Ski de randonnée au Monténégro

par Julien DEFOIS
Séjour ski de rando au monténégro

Julien DEFOIS, passionné de ski de randonnée, nous partage son expérience d’une semaine de ski de randonnée au Montenegro

Informations pratiques pour préparer son séjour au Monténégro

Dates:

Du 10 au 23 février 2023 (avec la partie Bosnie incluse)

Lieu:

Massifs de Durmitor, Kolasin et Lipovo

Comment s’y rendre :

Nous avons combiné ce séjour au Monténégro avec un séjour en Bosnie. Nous avons pris l’avion depuis Toulouse, fait une escale à Istanbul puis atterri à Sarajevo. De là, nous avons loué une voiture (bon marché) et traversé la frontière. Attention les conditions de circulation sont très incertaines dans ces pays. Il est parfois difficile de savoir si un poste frontière est ouvert ou pas ou bien une route. En effet, les fermetures hivernales de route sont fréquentes et google maps les ignorent. Ne vous y fiez pas. De même, les locaux (office du tourisme) sont parfois totalement ignorants des conditions de circulation et d’ouverture des postes frontières, au point de dire le contraire de la réalité!

Question formalités, une carte d’identité suffit pour la Turquie, la Bosnie et le Monténégro.

Meilleures périodes pour un Trip ski de randonnée au Monténégro

Février et mars semblent les mois les plus indiqués. Après mars, compte tenu de la proximité avec l’Adriatique, les températures se réchauffent beaucoup.

Participants à ce séjour de ski de randonnée au Monténégro

Anna, Jérôme, Matthieu, Gérard, Christian, Gaëlle, Fanny, Laurent et Julien. 9 copains qui se sont rencontrés en montagne et qui aiment se dépayser en ski.

Où dormir au Monténégro

Pour le secteur de Durmitor, nous avons dormi à Zabljac à l’hôtel Pavlovic. Nous l’avons trouvé sur booking. Très bon hôtel avec tout le confort. Un petit déjeuner gargantuesque et riche et un restaurant pour manger le soir.

Pour le secteur Kolasin / Lipovo, nous avons dormi chez l’habitant, à Mojkovac, dans un chalet nommé Eco Kutac. Également trouvé sur booking. A noter que nous avons eu des difficultés à trouver un hébergement dans ce secteur car nous sommes venus lors de la période des congés locaux. Elle dure juste quelques jours, mais cela a suffi à remplir tous les hébergements les plus proches des montagnes. Chalet simple mais confortable. La table d’hôte était excellente et roborative.

Où manger et se ravitailler

Aucune difficulté pour trouver de quoi manger dans ce pays. Les magasins sont nombreux et les boulangeries (Pekara) également. Pour le midi, c’était soit un sandwich local soit du burek, spécialité des balkans fourrées à la viande, au fromage ou aux épinards. Le soir, nous avons mangé soit dans notre hébergement soit au restaurant. Aucune difficulté pour en trouver.

La nourriture locale ne contient pas de légumes. Autant dire que, alimentairement parlant, le séjour va être long pour un végétarien qui risque de manger une demi-douzaine d’oeufs par jour. En effet, l’oeuf est servi en remplacement de la viande ou bien au petit déjeuner. Les aliments gras sont légions, en beignets, feuilletés, tartes et consorts. Les plats peuvent être également très riches en graisse. Très honnêtement, c’est la première fois dans un voyage que je sature de la nourriture locale (Etats-Unis mis à part).

Caractéristiques du ski de randonnée au Monténégro

Le Monténégro se montre riche en massifs montagneux et généreux en neige. Alors que la France souffrait sous l’anticyclone hivernale et que la neige s’évaporait dans l’hexagone, le Monténégro avait reçu suffisamment d’or blanc pour bien supporter les conditions identiques à celle que nos concitoyens vivaient.

Par contre, les chutes de neige se font avec beaucoup de vent. Aussi, en altitude, il ne faut pas s’attendre à trouver de la poudreuse. Eole l’aura fait disparaître. Pour skier la précieuse légère, on cherchera à des altitudes plus modestes, là où le couvert forestier protège des bourrasques. Et encore, si les températures sont douces, la poudre cède vite la place à la croûtée dans les orientations ensoleillées.

Une autre caractéristique à connaître concerne le relief et les cartes. Les cartes, tout d’abord. Leur manque de détail confine à la perfection, si bien qu’il est parfois difficile de savoir si un itinéraire passe ou pas, arrêté par une barre rocheuse. Ces cartes s’avèrent incapables de mentionner un élément très notable dans ce relief karstique : les dolines, ces cratères formés par l’érosion dans le calcaire. Ils compliquent grandement la tâche et souvent un peautage / dépeautage s’impose, voire plusieurs. Impossible de savoir à l’avance si les dolines se trouvent sur notre passage, les cartes ne les détaillent pas. Parfais, c’est un labyrinthe karstique qui s’étend devant nous : il faut bien chercher pour trouver le passage. Durmitor constitue le paradis du Karst. Sur Lipovo ou Kolasin, il n’y a pas de problème.

Le potentiel du pays est immense et nous n’avons eu qu’un avant goût des possibilités offertes au Monténégro. Les skieurs de randonnée sont rares et viennent généralement d’autres pays.

Quoi d’autre dans les environs

Le potentiel du pays est immense et les montagnes sont nombreuses. Les conditions n’étant pas réunies, nous n’avons pas visité le massif du Komovi au sud est de Kolasin, mais il recèle un beau potentiel de ski. A la frontière avec le Kosovo, non loin des villes de Plav et de Gusinje, le parc national de Prokletije semble offrir quelques belles sorties. A explorer!

De l’autre côté de la frontière, au Kosovo, là encore un gros potentiel mérite une exploration. L’an dernier, j’avais skié avec la moitié de l’équipe présente au Monténégro dans la vallée de Bogë. Beau ski forêt à faire.

En été, le sentier Peak Of the Balkans relie le Kosovo, l’Albanie et le Monténégropar un itinéraire splendide et encore assez peu connu d’une dizaine de jours.

Office du tourisme

Nous en avons vu mais ils ne sont pas très utiles pour la pratique du ski de randonnée.

Si besoin voici un lien vers un office du tourisme francophone.

Bibliographie

Le ski de rando Magazine N°50 consacre un article au Monténégro. Il donne quelques belles pistes à explorer. Ceci dit, parfois sortir des itinéraires balisés par d’autres peut s’avérer judicieux et offrir de magnifiques descentes. Ne pas hésiter à faire ses propres traces après une reconnaissance en suivant un itinéraire décrit dans le magazine.

Liens internet pour préparer le séjour de ski de randonnée au Monténégro

Ma philosophie sur ce genre de voyage tient en un mot : aventure. Si j’ai bien sûr regardé ce que proposaient les tours opérateurs dans le pays, j’ai une grande préférence pour aller chercher mes itinéraires et tenter ma chance là où je ne suis pas sûr que cela passe. Parfois nous sommes récompensés par une superbe descente, d’autres fois non mais cela me procure une grande satisfaction personnelle : celle de vivre des instants d’incertitude, où rien n’est encore fixé, comme une rupture avec nos vies trop rythmées et prévisibles en France.

Une semaine de ski de randonnée au Monténégro

Migration

Bosnie. Le temps en ce dimanche n’engage à rien. Quelques flocons et du vent, une visibilité très limitée. Si nous quittons la région, nous ne perdrons pas la journée. Une partie du groupe doit repartir plus tôt en France. Si ils veulent profiter un peu de ce pays, il vaut mieux partir dès maintenant, afin d’avoir un jour ou deux de ski en Bosnie au retour, en tampon.

La décision est donc prise de migrer vers le Monténégro. Les routes bosniaques ne présentent pas de difficulté, généralement. Une partie de notre itinéraire se fait sur piste. C’est pourtant un passage classique entre les deux pays.

Nous devions mettre 4 heures. Il en faudra bien plus, 6 au bas mot. Nous avons eu la surprise de trouver une route fermée au Monténégro, elle devait nous économiser un temps précieux. Ce fut l’occasion de faire un cours de langue : Zadvoren écrit en rouge sur un panneau de signalisation, ça veut dire fermé.

Prise de température

Arrivés à Zabljac, nos jambes engourdies par la route réclament un peu d’exercice. Nous allons donc découvrir une entrée du Parc National de Durmitor. Apparemment, Durmitor c’est LE spot pour du ski de randonnée au Monténégro. C’est donc logiquement là que nous allons passer les prochains jours.

Bizzarerie locale : le parking du lac noir est payant pour ceux qui se garent à gauche et gratuit pour ceux qui se garent à gauche. L’entrée se monnaie : 3€ par personne quand même. En effet, l’euro est bien la monnaie d’usage ici. Nous ne paierons pourtant pas, prenant un itinéraire éloigné de l’entrée.

Bonne surprise : la neige a parfaitement bien conservé sa qualité. En conséquence, l’espoir nait : peut être que, là haut, de la poudre attend nos skis. Mais il est trop tôt pour le savoir : pour le moment, les sommets se cachent dans les nuages. En attendant d’en savoir plus, nous parcourons les belles forêts de conifères du coin.

Le vif du sujet : Durmitor, haut lieu du ski de randonnée au Monténégro

Le lendemain, le soleil a repris ses droits. Et pas qu’un peu, puisqu’il brille sans partage. L’objectif du jour consiste à suivre une trace de ski de rando magazine vers un sommet au nom imprononçable : Vrh Sljamena. Puis, nous pousserons si possible pour aller chercher une belle combe orientée sud. Mais sans certitude : même si fatmap et sa vision 3D laissent penser que ça passe, il nous faudra vérifier sur le terrain.

Direction Savin Kuk, la « grande » station de ski locale. Evidemment, elle ne tient pas la comparaison avec les stations alpines. Mais elle attire les locaux et son parking se remplit bien. Nous devons remonter une épaule avant d’arriver sur une crête. Puis progresser comme on pourra. Immédiatement, nous sentons que cette épaule ne sera pas débonnaire. Le vent a fait son travail et son orientation ensoleillée laisse penser que nous n’aurons pas que de la neige mais peut être de la glace. De plus, les pentes sont raides: crampons obligatoires.

Atteindre l’épaule ne présente pas de difficulté. Une fois arrivés à son pied, nous gardons les couteaux et certains mettent les crampons. Ce ne sera pas du luxe, la glace nous attend juste devant.

Plus haut, sur l’épaule, deux skieurs remontent également. Je fais le pari qu’ils sont français et qu’ils ont, eux aussi, lu le topo de ski de rando mag.

La remontée de l’épaule gelée et pas toujours enneigée pose parfois quelques problèmes, surtout à ceux qui ont gardé les couteaux. Les crampons s’imposent peu à peu. Même si je résisterai avec mes couteaux, je ne m’en sortirai sans encombre que de justesse, et avec un peu d’aide. Parfois, il faut accepter de porter les skis.

Tentative

Le parc national de Durmitor constitue un ilôt montagnard surplombant un vaste plateau d’altitude. La perspective et l’impression d’altitude donnent un spectacle fabuleux. Arrivés sur les crêtes, nous retrouvons les deux skieurs de randonnée nous précédant : ce sont bien des français, bigourdans équipés de l’inévitable ski de rando mag. Nous sommes chanceux : ils sont là depuis un moment et nous donnent des indications précieuses sur les conditions.

La progression se poursuit sur les crêtes. A notre gauche, la verticalité calcaire laisse imaginer des paysages impressionnants. Il est temps de descendre. Le soleil n’est pas en forme. La neige, bien travaillée par le vent, reste dure et peu agréable à skier. La première descente, plein sud, s’arrête rapidement. En effet, une barre rocheuse imprévue vient bloquer notre progression. On remonte donc.

Il n’y a pas de décalage horaire entre le Monténégro et la France, si bien que le soleil a beaucoup d’avance dans le pays des balkans. A 15h au Monténégro, il est presque 17h en France pour le soleil. Nous aimerions nous lever plus tôt pour profiter de meilleures conditions mais l’heure de service du petit déjeuner constitue une limite infranchissable. Et on ne va pas partir le ventre vide!

Quand le ski de randonnée au Monténégro se complique

Deuxième descente. On s’engage dans une pente sans vraiment savoir ce qui nous attend. Mais nous avons la certitude que ça passe, d’après la trace de ski de rando mag. L’ombre précoce du pays a déjà repris le manteau neigeux. Il n’est pas très dur mais pas mou non plus. La pente se raidit: un couloir s’étend devant nous, impressionnant certains dont je fais partie. La raideur de la pente, sur 2 ou 300 mètres de dénivelé ne pardonne pas d’erreur. J’ai du mal à engager certains virages et la neige un peu croûtée n’aide pas.

Tant bien que mal, tout le groupe finit en bas de la pente, prêt à enfin trouver la poudre plus bas. Malheureusement, seule la croûtée nous sera servie.

Le soir venu, nous célébrons la journée dans la bière locale et spécialités maison. Les légumes ne figurent pas à la carte. Seule une salade fermentée se propose de faire un apport équilibré. Il faudra supporter son acidité. Nous dégustons notre repas plein de plats inédits.

Chasse à la poudre

Les bigourdans rencontrés la veille nous avaient indiqués une opportunité de bonne neige du côté de Mali Stuoc, un petit sommet forestier à plus de 1900m. Notre instinct de chasseur s’était alors réveillé avec la promesse du précieux miracle blanc. Nous prenons donc la route de la station de Pitomine, juste à côté de Zabljak. Elle est inactive, probablement abandonnée. Nous trouvons un parking de fortune non loin de Bosaca, que nous creuserons dans la neige.

Le froid prisonnier de la forêt entretient l’espoir d’une vraie descente de poudre. Effectivement, la neige est douce et prometteuse sous les peaux. Mais dès que nous sortons de la forêt, une bonne croûte nous attend. On sait qu’ici ça prend le soleil et que pour bien descendre il faudra rester dans la lumière.

Les paysages offerts par la montée offrent de bons moments et égayent cette première section jusqu’à Mali Stuoc. Arrivés en haut, on trouve une ligne déjà parcourue et indiquée par les bigourdans. Il va y avoir de la poudre, c’est sûr, on y croit. On se lance, poussés par un vent qui rendait le sommet pas si hospitalier. Mais si la neige est agréable, nous revenons broucouilles dans notre chasse à la poudre, massacrée par les températures, le vent et le soleil.

Rallonge

Arrivés au petit hameau de Nadgora, il faut pourtant remonter. Deux options s’offrent à nous : suivre l’itinéraire de descente ou remonter par épaulement boisé, abrité et clairsemé. Je ne désespère par d’y trouver la neige à son firmament et convaincs le groupe de tenter une remontée dans ce secteur. Pourtant, une nouvelle déconvenue nous attend : si, contrairement à ce que pensaient les amis, la remontée passe bien, il n’y a pas de poudre ici. Il me faut alors me rendre à l’évidence : il n’y a en effet plus de neige poudreuse dans ce pays.

On descendra donc au soleil dans une impeccable neige de printemps, puis remonterons encore et redescendrons encore deux fois. Un appétit féroce qui nous vaudra la croûtée sur la descente, mais ça en valait bien le coup. Il semblerait que les pentes sud soient les meilleures pour le ski de randonnée au Monténégro en ce moment.

Les dolines

Malgré la certitude d’une neige moyenne, nous revenons au coeur de Durmitor pour tenter une boucle en partant du lac noir et en passant par le col de Velika Previja. Il faut pour cela s’affranchir d’une forêt à la skiabilité douteuse. Mais il n’y a pas que dans la forêt que la skiabilité est douteuse. En effet, nous connaissons la précision très limitée des cartes et ne savons pas si le col va passer. Au pire, on fera demi-tour avant qu’il ne soit trop tard. Un autre col offre un plan B si besoin.

Au sortir de la forêt, qui aura dévoré une bonne partie de notre temps, nous tombons sur une première doline. Il faut descendre, avec les peaux bien sûr. On survit et on continue à remonter dans cette grande vallée glaciaire ponctuée de pentes raides. Velika Previja fait partie de ces pentes raides. Une barre calcaire protège son accès. L’autre côté n’a pas l’air moins pentu. Alors nous renonçons mais Jérôme va quand même reconnaitre pendant que nous progressons sans encombre vers l’autre col, Mala Previja. Reste à savoir si la descente passe. Un peu raide au départ, elle s’avère tout à fait jouable ensuite. Jérôme nous confirme que Velika Previja passe aussi même si son accès s’avère plus difficile.

Première descente dans un cadre grandiose, bientôt stoppée par une doline. Il faut remettre les peaux. Jérôme, Anna, Matthieu et moi tentons de remonter assez haut pour explorer un autre secteur. Les autres vont au plus vite. Malgré tout, il devront encore remettre les peaux plusieurs fois pour s’affranchir des dolines. De notre côté, si un seul peautage s’avère nécessaire, il nous faudra négocier le passage dans un dédale karstique, semblable à un champ de bataille perforé de trous d’obus.

Voyage ski de randonnée au Monténégro

Cap au sud

Certes Durmitor c’est vraiment beau. Et c’est un must pour le ski de randonnée au Monténégro. Mais le karst altère sensiblement sa skiabilité. De plus, la qualité de neige n’est pas très au rendez-vous en versant nord. Nous décidons donc d’aller explorer les pentes sud du massif, qui, d’après nos estimations, semblent pus skiables que celle du nord.

Une longue approche s’impose car les routes sont couvertes de neige. Mais le soleil bien présent agrémente la balade. Encore une fois, nous sommes totalement seuls et aucune trace ne vient signaler la présence récente de skieurs.

Nous ferons quelques montées descentes, pas toujours couronnées de succès car parfois le terrain ne réalise pas nos rêves faits sur carte. Mais, dans l’ensemble, c’est une très belle journée avec du bon ski.

La plus grande partie du groupe poursuit le voyage vers la Bosnie. Gérard, Christian et moi, qui rentrons plus tard en France, restons au Montenegro pour visiter d’autres massifs à l’est du pays.

Après quelques heures de route, nous arrivons à Mojkovac, non loin de Kolasin, où nous établissons un camp de base pour deux jours. Un petit chalet nous attend chez l’habitant. L’anglais n’est pas parlé mais heureusement Google rétablira la communication.

La plus belle descente

Après un petit déjeuner à l’image du diner de la veille, fait d’oeufs, de beignet, de pommes de terres et autres aliments gras, nous parvenons tant bien que mal à nous extraire du chalet et à nous installer dans la voiture. Direction la station de Kolasin pour skier des pentes sud. L’arrivée à la station n’apporte aucun dépaysement : parking bondé, musique assourdissante et file d’attente aux caisses et aux télésièges. Ce sont les vacances dans le pays et les visiteurs viennent en masse.

Nous remontons les pistes avant de déboucher sur des crêtes plus sereines. Si c’était à refaire, nous prendrions les remontées mécanique, quitte à subir un peu plus longtemps les affres musicaux de la station. Nous passons sous le relais de Zekova et apprécions le secteur : tout se prête au ski, même si les conditions actuelles imposent une descente en sud. Nous suivons les recommandations de Ski Rando Mag et faisons une première descente moyenne dans un goulet trop étroit pour être ludique.

ski de randonnée à Kolasin au Monténégro

Pas convaincu, je regarde la carte et repère un secteur voisin potentiellement beaucoup plus prometteur. Gérard et Christian me suivent, non sans exprimer quelques doutes légitimes. Mais, arrivés en haut de la descente, à Prijeki Smet, tout son potentiel s’exprime. Nous trouvons l’entrée dans une pente moins raide et faisons 600m de glisse en continu dans de belles pentes soutenues. Un local, monté en ski kite, demande à nous accompagner. C’est un serbe qui a grandi dans le coin. Il nous invite dans son chalet et nous partageons un moment convivial pour célébrer cette magnifique descente.

Il nous rapproche très gentiment en voiture de la remontée vers Kolasin et nous descendons par les pistes avec les derniers rayons de soleil.

Ski de randonnée au Monténégro dans la vallée de Lipovo

Pour terminer en beauté notre séjour de ski de randonnée au Monténégro, nous visitons une nouvelle vallée au potentiel prometteur : Lipovo. Plusieurs options s’offrent à nous et nous préférons une orientation sud pour garantir la skiabilité. Partout autour de nous, des sommets calcaires se dressent et impressionnent le regard. C’est une vallée magnifique. Nous montons vers Jablanov Vrh, faisant parfois la trace ou suivant un cheminement réalisé par des skieurs il y a longtemps.

Une pente raide nous permet d’arriver sur le plateau dominé par le Jablanov Vrh. La dernière pente avalée, nous prenons quelques belles photos en entamons une descente bien méritée en bonne neige.

Après la pente raide, il faut remettre les peaux. L’application Outdoor Active permet de disposer d’une vue satellite. Donc nous avons pu repérer une ligne directe et peu arborée que nous allons tenter d’approcher. La neige est maintenant lourde et heureusement que les couloirs qui nous surplombent ont purgé.

Il s’avère difficile de trouver la fameuse ligne mais nous trouvons malgré tout de belles pentes en neige de qualité pour achever cette journée et ce séjour monténégrin. Maintenant, cap sur la Bosnie pour achever notre voyage!

Conclusion sur mon voyage ski de randonnée au Monténégro

ski de montagne au Monténégro

Le Monténégro recèle un très grand potentiel de ski de randonnée. Les massifs ne manquent pas et nous pourrions encore revenir passer une semaine sans refaire la même chose. Les orientations multiples permettent de choisir de manière optimale les pentes selon les conditions.

Cependant, le ski de randonnée au Monténégro peut s’avérer piégeux et exigeant. Les cartes restent imprécises et il est difficile de bien connaitre à l’avance la nature du terrain que l’on va rencontrer. De plus, la prise en compte du terrain karstique s’impose car elle peut grandement compliquer la journée. Là on l’on pense passer sans problème, il faut peauter plusieurs fois ou bien louvoyer dans des terrains improbables.

C’est donc un pays exigeant mais aussi généreux pour le ski de randonnée. Encore une belle découverte pleine de surprises et de pentes ensoleillées.

Matériel utilisé pour mon séjour ski de randonnée au Monténégro

Parmi les équipements qui m’ont accompagné pendant ce séjour, voici tous ceux que j’ai testés pour le ski de randonnée au Monténégro. J’ai également emporté une paire de chaussures Merrel Moab Speed Thermo pour mes déplacements quotidiens.

Vêtements

CatégorieModèleMarquePourquoi avoir fait ce choix au départCe choix a-t-il répondu à mes besoinsSi c’était à refaire
GantsG Comp WarmCampModularité et chaleur avec la surmoufle qui se range dans le haut du gantAprès quelques années avec plusieurs paires, je ne suis plus entièrement satisfait. La surmoufle est fragile et le gant prend le froid très vite dès qu’il n’est pas porté.J’opte pour des gants imperméables, plus résistants et qui prennent moins le froid.
DoudouneArktis IIFjernApport thermique pour les moments statiques. Versatilité car elle n’est pas trop chaude.Agréable à porter dans les descentes et apport de chaleur amplement suffisant compte tenu des conditions.Je ne changerais rien.
Veste polaireTRX2 HybridtrangoworldApport thermique et coupe-vent près du corps. Bonne protection avec une capuche.Parfait.Je ne changerais rien.
VesteR1 Xlight techRad’ysUne veste très légère, très respirante et très protectrice.Un équipement parfait qui m’accompagne depuis des années.Je ne changerais rien.
T Shirt MLWarm Turtleneck ZipOdloChaleur, poids, cou zippé et stretch.Parfait. Il ne sent jamais mauvais.Je ne changerais rien.
PantalonWindy SpiritVerticalPantalon dédié au ski de randonnée : imperméable, stretch, avec des aérations et très solide.Je recommande ce pantalon à tous les pratiquants du ski de randonnée ou des treks en conditions hivernale. Le stretch est un vrai plus et la protection thermique est réelle.Je ne changerais rien.

Equipement de ski de randonnée

CatégorieModèleMarquePourquoi avoir fait ce choix au départCe choix a-t-il répondu à mes besoinsSi c’était à refaire
ChaussureRadicalDynafitRigidité, maintien, légèreté.C’est un grand plaisir de skier avec ces chaussures ; même la marche est agréable ! J’ai changé le chausson d’origine pour mettre celui de mes vieilles Scarpa et le confort est parfait.Je ne changerais rien.
SkisCamox FreebirdBlack CrowsSki large, très polyvalent et tolérant.Pour les skieurs moyens comme moi, rien de mieux, il va bien en toute neige. Très rassurant et fiable, il est encore meilleur que mes Mythic 97 pourtant vénérés pendant des années.Je ne changerais rien.
FixationTecton 12FritschiFixation à inserts avec une très bonne sécurité (butée arrière alpine) Modèle léger comparativement à la concurrence.Une fixation qui se bloque dès qu’il y a de la neige poudreuse. Sans thé pour dégeler, je ne peux passer en mode descente. Un défaut inadmissible. Je n’en suis pas du tout satisfait.Je pensais que les Diamir Vipec première génération étaient problématiques, celles-ci sont pires encore. Je reprendrais des Diamir Vipec, en version evo.
PeauxMix BlackGeckoessai d’une peau sans colle.Satisfait dans l’ensemble mais elles nécessitent un soin important lors des sessions de peautage/dépeautage : il faut veiller à ce qu’il n’y pas la moindre trace de neige sur la partie intérieure de la peau pour maintenir le collage.Je ne changerais rien.

Matériel de randonnée hivernale

CatégorieModèleMarquePourquoi avoir fait ce choix au départCe choix a-t-il répondu à mes besoinsSi c’était à refaire
Sac à dosFrerider Pro+ DeuterUn sac parfaitement dédié au ski de randonnée, avec une ouverture dorsasle très pratique et de nombreux accessoires.Je suis ravi de ce sac. On peut même l’utiliser en raid.Je ne changerais rien.
Détecteur de victime d’avalancheElementMammutEfficace en mode multivictimes, mode contrôle de DVA pour le groupe, fiabilité.Jamais utilisé en conditions réelles, ce DVA fait des merveilles en exercice.Je ne changerais rien.
SondeTour ProbeBlack DiamondC’est un cadeau.Généralement efficace, mais sa taille de 1.9m est un peu courte.Je passerais sur un modèle de 2.4m.
PellePro AluOrthovoxC’est un cadeau.Son manche télescopique permet de gagner beaucoup de puissance, le métal à la place du plastique est bien plus performant pour la neige dure et la possibilité de la transformer en pioche est un vrai plus.Je ne changerais rien.
CasqueHyperionJulboProtection, confort et durabilitéUn casque très solide et particulièrement agréable à porter. Par contre les textiles absorbent beaucoup de transpiration car sa ventilation est limitée. Cela altère le contact lors des sessions avec peautage et dépeautage fréquents.Je ne changerais rien.
MasqueCyclon Reactiv 1-3JulboMasque photochromique qui s’adapte à toutes les conditions.Bluffé par ses performances. Je l’ai adopté avec joie. Il fait merveille par tous les temps. Ecran fragile cependant.Je ne changerais rien.
LUNETTES DE SOLEILIsolaOraoProtection 4 et prix.Un modèle qui enveloppe bien les yeux et protège parfaitement sur neige.Je ne changerais rien.

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