Aurélie et Marco, du blog de voyage 421adventure, nous partagent leur expérience d’un voyage à vélo en temps de crise sanitaire du COVID.
Initié en 2018, un voyage en vélo s’adaptant aux conditions de crise sanitaire mondiale, c’est possible ! Voici leur retour d’expérience sur la continuation de leur périple à vélo en France, et qui plus est dans des conditions hivernales difficiles.
Informations pour préparer un voyage à vélo en temps de crise sanitaire
Voilà un an que la crise sanitaire du Covid a éclatée, et un an donc que notre aventure à vélo autour du monde est chamboulée… mais pour autant arrêtée !
En 2020, les frontières se sont fermées devant nos roues, les quatorzaines et confinements se sont installés dans notre quotidien et nous devons depuis lors nous adapter à une nouvelle manière de voyager, plus saccadée.
Notre désir de découvrir le monde reste intouchable et c’est pour cela que nous avons récemment pris la décision de remonter sur nos vélos. Cette fois-ci ce sont sur les routes de France que nous sillonnons, en plein hiver et en nous adaptant aux restrictions sanitaires.
Date :
Hiver 2020-2021
Participants :
Marco : (présenté par Aurélie)
est la personne la plus drôle et la plus sociale que je connaisse. Partout où il passe ce sont des amis qu’il se fait, alors imaginez la liste de contact après tant de kilomètres parcourus !
En plus de cela, Marco a toujours été un grand passionné du vélo. C’est d’ailleurs lui qui m’a initié aux bienfaits de la bécane. D’abord un épris du VTT, il s’est peu à peu intéressé au cyclotourisme et a su ingénieusement m’intégrer dans ce monde. Les vacances à vélo sont devenues une évidence, et ensemble nous nous sommes passionnés pour le voyage à vélo à longue distance.
Je pourrais ici développer toutes les vertus de Marco mais ce serait trop le flatter, alors je vais me contenter d’une seule : il est un excellent mécanicien, et qui plus est autodidacte ! Bien qu’ayant conscience de sa grande passion pour le vélo et qu’il n’ait pas peur de mettre les mains dans le cambouis, cette aventure m’a permis de le voir en action. Non seulement ses habilités nous ont dépêtré plus d’une fois, mais elles lui ont permises, et lui permettent toujours, d’aider tout autre cycliste dans le besoin.
Aurélie (présentée par Marco) :
Ne vous laissez pas duper par ce mignon sourire, il y a beaucoup plus derrière le joli petit visage d’Aurélie que vous ne le pensez. Elle est débrouillarde, aspire à un monde retrouvant son essence et veut en découvrir les moindres recoins !
Mais elle n’a pas toujours été comme cela, et c’est une des choses que j’aime par-dessus tout chez elle : elle a réussi à grandir et éclore en une fleur absolument incroyable !
Sa passion pour le voyage vient de son besoin de rencontrer d’autres cultures et d’y mettre des visages. Sa dépendance au cyclotourisme est le résultat direct de la sensation de satisfaction incroyable que ce mode de transport procure. Selon Aurélie, il n’y a rien de surhumain à voyager d’un endroit à l’autre ; ce qui est incroyable par contre c’est de se rendre compte qu’il est possible de se déplacer vraiment partout à vélo !
Que dire de plus sur ma petite crevette ? Et bien cela fait 16 ans que nous sommes ensemble (dont 3 années passées 24h sur 24h) et que je ne partagerais la tente avec personne d’autre au monde qu’elle !
Parcours en vélo effectué durant la crise sanitaire :
Voici l’itinéraire en date de Mars 2021 de l’itinéraire à vélo en Europe d’Aurélie et Marco que vous pouvez suivre jour par jour sur leur blog => ICI
Moulins sur Allier > Montpellier :
pour cette sortie hivernale, nous avons comme principal objectif de rejoindre le Sud. Nous partons de l’Allier, en Auvergne, et il nous faut d’abord traverser le Massif Central enneigé avant de pouvoir aspirer à des températures plus douces. Nous choisissons de passer par la plaine d’Ambert afin de monter progressivement le Massif Central et limiter ainsi le nombre de cols à franchir. Comme nous sommes en hiver et nos vélos sont chargés, alors cette option nous convient parfaitement !
Montpellier > Perpignan :
après des jours de vélo difficiles dû au froid et aux règles sanitaires du moment, la côte méditerranéenne nous accueille avec le plus beau des cadeaux : un soleil rayonnant ! De quoi nous réconforter dans notre décision d’avoir repris la route en plein hiver J A ceci s’ajoutent des chemins avec peu d’élévation ce qui nous permet de parcourir de plus grandes distances.
Perpignan > Toulouse :
le Canal du Midi étant trop droit et plat à notre goût, et qui plus est difficilement praticable en hiver à cause de la boue entre Carcassonne et Toulouse, nous décidons de rouler sur des routes secondaires en parallèle du Canal du Midi. Un très bon choix, mais soyez prêts cependant à affronter des vents de face très forts si vous roulez dans le sens Est – Ouest !
Traversée des Pyrénées :
afin d’éviter les accès à l’Espagne par la côte connus pour être des accès très fréquentés par les automobilistes et les camions, l’option de traverser la chaîne de montagnes par Saint-Jean-Pied-de-Port est idéale pour les cyclotouristes. L’ascension du col des Aldudes est graduelle, et même si certains passages avant l’arrivée au sommet présentent des pourcentages d’inclination très élevés, cela reste un très bon choix.
Ou dormir :
Principalement en bivouac pour plusieurs raisons :
- L’immersion dans la nature nous attire, c’est un moyen d’être en harmonie avec l’environnement et de nous ressourcer ;
- Tester nos capacités à résister au froid dans l’optique de poursuivre notre aventure dans des contrées plus froides ;
- Des conditions sanitaires actuelles qui freinent certains utilisateurs de la plateforme Warmshowers* à ouvrir leurs portes ; plateforme d’entraide très prisées par les voyageurs à vélo.
*service d’échange d’hospitalité à but non lucratif pour les personnes engagées dans le cyclotourisme
- Raisons budgétaires, en veillant à maintenir notre budget « logement » le plus bas possible nous allongeons la durée de notre aventure.
Applications principalement utilisées pour bivouaquer : Park4night et Google Satellite.
Ou se restaurer / se réapprovisionner durant notre trip vélo en France
En temps de Covid, impossible de se restaurer dans un lieu chaud car cafés et restaurants fermés. La seule option est de se réapprovisionner dans les supermarchés, et de bien se renseigner sur les jours de fermeture de ces derniers (principalement le dimanche) afin d’effectuer les achats de nourriture nécessaires pour les jours à venir.
Mais qui sont ces 2 aventuriers à vélo ?
Nous sommes Aurélie et Marco, un couple marié situé dans les hautes sphères de la trentaine. Ensemble, nous avons décidé de vivre le rêve de notre vie, celui de parcourir le monde à vélo. Nous avons associé les 2 premières années de cette aventure à une récolte de fonds (qui a été clôturée avec succès) et sommes connus sur les réseaux sociaux sous le nom de 421adventure (4 wheels 2 hearts 1 world – 4 roues 2 cœurs 1 monde) : Facebook, Instagram.
À vélo depuis plus de 1.000 jours
Nous avons eu le bonheur de rouler dans de nombreux pays et de nous immerger dans leurs cultures et modes de vie respectifs :
4 mois à traverser l’Europe du Nord au Sud avec des coups de cœur pour :
- l’Estonie, sa faible densité de population rend les routes très agréables pour les voyageurs à vélo, et ses infrastructures pour bivouaquer en font une très belle destination .
- la Pologne et la Serbie, on y trouve des itinéraires à vélo agréables et des habitants accueillants ; des pays idéaux pour un premier voyage à l’étranger et revenir avec des expériences uniques !
- 3 mois en Turquie : la destination que nous recommandons à 100% car elle inclut tout ce dont un cyclotouriste a besoin, à savoir routes en parfait état, intérêt culturel, hospitalité et richesse gastronomique.
En direction de l’Asie en vélo
- 6 mois en Iran et Asie Centrale : des pays pour lesquels l’étranger est considéré comme un invité, et encore plus lorsqu’il se déplace à vélo. A ceci s’ajoute une richesse architecturale qui vaut bien la peine de passer quelques mois dans cette contrée du monde.
- 1 mois au Pakistan : une destination unique à découvrir. Vous y trouverez de magnifiques paysages en pédalant sur la fameuse Karakorum Highway qui traverse les Himalayas. Les habitants y sont accueillants et avides de partager leur culture. Attention par contre ! Préparez votre plus grand sourire car pleins de selfies vous seront demandés !
- 2 mois en Inde et au Népal : l’Inde n’était pas sur notre parcours initial alors une fois arrivés sur place nous avons pédalé en ligne droite jusqu’au Népal. Les régions du Nord-Ouest de l’Inde sont très peuplées, industrialisées et polluées. Le Népal et le Nord Est de l’Inde sont par contre des régions qui offrent de beaux terrains de jeu.
- 9 mois en Asie du Sud-Est : une destination confortable pour le cyclotouriste débutant ou pour un cyclotouriste qui a besoin de se ressourcer. Cette région du monde est habituée aux touristes et il y a donc toutes les infrastructures nécessaires (hôtels, restaurants & cafés, supermarché, etc.) pour y vivre une bonne expérience. Un bémol tout de même pour la Birmanie, le Laos et le Cambodge qui sont des pays sous-développés par rapport à la Thaïlande et au Vietnam et où vous devez souvent être en autonomie.
Bloqués à l’autre bout du monde aux débuts de la crise sanitaire du Covid
En prenant du recul sur notre parcours, nous trouvons cela incroyable que nos vélos aient pu nous amener partout où nous souhaitions aller. Avec eux nous avons pédalé d’un pays à l’autre ; et ce malgré des défis administratifs un peu trop souvent rigides à notre goût.
Avec l’accumulation de ces expériences et l’élargissement de notre zone de confort, nous nous sentions intouchables aux problèmes de frontières lorsque la crise sanitaire a éclaté.
Malheureusement, la Malaisie, qui devait être le prochain pays à découvrir, a rapidement fermé ses portes, et nous avons pris la décision d’attendre sagement leur réouverture en Thaïlande. Notre aventure est alors mise entre parenthèses pendant 3 mois, mais n’a pas été pour le moins productive : immersion dans la culture locale, accès à une cuisine en bonne et due forme (pour le grand plaisir de nos papilles !) et actualisation de tous nos réseaux sociaux, notamment notre blog et notre chaîne Youtube.
Nous avons développé une capacité incroyable à nous adapter à chaque situation
Malgré la belle vie à la Thaï, nos vélos se languissent d’aventures, et pour tout vous dire, nous aussi ! Le temps est venu de prendre une décision. La Malaisie ne montrant aucun signe d’ouverture de ses frontières (elles sont toujours fermées au moment de l’écriture de cet article !), nous décidons de changer notre itinéraire et de rejoindre, à vélo bien sûr, l’aéroport international de Bangkok pour voler jusqu’en Europe.
Nous sommes en juillet 2020. L’Europe a retrouvé son essence originelle et nous offre à nouveau un terrain sur lequel il est possible de se déplacer d’un pays à l’autre sans contrôle aux frontières. Il va sans dire que nous nous adaptons aux règles sanitaires propres à chaque pays afin de ne pas tomber malade et surtout de ne pas être porteur du virus.
Ce respect des règles nous a amené à faire une quarantaine en Angleterre, et plus récemment un confinement en France (novembre 2020). C’est avec une attitude positive que nous affrontons chacun de ces arrêts imposés.
Nous avons d’ailleurs profité du dernier confinement pour faire un grand nettoyage de nos vélos en les démontant jusqu’à la moindre petite vis, nous permettant ainsi de les remettre à neuf.
Et si voyager à vélo en période de COVID était encore possible ?
À la mi-décembre 2020, les restrictions en France se sont allégées, en particulier celles concernant la mobilité géographique. Nous avons donc saisi cette opportunité pour nous remettre en selle et rejoindre notre prochaine destination, l’Espagne. Au programme, sillonner les routes de France qui nous sont encore inconnues, mais surtout tester notre capacité à voyager à vélo dans des conditions hivernales difficiles.
Vent, pluie, froid et neige ; peu importe ! Nous voilà de retour sur la selle
Des rafales, de face bien sûr, à plus de 80km/h, des journées entières sous la pluie, des ressentis de températures à -12°C et des tempêtes de neige, voilà les conditions dans lesquelles nous avons pédalé.
Mais pourquoi avoir décidé de reprendre la route dans ces circonstances ? Et bien, lorsque la crise sanitaire mondiale sera sous contrôle nous aspirons à voyager à nouveau de longues distances, et il est fort probable que nous le fassions dans des conditions encore plus froides que celles que nous avons vécues en janvier dernier. Alors, on se motive et on y va ! Pédaler dans ce contexte est en fait la chose la plus facile à faire. Les défis surviennent lorsque nous nous arrêtons, soit pour vérifier l’itinéraire soit pour nous rassasier. Nous ne pensions pas que le froid pouvait rentrer dans nos corps aussi rapidement. On a l’impression de se retrouver dans un grand congélateur et de se mettre à bouger, et même danser, pour se réchauffer ne serait-ce que de quelques petits degrés.
Des règles sanitaires encore plus frustrantes que les conditions climatiques
Se poser quelques minutes dans un café ou bien rester dans un restaurant le temps du déjeuner serait la solution idéale, n’est-ce pas ? En temps normal, cela est évidemment possible, mais c’était sans compter les règles sanitaires dues au Covid qui ont obligés tous les établissements de restauration à fermer leurs salles depuis le 29 octobre 2020.
Toutes les portes sont donc fermées, toutes ! Même celles des établissements publics, et même celles des pompiers.
Un jour de grand froid et de vent, il est 14 heures et il nous faut trouver un endroit pour manger le déjeuner que nous nous sommes préparé la veille. Avec les restrictions actuelles, où donc trouver ce lieu tant espéré qui nous permettrait d’apprécier notre pause-déjeuner et non de nous sentir sur une course de Formule 1 à devoir faire un pit stop le plus rapidement possible avec de reprendre la course ?
Crise sanitaire ou non assistance à personne en danger ?
Marco commente :
« J’ai vu une caserne de Pompiers à l’entrée de la ville, allons leur demander ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous voici devant la caserne des Pompiers. Nous entrons et expliquons que nous cherchons simplement à nous protéger du froid et du vent pendant 15 minutes. Aucune compassion envers nous et la seule réponse que nous recevons est :
« Non Madame, nous ne pouvons pas vous laisser rentrer dans nos établissements par rapport au Covid. »
Nous insistons, et nous demandons s’il n’y a pas un espace dans cette énorme caserne, un garage par exemple, où nous pourrions nous abriter.
« Non Madame, c’est le protocole ».
Imaginez notre frustration ! Des pompiers qui n’apportent aucune aide à des personnes dans le besoin !
Nous reprenons nos vélos, et dans nos têtes les mots d´énervement fusent ! La question :
« pourquoi diable avons-nous repris la route dans ces conditions ? »
revient sans cesse mais nous n’osons pas pour le moment la poser à haute voix.
Concentrons-nous, nous devons manger notre repas afin de reprendre des forces. Nous décidons alors de rejoindre la gare de la ville. Elle est fermée bien évident ! Nous nous retrouvons alors de l’autre côté de la voie ferrée dans cet espace d’attente à l’air libre à manger notre déjeuner à toute vitesse, par terre sur le sol gelé.
Réorganisation de notre logistique alimentaire
De quoi nous plomber le moral ? Et bien non ! Les prochains jours sont annoncés avec des températures aussi froides alors nous décidons de changer notre logistique alimentaire. Dès lors, nous ne ferons plus de pause déjeuner mais plutôt plusieurs petites pauses courtes tout au long de la journée. Pain et pâté à gogo ! Ce menu fait désormais partie de notre routine quotidienne.
Existe-t-il encore des personnes prêtes à aider les autres ?
La vie à vélo est comme un yoyo, non seulement au niveau du relief à parcourir avec des montées et descentes qui se suivent, mais surtout au niveau des expériences.
La mésaventure auprès des pompiers est compensée le jour suivant par une belle leçon de vie. Nous montons en altitude et trouvons les premières traces de neige, puis ce sont plusieurs centimètres de manteau blanc que nous rencontrons sur notre chemin. Beaucoup d’excitation et d’émerveillement au début, mais il y a tellement de neige que nous nous retrouvons rapidement à pousser nos vélos. Cela ralentit notre allure et nous éloigne de plus en plus de la possibilité d’atteindre l’objectif que nous nous étions fixés pour la fin de la journée.
Entre neige et verglas à vélo
Il est 15h30, nous ralentissons encore plus. Au lieu de la neige c’est du verglas que nous trouvons sous nos roues et la première chute arrive. Heureusement rien de grave ! Les deux mois de confinement nous ont permis de prendre du poids et d’amortir la chute.
La nuit tombera dans une heure. Nous avançons actuellement à 5km/h, et notre objectif d’arriver à Langogne situé à 20 km est évidemment compromis. Nous avons tout ce qu’il faut avec nous pour camper et dîner, mais nous ne dirions pas non à un abri, un toit, une grange, … quoique ce soit pour gagner quelques degrés de température durant la nuit.
Hameau de l’espoir
Nous arrivons à un hameau et nous décidons de frapper à la porte d’une maison où nous avons vu de la lumière. Difficile de décrire la réaction du couple qui nous a ouvert la porte en voyant deux cyclistes chargés, qui plus est en pleine tempête de neige !
Il est certain qu’ils ne s’attendaient pas à faire face à cette situation en se levant le matin !!
Mais il fait froid, le vent souffle et il faut faire vite ! Nous leur expliquons très rapidement ce que nous recherchons. Le temps de leur décision nous parait long mais nous sommes patients et savons qu’ils sont notre seule chance de pouvoir trouver un abri. Après seulement quelques minutes, ils nous proposent de dormir dans un atelier agencé à leur maison. Un espace avec non seulement un toit, …mais aussi des murs !!
Nous n’y croyons pas !
A notre tour de rester bouche bée, et de voir sous nos yeux quelque chose que nous étions loin d’imaginer avoir il y a de cela seulement quelques minutes : nous allons dormir au sec.
Une belle leçon de vie
« Mais vous n’allez tout de même rester dans l’atelier toute l’après-midi !? Je suis sur le point de faire des gaufres, changez-vous et venez dans le salon prendre un thé ».
Vraiment ?? Mais c’est le paradis !! Nous qui pensions passer l’après-midi sous la tente à entendre le vent souffler autour de nous et la neige s’accumuler au-dessus de nos têtes !
Nous voici alors bien au chaud dans le salon de ce couple quinquagénaire qui n’en revient toujours pas de cette rencontre. Une avalanche de questions sur notre parcours déferle… et ce, pour notre plus grand plaisir ! Nous racontons avec plaisir notre passion et partageons notre vécu sur la selle avec ces personnes qui ont fait preuve d’une générosité et ouverture d’esprit incroyables, qui plus est dans ces conditions hivernales ET sanitaires actuelles.
En frappant à leur porte, ce sont des inconnus qui nous ouvert leurs portes, et en les saluant le lendemain matin ce sont des amis que nous emportons dans nos cœurs. Deux de plus à rajouter sur la liste de personnes incroyables que nous avons rencontrées sur notre chemin, et nous sommes ravis que cette expérience ait eu lieu en France.
Voilà donc la réponse à notre question de pourquoi nous avons repris la route malgré des conditions de voyage qui ne sont pas idéales : pour vivre ce genre de situation, pour provoquer le contact avec l’autre, non seulement pour nous mais aussi pour les personnes qui elles ont aussi ont vécu une histoire incroyable en aidant deux cyclistes dans le besoin, une histoire qu’ils raconteront à leur entourage, et qui on l’espère pourra à leur tour les inspirer et les amener à aider des personnes dans le besoin. Merci encore à eux !
Conclusion sur notre voyage à vélo en temps de crise sanitaire du COVID
A partir de là, nous continuons notre avancée vers le Sud de la France. La neige est remplacée par du vent de face et de la pluie mais de manière générale nous pouvons dire que la partie la plus dure de cette saison d’hiver est derrière nous.
Nous quittons les massifs enneigés pour nous retrouver sur le littoral méditerranéen ensoleillé habité par des flamants roses. Nous réalisons encore une fois à quel point le vélo a le super pouvoir de nous emmener partout et qu’à une allure humaine nous avons la pleine conscience des paysages qui défilent devant nous, avec les conditions climatiques qui vont avec.
Ce sont donc de belles émotions que nous ressentons lorsque nous pouvons enfin profiter d’une longue pause au soleil. Les rayons nous réchauffent la peau et nous remplissent le corps d’énergie.
Le soir nous plantons notre tente dans une pinède au bord de mer, et même si pendant la nuit une fine couche de gel s’est accumulée sur le sable, nous sommes heureux. Nous prenons enfin le temps de penser aux derniers jours que nous venons de vivre.
Même si nous avions déjà pédalé dans des conditions difficiles comme à 4.000 m d’altitude au Tadjikistan, cette expérience dans le Massif Central restera mémorable. Notre capacité à affronter les situations difficiles a été mise à rude épreuve et nous réalisons que nous avons une fois de plus élargi notre zone de confort pour la remplir de nouvelles expériences.
Matériel utilisé durant notre voyage à vélo en temps de crise sanitaire du COVID
Il existe mille et un blog sur la toile détaillant le contenu de chaque sacoche alors nous allons restreindre ici à ne présenter que le matériel principal que nous transportons avec nous.
Nos vélos pour voyager
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle de départ ? | Est-ce que ce choix a répondu à lexpérience racontée dans voyage à vélo en temps de crise sanitaire du COVID ? | Si cétait à refaire ? |
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Vélo | Tour de Fer 20 | Genesis | Robuste, confortable et avec des composants de qualité | Au-dessus de nos attentes ! Voir notre critique entière du vélo sur ce lien | Nous continuerons de pédaler avec ce vélo autant de temps que cela sera possible |
Sacoches (pour un vélo) | 2 Aqua Back (capacité 48L) et 2 Aqua Front (28L chacune) | Vaude | Robuste, imperméable et écologique | Oui. Sacoches très robustes. Une des sacoches sest ouverte au niveau du joint (mais après autant de kilomètres ce nest pas une mauvaise surprise). Service après-vente de Vaude au top, remplacement gratuit sous garantie. | Oui |
Support pour téléphone | Omni Ridecase | Topeak | Simple dutilisation (ne nécessite pas dinsérer le téléphone dans une pochette plastique), et économique | Oui, mais par temps de pluie il faut évidemment mettre le téléphone à labri. | Oui |
Pour dormir durant notre trip vélo
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle de départ ? | Est-ce que ce choix a répondu à lexpérience racontée dans voyage à vélo en temps de crise sanitaire du COVID ? | Si cétait à refaire ? |
---|---|---|---|---|---|
Tente (première partie du voyage) | Halo 300 | Vango | Tente 3 saisons, autoportante | Les arceaux en fibre de verre se sont courbés dès les premières utilisations (le fabricant nous a confirmé que cela nétait pas normal). Nous avions peur quils cassent à chaque montage de tente, heureusement cela nest jamais arrivé | Non, car arceaux trop fragiles, tente trop lourde, et trop chaude en été (un vrai sauna !) |
Tente (deuxième partie du voyage) | Colorado 4000 | Jamet | Partie intérieure composée quasi entièrement de moustiquaire, autoportante et légère | Oui, idéale pour lété car très bonne aération. Par contre un peu petite, elle nest faite que pour dormir car toit plutôt bas, et attention aux personnes de plus de 1m75 car vous toucherez la tente au niveau des pieds et/ou de la tête | Oui, très bonne marque (trop peu connue du grand public) |
Matelas | Neo Air | Thermarest | Isolation et léger | Oui, parfaitement ! A plusieurs reprises, le matelas sest percé (à cause dobjets perçants au sol) mais le pack de réparation inclus avec le matelas joue parfaitement son rôle ! | Oui ! |
Sac de couchage | Serac 600 Short | Robens | Confort jusquà -7°C et limite jusquà -14°C donc très chaud. En plus de cela, il est léger : 1095g | Oui, on ladore et grâce à lui nous passons des nuits dhiver bien au chaud J | Oui ! |
Drap de soie | Nous navons plus la référence du modèle en tête | Mountain Warehouse | Léger, forme momie, permettant de réchauffer de quelques degrés lintérieur du sac de couchage, et économique | Parfait ! | Oui, même si nous pensons que les draps de soie se valent entre toutes les marques |
Oreillers | Trekking Helium | Decathlon | Léger, économique et assez épais pour répondre à la fonction dun oreiller | Tout à fait ! Par contre, ils se sont percés à cause dobjets pointus au sol. Nous avons contacté Decathlon et ils nous ont donné 2 oreillers de rechange, et ce à lautre bout du monde, en Thaïlande. Super SAV ! | Oui ! |
Lampe | Lampe de Camping LED Rechargeable, 1000 Lumens | Lepro | Lumière puissante pour créer une bonne ambiance lors du dîner et pendant les longues soirées sous la tente. Option déclairage rouge. Rechargeable par USB | Oui, et même au-dessus de nos attentes. Cette lampe fait partie de notre matériel préféré J | Oui ! |
La cuisine durant un voyage à vélo
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle de départ ? | Est-ce que ce choix a répondu à lexpérience racontée dans voyage à vélo en temps de crise sanitaire du COVID ? | Si cétait à refaire ? |
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Cuisine | Storm Cooker 25-7 UL/HA | Trangia | Alcool à brûler pouvant se trouver partout dans le monde, incassable, robuste et léger | Oui, nous en sommes ravis ! | Oui ! |
Purificateur deau | Système de filtration de leau 4 litres | Sawyer | Élimine 99.99999 % des bactéries et virus et est donc plus efficace quun filtre à eau | Oui, très efficace et facile dutilisation | Oui ! |
Pour plus d’astuces et/ou pour connaître les petits articles qui font une grande différence dans notre aventure au quotidien, nous vous invitons à lire cet article sur notre blog.
3 commentaires
Bonjour, en 1er, bravo pour votre aventure, ça me fait rêver ! J’aimerai passer du rêve à la réalité et j’aurai des questions concernant l’habillement. En hiver, quelle veste ? Gants ? Chaussures ? Pantalons ? Sous vêtements ? En 2) comment protégez vous le matériel électronique (ordi liseuse tablette ?) et en 3) comment rechargez-vous ce matériel (dynamo ou chargeur solaire) ? 4) la pharmacie pour la route ? Et en dernier 5) quelles assurances acceptent d’assurer la personne et le vélo ? En France et hors de France (sachant que je suis backpackeuse sans domicile ni véhicule donc je ne peux pas rajouter l’option à une assurance habitation ou voiture). Merci à vous de m’aider, et de savoir qu’on peut rouler même en période Covid, ça me rassure. Merci beaucoup. Michèle
Bonjour Michèle et merci pour ton message 🙂 Nous sommes ravis de lire que notre aventure t’inspire et que tu comptes toi aussi voyager à vélo, c’est une super expérience !
1) Concernant l’habillement en hiver, nous portons en haut un t-shirt thermique à manches longues et notre veste de vélo. Pas plus que ça, sauf de temps en temps un manteau en plus par grand froid. Ce ne sont certainement pas les meilleurs articles du marché mais par manque de budget, ça nous va bien. Le moins d’habits tu portes, le plus à l’aise tu seras à faire du vélo car après seulement quelques kilomètres à pedaler ton corps se réchauffe très vite. Cuissard long pour ce qui est des jambes. Niveau chaussures, considérant que nous tentons de voyager dans des conditions plutôt chaudes que froides, nos chaussures sont des Shimano pour VTT avec cales plutôt faîtes pour l’été mais nous avons des couvre chaussures pour nous protéger du froid en hiver et des bonnes chaussettes. Gants : l’idéal seraient des gants imperméables mais notre budget est restreint et nous ne pedalons pas souvent en hiver. Aurelie a des gants Décathlon mais pas très transpirables et Marco des gants de la marque Endura (Modèle Hummvee Plus II) qu’on adore. Sous-vêtements : soutien gorge pour vélo de chez Castelli, pas de culotte pour éviter les frottements au niveau des coutures. Tête : bonnet fin mais chaud que j’adore de la marque Vaude. De manière générale il est important de bien protéger les extrémités du corps car c’est par là que tu sentiras le plus le froid.
2) Pour protéger le matériel électronique (ordinateur dans notre cas), nous le mettons dans une housse et nous le calons bien entre les affaires dans la sacoche arrière car c’est à l’arrière les coups sont un peu mieux amortis.
3) Concernant le chargement des appareils électriques nous avons une batterie externe et un panneau solaire de la marque Ravpower. Également un chargeur de dynamo E-werk. En hiver nous n’utilisons que très peu le panneau solaire. Et sinon, lorsque nous nous arrêtons prendre un café ou que nous déjeunons dans un restaurant, nous en profitons pour demander au personnel de mettre notre matériel à charger, les gens sont toujours ravis de pouvoir nous aider.
4) Pharmacie : paracetamol, ibuprofene, anti-staminiques, crème antiseptique, médicaments contre le mal de ventre, pansements et Betadine, huile d’arbre de thé, pastilles d’origan (très efficace pour calmer tout type d’infection) crème solaire, pince pour enlever les tiques, etc.
5) Assurances : nous avons AVI International mais n’avons jamais eu à l’utiliser. D’autres cyclistes ont pris Chapka.
Voilà ! J’espère que ces informations complémentaires vont pouvoir t’aider. N’hésites pas à revenir vers nous si tu as besoin de plus de détails et à bientôt on l’espère sur les routes du monde 🙂
Bravo pour ce beau périple! une belle aventure.
Jacques du Festival TOUS EN SELLE