Un coin du Kirghizistan à vélo

par Expérience Outdoor
route toujours entre Sary Tash et la Nura

Kirghizistan première étape du voyage à vélo à travers l’Asie et l’Afrique pendant 1 an par Anais et Nicolas de  » 2 coins du monde 2 roues « .

route entre Sary Tash et la Nura

route entre Sary Tash et la Nura

Présentation du voyage à vélo au Kirghizistan

Date

La première partie du voyage à vélo en Asie débute le 27 octobre 2015 jusqu’au au 1er novembre 2015.

Lieux

De Osh à Irkeshtam en passant par Gulcha et Sary Tash

Pour dormir au Kirghizistan

Hôtels et auberges de jeunesses à Osh
Chambres d’hôte à Sary Tash et à Nura
Camping sauvage et nuit chez l’habitant facile

Pour se restaurer / se réapprovisionner

Quelques supérettes le long de la route et quelques restaurants routiers (1 ou 2 établissements par journée de vélo) et choix restreint

L’accès à l’eau

Facile, des rivières fréquentes (eau à filtrer) et possibilité d’acheter de l’eau dans les supérettes

Caractéristique du voyage à vélo au Kirghizistan

Les transports au Kirghizistan

Stop très facile, peu de bus et pas de trains

Le climat au Kirghizistan

Fin octobre il commence à faire froid (surtout la nuit), nous avons eu de la chance (pas de pluie).
Nous avons passé la frontière avec la Chine sous la neige : si nous avions commencé notre voyage 2 jours plus tard il nous aurait été impossible de passer

Coût de la vie au Kirghizistan

6,50€ par jour et par personne (peu de possibilités de dépenser son argent)

Kirghizistan est elle une destination adaptée au vélo ?

Oui +++. Les routes sont correctes. Peu de trafic.

Communication au Kirghizistan

Les gens ne parlent pas anglais. Utile de connaitre quelques mots de russe.

Conseil pour un voyage à vélo au Kirghizistan

En plus des vêtements chauds, prévoir des sur-chaussures et sur-pantalons. Les descentes sont longues et on se refroidit très vite.

Voyage à vélo au Kirghizistan

Au contrôle des passeports, à l’aéroport d’Osh, nous passons devant tous les Kirghizes à la demande des autorités. Nous sommes vraiment mal à l’aise de ne pas faire la queue comme tout le monde, mais ne connaissant pas un mot de Kirghize, il ne nous est pas vraiment possible de faire comprendre notre point de vue. On obtempère, et la foule s’écarte.
Malgré le fait de s’être entrainé à monter et démonter les vélos en France, nous ne sommes pas vraiment rapides et passons quelques heures dans l’aéroport avant d’être prêts.
L’aéroport est entouré de champs, et une seule route permet de le quitter ou d’y arriver. On ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de trafic !

Début du voyage à vélo au Kirghizistan, en Asie

Nous rejoignons la ville au bout de quelques kilomètres et allons visiter le bazar. En plein  centre de la ville, il occupe une place considérable qui semble être un endroit important pour la population de par son emplacement, sa taille et sa fréquentation. C’est un endroit vraiment spécial, découpé en différentes zones : les fruits et légumes, les vêtements, le coin des joueurs de billard…. Il est assez difficile de se croiser, surtout avec des vélos chargés comme les nôtres. Pourtant certains livreurs se frayent un passage dans la foule avec leur grosse charrette bien plus encombrante.
Après notre premier restaurant Kirghize, nous visitons la ville, qui n’a pas vraiment d’intérêts. La rivière qui la traverse sert souvent de poubelle, les bâtiments qui datent pour la plupart du temps de l’URSS sont de gros blocs mal entretenus et le parc où nous pensons faire une sieste est complètement à l’abandon.
Nous arrivons sur une grande place dominée par une gigantesque statue de Lénine, sur laquelle des centaines d’enfants répètent une chorégraphie pour une fête qui aura lieu le lendemain.
Il est difficile d’avoir un contact avec les habitants, la plupart ne parlant pas anglais. Certaines filles seules nous évitent même. Nous rencontrons quand même 2 étudiantes qui nous amènent à une auberge où nous nous effondrons après ce long voyage et 2 nuits blanches.

2ème jours du voyage au Kirghizistan

En sortant de la ville, le lendemain, nous nous arrêtons en terrasse dans un petit restaurant qui fabrique des samsas (empanadas rempli de mouton). Ces beignets sont collés sur les parois d’une four en forme de chaudron. Les clients attendent comme nous la nouvelle fournée. On prend ensuite « la » route de Sary Tash (il n’y en a qu’une route, impossible de se tromper).
Nous sortons de la ville rapidement, les constructions se font plus rares. Puis la route se met à monter, mais de manière plutôt douce (800m de dénivelés en 40km). Lors du premier ravitaillement dans une supérette, on demande aux locaux où mettre nos poubelles. Avec quelques mots d’anglais un jeune nous dit qu’il faut simplement les jeter puisqu’il n’y a pas de poubelles dans le pays…
Nous passons notre première nuit de camping sauvage, à l’abri des regards au-dessus de la route. Il ne fait très chaud (8°C dans la tente) mais c’est encore vraiment correct.

3ème jours du voyage au Kirghizistan

On repart vers 10h (Oui c’est tard, mais c’est pas évident de sortir du duvet, et c’est le début). ça monte toujours tranquillement jusqu’à une pente de 8% qui nous amène au sommet d’un premier col à 2300m. Il fait vraiment très chaud la journée : nous restons en T-shirt, et sommes surpris de croiser les locaux toujours emmitouflés dans de grands manteaux.
Après le col, nous avons droit à une très grande descente entre les montagnes qui nous amène à la première petite ville depuis la sortie d’OSh : Gulcha. Nous y déjeunons, y achetons du ravitaillement et continuons quelques kilomètres. Nous trouvons un endroit pour bivouaquer près d’une rivière et nous en profitons pour nous laver.

4ème jours du voyage

Les paysages commencent à valoir vraiment le coup le lendemain : c’est de plus en plus montagneux et cela nous motive pour avancer malgré le vent de face et le faux plat.

route entre Gulcha et Ak Bosogo au Kirghizistan

route entre Gulcha et Ak Bosogo au Kirghizistan

La route n’est pas très fréquentée et les véhicules nous klaxonnent avant de nous doubler.

route toujours entre Gulcha et Ak Bosogo au Kirghizistan

route toujours entre Gulcha et Ak Bosogo au Kirghizistan

Le contact que nous avons avec la population est agréable, même si nous sommes frustrés de ne pas vraiment pouvoir communiquer. Heureusement, nous connaissons quelques mots de russe.
Arrivés à Ak Bosobo, nous allons monter notre tente sur le plateau quand des enfants arrivent et nous proposent de passer la nuit chez eux. Une jeune fille de 14 ans et son petit frère de 10 ans nous invitent donc dans leur petite maison.

maison dans village de Ak Bosogo au Kirghizistan

maison dans village de Ak Bosogo au Kirghizistan

Les parents sont à Sary Tash pour travailler et les enfants ont l’air de rester seuls la semaine. Cette famille est bien pauvre, leur maison se résume à 2 petites salles (pas de salle de bain, ni de toilettes) et leur repas à des patates, du beurre rance et de pain. Le tout est cuit sur un poêle qui chauffe aussi la pièce, alimenté par des branches de sapin et des bouses séchées.

5ème jours direction la chine

Nous remontons sur nos vélos, contents de cette rencontre et d’avoir dormi à l’intérieur : Alors que le gros de l’hiver est à venir, l’eau gèle déjà à l’extérieur. Le vent est fort et glacial sur le plateau. On espère impatiemment que le soleil passe enfin au dessus des montagnes. La montée qui nous attend est d’un niveau bien au-dessus de celles des jours précédents. Nous arrivons, après plusieurs heures au col situé à 3615 mètres d’altitude.
La grande descente qui nous amène à Sary Tash est incroyable ! Les montagnes Tadjikes sont époustouflantes.
Après avoir déjeuné dans un restaurant pour routiers, nous arrivons à Sary Tash. Nous nous arrêtons à la seule station-service dans laquelle on ne veut pas nous servir, faisons des provisions dans les petites superettes (pain, gâteaux…) et rencontrons plusieurs personnes (Kirghizes et Chinoises) qui nous prennent en photo et nous offrent des pommes.
La route jusqu’à la frontière Chinoise est magnifique et très peu fréquentée. Nous sommes sur un plateau à 3000mêtres d’altitude longé au sud par une chaîne de montagne de 4500 à 6000mêtres qui sert de frontière avec le Tadjikistan.
Après 40km et 1000mêtres de dénivelé, nous nous arrêtons et bivouaquons un peu à l’écart de la route, il fait bien plus frais que les nuits précédentes et au matin nous trouvons beaucoup de givre sur la tente et les bouteilles d’eau gelées.

Bivouac plaine de Sary Tash au Kirghizistan

Bivouac plaine de Sary Tash au Kirghizistan

6ème jours, dernier jour au Kirghizistan

Le temps de tout faire sécher, nous décollons tardivement (10h45). Une montée progressive nous permet de passer un col à 3 536m suivi d’une très belle descente jusqu’au village de Nura.

route entre Sary Tash et la Nura au Kirghizistan

route entre Sary Tash et la Nura au Kirghizistan

Personne sur la route, il fait froid et le mauvais temps arrive sur nous par l’ouest, alors on fonce : 64km/h pour Anaïs et 74km/h pour Nico. Le plus important c’est de bien repérer les traces de glace sur le sol…

route toujours entre Sary Tash et la Nura au Kirghizistan

route toujours entre Sary Tash et la Nura au Kirghizistan

Juste avant d’arriver au dernier village Kirghize, nous passons une guérite de militaires qui nous contrôle nos passeports. 2 hommes sont posté là, isolés, au fond d’une vallée.
Arrivés au village, nous sommes accueillis par un petit garçon qui nous propose de dormir chez lui. La maison est agréable, très (voire trop) bien chauffée et la nourriture excellente. On nous indique les toilettes dans la cour, mais on ne nous montre pas où se laver. Nous passons la soirée à essayer de communiquer avec nos hôtes grâce à un livre de communication « kirghize-français » Improbable.
A notre départ, la famille nous demande 1000 som, que nous leur donnons avec plaisir. Dehors il fait très froid et il neige. Déjà plus de 5cm sur la route. Heureusement, nous n’avons que quelques kilomètres à faire avant d’arriver à la frontière.

Conclusion du voyage à vélo au Kirghizistan

On voulait impérativement faire un des pays d’Asie centrale pendant notre voyage. On est y resté peu de temps à cause de la période.
C’est une destination peu touristique et très authentique. Les rencontres avec les habitants sont faciles et les gens très chaleureux. Beaucoup d’endroits très sauvages…
Mais il ne faut pas venir au Kirghizistan pour la gastronomie et garder en tête que ce n’est pas une destination confortable.
Une très bonne idée pour le voyage à vélo pour ceux qui aiment la montagne. Les bivouacs sont faciles et souvent très beaux.

Découvre la liste du matériel utilisé pour ce séjour à vélo avec les avis et conseils de Anais et Nicolas et si tuas aimé découvre l’étape suivante en Chine et les autres étapes en Asie

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0 commentaire

Tissot 8 février 2018 - 14 h 21 min

Bonjour,
Je m’appelle Romane, tout d’abord, je vous remercie d’avoir partagé votre expérience qui s’avère très utile pour de futurs voyageurs comme moi 🙂

Nous avons le projet avec mon conjoint de partir à la découverte du Kirghizistan pendant 15 jours … à vélo bien sur !

Nous recherchons des conseils sur l’itinéraire à emprunter sachant que nous souhaitons parcourir au maximum 40/50 km par jour. L’idée étant de profiter pleinement des paysages qui nous entourent.

Nous nous posons également des questions sur la condition physique requise pour un tel voyage. Nous sommes sportifs mais ne somme pas des cyclistes confirmés. Nous avons fait notre premier séjour à vélo l’été passé, dans les Landes. Nous sommes tombés amoureux de ce genre de voyage.
Pouvez-vous m’apporter des précisions sur le niveau de difficulté des pistes, et le niveau physique qu’il faudrait avoir svp ?

Le dernier point sur lequel nous nous questionnons c’est la météo. Nous partons début septembre, et nous avons parfois l’impression que la météo est un peu capricieuse. Est-ce que c’était le cas pour vous ? Quelle température fait-il ?
Est-ce que vous avez eu des orages ? (C’est cela qui m’inquiète le plus car nous ferons du bivouac sous tente…)

Je vous remercie d’avance pour votre aide. N’hésitez pas à nous donner tout autre petit conseil qui pourrait nous servir à bien préparer notre séjour 🙂

Très cordialement,
Romane Tissot.

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Michaël ROUHAUD 27 février 2018 - 17 h 55 min

Bonjour Romane,

On aime beaucoup les ambiances haute-montagne et le Kirghizistan reste une des parties majeures de notre parcours.

Nous n’étions pas cyclistes avant d’entamer ce voyage et nous avons commencé par le Kirghizistan. Même si les cols peuvent paraitre haut ça n’a jamais été un gros problème. On ne monte pas bien vite (parfois 5 ou 6km/h) mais ça se fait. 40-50km/jours ça se fait sans se mettre trop de pression non plus (la valeur importante dans ce genre d’itinéraire c’est plutôt le dénivelé).

On décollait assez tard le matin. Rarement avant 10h à cause des températures, surtout quand on a commencé à grimper en altitude. On y était fin octobre, c’est déjà tard. On avait un ciel bleu tous les jours et de la neige pour le dernier jour. Pas froid la journée en pédalant. En Septembre, il fera meilleur mais des cyclos nous ont dit avoir eu de belles averses. Pour le soir, si la météo se dégrade il y a toujours la possibilité de trouver un abri (étape de routier, chez l’habitants, etc.)

Le tronçon qu’on a fait est vraiment bien. A Sary Tash, il parait que c’est également très bien de partir vers le Tadjikistan. D’autres cyclos nous ont parlé d’un lac un peu plus au nord qui vaut le coup.

Avec 15 jours de vacances c’est vers ce genre d’endroit qu’on projette de repartir.

Vous pourrez trouver d’autres infos sur notre site http://www.2coinsdumondeen2roues.net.

Le plus simple c’est peut-être d’échanger par téléphone. Envoyez-nous vos contacts sur notre email : [email protected]

A bientôt,

Anaïs et Nico

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