Trois jours en solitaire sur le Queen Charlotte Track en Nouvelle-Zélande

par Expérience Outdoor
Eatwell’s Lookout

Angélique WROBEL nous partage son expérience de 3 jours de marche sur le Queen Charlotte Track en solitaire en Nouvelle-Zélande.

Une vue imprenable sur les Marlborough Sounds en Nouvelle-Zélande
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Informations pour préparer 3 jours de marche sur le Queen Charlotte Track :

Date :

23 novembre 2018 au 25 novembre 2018.

Lieux :

Océanie, Nouvelle-Zélande. Ile du Sud. Région des Marlborough Sounds au sommet de l’île du Sud.

Participant :

Angélique Wrobel, petit bout d’aventurière de 23 ans, solitaire dans l’âme. Je suis une grande amoureuse de la nature, du voyage alternatif et d’expérience outdoor en tout genre.

Quand partir au Queen Charlotte Track:

La piste est ouverte toute l’année, sauf pour les cyclistes où l’ensemble du sentier n’est ouvert que du 1er mars au 30 novembre. En effet, la section entre Ship Cove et Kenepuru Saddle est interdite aux VTT durant la saison estivale (1er décembre au 28 février).

La meilleure période pour découvrir les Marlborough Sounds s’étend de novembre à mai. 

La haute saison s’étend de mi-décembre à fin mars. Les logements sont plus chers, il faut réserver à l’avance et il y a beaucoup de monde sur le sentier.

Si vous partez hors-saison (juillet-Août), la plupart des hébergements seront fermés.

J’y suis allée quelques semaines avant la haute saison pour profiter du soleil (en théorie seulement) et éviter la foule. Comme il n’y avait pas trop de monde, j’ai pu réserver mes campings et le bateau-taxi la veille au soir.

Comment se rendre au Queen Charlotte track :

Le Queen charlotte track est accessible uniquement par bateau-taxi depuis le port de Picton. Il existe 3 sociétés de transport :

Personnellement, j’ai opté pour  le Great Track and Pack Pass avec la société Beach Comber Cruises qui incluait le dépôt à Ship Cove depuis le port de Picton, l’acheminement des bagages chaque jours et la prise en charge à Anakiwa pour le retour (105 $).

Enfin, pour se rendre à Picton depuis l’île du Nord, vous pouvez prendre le ferry à Wellington avec les sociétés Bluebridge et Interislander.

Si vous êtes déjà sur l’île du Sud, Picton se situe à 30 minutes en voiture de Blenheim, à 2h30 de Nelson et à 5h de Christchurch. Vous pouvez garer votre véhicule sur un parking payant en centre-ville, ou faire comme moi et garer votre véhicule gratuitement dans une rue résidentielle en dehors du centre-ville.

Où dormir sur le Queen Charlotte Track :

Il est possible de dormir soit en hôtel soit en camping le long du chemin.

→ Voici une liste non exhaustive des hôtels disponibles le long du trek : Resolution Bay Cabins, Queen Charlotte Wilderness Park, The Bluewater Lodge, The Woolshed, Furneaux Lodge, Miners Farmstay and Campground, Mahana Lodge, Punga Cove Resort, Ngahere Hou, The Portage, Hopewell Lodge, Treetops Backpackers, Anakiwa Lodge etc…

Pour la liste complète, veuillez-vous référer au site Qctrack

Liste des hébergements issue de la brochure officielle du DOC

→ Pour les campings, il est possible de dormir au Schoolhouse Bay Campsite, à Camp Bay Campsite, à Bay of Many Coves Campsite, à Black Rock Campsite, à Cowshed Campsite et enfin à Davies Bay Campsite.

Attention, seuls certains campings peuvent profiter de l’acheminement des bagages par bateau. Les campings disposent tous de toilettes sèches et d’eau qui doit être filtré ou bouillie avant ingestion (en théorie car je l’ai bu directement sans avoir de problème quelconque).

Liste des campings issu du site officiel du QCT

Personnellement, j’ai dormi la première nuit à Camp Bay Campsite (8 $), et la deuxième nuit à Cowshed Campsite (13 $).

Où se restaurer/où se réapprovisionner en Nouvelle-Zélande :

Il n’y a pas de magasin sur le Queen Charlotte Track. Avant le départ, vous pouvez faire vos courses dans les épiceries de Picton (Four Square, FreshChoice), ou dans les supermarchés de Blenheim qui sont beaucoup plus fournis (Pak’nsave, New World, Countdown).

C’est la solution la plus économique. J’ai préparé une salade de riz pour deux jours la veille au soir dans mon van. Et j’ai acheté quelques barres céréales, fruits secs et boîtes de thon pour les en-cas.

Sinon, vous pouvez aussi déjeuner et dîner dans les restaurants des hôtels présents le long du trek.

Office du tourisme en Nouvelle-Zélande:

Je suis allée à l’office de tourisme de Picton la veille pour réserver mes deux nuits en camping, le transport en bateau taxi et le QCTLC Pass. J’ai obtenu toutes les informations que je souhaitais, ainsi que la carte du trek. Adresse de « Picton i-SITE Visitor Information Centre » : The Foreshore, Picton 7220, Nouvelle-Zélande. Plus d’informations ici.

Caractéristiques du Queen Charlotte Track :

Le QCT est une piste de 71km au cœur des vallées submergées des Marlborough Sounds. La randonnée débute à Ship Cove et se finit à Anakiwa. Généralement, la marche se fait en 4 jours mais il est tout à fait possible de la faire en 3 jours (c’est d’ailleurs ce que j’ai choisi de faire).

Carte du QCT issue de la brochure officielle du DOC

Le trek peut aussi se pratiquer en VTT en un ou deux jours (13h de vélo en tout).

Le niveau de difficulté de la randonnée à pied est relativement facile et est classé comme tel, la piste est bien formée et bien indiquée. Il y a quelques passages raides et boueux. Le terrain est vallonnée et varie du niveau de la mer jusqu’à 450m. 

Relief du Queen Charlotte Track

A propos de la flore, le QCT est très varié (piste côtières, forêt de pin, campagne etc..) mais offre majoritairement un paysage de forêt indigène avec de nombreuses fougères arborescentes, palmiers nikau, manuka, kanuka, kamahi, rimu et kiekie.

Koru, partie de la flore du Queen Charlotte Track

C’est aussi le paradis pour les amateurs d’ornithologie qui apprécieront l’observation et l’écoute des wekas, du Tui, du Piwakawaka, du Bellbird ou encore du Fantail.

Près des rivages, il est possible d’observer des fous de Bassan, des pingouins et des dauphins. C’est d’ailleurs pendant la section entre Te Mahia Saddle et Anakiwa que j’ai eu la chance d’observer des dauphins à de multiples reprises.

Quoi d’autre dans les environs :

• Si vous aimez la randonnée, il est possible de faire l’ascension du Mont Stokes (4-5h A/R), le plus haut pic des Marlborough Sounds (1 203 m). Lien vers le site du DOC.

• Il est aussi possible de faire des expéditions en kayak, de façon guidée ou indépendante dans les Marlborough Sounds. C’est la solution idéale pour découvrir les baies isolés et la faune marine.

• Visite de l’île de Motuara, une réserve naturelle ornithologique.

• La croisière « Pelorus Mail Boat » est assez réputée. Elle débute à Havelock, à 35km de Picton, et permet de découvrir les Marlborough Sounds de façon intimiste et originale. Il s’agit d’une excursion en bateau ou vous livrez du courrier, des courses et des marchandises aux habitants de la région qui n’ont ni accès routier, ni réseau électrique.

Lien Internet :

Résumé en vidéo de mes 3 jours de marche en solitaire sur le Queen Charlotte Track :

Coût total de cette aventure :

  • 105 $ : Great Track and Pack Pass avec la société Beach Comber Cruises (bateau taxi avec acheminement des bagages inclus)
  • 10 $ : option facultative pour acheminer mon sac de Torea Bay jusqu’au Portage Resort
  • 8 $ : nuit à Camp Bay Campsite
  • 13 $ : nuit à Cowshed Campsite
  • 25 $ : frais de laisser passer (QCTLC) pour accéder aux sections privées situées entre Kenepuru Saddle, Torea Saddle, Te Mahia Saddle et Anakiwa

Budget total = 161 $

Un peu de légende :

On raconte qu’un jour, le demi-dieu Maui, héros et explorateur polynésien, pagayait à bord de son waka (pirogue maori) avec ses frères quand, avec un crochet magique, il attrapa un énorme poisson qui forma l’île du Nord.

Ses frères furent emplis de jalousie et firent chavirer le waka, qui devint l’île du Sud. Sa proue finement sculptée formant alors les Marlborough Sounds.

3 jours de marche sur le Queen Charlotte Track

« Ship Cove » jusque « Camp Bay Campsite » = 27km

Jour 1 (vendredi 23 novembre 2018)  : Une matinée de mauvais augure

La pluie martèle la toiture de mon van qui me sert de maison. Il est 6h30 du matin et le ciel est déjà chargé de nuages gris et ternes. Je me lève péniblement, dépitée par la météo. La veille au soir, je m’étais sentie assez mal, nauséeuse et j’avais très mal dormi. Je fais une toilette rapide à l’arrière de mon van qui est self-contained et je quitte le free camps de « Koromiko : Collins Memorial Reserve », situé entre Blenheim et Picton.

Je n’ai pas beaucoup de route à faire, à peine 10 minutes en voiture pour rejoindre le port de Picton. Mais ce n’est pas là que je me rends d’emblée, il me faut d’abord trouver une place pour garer mon van gratuitement pendant 3 jours. En centre-ville et autour du port, les parkings sont payants. Je me rends donc dans les rues résidentielles et gare mon van devant une maison. J’espère ne pas avoir de problème en agissant de la sorte. Afin de rassurer les propriétaires et pour éviter de me faire passer pour une cambrioleuse en repérage, je laisse mon guide touristique de la Nouvelle-Zélande et une peluche fort sympathique en forme de ver luisant près du pare-brise, bien en évidence.

Beaucoup de pluie

Je charge mon sac-à-dos de 70L sur les épaules et je me rends à pied au port de Picton où m’attend la navette nautique qui doit me déposer à Ship Cove. Il est en effet impossible de s’y rendre en voiture. Il faut pour cela traverser les Marlborough Sounds. Je signe divers formulaires et la journée peut enfin commencer !

Il est 8h du matin lorsque je quitte la petite ville portuaire de Picton, à bord d’un « water taxi ». Il pleut averse, la brume est dense et épaisse et je n’aperçois rien du paysage. Pour ne rien arranger, je me sens toujours aussi nauséeuse et faible. J’espère de tout cœur que le temps se rétablira dans la journée, et que la marche me rendra mon énergie…

Un départ précipité

Dans le bateau, la plupart des clients sont des cyclistes qui vont effectuer la randonnée de 71km en vtt. Lorsque nous arrivons dans la baie de Ship Cove après 1h de traversée, je m’empresse de quitter le bateau avec rapidité, je souhaite partir la première !

Je ne prends même pas la peine de photographier ou de filmer les environs, de toute façon, il n’y a pas grand-chose à voir avec le brouillard…

Et puis, je n’aime guère passer mon temps à dépasser les randonneurs, ou entendre des conversations derrière moi. Je marche pour communier avec la nature, le bruit des humains m’indispose en randonnée, encore plus lorsque ces derniers mettent de la musique ou parlent bruyamment.

Par chance, il n’y a aucun randonneur pédestre aujourd’hui, seulement une quinzaine de cyclistes. Je suis donc seule toute la journée et ne croise presque personne jusqu’à la tombée de la nuit.

Les premiers pas

Je commence la marche d’un pas rapide, en effet, j’ai une grosse journée devant moi. Le Queen Charlotte Track se fait généralement en 4 jours de marche, mais il est possible de le faire en 3 jours à condition de faire plus de kilomètres la première journée, ce qui est mon cas.

J'aperçois mes premiers Koru sur le sentier du Queen Charlotte Track en Nouvelle-Zélande

Je ne tarde pas à pénétrer dans ce que l’on nomme « Bottle Rock Peninsula », une zone protégée des prédateurs tel que les rats et les Opossums. Ici, les weka sont légion. Il s’agit d’une espèce d’oiseau endémique de Nouvelle-Zélande, très peu farouche.

Premier panorama de la journée lors de mes 3 jours de marche sur le QCT

Par deux fois, il y eu des bifurcations et des croisements de sentier plus ou moins important mais aucun panneau pour indiquer la direction à suivre. Je me contentais alors de continuer tout droit dans l’incertitude. Par chance, c’était la bonne marche à suivre.

L'horizon caché par la pluie et les nuages au Queen Charlotte Track

Marche sur le Queen Charlotte Track : une journée ensoleillée et une promesse de pingouin

L’après-midi, le ciel se dégage légèrement et le soleil se montre plus généreux. Je me sens enthousiaste et en pleine forme. Les nausées de ce matin ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Je marche avec entrain et prend enfin le temps d’admirer les paysages avec contemplation.

Je n’ai croisé personne depuis plusieurs heures. Je suis vraiment seule, quelque chose se libère en moi : je parle aux arbres, à la nature, je traîne par moment… Il est vrai que je randonne toujours avec retenue lorsqu’il y a du monde sur les sentiers, c’est quelque chose qui me frustre énormément. D’où l’intérêt d’esquiver les gens, de favoriser les lieux reculés et de partir tôt… 

Peu avant d’arriver à « Endeavour Inlet », j’aperçois un panneau indiquant qu’il est potentiellement possible d’apercevoir des pingouins ! Intriguée, je me faufile silencieusement dans la forêt et marche à pas de loup…

Peu avant l'arrivée à Endeavour Inlet en Nouvelle-Zélande

Persuadée que je fais trop de bruit, je m’arrête, respirant profondément et observant les alentours une dizaine de minutes. Malheureusement, je ne croise aucun de ces adorables animaux, je pense que ce n’était tout simplement pas la saison…

Retour éphémère à la civilisation

Au bout de 15km de marche, la baie se dessine sous mes yeux et offre un joli panorama.

Sur ma gauche, c’est le Queen Charlotte Sound, il y a de nombreux pontons en bois donnant sur la mer. Sur certains d’entre eux, des petits bateaux y sont amarrés. A ma droite, quelques maisons de vacances pour la plupart vides mais charmantes.

Pontons en bois et eau turquoise : un goût de paradis au Queen Charlotte Sound

Je continue ma marche et croise un duo de randonneuses. Puis des hôtels en retrait du sentier : « Furneaux Lodge », « Miners Camp » etc… J’entends des enfants qui rient, des familles. Ce n’est pas le havre de paix naturel que j’avais imaginé, il y a trop d’effervescence, je ne m’attarde pas…

Au coeur de la baie lors de mes 3 jours de marche sur le Queen Charlotte Track en Nouvelle-Zélande

Une bribe de campagne

Peu après, le paysage se fait plus campagnard.

Un paysage plus champêtre en Nouvelle-Zélande

Je traverse avec excitation un magnifique pont en bois suspendu avant de pénétrer dans de verts pâturages.

Pont en bois suspendu en Nouvelle-Zélande sur le Queen Charlotte Track

J’aperçois moutons et fleurs en abondance, je suis comblée, c’est tout ce que j’aime !

Un air de campagne avec moutons et prairies en Nouvelle-Zélande

Plus tard, je m’arrêterais près d’un ruisseau pour y prendre mon pique-nique. Nous sommes en milieu d’après-midi, je n’ai encore rien mangé de la journée mais je n’ai guère faim. Je me force à avaler une boîte de thon. Je suis juste impatiente d’arriver au camping pour pouvoir retirer mes chaussures.

Petite aire de pique-nique paradisiaque sur le Queen Charlotte Track
Dommage, j’avais déjà déjeuné

Les dernières heures se font sans grand entrain.

Vue sur Endeavour Inlet

L’arrivé à Camp Bay Campsite

Enfin, après 27km de marche, j’arrive enfin à Camp Bay Campsite !

Je suis ravie, j’ai effectué la première journée en 7h de marche au lieu des 9h30 indiqué sur le panneau du DOC à Ship Cove.

Je me rends sur le ponton en bois où m’attend mon sac-à-dos principal avec mon matériel de camping.

Rivage près de Camp Bay Campsite

Je suis tellement ravie de ne pas l’avoir eu à porter sur le dos toute la journée ! L’acheminement des bagages était compris dans le prix de la navette. On ne peut imaginer un confort plus grand que celui de marcher léger !

Une dame fort sympathique du département de conservation est présente pour contrôler mon pass et ma réservation. Nous discutons avec intérêt pendant une bonne heure. Puis je pars en quête d’un terrain isolé pour planter ma tente. Par chance, il n’y a presque personne ! Nous ne serons que deux cette nuit à dormir dans ce camping : une canadienne de mon âge et moi-même. Les autres randonneurs préférant tous séjourner dans les hôtels alentours.

Le camping est constitué de toilettes sèches et d’un abri ouvert avec un robinet d’eau non traité. C’est parfait.

Une soirée paisible

Je trouve rapidement mon petit coin de paradis, un parterre en hauteur qui surplombe le camping, totalement éloigné du sentier et donc de potentielles nuisances sonores. Je monte ma tente en un temps record, impatiente de me détendre enfin.

Lorsque je retire mes chaussures de randonnée, c’est la délivrance et je dévore avec appétit ma salade de riz au thon/crudités préparé la veille au soir dans mon van.

Dîner paisible dans mon petit campement Camp Bay Campsite

Peu après, un weka curieux et visiblement affamé profite de ma fatigue pour s’attaquer à mon sac-à-dos (pour la troisième fois). Je m’empresse de le chasser avec douceur puis me faufile dans ma tente pour une nuit de repos récupératrice. Je bouquine durant 2h le livre de Mike Horn « Vouloir toucher les étoiles » avant de sombrer dans les bras de Morphée…

« Camp Bay Campsite » à « Cowshed Bay Campsite » = 24,5km

Jour 2 (samedi 24 novembre 2018)  : Une mise en route plus longue que prévu

Il est environ 7h du matin lorsque la lumière pénètre dans ma tente et me tire de mon sommeil réparateur. Je me lève avec fougue et satisfaction : je n’ai plus mal aux pieds ! La journée d’aujourd’hui devrait être facile, elle sera beaucoup moins longue que la veille même s’il y a un peu plus de dénivelé.

Je démonte ma tente et dépose mon sac-à-dos sur le ponton en bois. Dans quelques heures, la navette viendra le chercher.

Je fais mes adieux à la charmante dame qui surveille le camping mais cet au revoir se transforme malgré moi en une longue conversation sympathique.  Ce n’est finalement qu’après 30 minutes d’échange que je prendrais la route.

Dix ou 15 minutes plus tard, j’arrive à Gatenby Gulch. J’aperçois au loin le Mont Mc Mahon.

Panneaux de direction à Gatenby Gulch en Nouvelle-Zélande

Sur les conseils de ma dernière interlocutrice, je vérifie mon téléphone portable : il y a du réseau. J’en profite pour appeler brièvement ma mère et lui donner de mes nouvelles. Grossière erreur : nous restons finalement au téléphone une vingtaine de minutes et d’autres randonneurs m’ont rejoint pour essayer de capter eux aussi quelques miettes de réseaux. C’est en effet le premier endroit depuis le début du trek où l’on peut capter quelque chose. Je ne suis plus seule désormais. Je m’empresse de reprendre la route avec rapidité en m’efforçant de mettre le plus de distance entre moi et les éventuels randonneurs qui surviendraient.

Une petite frayeur

Je ne tarde pas à obtenir la solitude que j’espérais. Le sentier est intimiste, il s’enfonce dans des forêts de pins pour dévoiler quelques jolis panoramas à l’occasion. Il pleut mais je suis couverte par les arbres.

Forêt de pins en Nouvelle-Zélande sur le QCT

J’arrive bientôt à mon premier point de vue officiel : Totaranui Viewpoint.

point de vue officiel Totaranui Viewpoint

Un panneau en bois est présent pour indiquer les directions. C’est déjà le deuxième en moins d’une heure. Je m’amuse à évaluer les distances : j’apprends que je suis à 53km de Wellington. Dire que je m’y trouvais il y a encore deux jours de cela, sur l’île du Nord.

Panneau de direction à Totaranui Viewpoint

Soudain, j’entends un bruit sourd et grave. Je me retourne sur le qui-vive, l’un des buissons se met à trembler. Serait-ce un sanglier ? Je patiente, tendue, dans la crainte de me faire charger. Soudain, je vois un petit weka surgir des feuillages ! Je me sens tellement bête ! Je ris avec soulagement mais je ne m’explique toujours pas ce râle profond que j’ai entendu et qui ne provenait pas du weka…

Un point de vue magnifique

Je poursuis mon chemin dans l’attente d’arriver à Eatwell’s Lookout. C’est superbe à ce qu’il paraît. Pour cela, il faut quitter le sentier principal pour accéder à ce magnifique panorama. Lorsque j’arrive à la bifurcation, je croise la jeune canadienne du camping qui en revient justement, elle confirme les dires : c’est sublime. Après un petit dénivelé sec, j’arrive au point du vue. C’est très beau mais je peine à voir l’horizon, caché dans la brume.

Eatwell’s Lookout

Intriguée par le panneau de direction, j’évalue à nouveau les distances. Et c’est amusée que je constate que je suis plus proche du pôle nord (14 580km) que de Paris (18 900km) ! 

Je me situe à 18 900km de Paris selon les panneaux de direction en nouvelle-Zélande !

Je suis accueillie par une grosse averse et je peine à prendre des photos avec les gouttes de pluie qui ne cessent de se déposer sur mon objectif. Je patiente une quinzaine de minutes en observant le panorama, espérant que la pluie se dissipe, en vain.

Qu’importe, mes yeux auront capturés la beauté de cet endroit bien mieux que mon appareil photo ! Trempée mais comblée, je redescends vers le sentier principal.

Des panneaux de direction en pagaille

Des chèvres et des biquettes m’attentent à la bifurcation pour me souhaiter la bienvenue. Elles me tiennent compagnie quelques minutes avant de me quitter. Je ne tarde pas à arriver à un nouveau point de vue. Qui dit panorama dit panneau de direction. Je m’en étonne moi-même, ils sont si nombreux !

4ème panneau de direction de la journée lors des 3 jours de marche sur le QCT

Celui-ci indique les villes principales de l’île du Sud. Cela ne fait que trois jours que je suis sur cette île, il va sans dire que d’ici quelques mois, tous ces noms étrangers résonneront en moi comme des souvenirs…

J’arrive ensuite au point du vue qui donne sur « Bay of many coves ».

Bay of many coves en Nouvelle-Zélande

Sans surprise : un autre panneau de direction. Des villes internationales cette fois.

Panneaux de direction indiquant des villes internationales en Nouvelle-Zélande

Ce qui devrait être insolite devient presque banal à force d’en croiser autant. Mais ce n’est pas pour me déplaire, j’ai toujours adoré les panneaux de ce type ! Même s’ils sont presque aussi nombreux que les wekas sur ce sentier.

Une journée longue et douloureuse

Arrivée à mi-parcours, je commence à m’ennuyer. Autant la matinée s’était révélée intéressante : des rencontres surprenantes et des points de vue magnifiques assortis de panneaux de direction à n’en plus compter. Autant le reste de la journée s’annonçait terne…

De la pluie, et des pieds qui me font souffrir de plus en plus. Je peine à mettre un pied devant l’autre. Bientôt, je ne peux même plus poser les orteils de mon pied gauche par terre sans que cela me fasse du mal. Agacée, je m’arrête et retire mes chaussures pour trouver l’origine de la douleur. Dépitée, j’aperçois des piqures de moustiques derrière mes orteils. Avec le frottement contre le sol, ils ont gonflés et sont devenus très sensibles… Soit, je vais devoir faire de mon mieux pour éviter tout contact entre le sol et les orteils de mon pied gauche. J’espère alors que ce défi pimentera mon après-midi insipide mais ce n’est pas le cas.

Je me force à voir la beauté de chaque plantes, à percevoir la magie de la nature mais rien n’y fait… J’ai mal aux pieds et je n’ai qu’une hâte : arriver au camping !

Je me sens pousser des ailes

Vers la fin du parcours, les paysages recouvrent une beauté qui me laisse admirative.

Une vue qui remonte ma motivation pendant la marche sur le QCT en Nouvelle-Zélande

Revigorée mais toujours aussi pressée d’arriver, je serre au maximum les sangles de mon sac à dos et décide de terminer cette étape en course à pied. Il se passe alors quelque chose que je n’avais jamais ressentie auparavant : je prends un plaisir incroyable à courir, c’est presque enivrant !

Cela fait alors plus de 9 mois que je voyage en Nouvelle-Zélande et que je n’avais plus fait de jogging. Dans le passé, je courrais toujours dans le but d’entretenir la forme de temps en temps, mais jamais avec un réel plaisir, c’était plutôt par contrainte.

Cette fois-ci, je me sens pousser des ailes pour la première fois de ma vie ! J’ai l’impression que rien ne peut m’arrêter ! Je cours à un rythme plutôt soutenu, je saute par-dessus les branchages, dérape sur les rochers glissant sans jamais tomber, contourne les obstacles avec aisance et facilité. Plus je cours vite, moins je ressens la douleur de mes pieds. Cela m’exalte et me motive.

Je cours à pleine vitesse comme cela une quarantaine de minute avant d’arriver au camping de Cowshed Bay. Je suis presque surprise d’arriver aussi vite !

Marche sur le Queen Charlotte Track: un dernier effort

Je sais que je suis arrivée au camping avant même de le voir, je l’entends distinctement. Des familles, des amis, des couples etc… Le lieu est loin d’être vide et le rivage sur lequel il donne est rempli de monde.

Ce n’est pas le moment de me reposer. Il me faut encore récupérer mon sac avec mon matériel de camping au Portage Resort Hotel. C’est à 10 minutes à pied du camping si l’on prend la route goudronnée. J’aurais aussi pu le chercher directement sur le débarcadère à Torea Bay mais il aurait alors fallu marcher 40 minutes de plus (aller-retour).

Au moment de la réservation, je trouvais cela tellement futile de dépenser 10 $ de plus pour acheminer mon sac jusqu’à l’hôtel. Je suis ici pour marcher, alors 1h de plus ou de moins… Désormais, je suis ravie d’avoir succombée à la facilité.

Mes pieds sont en lambeaux. Me remettre en marche fut extrêmement difficile après ma course folle. Je boîte avec lenteur, chaque pas m’arrachent une grimace. Mon pied gauche me fait vraiment souffrir. Et lorsque j’arrive à l’hôtel et que je vois les autres randonneurs sortir de leur douche chaude et se rendre au restaurant pour manger chaud, je ne peux m’empêcher de les envier.

Mais pour le reste, je préfère mille fois dormir en tente dans la nature qu’ici…

La nature est si belle, pourquoi s’en éloigner ?

Cowshed Bay Campsite à Anakiwa = 20km

Jour 3 (dimanche 25 novembre 2018) : De la compagnie

En ce troisième et dernier jour de trek, le lever est plus difficile que les précédents.

Pas que je me sente fatiguée, mais mes pieds étaient gonflés et douloureux. Ce fut un calvaire de devoir enfiler mes chaussures de randonnée…

Il est 7h du matin lorsque j’entame la marche, j’aurais pu partir beaucoup plus tard, après tout la navette ne viendra me chercher qu’à 15h de l’après-midi. Et je mets toujours quelques heures de moins que le temps indiqué sur les panneaux du département de conservation.

Mais il suffit de regarder autour de moi pour comprendre que je ne serais pas seule aujourd’hui. Autant à l’hôtel que dans le camping, cela grouille de gens ! Je préfère partir tôt pour éviter la foule.

Il pleut averse quand j’entame le premier dénivelé de la journée : Shamrock Ridge à 407m.

Shamrock Ridge à 407m en Nouvelle-Zélande

J’aime les montés, c’est mon point fort. Je grimpe rapidement sans grand effort, et je dépasse rapidement plusieurs groupes de personnes. Moi qui pensait partir la première, je me suis leurrée, il y a déjà du monde sur le sentier…

Au sommet, je ne distingue rien, il n’y a que de la brume et du brouillard. Je ne perds pas de temps et entreprend de redescendre de l’autre côté.

Je croise alors la jeune canadienne que j’avais aperçue à de nombreuses reprises. Elle fait la randonnée en 4 jours mais a toujours choisi les mêmes campings que moi le soir. Nous faisons un petit bout de chemin ensemble et nous sympathisons.

Brume sur les paysages de la Nouvelle-Zélande sur le Queen Charlotte Track
Quand la brume ajoute une aura de mystère et de beauté…

Le temps passe très vite et nous nous quittons à Fit’z Folly…

Une chute dans un fossé

J’arrive bien vite à Te Mahia Saddle en moins de 2h. J’aurais dû mettre 4h de marche mais j’ai gagné du temps sur la montée de Shamrock Ridge. J’en suis à la moitié de mon parcours. Encore 12,5 km et 4h de marche supplémentaire et ce sera fini ! Régulièrement, tous les 10km, des balises sont présentes pour nous indiquer combien de kilomètres il nous reste à faire. Cela peut être réconfortant tout comme cela peut être frustrant.

Section entre Te Mahia Saddle et Anakiwa

Sur le sentier, il y a beaucoup de monde. Je dépasse des randonneurs, et je me fais dépasser par des groupes de cyclistes. Il y en a beaucoup, j’ai l’impression de passer mon temps à attendre sur le bas-côté le passage des VTT.

Retour à la campagne sur le QCT en Nouvelle-Zélande

Après quelques heures de marche, j’arrive à un magnifique point de vue. J’en profite pour retirer mes chaussures une vingtaine de minutes et discuter avec les gens autour de moi. On voit même des dauphins nager dans l’eau.

Vue sur Anakiwa au loin

Je reprends la route en même temps que deux dames âgées en VTT mais décide de finir le trek en course à pied, ce sera plus facile et moins douloureux. Je ne suis donc pas très loin de ces deux femmes lorsque j’entends un cri.

Alertée et inquiète, je m’empresse de les rejoindre. L’une des deux cyclistes vient de tomber dans un fossé. Son vélo a trébuché contre un caillou, le sentier étant fort étroit, elle est tombée dans le fossé à côté. Il doit y avoir 2m de profondeur et c’est assez escarpé. J’aide la dame à remonter tandis qu’un jeune homme lui vient en aide pour remonter son vélo sur le sentier. Heureusement, elle n’est pas blessée. Elle saigne un peu et a besoin d’un peu de temps pour se remettre mais tout va bien.  Je la quitte avec soulagement.

Arrivée à Anakiwa

Je reprends ma course mais mon rythme est très irrégulier, je m’arrête sans cesse pour laisser le passage aux VTT. Mais mes pieds me font trop souffrir pour envisager de reprendre la marche à pied.

Lorsque j’arrive près de « Davies Bay campsite », mon excitation monte d’un cran : c’est ma dernière étape avant Anakiwa. Et les environs sont magnifiques, on dirait une plage de pirate… Le reste du chemin se fait dans des bois tropicaux.

Soudain, j’aperçois l’ultime balise de ce trek : plus qu’un seul kilomètre ! Dans ma tête, c’est la danse de la joie et je suis absolument ravie ! Je vais enfin pouvoir reposer mes pieds ! Pratiquement arrivée au bout de ces 71km ! Je prends quelques petites photos souvenirs et entreprend de marcher, ou plutôt de boiter jusqu’à mon étape finale.

Plus qu'un seul kilomètre à parcourir avant de finir le QCT en Nouvelle-Zélande

A mon arrivée, la Canadienne me rejoint pour me féliciter. Nous buvons un chocolat chaud ensemble et observons les dauphins nager dans la baie juste en face de nous. Nous avons beaucoup d’avance. Trois heures plus tard, la navette viendra nous chercher et c’est avec nostalgie et joie que je quitterais les Marlborough Sounds.

Arrivée à Anakiwa

Conclusion de ces 3 jours de marche sur le Queen Charlotte Track :

Lorsque je repense à ce trek, ce sont ces vallées et étendues d’eau de mer aux nuances de bleu et de turquoise qui me viennent immédiatement en tête. Cette faune locale riche en espèce endémique, ces wekas peu farouche et curieux qui me tiennent compagnie pendant ma solitude, le chant mélodieux des multiples oiseaux qui accompagnent mon cheminement… Sans oublier les multiples panneaux de directions !

Mon panneau de direction favori à Eatwell’s Lookout

Bref, la faune et la flore de ce trek mérite le détour et je ne regrette aucunement cette randonnée.

A contrario, ce trek est assez connu en Nouvelle-Zélande et l’on m’avait vanté les mérites de sa beauté à de multiples reprises. J’avais donc beaucoup d’attente et j’ai été assez déçue. Peut-être à cause de la météo (deux jours de pluie sur trois) ou de mes attentes trop forte, mais je m’attendais à mieux.

Si l’on met de côté la douleur de mon pied gauche, j’ai pris un grand plaisir à entreprendre cette marche. C’était la première fois que je pouvais randonner sans avoir à porter mon sac et mon matériel de camping. Ce fut un vrai soulagement, je me sentais libérée. Légère comme une plume qui dérive le long du sentier.

Côté difficulté, ce ne fut pas laborieux et j’ai entrepris cette marche en 20h à la place des 25h30 annoncés. J’ai pris mon temps, je ne me suis jamais pressée même si j’ai courus par moment pour soulager la douleur.

Je garde donc un souvenir très positif de cette randonnée mais je regrette d’avoir placé des attentes trop hautes. J’aurais dû partir sans préavis pour profiter pleinement de la beauté de ces vallées verdoyantes, de ces baies isolées et de ces panoramas imprenables sur les Marlborough Sounds.

Vêtements utilisés sur le Queen Charlotte track

CATEGORIEMODELEMARQUEPOURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPARTCE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIESI C'ÉTAIT A REFAIRE
CHAUSSURE DE RANDONNEEQUEST LADY GTXSALOMONMaintien, confort et étanchéité dans l'eau.Chaussure confortable et bon maitien de la cheville. Mais semelles devenus usuettes.Je changerais la semelle de mes chaussures.
TEE SHIRT LONGUE MANCHE EN MERINOSICEBREAKERLéger et respirant.Aucun problème, séchage rapide.
TEE SHIRT BASIQUEMatière du tee shirtLéger et agréable à porter
SHORT DE SPORTConfort, coupe du short, léger.Liberté de mouvement, aucun frotemment et sèche rapidement.
VESTE SOFTSHELLFORCLAZ 500 QUECHUAChaude, régule la temperature, confortable, coupe-vent.Je n'ai pas eu trop froid ni trop chaud. Je me sens totalement à l'aise avec cette veste.
BONNETKUSANChaud, douillet, avec un excellent maintien sur la tête.Ce bonnet a tenu ma tête au chaud jour et nuit.
BANDANA/TOUR DE COUWILD KIWIModulable.Doux et chaud.

Matériels de bivouac utilisés

CATEGORIEMODELEMARQUEPOURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPARTCE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIESI C'ÉTAIT A REFAIRE
TENTE4 saisonsGEERTOPFacile à installer, résistante, spatieuse et imperméableAucun soucis, bonne isolation, rapide à monter.
SAC DE COUCHAGEDOWN ULTRALITE 150WILSATrès compact et léger (460g).Je n'ai pas eu froid et il était relativement confortable.
OREILLERQUECHUAPeu volumineux.Confort rudimentaire mais suffisant.
SAC A DOSFORCLAZ 70 + 10 SYMBIUM ACCESS FEMMEQUECHUAConfortable, grand espace de rangement.Etant donné que je n'ai pas eu à le porter durant ces 3 jours, je n'ai rien à redire, c'était parfait.
TAPIS DE SOLVENTURE AIR NOIRTHERMARESTCompact et léger.Confortable et rapide à gonfler.
COUVERTUREPour avoir plus chaud la nuit. Et comme je n'avais pas à porter mon sac, j'en ai profité pour le remplir avec des choses non indispensables mais plus confortables.Sans cette couverture, je pense que j'aurais eu froid la nuit avec mon léger sac de couchage.
CAMÉRA EMBARQUÉHERO 4GOPROTaille, légèreté et qualité vidéo.Avec deux batteries de secours supplémentaires, j'ai tenu les 3 jours mais pas plus.
APPAREIL PHOTOK50PENTAXAppareil photo tropicaliséMon obturateur est cassé mais cela fait l'affaire pour la photographie.Réparer l'obturateur.

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19 commentaires

Henriette 27 juin 2019 - 15 h 47 min

Superbe article, superbes photos, ça donne envie d’y aller et de vivre une telle aventure inoubliable.

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Angelique 1 juillet 2019 - 11 h 28 min

Merci beaucoup Henriette ! Je te souhaite d’y aller un jour !

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Suzanne Sauvé 28 juin 2019 - 0 h 38 min

Wow! Quelle belle expérience et quels beaux paysages.. MERCI Angélique pour ce beau récit et tes précieux conseils. C’est toujours un plaisir de te lire. 🙂

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Angélique 1 juillet 2019 - 11 h 27 min

Merci beaucoup Suzanne pour tes mots et tes compliments, cela fait très plaisir ! 🙂

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Suzanne 28 juin 2019 - 0 h 40 min

Wow! Quelle belle expérience et quels beaux paysages.. MERCI Angélique pour ce beau récit et tes précieux conseils. C’est toujours un plaisir de te lire. 🙂

Répondre
Angelique 1 juillet 2019 - 11 h 34 min

Merci beaucoup Suzanne pour tes mots et tes compliments, cela fait très plaisir ! ?

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Eliane ROBAKOWSKI 28 juin 2019 - 17 h 13 min

superbe expérience, photos magnifiques mais quel courage pour faire ce périple, bravo Angélique

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Angelique 1 juillet 2019 - 11 h 29 min

Merci Beaucoup Eliane ! Cela fait plaisir !

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valentine 28 juin 2019 - 21 h 45 min

Waouuuuuh, cette marche semble combiner tout ce que j’aime, du vert beaucoup de vert, de l’eau, de la solitude.. Je comprends cette envie de ne croiser personne, c’est si réparateur ! Félicitations pour ce joli article très très complet, c’est parfait pour nous aider dans la préparation du matériel, même pour une marche différente. Je ne suis encore jamais partie seule en rando sur plusieurs jours, j’espère bientôt, et ton récit me donne encore plus envie. Bravo à toi !

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Angelique 1 juillet 2019 - 11 h 33 min

Merci beaucoup Valentine ! Je te souhaite de tout cœur d’entreprendre bientôt ce genre de trek, c’est tellement apaisant, ressourçant et libérateur ! Un retour aux sources et à la nature pour se reconnecter pleinement et faire le plein d’énergie.

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Cj-envadrouille 29 juin 2019 - 10 h 13 min

Quelle aventure et quel article palpitant. J’ai beaucoup d’admiration pour ce genre d’exploit et ceux/celles qui les réalisent. J’espere que le pied gauche va mieux . Et, au fait, quel âge avait la dame « âgée  » qui faisait du vélo et a versé dans le fossé ??

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Angelique 1 juillet 2019 - 11 h 37 min

Merci beaucoup CJ ! Oui le pied gauche va beaucoup mieux depuis, merci ! Bon entre temps, je me suis aussi fais un syndrome de friction de la bande iliotibiale et j’ai dû faire de la rando en boitant sur les descentes avec la jambe bandée pendant 4 mois… Pour la dame âgée, je ne saurais dire avec exactitude, je n’ai jamais été douée pour deviner l’âge des gens. Je dirais qu’elle a au moins plus de 70 ans.

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nos coeurs voyageurs 1 juillet 2019 - 9 h 36 min

Tes conseils avisés, et la description que tu fais de cette incroyable aventure me donne envie de marcher sur tes pas! Nous qui adorons les grands espaces, et l’impression de sentir seuls au monde en harmonie avec la nature: c’est exactement ce genre d’endroit que nous aimons et si en plus il s’agit de la NZ et bien on fonce!
Merci pour toutes ces infos bien précieuses pour notre futur trek!

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Angelique 2 juillet 2019 - 21 h 29 min

Merci beaucoup ! C’est avec grand plaisir que j’ai rédigé cet article. Je suis ravie si j’ai réussi à te donner envie de te lancer sur ce magnifique trek !

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Marion PRIGENT 1 juillet 2019 - 17 h 00 min

Waouuuuuuuuh Angélique ! Je t’ai suivi sur les réseaux sociaux et maintenant je relis tes aventures là au calme chez moi ! Quel chemin parcouru depuis ! Mais ce voyage m’a transporté ! J’ai marché avec toi pour une deuxième fois aujourd’hui ! Puis tes photos sont superbes ! Bravo pour cet exploit ! Marion, Madame Voyage.fr

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Angelique 2 juillet 2019 - 21 h 33 min

Venant de toi, cela me fait vraiment plaisir Marion ! Je ne pouvais recevoir un meilleur compliment que celui d’avoir transporté mon lecteur dans mon aventure. Merci beaucoup !

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Karine Made Me Happy 1 juillet 2019 - 17 h 28 min

Quelle aventure! Et quel paysage à couper le souffle! Tu as dû te régaler… même si cela n’a pas dû tout le temps être facile! En tout cas, je suis très admirative: je n’aurais jamais tenté pareil périple! Bravo!

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Angelique 2 juillet 2019 - 21 h 39 min

Merci beaucoup Karine ! Oui, j’en garde un souvenir très positif. Et c’était loin d’être le trek le plus dur de Nouvelle-Zélande, bien au contraire, il était relativement facile. La difficulté résidait surtout en la douleur de mon pied gauche que je n’avais pas anticipé…

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En Route Pour l'Asie 10 juillet 2019 - 8 h 50 min

J’ai apprécié cette balade virtuelle à travers votre récit d’aventure. Merci pour ce partage. La Nouvelle Zélande fera partie de notre prochain tour très certainement.

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