balader, avec parfois près de 80 kilomètres d’un bout à l’autre. On trouve même des puits de pétrole au cœur de la ville. Ils ont fait sa fortune au début du siècle dernier avant que le cinéma ne prenne le relais.
Cap sur San Diego !
Nos corps bien reposés après ces 2 jours et l’objectif initial atteint on se demande bien ce qu’on va pouvoir faire avec nos deux vélos dans cette mégalopole grouillante.
San Diego n’est qu’à 200 kilomètres au sud et il nous reste une petite semaine avant de rentrer en France. Toujours à la recherche de nos limites physiques on s’élance pour cette étape monstre en commençant par essayer de s’extirper de Los Angeles. Cela n’a pas été facile. On a dû traverser le quartier de Compton – point de rencontre de tous les gangs de la ville quand il s’agit de régler leurs comptes. C’était un lundi matin et même là, il ne fallait pas traîner.
Arrivés à Long Beach (plage très longue comme son nom l’indique) on est poussés par le vent jusqu’à Oceanside. On se ravitaille dans une petite maison où ont été tournées des scènes de Top Gun 1.
Les Américains ont l’art de faire du business sur chaque point d’intérêt issu d’un film / de l’histoire ou naturel. C’est comme ça qu’on se retrouve à payer 8 dollars une limonade pour s’asseoir à la terrasse de cette maisonnette, qu’une porte avion de la seconde guerre mondiale a été tournée en magasin de souvenir géant ou que l’entrée sur une jolie route côtière peut coûter 20 dollars.
Après San Diego, le Mexique. C’est donc la dernière étape de ce trip qu’on termine en admirant les surfeurs depuis une route sublime qui longe les plages du nord de la ville.
Comme on a roulé toute la journée, le soleil se couche avant d’arriver à notre point de chute. Le quartier de La Jolla, sorte de version locale de La Baule mais avec des otaries sur les plages en plus.
Nous étions sous équipés niveau lumières, une erreur qu’on ne refera plus. Notre seul pépin mécanique survient à seulement 2 kilomètres de l’arrivée. Anouche roule tout droit sur un gros caillou posé au milieu de la route mal éclairée. Elle crève ses deux pneus en manquant la chute d’un cheveu.
On arrive finalement à près de 21h après plus de 12h passées sur la route.
Le lendemain, du haut d’un rooftop au centre de San Diego, on aperçoit le ville de Tijuana et la frontière mexicaine quelques kilomètres au sud, on tchine nos deux cocktails bien mérités.
Après ces 1100 kilomètres en 7 étapes. On a traversé la Californie.
End of the road
On est tout au bout de la mythique Highway 1, c’est la fin de la route et le début d’un nouveau pays en face.
L’ambiance de San Diego nous plaît beaucoup. La ville est le port d’attache de toute la flotte pacifique de l’armée américaine. C’est ici que Top Gun y a été tourné, pour la fan d’aviation qu’est Anouche c’est un pèlerinage !
On y croise pêle-mêle de militaires sur des Harley Davidson et les sauveteurs d’Alerte à Malibu dans leur Pick-ups rouges. Pizzas gigantesques, poulet frit à tomber, Cookies de folie, tout y passe car on est affamés et on profite de la “Californian Vibe” qui règne là-bas pendant quelques jours.
De retour à San Francisco on prend un dernier shot d’Amérique. Pui on laisse les vélos déjà emballés dans les cartons pour gravir Twin Peaks à pied, le point le plus haut de la ville avec une vue sur les gratte-ciel du centre.
Conclusion sur notre traversée de la Californie à vélo
Cela sera notre dernière image de ce voyage avant de rentrer à la maison, des souvenirs plein la tête et plus soudés que jamais pour préparer de nouveaux projets.
Ce voyage a été le premier et est loin d’être le dernier en bikepacking. Nous avons repoussé nos limites tant sur le plan physique que mental dans des décors de rêve. Si cette aventure a été une grande réussite c’est avant tout grâce à notre esprit d’équipe et à la confiance mutuelle que nous nous accordons. En voyageant à vélo nous avons réalisé une chose, et c’est surement celle-là qui nous poussera à nous lancer dans des défis encore plus ambitieux : ce n’est plus la destination qui compte mais c’est le chemin.
Le matériel utilisé pour cette traversée de la Californie à Vélo
Comme expliqué plus haut, nous n’avions pas de matériel de bivouac avec nous. Nous sommes partis avec nos vélos de route dans l’idée d’être légers et mobiles. Le choix du matériel et les sacoches notamment à été fait en gardant cette philosophie.
Equipement vélo pour la traversée de la Californie
| Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | A t’il répondu à nos attentes sur la Traversée de la Californie à vélo ? | Et si c’était à refaire ? |
| Vélo Anouche | Synapse | Cannondale | Cadre en carbone pour la légèreté | Oui chaque gramme comptait pour Anouche, l’étude postale lui a permis d’être très en Comfort pendant les longues heures passées dessus | Totalement, il permettait la fixation des sacoches et était suffisamment léger et aéro pour avoir un bon rendement |
| Vélo Tom | EDR AF 105 | Van Rysel | Cadre alu pour le confort | Plutôt, ce vélo a aussi une grande valeur sentimentale alors difficile d’être objectif | Totalement, rien n’a cassé pendant les 1100km. |
| Pneus Anouche | Grand prix en 25 | Continental | Pneus déjà montés sur le vélo quand il a été acheté | Pas vraiment des pneus de 28 auraient emmené plus de confort sur les parties moins roulantes du trip | Nous changerions pour des pneus plus larges – 800 |
| Pneus Tom | 28’ route | Triban | Achetés avant le trip pour anticiper des routes en moins bon état | Absolument, bon compromis entre largeur et rendement, surtout pour un cycliste de 85 kg | Oui |
| Sacoche Avant guidon Anouche | TRAILFRONT II | Vaude | Un des seuls modèle qui rentrait dans le guidon assez fin du vélo, possibilité d’enlever le sac en gardant la sacoche fixée | Très, les multiples lanières sur les côtés permettaient de fixer l’enceinte et d’autres choses | Oui |
| Sacpoche avant guidon Tom | BAR BAG Medium | Restrap | Fan inconditionnel de la marque et de l’esprit, étanchéité du sac et possibilité de le démonter sans enlever toute la sacoche | Très ! Les lanières en plus furent d’un grand secours quand la route bougeait plus et le petit sac du devant clipsé par aimant ne s’est jamais détaché et contenait passeports et argent | Oui |
| Sacoche de selle Anouche | BACKLOADER 10 LITRES | Riverside | La moins chère a décathlon le jour où on y est allé | Pas forcément l’empaquetage est un peu laborieux avec le sac étanche dans une sacoche étanche, ballottements fréquents avec le mode de fixation | Non |
| Sacoche de selle Tom | SADDLE BAG | Restrap | Fan de la marque, possibilité d’enlever le sac sans démonter la sacoche, étanche, possibilité de fixer les Birk à l’extérieur | Totalement, hyperpratique à installer et à enlever, fixation des chaussures à l’extérieur permettent de charger plus le sac | Oui |
| Sacoche de cadre Anouche | MIDLOADER-6,0 L | TopPeak | Obligatoire car avec un guidon étroit la quantité de litres dispo n’était pas suffisante pour elle dans le bar bag | Très pratique mais a ne pas trop charger sinon frotte sur l’intérieur des cuisse. Bien sécurisé pour le matos photo / drones | Oui |
| Sacoche potence Tom | Top Bar bag | Topbike | Pour contenir le ravitaillement sans mettre tout dans les poches arrière du maillot / les outils de réparation aussi | Très, c’était le petit extra-space qui manquait, ultra-facile d’accès sur la barre supérieure du cadre | Oui |
| Pedales automatiques SPD SL | Ultegra | Shimano | Nous avons conservé les pédales de nos sorties sur route | Oui au niveau rendement et facilité de clipsage mais chaussures peu adaptées a la marche, cales qui s’usent très vite | J’opterais peut être pour du SPD avec chaussures plus adaptées à la marche / qui se fixent mieux sur les sacoches |
| Chaussures de vélo Anouche | ROADR 100 | VAN RYSEL | Couleur Blanche (fait ressortir le bronzage) | Choix adapté très confort très bon rapport qualité prix facilité pour les mettre les enlever et les accrocher aux sacoches avec les scratch quand on roulait en birk | Oui |
| Freins vélos | 105 à Patin | Shimano | Par défaut, ils étaient déjà montés sur les vélos | Freins a disques auraient aidés sur les routes humides et avec le poids des sacoches, les distances de freinage s’allongent trop | Non, nous opterions pour des freins à disque |
| Ensemble vélo Anouche | 500 | Van rysel | Nous pensions le cuissard assez confortable | Pas assez même si la fermeture éclair à l’arrière facilite les besoins pressants, la peau de chamois était de mauvaise qualité et mademoiselle a eu mal aux fesses tout le long du trip | Non, quitte à débourser plus de 100 euros nous prendrions un cuissard de qualité |
| Ensemble vélo Tom | Ensemble Auberge du Père-Bise | Sportful | Car c’est un cadeau ! Rapiécé suite a une chute juste avant le départ, heureusement ! | Ultra-adapté, cet ensemble était pile a la bonne taille avec un cuissard suffisamment grisant et très confortable, qui ne remonte pas le long des cuisses. | Totalement, l’autre cuissard décathlon d’entrée de gamme n’a plus été mis a partir du 3e jour, irritations très importantes |
| Lunettes vélo Anouche | Fury SP3CF | Julbo | Parce qu’elles sont roses | Très bien, protection solaire suffisante et ne nécessite pas un nettoyage trop fréquent | Oui |
| Lunettes vélo Tom | Vitesse | Izipizi | Car je pensais que c’était un bon rapport qualité prix | Le prix était au détriment de la qualité, lunettes qui tiennent mal, branches qui se dévissent au bout d’une semaine | Elle n’ont pas survécu écrasées par Anouche car Tom les a fait tomber (elle ne tenait pas bien sur le casque) |
| Chaussures vélo Tom | Serrage Boa | Shimano | Serrage Boa pratique | Oui mais peu pratique pour marcher | Nos Chaussures plus adaptées à la marche seraient privilégiées |
Vêtements pour le vélo
| Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | A t’il répondu à nos attentes sur la Traversée de la Californie à vélo ? | Et si c’était à refaire ? |
| Chaussures de détente | Birkenstock | Arizona | Pour fixer les sandales à l’extérieur de la sacoche et avoir plus de place pour les vêtements | Meilleur choix de ce voyage, elles ont été adoptées très vite, confortable a la marche même longue et ultra-pratiques à fixer sur les sacoches | Totalement |
| Coupe vent / imper Tom | Camo 100 | Solognac | Trouvé au rayon chasse de décath, imprimé militaire assez sympa, et se met en boule pour être très compact | Idéal même, foncez au rayon chasse de décathlon, on y trouve des pépites | Oui |
| Coupe vent imper Anouche | Primo Rain | Scrapper | Trouvé dans son garage | Oui même si un peu fin, il fallait des sous-couches car ne tient pas bien chaud | Oui |
Autres accessoires indispensables pour le vélo
| Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | A-t-il répondu à nos attentes sur la Traversée de la Californie à vélo ? | Et si c’était à refaire ? |
| Support smartphone sur le guidon | Support smartphone vélo métal | Triban | Car n’ayant pas de GPS monté sur le Vélo il fallait un moyen de voir l’itinéraire | Oui et indispensable ! Dans certaines zones les routes prises étaient tellement dures à trouver quand sans un itinéraire rentré sur google Maps il aurait fallu sortir le téléphone de la poche arrière du maillot toutes les 2min | Oui |
| Enceinte portative | GO ! | JBL | Pour mettre l’ambiance durant les longues heures de pédalage | Très! On s’est régalés au son de “pass the dutchie” ou de “California dreamin” tout au long du voyage, cela faisait rire les gens qui nous croisaient et on nous entendait arriver de derrière sur les pistes cyclables | Oui |
| Batterie portable | 6800 MAH | Lendlenser | Pour sa grande capacité | Longue à recharger mais nous a sauvé plus d’une fois car les iPhone peuvent se décharger sans prévenir sur le support s’il fait froid ou chaud | Oui |
| Cadenas à vélo | Premier prix | Décathlon | Léger et fiable en dehors de la sacoche | Oui seulement pour sécuriser les vélos quelques minutes, la nuit ils étaient dans la chambre avec nous, le cadenas ne fait pas le poids face a une pince, il était surtout le plus léger et pratique à attacher à toute sorte de choses | Oui |
| Gapettes (casquettes de Vélo) | Bengale | Santini | Absorber la transpiration, protéger du soleil | Très adapté car tient aussi chaud a la tête quand l’air est frais et d’abattable quand il peut pour éviter de prendre les gouttes dans les yeux | Oui |
