Thomas DERYCKE nous partage son aventure islandaise pendant une semaine et sur 100 kilomètres.
Informations pour préparer une aventure en Islande
Date
Du 07 au 12 septembre 2022
Quand partir en Islande ?
La période idéale pour randonner en Islande est l’été. C’est peut-être même la seule période possible pour randonner de manière autonome sans guide. L’été, il faut composer avec une météo capricieuse et changeante. Mais le reste de l’année, elle se dégrade encore. Les vents violents sont monnaie courante dans le pays. De mi-septembre à mi-juin, les refuges gardés sont fermés et les rangers n’y sont plus présents. En dehors de la période estivale, le passage des voitures est quasiment inexistants dans les zones isolées du pays. Il faut donc être très vigilant lorsque l’on se rend dans des zones islandaises isolées en dehors de la période estivale.
En Islande, les locaux passent leur temps à regarder les prévisions météo. Le site en.vedur.is est le site de référence pour avoir des informations météorologiques. Sur safetravel.is, vous pouvez aussi ajouter votre numéro à la liste des personnes recevant des alertes météo en cas de dégradations météorologiques, de tempêtes ou de problèmes (rivières en crue, effondrement d’un pont, etc.).
Voici un article pour vous aider à préparer votre voyage en Islande :
Lieu
Je suis parti seul dans le Sud de l’Islande. Mon aventure islandaise s’est étalée sur une centaine de kilomètres, de Hella au Highland Center de Hrauneyjar.
Comment s’y rendre ?
L’option la plus courante est l’avion. Mais il est possible de prendre un ferry depuis Hirtshals au Danemark. Le voyage sera plus intéressant mais aussi plus long, évidemment.
Participant de cette aventure islandaise
Thomas Derycke, 23 ans, étudiant en double diplôme au sein de l’emlyon business school (une école de commerce) et de l’Ecole W (une école de communication et journalisme). En parallèle de ça je suis alternant et passe le plus clair de mon temps en tant que journaliste au sein du magazine d’aventure OutdoorGo !
Où dormir en Islande ?
Dans les pays du Nord, il est une philosophie qui considère que chacun dispose d’un « droit d’accès à la nature » tant qu’il respecte l’espace qu’il traverse. Ainsi, en Islande il est toléré de camper pour une nuit, si tant est que l’on est respectueux, que l’on ne se trouve pas sur un terrain privé ou un parc naturel réglementé. Des locaux m’ont expliqué que les islandais sont beaucoup plus tolérants avec les marcheurs que les voyageurs en van qui, eux, ne peuvent pas s’installer partout.
Il existe aussi des refuges gardés, et d’autres non gardés, dans les zones reculées. Ils sont situés sur les sentiers de randonnée. Attention, simplement poser une tente à côté de l’un de ces refuges coûte en moyenne 50EUR.
Enfin, pour ceux qui aiment disposer d’encore plus de confort, il y a de nombreux hôtels et lodges. On trouve même des lodges atypiques, comme des cabanes en verre qui offrent des nuits sous les aurores boréales.
Où manger et se réapprovisionner en Islande ?
En van, il est assez simple d’être autonome et de se ravitailler dans les villes. A pied, sachez qu’il y a de nombreuses régions du pays où il n’y a aucun commerces. Il faudra donc transporter ses rations de nourriture en conséquence.
Concernant l’eau, le pays est couvert de rivières. Au printemps, les rivières gonflent avec le réchauffement des glaciers et la fonte des neiges. Il est donc très facile de se réapprovisionner. Par contre, les sols détrempés sont de vrais tourbières au printemps. En été, les rivières sont encore remplies ce qui facilite le réapprovisionnement en eau. Par contre il faudra faire attention aux passages de gués. Enfin, en automne, de nombreuses rivières sont asséchées.
Pour trouver du matériel de randonnée, de nombreux magasins à Reykjavik proposent tout ce qu’il faut, dont la classique bombonne de gaz que tous les voyageurs ayant pris l’avion recherchent après avoir atterri. Dans le camping de Reykjavik, il y a des étagères où les randonneurs laissent le matériel qu’ils n’ont pas utilisé, dont des cartouches de gaz. Avant d’aller en acheter, jeter un coup d’œil au camping. Sachez aussi que ce camping propose un service de stockage de bagages, pratique pour laisser le matériel inutile lors de randonnée. Le camping facture 4500ISK (soit 30 EUR) la semaine.
Office du tourisme
Pour trouver des informations touristiques et administratives concernant votre séjour, vous pouvez vous rendre sur les sites visiticeland.com et government.is. Le site du Ministère des Affaires Etrangères indiquent aussi les procédures administratives à suivre pour se rendre en Islande en tant que citoyen français.
Quoi d’autre dans les environs
L’Islande regorge d’activités à faire et de lieux à découvrir. Les activités les plus célèbres dans le pays et qui feront de votre voyage sur l’île un moment unique sont :
- L’observation d’aurores boréales, présentes toute l’année mais invisibles en été à cause du soleil de minuit. Pour les observer, le meilleur conseil reste de s’éloigner des villes et de la pollution visuelle généré par les éclairages publics.
- L’observation des baleines. Départ en mer possible depuis le port de Reykjavik ou Husavik.
- La découverte d’un glacier, que ce soit en marchant à sa surface ou depuis des galeries souterraines formées naturellement dans le glacier.
- Avec beaucoup de chance, l’observation d’un volcan en activité. Mais il est difficile d’anticiper une éruption et il faut être sur l’île au bon moment.
Bibliographie
Pour préparer votre aventure en Islande, je vous recommande :
- Carte de l’Islande éditée par le National Geographic.
- Carte de l’Islande éditée par IGN.
- Le film « Under An Arctic Sky » qui retrace le parcours de surfeurs cherchant à glisser sur une vague sous des aurores boréales.
- Le récit, ci-dessous, rédigé par Cyprien et Justine LANTEAUME.
Communication & sécurité
Il est intéressant de noter que l’Islande a l’une des meilleures couvertures mobile et internet du monde. Le pays étant relativement plat et truffé d’antenne relais, on peut avoir de la 4G dans les Highlands au centre du pays. Pour l’avoir vécu, j’ai eu du réseau sur l’ensemble de mon parcours, et même sur la route F26 qui traverse le centre du pays. Il y a seulement en plein milieu du pays, dans une zone très isolée, que je ne captais rien. Mais il ne faut pas compter uniquement sur ses données mobiles pour appeler les secours.
Une balise satellite, telle qu’une balise Garmin Inreach ou Spot Gen, ou un Personal Locator Beacon (PLB) sont nécessaires. Il est aussi fortement recommandé d’indiquer son aventure islandaise sur safetravel.is pour qu’une entité compétente en soit informée.
Une semaine de marche en Islande
Premiers kilomètres
Depuis plusieurs années, je rêve de vivre une grande aventure islandaise. De traverser le pays d’un bout à l’autre. J’ai d’abord pensé le faire en auto-stop, puis à vélo et finalement à pied, cette année. Alors en septembre 2022, j’ai emporté un chariot de randonnée et de quoi être autonome pendant trois semaines. Je transportais 40 kilos, dont 30 de matériel de randonnée et de nourriture, et 10 de matériel vidéo. J’étais motivé à traverser le pays du Sud au Nord.
Quelques jours après mon arrivée dans le pays, je me lance de Hella, dans le Sud du pays. Je marche un kilomètre et demi le long de la route 1 avant d’entrer sur la route 268. Là démarre mon aventure islandaise vers le Nord. Les premiers jours, je traverse des zones de pâturages. La route 268 alterne entre goudron et piste de terre. En septembre, les voitures se font déjà rares dans cette zone encore très proche de la civilisation.
Le premier soir, je pose le camp en bord de route. A quelques mètres d’une piste asphaltée, on peut installer la tente au milieu de dunes rocailleuses impressionnantes. Derrière chaque routes se cache une nouvelle carte postale.
Les premiers jours, dans ces zones de pâturages, je veille aussi à purifier l’eau des rivières avec des pastilles de micropure car j’ai fréquemment vu des déjections animales sur les berges.
« Une météo douce »
Les premiers jours ont été marqué par une météo exceptionnellement douce pour un mois de septembre. Le vent était quasiment inexistant et la nuit il faisait encore bon.
Le troisième jour, j’entre sur la route 26. Etonnamment, cette route est par endroit une grande piste asphaltée, mais aussi une immense piste de terre, isolée et battue par les vents. Je passe une journée entière sur cette piste à lutter contre le vent et à demander de l’eau aux voitures pour pallier l’assèchement des rivières répertoriées sur ma carte.
Après des kilomètres sur une piste de terre à tirer mon petit chariot, je retrouve le goudron. Le long de cette route, le trafic est aussi plus important. Progresser sur l’asphalte n’est pas passionnant mais, bien que mon chariot soit conçu pour évoluer sur tout type de terrain, j’ai choisi de démarrer sur des routes secondaires avant de m’engager sur des « F Roads », c’est-à-dire des pistes de montagne marquées par le « F ». Les premiers jours, je dois donc accepter quelques portions goudronnées avant de découvrir la grandeur des highlands islandais. Seul avantage : le chariot avance vite sur le bitume !
Mais le soir, à quelques mètres de la route, je retrouve le plaisir de poser ma tente dans des lieux somptueux. Car ici, les routes qui parcourent l’intérieur des terres offrent un voyage unique pour le grand plaisir des conducteurs de van et des marcheurs se trimballant un chariot, comme moi !
Premier avertissement
Au croisement de la route 26 et de la 32, deux voitures de rangers s’arrêtent. Très poliment, une ranger âgée me lance :
– Je travaille pour le parc national du Vatnajokull et je passais dire bonjour.
– Bonjour, répondis-je.
– Je t’ai vu avec ton chariot alors je me demandais ce que tu fais.
– Je traverse le pays à pied. J’essaie de rejoindre le Nord, mais j’ai encore un très long chemin et ici c’est l’Islande. Tout peut changer à tout moment.
– Oui, exactement. Je voulais juste que tu saches que tout est fermé dans les Highlands. Nous avons fermé les refuges il y a quelques jours et les rangers ont quitté la région. Il n’y a pratiquement plus aucunes voitures non plus.
– Je savais que la région était isolée mais je ne me doutais pas que tout fermait en septembre.
– Oui, randonner dans les highlands en août et en septembre est très différent. Le fait qu’il n’y ait plus de touristes de passage, de refuges ni de rangers fait une grosse différence. Surtout qu’un sauvetage dans le centre du pays prendra beaucoup de temps.
– Je fais le plus attention possible. Je transporte une doudoune -30°C, un duvet -15°C, des sacs étanches pour les gués et une balise satellite.
– Tant mieux alors. Sois vigilant et bon voyage.
« Randonner dans les highlands en août et en septembre est très différent. » – Ranger islandaise
Ce premier avertissement m’inquiète. Je comptais sur la présence de voitures ou de refuges si une tempête ou une dégradation météorologique survenait lors de mon passage dans les highlands. Mais rien de cela ne sera possible. Alors je continue à trimballer mon chariot légèrement inquiet à l’idée de ne plus avoir aucun plan de secours autre qu’un sauvetage via ma balise satellite.
Le vent se renforce et à 15h00 je prends congé dans ma tente, démoralisé. Le vent ne cesse et à cela s’ajoute un premier avertissement que je ne parviens pas à ignorer. Je peine à monter ma tente qui se fait fouetter par le vent. Heureusement, je voyage avec une tente Ferrino Namika 2 conçue pour la haute montagne et extrêmement robuste. J’y ai ajouté des haubans sur l’ensemble des points d’attache possible ce qui m’a permis d’avoir 18 points d’ancrages ! Et oui, rien que ça. De plus, j’utilise des cornières de tente Decathlon de 23 cm au lieu des sardines standards. Et à cela, j’ajoute des pierres ramassées au sol pour solidifier mes ancrages. Bref, je dors dans un tank. Et, au moins, même quand le vent claque je dors vraiment bien !
Second avertissement
Le jour suivant, je repars en direction du Highland Center de Hrauneyjar. Sept kilomètres plus tard, j’y suis. Il s’agit d’un centre faisant office de dernière escale avant les highlands. On y trouve de l’essence, des lits et à manger. J’en profite pour manger un burger chaud et recharger mes batteries avant de repartir. A l’accueil, je demande à la réceptionniste si le centre fournit des informations aux voyageurs. Elle m’explique que l’établissement a cessé de fournir des informations et fait aujourd’hui uniquement office de lieu d’hébergement. Mais, par sympathie, elle appelle une ranger de la région. Cette fois, l’échange est plus musclé, plus clair.
– Oui, je souhaite traverser le pays du Sud au Nord, à pied.
– Seul ?
– Oui.
– Euh… ok. Vous n’êtes pas venu à la bonne période. Les refuges ont fermés, les rangers ne sont plus là et il n’y a quasiment plus aucunes voitures.
– Oui je sais, j’ai rencontré une de vos collègues hier qui m’a expliqué cela.
– Il faut aussi savoir que le vent peut devenir violent en quelques heures, la neige peut recouvrir les traces de la route rendant la navigation très difficile, surtout avec le blizzard qui est fréquent là-haut.
– J’ai conscience des dangers, c’est pour cela que je transporte une balise satellite.
– Un sauvetage coûte cher et prend beaucoup de temps. Sincèrement, aucun islandais conscient ne ferait ça seul à cette période de l’année. Il pourrait s’agir d’une question de vie ou de mort. Et ça n’a aucun intérêt de mettre sa vie en danger pour le fun.
– Je ne fais pas ça pour le fun. Mais je vais réfléchir à tout ce que vous venez de me dire, répondis-je un peu abattu.
« Il pourrait s’agir d’une question de vie ou de mort. » – Ranger islandaise
Coup de massue. On est loin des récits de randonnées estivales que j’avais lu en ligne. Je m’attendais à ce que les rangers me mettent en garde. Mais ce deuxième avertissement est encore plus clair et ne peut être pris à la légère. Seul, dans un pays que je découvre, il est difficile de mettre en doute les propos de ces professionnels. Arrivé en fin de matinée, je suis encore dans le centre à 20h00. Je sais qu’il s’agit de mon dernier point de contact avec la civilisation et que la décision de continuer ou d’arrêter doit être prise ici. Torturé par le dilemme de progresser dans un environnement sans plan de secours autre qu’un sauvetage ou de devoir renoncer à un rêve, je quitte le centre en début de soirée, désemparé.
Un peu plus loin, au bord d’une piste de terre et au-dessus d’une rivière, je pose ma tente. Je me laisse la nuit pour y réfléchir. Dans la nuit, je me réveille plusieurs fois à cause de douleurs au ventre. J’imagine le pire. Je stresse. Si je m’arrête, j’ai peur de le regretter. Mais j’ai tout aussi peur de me lancer dans cette entreprise hasardeuse. Je n’arrive pas à clarifier mes pensées.
L’arrêt
A l’aube, je range mes affaires et me lance sur le route 26 comme un effréné. Mon objectif : parcourir le plus rapidement possible les 15 kilomètres qui me séparent de la route F26 pour m’y engager et ainsi faire taire les doutes. En fin de matinée, j’arrive devant la fameuse piste. Une piste de terre grimpe laborieusement vers un plateau désertique dont m’ont tant parlé les locaux et rangers. Soudainement, une voiture en sort. Le conducteur me dit simplement qu’il n’y a rien ni personne. « Je te déconseille de t’y rendre seul. » me dit-il. J’ai déjà entendu cette phrase. Il m’est souvent arrivé de ne pas l’écouter, mais cette fois c’est différent.
« C’était tellement différent (…) j’étais prêt à tout risquer. »
En 2019, j’avais vingt ans lorsque je suis parti traverser le Salar d’Uyuni (Bolivie) et la Salar d’Atacama (Chili) à pied, en solitaire et en complète autonomie. Je transportais ma nourriture, mon eau et aucun moyen de communication autre que mon téléphone français privé de réseau. Je me suis lancé dans un voyage d’une semaine à chaque fois, sans point d’eau, sans ravitaillement, sans refuges ni secours. Mais c’était tellement différent… Tout d’abord, j’envisageais des points de sortie. Des villages en bordure des salars où me rendre en cas de pépins. Et j’étais célibataire, seul et un peu triste. J’étais prêt à tout risquer.
Mais devant cette piste F26, je pense à Justine avec qui je partage mes aventures, ma passion et aujourd’hui ma vie. Je pense au soutien de mes parents qui n’était pas aussi marqué avant. A nos prochains projets avec Justine, comme notre aventure à vélo de Paris à Dakar qui démarre le mois suivant, mi-octobre. Je réalise que pour être prêt à risquer tout cela, il faut être prêt, confiant, persuadé de réussir. Aujourd’hui, je ne le suis pas. J’ai sous-estimé ce pays et son climat, je ne pas réalisé que la fin de l’été marquait l’entrée dans une période bien plus hostile en Islande. J’ai aussi surestimé mes forces.
« Une dernière chance. »
Quand une deuxième voiture arrive, cette fois dans l’autre sens, décidée à traverser les highlands par la piste de montagne F26, je profite de ce dernier échange pour glaner quelques informations. Je sais, au fond de moi, qu’il s’agit peut-être du dernier véhicule avant un long voyage. J’y vois une dernière chance. Le conducteur est un islandais qui occupe ses journées libres en filmant entièrement son parcours en voiture sur des routes du pays puis en postant cela sur YouTube. Aujourd’hui il s’attaque à la F26. Il va jusqu’au Nord, d’une traite. Je lui demande quelques informations que personnes n’a encore su me donner :
– Je sais que les refuges sont fermés mais restent-ils des salle de sécurité pour les urgences en cas de tempête ?
– Non tout est fermé, me répond-il.
– Et il n’y a plus aucun rangers dans cette partie du pays ?
– Non plus.
– Vous pensez que je verrai combien de voiture par jour en moyenne ?
– Moins de dix je pense.
– Ok… je pensais qu’en septembre ce ne serait pas si différent de l’été hormis le fait qu’il fasse un peu plus froid et qu’il y est plus de vent. Mais je commence à réaliser que la grosse différence est qu’à partir de septembre il n’y a plus de passage, de rangers ni de refuges.
– Exactement, ça fait une grosse différence.
– Je peux monter avec vous ?
– Oui viens ! Je vais appeler les rangers du Highland Center pour les prévenir que tu n’es plus en danger et qu’ils n’ont plus à s’inquiéter.
– Merci.
Il est tellement difficile de renoncer. Mais les audacieux qui connaissent leur limites sont des aventuriers. Les autres ne sont que des fous.
Un épilogue bien islandais
Avec mon chauffeur fou, on a parcouru la F26 d’une traite. Nous sommes passés du Sud au Nord en cinq heures. En chemin, j’ai vu un immense désert de roche volcanique. Rien d’autre. 200 kilomètres de désert. Pas de vallées, d’arbres ou de vie. Seule la trace d’un abandon absolue de mère nature. Certaines rivières sur lesquelles je comptais étaient asséchées, invisibles. Les refuges étaient fermés. Les rangers absents. Le vent et le blizzard étaient au rendez-vous, tout comme les prévisions annoncées par les rangers. Je pense que j’ai eu raison. Une autre fois peut-être.
Le temps d’une journée, cet homme m’a embarqué dans une aventure islandaise complètement dingue ! Nous avons franchi des gués, crevé un pneus, foncé chez un fermier qui nous a regonflé ça le temps de nous rendre dans une station-service où changer la roue victime d’une crevaison lente. Il m’a aussi emmené voir deux cascades où il se rendait pour capturer des créatures du jeu Pokémon Go. Qui savait que des Pokémon se cachent dans la cascade de Godafoss ? Nous sommes allés voir une de ses amie près d’Husavik, au Nord du pays, avons mangé au restaurant et roulé une partie de la nuit jusqu’à la capitale islandaise. Bref, ce fut un beau bordel islandais. Finalement, je n’ai pas bien compris ce que j’avais fait dans ce pays. Mais c’est sûrement ça une vraie aventure islandaise.
Matériel utilisé durant cette aventure islandaise
Matériel général utilisé pour le transport
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | EXPLICATION DU CHOIX | ADAPTE ? | A REFAIRE ? |
SAC A DOS | Sac à dos Xenith 105L | Osprey | C’est un sac que je connais et qui me suit depuis longtemps. J’adore son gros litrage, très pratique ! Il était installé sur mon chariot de randonnée. | Parfait pour ce type de randonnée en autonomie. | Il me convient parfaitement ! Il a beaucoup de sangles pour l’ajuster à sa morphologie. Il a également de nombreuses poches extérieures qui sont très utiles. |
SAC IMPERMAEBLE | Sac à dos 30L | Itiwit | Sac utiles pour transporter mon matériel vidéo sur mon dos. | Il a fait ses preuves durant plusieurs sorties en kayak. | Très pratique ! |
SAC IMPERMEABLE | Sac polochon 60L | Itiwit | Sac replié pendant l’aventure et prévu pour ranger mes vêtements lors des passages de gués. | Il a fait ses preuves durant plusieurs sorties en kayak. | Je n’ai pas eu l’occasion de m’en servir. |
CHARIOT DE RANDONNEE | Ultreia | Mottez | J’avais besoin de transporter 20 jours de nourriture. | Excellent. | Le chariot est extrêmement robuste et s’en sort aussi bien sur la goudron que la terre ou les graviers. Je le recommande ! |
Equipement utilisé pour le bivouac
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | EXPLICATION DU CHOIX | ADAPTE ? | A REFAIRE ? |
TENTE | Tente Namika 2 | Ferrino | Pour ce voyage, il me fallait une tente très robuste pour faire face aux vents islandais. Cette tente de haute montagne me semblait être le bon choix. | Cette tente de haute montagne s’est révélé fiable et robuste. J’avais ajouté des haubans pour avoir un maximum de points d’ancrages et j’avais au final 18 points d’ancrage. | Si j’étais parti avec une tente 3 saisons ultralight que j’utilise habituellement, j’aurais passé chaque nuit avec le stresse de retrouver ma tente en miette le matin. Mais avec la Namika 2 c’était parfait, donc à refaire sans hésiter ! |
ANCRAGES | Cornières de tente | Quechua | Face au vent, je souhaitais avoir des ancrages très robustes. | Avec leur 23 cm de long, ces cornières étaient redoutables ! | Très utiles face au vent ou pour s’ancrer dans des sols meubles. |
DUVET | Ansabère 800 | Triple zéro | Duvet français conçu pour l’hiver | Duvet -15°C adapté au mois de septembre. | Duvet parfait. Compact et léger (1,2kg) pour un duvet descendant à cette température. |
RECHAUD & POPOTE | Zip | Jetboil | Léger et rapide car très conducteur. | Il était parfait et résiste bien au vent. | Efficace ! |
BATONS DE MARCHE | Bâtons de randonnée SH500 All Season | Quechua | Bâtons toutes saisons robustes et rétractables. | Parfait. | Ils sont robustes et adaptés à un trek islandais qui comporte cailloux et gués. |
BIVVY BAG | Sursac de trekking imperméable MT500 | Forclaz | Je l’ai pris en backup au cas ou ma tente me lâche face au vent. | 400g, il est plutôt léger et imperméable. En revanche, peu respirant… | En cas de problème avec une tente, un bivvy bag peut être utile. |
Vêtements utilisés
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | EXPLICATION DU CHOIX | ADAPTE A CETTE EXPERIENCE ? | A REFAIRE ? |
VESTE DE MONTAGNE | Odin Infinity | Helly Hansen | Il me fallait une veste respirante et imperméable pour le temps islandais qui change beaucoup. | Parfaite. | Cette veste est respirante et permet de se sentir au chaud quand il fait froid, et de respirer quand il fait chaud. Elle est robuste donne un sentiment de protection complet. |
PANTALON | Pantalon chaud déperlant de randonnée neige SH500 X-Warm | Quechua | Chaud et déperlant | Bien chaud et assez élastique | Je n’ai pas eu froid et je n’ai pas été mouillé du tout. Vraiment super ! |
CHAUSSURES D’EAU | Aquashoes 120 | Subea | Utile pour franchir des gués. | Semelle rigide pour éviter de se blesser en traversant une rivière. | Je n’ai pas eu l’occasion de m’en servir. |
CHAUSSURES | Chaussures chaudes et imperméables de randonnée – SH520 X-Warm | Quechua | Chaudes et bien adhérentes | Bien chaudes et assez respirantes | Parfaites. |
CHAUSSETTES | Chaussettes chaudes de randonnée SH500 U-Warm Mid | Quechua | Chaud et montantes | Très chaudes | Chaude mais longue à faire sécher. |
T-SHIRTS | T-shirt manches courtes de randonnée MH100 | Quechua | Légers et respirants | Très respirants | J’utilise ces t-shirts pour toutes mes randonnées car ils sont très respirants et légers. |
GANTS FINS | Gants de trekking montagne stretch – Trek 500 | Forclaz | Chaud et respirant | Utile pour éviter de porter nos gants de ski | Ils sont assez chaud et permettent de manipuler plus de choses qu’avec les gants de ski. En manipulant des cailloux, je les ai troué mais je les portais depuis plus de trois ans maintenant. |
PULL | Veste polaire fine de randonnée MH900 | Quechua | Légère et très respirante | Pratique pour les variations météorologiques islandaises : on a chaud, puis froid, puis chaud. Une tenue légère et respirante est alors idéale ! | Cette polaire était parfaite ! |
2 commentaires
Bonjour Thomas.
Je lis avec plaisir le compte rendu de ton aventure islandaise. Félicitations pour l avoir entreprise et surtout, surtout pour avoir eu le courage ( oui le courage ) de renoncer. Connaissant assez bien les conditions hivernales de la Scandinavie ( Suede et Norvège à ski depuis maintenant de nombreuses années), sachant que la météo Islandaise est la plus incertaine de toutes , ce qui au final m a dissuadé d y aller skier en randonnée au printemps , j’ai fini par apprendre que l’on doit parfois renoncer…pour mieux revenir. Les scandinaves le savent bien, eux qui donnent de grands aventuriers et qui plusieurs fois m’ont conseillé de renoncer ( ce que j’ai fait cette année en passant 2 jours au refuge vu la violence des vents. ) Donc bravo, et nul doute que tu n’es qu’au début de merveilleuses découvertes et de grandes aventures que ce petit renoncement te permettra de vivre. Bien cordialement, Harteigen. .
Bonjour,
Merci beaucoup pour le récit de ton aventure ! Ca n’a rien à voir, mais je suis intéressée par le parcours scolaire que tu fais. Est-ce que tu pourrais me donner plus d’informations à ce propos ?
Merci
Inès