Guillaume nous partage son expérience de 5 jours de ski de randonnée en Ortles, Italie.
Informations pour préparer son séjour en ski de randonnée en Ortles
Date :
31 Mars au 4 Avril 2019
Quand partir en Italie?
Mars Avril semblent être les meilleurs mois pour ce raid.
Lieu :
Italie
Tyrol italien
Massif de l’Ortles
Comment se rendre dans le tyrol Italien?
Depuis la France, rejoindre la vallée d’Aoste puis Autoroute : Turin – Milan avant de remonter le long du lac de Comes jusqu’à Bormio, puis route de montagne jusqu’à San Catarina di Valfurna parking payant (prendre un ticket à la sortie du village) 15 minutes de route escarpée y mène !
Participants :
Nath : passionnée d’activité outdoor, elle consacre tout son temps libre à la montagne et en particulier au ski de rando. Elle est également cristallière à ses heures perdues !
Yves : Skieur de randonné assidu, il approche les 100 000 m de dénivelé cumulé chaque année ! Grosse patate à la montée et grosse technique à la descente, malgré son grand âge …
Guillaume : Petit Alpiniste également, 82 4000 des alpes dans la poche ainsi que le Jura peak challenge : les 35 sommets de plus de 1000 m du Jura Français.
Blogger montagnard invétéré
Où dormir en Italie:
Dans la vallée :
- Rifugio Forni à 100 m au dessus du parking de Forni (parking de départ)
site internet
51 € la nuit en demi pension
tel : 0342 90 19 16
- Rifugio Stella Alpina a S.Caterina Valfurva
46 € la nuit
En altitude :
- Rifugio Branca
tel (+39) 0342 935.501
Prix : 53 € la nuitée
Arrhes 30 €
- rifugio Pizzini
tel : +39 0342 935513
prix 53 € 50 la nuitée
pas d’arrhes
nourriture succulente et copieuse !
- Martell hütte
tel : +39 335 5687235
prix 43 € la nuitéeµ
arrhes 40 € par nuit (non récupérable même avec un problème météo!)
Où se restaurer/où se réapprovisionner autour de l’Ortles en Italie:
Bormio : tous commerces
Santa catarina di Valfurva : dernière station de ski à 15 minutes du parking
Office du tourisme :
Office du tourisme de Santa Catarina
Caractéristiques du massif italien:
Le massif est parfait pour le ski de randonnée : beaucoup de sommets accessibles avec pleins de combinaisons possibles. Des dénivelés raisonnables : 1200 1300 m pour chaque sommet, on peut en cumuler deux ou plus dans la journée quand on a la caisse !
Topo
Voilà le topo du raid tel que je l’avais prévu initialement
Forcément , sur place, il a fallu s’adapter, avec la météo et les conditions .
Jour 1 : montée du parking de Forni au Rifugio Branca
Le Jour 2 : Pizzo Tresero avec option Punta San Matteo
Jour 3 : Monte Pasquale rifugio Pizzini
Le Jour 4 : gran Zebru – nuit à Pizzini
Jour 5 : Butzenspitze – nuit à Martellhütte
Le Jour 6 : Punta venezia – nuit à Martellhütte
Jour 7 : monte cevedale – Palon de la Mare – nuit au rifugio Branca
Jour 8 : Palon de la Mare (si non fait la veille) et retour
Quoi d’autre dans les environs:
Ski de piste à San Catarina
Découverte tourisitique de Bormio
Escalade
VTT
Ski de fond
Canyoning
Bibliographie :
Topo : Les 100 Grands Raids à ski de Michel Berruex et Michel Parmentier. Un vieux bouquin de montagne, grosse source d’inspiration pour les raids dans les alpes
Carte
carte Kompass
Ortles 1/25000
Fichier GPS
J’ai créé deux fichiers Gps lors de la préparation du raid
ils sont en ligne sur Movescount :
Ortles Sud, pour la première partie
Ortles Nord, pour la seconde entre Pizzini et Marttelhütte
Lien Internet :
La référence : Je me suis grandement inspiré du site Belledonne 38, qui présente un raid en Ortles hyper bien fait et complet : refuges, dénivelés, cartographie. J’ai prévu quelques variantes plus alpines et avec un poil plus de dénivelé que celles prévues sur le site.
Ski de randonnée en Ortles
Longue est la route qui mène à l’Ortles. Mais la réponse devrait être à la hauteur de notre patience. Nous avons fait un rendez vous covoiturage à Martigny avant de prendre la route du Tyrol. Tunnel du Saint Bernard, Val d’Aoste, Turin, Milan. Puis c’est la lente et longue remontée vers Bormio. La route se met à tourner. On commence à voir la neige. Après le dernier village une jolie et escarpée petite route de montagne nous mène au parking de Forni.
Le parking est presque plein. On s’organise une partie de pique nique – habillage. Et les jolis citadins se transforment en infâmes skieurs de randonnée, avec de gros sacs sur le dos.
Et c’est parti, et c’est assez bien organisé (vu que c’est moi qui m’en suit occupé) : après une longue route, juste une heure et quart de ski pour rejoindre le refuge.
Ski de randonnée en Italie: « Ambiance estivale »
Et on est parti sous un chaud soleil presque estival pour ce ski de randonnée en Ortles. Le thermostat est à 12, crème solaire indice minimum 30 conseillé… On discute tranquillement, tout en découvrant ces magnifiques paysages qui sont nouveaux pour nous.
Le plat du vallon est passé, il faut remonter la piste (à ski toujours) et rejoindre le refuge. Ambiance Italienne sur la terrasse avec beaucoup de monde et beaucoup de bruit ! Pour le calme des montagnes , on repassera.
Je propose à Nath et Yves de continuer au dessus du refuge pour faire un peu de dénivelé.
On repart donc une demi-heure plus tard avec Yves, Nath a décliné mon invitation, préférant se reposer. Et on part derrière le refuge… Mais ça n’est pas le bon itinéraire, je trace dans une soupe infâme, le soleil a fait son œuvre, on retrouve la trace au dessus. Yves, toujours très en forme, me largue (comme d’habitude). Je me retrouve à lambiner derrière, mais avec le moral. A l’occasion d’une de ses pauses , je le rejoins. On décide d’aller gravir le petit sommet sur la gauche. C’est reparti, pour le ski de randonnée en Ortles, on rejoint l’arête puis le sommet : le Monte Branca.
Petite pause photo où on a la chance de pouvoir admirer pas mal de sommets que nous avons prévu de gravir.
C’est magnifique !
Mais il faut déjà repartir, on enlève les peaux et on file vers le bas.
Il commence à être tard et la neige a par endroit regelé.
On fait quand même de beaux virages.
Quelques portions de neige « transfo » nous permettent de nous lâcher. Mais le refuge est déjà là.
Le repos
On retrouve Nath. Il nous reste peu de temps pour nous installer dans une petite chambre où nous ne sommes que les 3 : Quel confort ! Un bon repas et au lit. A priori, j’ai pas mal ronflé… perso , j’ai bien dormi ! Le réveil est tardif, une seule heure de réveil dans ce refuge : 7 h. Çà fait une bonne nuit de récup.
Grosse journée au programme aujourd’hui pour notre ski de randonnée en Ortles: Le Pizzo Tresero et si on a le courage et la force : la Punta San Matteo. On part dans la masse de skieurs. Puis on rejoint un groupe d’Autrichiens après une courte descente. On met alors les peaux et on se retrouve en bout de file. La neige est méga dure ce matin, les couteaux sont de rigueur pour tous. La file avance lentement. A l’occasion d’un passage technique, Nath et Yves dépassent les Autrichiens par le bas. On avait pourtant dit qu’on restait derrière en attendant une place confortable pour dépasser. Je me retrouve comme une âme en peine à l’arrière du groupe des Ostrogoths au demeurant fort sympathiques.
Finalement, à l’occasion d’un replat, je dépasse mes compagnons d’outre Rhin pour rejoindre Nath et Yves touts heureux du tour qu’ils m’ont joué.
Le Pizzo Tresero
Les cordées se répartissent sur les différents sommets alentours. Nous remontons les pentes Est pour gagner le grand plateau qui donne accès au Pizzo Tresero. J’enquille le long plat avant de proposer une pause bienvenue. Loin au dessus, on voit deux skieurs aux prises avec une pente qui du bas paraît bien raide et bien gelée. J’en frissonne d’avance.
Tout se poursuit vers le haut, Yves nous largue et Nath montre de gros signes de faiblesses. Je reste avec elle pour l’encourager et l’aider. Enfin je lui propose de faire le rythme, mais même lentement, elle n’arrive pas à suivre mon petit rythme.
Je patiente, Yves et au pied de la pente raide à nous attendre et je propose de faire la trace dans le passage raide. Non seulement c’est raide, mais c’est aussi en glace. Les couteaux crissent sur la glace. Je pars devant, lentement. Après deux conversions, je me rends compte que Yves et Nath sont déjà loin. Elle décide de déchausser et Yves l’imite pour l’aider. Je poursuis à ski et sors du passage merdique.
J’opère une pause pour les attendre. Quand Yves arrive, il m’annonce que Nath a abandonné, dommage. On poursuit à deux jusqu’au dépôt des skis, puis à crampons sur une arête facile pour rejoindre le sommet. Yes ! On ne traîne pas pour ne pas faire attendre Nath.
Ski de randonnée à Ortles: on descend
Et go vers le bas. On arrive à la pente raide et verglacée. J’adopte la technique du « nul en ski » : grosse traversée afin de trouver une hypothétique bonne neige . Bilan de la traversée : il n’y en a pas. Je parviens à faire un virage comme je peux. Puis après une longue hésitation, le suivant. J’ai pas envie de me gaufrer et de me retrouver en bas, d’autant plus que c’est expo. Finalement, je m’en sors et parviens à rejoindre Yves et Nath.
La neige à présent est bonne et on en profite pour faire de beaux virages, croisant au passage quelques cordées qui montent. Replat du glacier à fond. Puis passage entre de grosses crevasses pour rejoindre le pied de la Punta San Matteo. Je joue le rôle du skieur suicide. Oui, le skieur suicide, c’est celui que tu mets devant, l’idéal est de prendre un skieur assez lourd avec un gros sac… Et tu le laisse tracer dans la zone de crevasse. S’il passe, il y a des chances que les autres parviennent à passer. En fait l’alpiniste possède le même comportement que le rat : il laisse un de ces congénères tester la nourriture et vérifier qu’il ne meurt pas d’une intoxication avant que le reste du groupe ne goûte à l’éventuelle excellente nourriture…
Bref je suis le skieur suicide et je louvoie entre de grosses crevasses avides de chair fraîche… comme la neige. J’essaie d’imaginer où passent les ponts de neige les plus solides. Et au feeling, je trace. Une fois la zone passée, je me retourne, voir comment s’en sorte mes suivants. Tout se passe bien. On fait encore quelques virages avant de laisser Nath rentrer au refuge avec un autre groupe de skieur.
La remontée
Et on repart vers le haut, et assez vite, je sens que ça va être dur… Yves est calé dans mes skis. Régulièrement, ses skis viennent taper l’arrière de mes spatules… J’ai la pression. A l’occasion d’une photo, il me passe devant, erreur, je n’aurais jamais du m’arrêter. Je tente de boucher le trou qui nous sépare. Mais l’hémorragie est trop importante, je le vois que la distance entre lui et moi, augmente inéluctablement. Je suis largué. Heureusement quelques nuages ont fait leur apparition, et on monte en évitant le cagnard qui aurait sans aucun soute, augmenté ma galère. Je prends mon rythme, Yves galope au-dessus. Il m’attend sur un petit collet venté, l’occasion de mettre la gore tex. Le temps change, la perturbation annoncée depuis une semaine serait-elle en avance…
Je repasse devant, et remonte jusqu’au dépôt des skis. On enfile les crampons , on sort les piolets, et zou, petit passage bien raide mais bien tracé. 50 m de déniv dans la pente pour rejoindre le plateau final. Toujours devant, je mène le rythme, mais quand on arrive sur le plateau Yves, piqué par je ne sais quel insecte, remet ses skis à vive allure, et quand je suis prêt, il est déjà loin.
Atteinte du sommet
Le plateau est défoncé par le vent, neige et glace, petites congères. Il neigeote par moment, espérons que la perturbation ne soit pas déjà là … J’ai repris mon rythme, lent mais efficace. Je sais que j’arriverai en haut. Le plateau est assez vite passé, devant, Yves est sur l’arête, l’image est belle et j’en profite pour faire quelques clichés. A mon tour d’y passer, Yves m’a attendu, sa tradition est d’attendre SON guide pour atteindre le sommet. Comme guide, je fais un bel usurpateur. On rejoint le sommet et sa croix. Pause pique nique fait de maquereau au vin blanc, et de saucisson. Originalité du partage des aliments.
On part pour la descente. A la montée, je repéré au bout du plateau final un itinéraire qui semble descendre sans avoir à mettre les crampons. Et nous voilà à traverser complètement le plateau final. Je me croûte en enfournant une congère méga dure, mon ski et venu buter dessus, c’est la congère qui a gagné !
Fin du plateau, on navigue à vu, la pente est raide, on fini par trouver le passage, Yves s’engage et godille dans la pente. A droite, les séracs, à gauche le bord du couloir. Mon style est , comment dire, moins souple. Au début , c’est raide, mais vu que la neige est correcte, ça passe. Vient une partie en neige ultra dure. Je dérape, c’est moche, mais ça passe. Je finis par ré enquiller les virages. Et rejoins Yves qui a son air moqueur…
Retour au refuge
La suite est en bonne neige, on en profite. On retraverse le glacier pour se trouver en rive droite et redescendre au mieux en dessous du refuge. On remet les peaux, Yves repars à fond pour dépasser les quelques skieurs qui sont dans la montée. Je le suspecte surtout d’avoir voulu dépasser et épater les deux jolies skieuses allemandes … Je prends mon temps. Quand j’arrive, Yves a déjà tout rangé et Nath est en pleine discussion avec un bellâtre italien. Je la vois plonger son regard dans celui du beau brun ténébreux. Il porte beau, le transalpin. Bon ben elle prendra de nos nouvelles plus tard. Moi qui pensait arriver en héros. Je n’ai même pas droit à un regard.
La suite est bien classique : séchage, «rangeage », sieste et repas avant d’aller dormir.
Troisième jour : direction le col Pasquale
Ce matin, il fait beau, l’idée est d’aller au col Pasquale pour notre ski de randonnée en Ortles, de là, on laisse Nath qui est un peu malade, traverser pour aller directement au refuge Pizzini, tandis qu’Yves et moi tenterons l’ascension du Monte Cevedale.
Et on se retrouve sur la terrasse du refuge où il y a pas mal de monde. Nous sommes les premiers à décoller. Bien organisé, moi devant, Nath derrière et Yves, notre mobylette, qui ferme la marche. Oui, vous l’avez compris, Yves, soit tu le mets en serre fil, soit tu le regardes gambader loin devant. Je l’ai mis en serre fil. On progresse vers le haut, et telle une jolie cordée sur une peinture de Samivel, on louvoie dans les vallons qui mènent au pied de col Pasquale. Derrière, 4 skieurs nous donnent l’ampleur du paysage. C’est beau. Reste à faire une petite pause avant d’attaquer les pentes plus raide.
Je repars devant, et trouve une vieille trace qui passe bien. On progresse vers le haut quand deux fusées en collant pipette nous dépassent. Nath décide de poursuivre à crampons, la pente est raide. Yves et moi gardons les skis. Les collants pipettes remontent même la pente finale sans couteaux, alors que celle ci est à plus de 45°… Ils sont forts. Ils enquillent vers le Monte Cevedale.
Le Sommet Pasquale
On enlève les skis pour les 10 derniers mètres puis on rejoint le col. Nath met pas mal de temps à nous rejoindre. Bon, on hésite quant à l’objectif. On fini par décider d’aller avec Nath au Monte Pasquale. Ça lui fera un sommet. Le truc idiot, c’est qu’on est monté côté Nord du col, celui que ne permet pas d’accéder au Monte Pasquale. Il faut redescendre le passage raide, traverser puis remonter au col Sud. De là, je trouve un passage en basculant à l’ouest (oui, nous aurons bientôt fait toutes les orientations…) un poil de mixte et on retrouve les pentes supérieures. On poursuit en découvrant au passage des barbelés, vestiges de la première guerre mondiale et de la bataille des glaciers.
Reste un passage en glace. Nath retrouve son bel Hidalgo italien, je vois ses yeux qui papillonnent. Ils se prennent en photo. C’est beau, une idylle naissante. Reste une petite arête avant de rejoindre le Monte Pasquale. Nouvelle série de photo, je crois que Nath en a plus de son nouveau prétendant.. que de nous !
On retourne sur nos pas et on rejoint le col pour mettre nos skis. Pente un peu raide au départ, les deux nuls en dérapage, tandis qu’Yves avale la pente. Rimaye délicate, cailloux partout, je suis trop loin , virage serré en bout de rimaye, ça passe . Reste une bonne poudreuse qui viendra nous déposer sur un plat du glacier.
Nous laissons Nath a son aspirant, ils vont descendre ensemble au refuge. Elle ne s’est pas fait longtemps prier.
Monte Cevedale
J’ai presque imposé à Yves de remonter au Monte Cevedale : aucune motivation pour repartir : le temps semble se bâcher.
Finalement, c’est reparti. De gros nuages s’amoncellent au dessus de nous. La perturbation annoncée est bien là. Je ne sais pas si on pourra encore faire beaucoup de montagne ces prochains jours…
Première pente assez raide. Comme souvent Yves me passe et me laisse sur place, ou presque. L’escargot des alpes, voilà ce que je suis. Mais j’avance, et c’est ça le principal : « chaque pas me rapproche un peu plus du sommet ! » Il se met à neiger et la visibilité baisse, au dessus, le vent transporte les nuages. L’ambiance a bien changé depuis le sommet du Monte Pasquale.
La visibilité est réduite, on a peine à trouver la trace.
Le dépôt des skis apparaît, avec pas mal de skis et pas mal de skieurs en partance vers le bas. Il y a juste un groupe de 8 qui vient de partir au dessus. On pause les skis, les sacs, et go vers le sommet. Je pars devant. Le « sentier » sur la neige est excellent. On progresse assez vite dans ce jour blanc. Au dessus on aperçoit de temps en temps l’autre groupe que l’on approche. Dernière arête et voilà le sommet.
On se congratule, petite photo, pause courte.
Jour blanc
Le groupe est parti. 5 minutes après à notre tour de quitter les lieux. Assez vite, on rejoint les 8 allemands qui nous laissent passer. On galope alors pour rejoindre le skis. Il a bien neigé. Une fois les skis en place, sous nos pieds, on part pour la descente. Je sens assez vite qu’Yves s’en remet à moi. On n’y voit pas à 10m, jour blanc complet. Et l’itinéraire n’est pas simple. Je progresse lentement. Cherchant à trouver les repères. De toute façon, Yves ne m’est d’aucune utilité.
Je suis concentré comme rarement, je progresse en permanence, le moindre relief de neige me sert de repère et le GPS me guide. Je retrouve les crevasses à ma gauche que l’on doit longer puis il faut virer à droite, à ce moment, on bascule sous le plafond nuageux. La visibilité redevient correcte, c’est gagné.
On rejoint la pente raide, ou je me fais une nouvelle fois la technique de la grande traversée qui permet de trouver une hypothétique bonne neige.
Forcément, je ne la trouve pas. Les virages s’enchaînent tout de même jusqu’au plat du glacier, où nous nous sommes séparés de Nath tout à l’heure. Le reste est facile en bonne neige. Suffit juste d’essayer de ne pas avoir à remonter. On file en rive droite, en faisant quelques pauses afin d’ajuster nos trajectoires !
Retour au refuge
La cabane est vite là. On retrouve Nath en pleurs, son bel amour l’a déjà quitté pour rejoindre la vallée. Un bon gros vieux chagrin d’amour à l’ancienne ! On a de nouveau droit à une chambre de 6 pour nous 3. Repas gargantuesque. On repère le topo du Gran Zebru pour demain, si la météo reste bonne, mais, rien n’est moins sûr. Et couchage…
J’ai négocié un réveil à 6 h 30… avec difficulté. L’objectif étant d’atteindre le sommet avant l’arrivée de la perturbation.
On se retrouve au petit déjeuner. Nath est toujours malade, elle se fera une journée de repos. Dehors, c’est pas le grand beau, mais ça pourrait passer.
On quitte les premiers la chaleur du refuge. Je suis devant, à tracer dans les 30 à 40 cm de poudreuse. Je louvoie , de gauche , de droite, tachant de faire une trace éphémère à la Samivel. Le soleil, entre deux nuages, vient donner un petit éclairage à l’ensemble… C’est beau.
A l’occasion d’une pause photo, Yves passe devant, et comme d’hab, galope, en ligne droite (ça fait moins image de Samivel) droit vers l’objectif. Plus tard, il opère une pause pour mettre sa gore tex. Ce qui me permet de le rejoindre et de me remettre à tracer.
Conditions difficiles
Puis vient son tour pour rejoindre le dépôt des skis, juste au pied du couloir. Le vent est là, on met les doudounes, la gore tex. Les conditions sont rudes aujourd’hui. Ça peut toujours passer… (oui, je suis d’un naturel optimiste!)
J’attaque le couloir devant, couloir en neige dure avec un peu de glace, la pente est à 45°, on le remonte relativement facilement, quand, ô horreur je perds mon crampon. Je le remets relativement facilement, mais je me mets à le surveiller, j’ai déjà eu des soucis avec celui ci. Je le vois qui « brezouille » comme on dit en Franche Comté … Je décide de le resserrer. Plus facile à dire qu’à faire…
On est au 2/3 du couloir, il y a de grosses rafales de vent, il doit faire – 10°, j’essaie de m’abriter en bordure du couloir, peine perdue. Enlever le sac, trouver le couteau suisse, dévisser la vis du crampon qui n’a pas été touchée depuis plus d’un an… Quart de tout après quart de tour, je parviens à dévisser la bête. Attention, surtout, ne pas perdre la vis, la course serait alors terminée !!! Les derniers tours de tournevis sous pression. Enfin, je resserre le crampon d’un cran, et me remets à revisser. Le ciel n’est pas clément, les doigts engourdis par le froid. Yves poliment, n’a rien dit, et reste patient à coté de moi, alors que l’opération est longue . Je remets le crampon en priant lorsque je mets la talonnière, pourvu qu’il ne casse pas. Ça passe !!!
Dans la tempête
Et on repart, la tempête est là. Mais je reste optimiste. On rejoint alors un petit collet
Puis je repars dans un couloir entre une grande pente de neige et les rochers. Il neige à l’horizontale. Yves me suit sans rien dire. Pour l’instant, il y a des traces
Au-dessus, la trace bascule dans la face, elle devient plus difficile à suivre. Mais j’y parviens. De toute façon, il faudra monter en haut de cette face pour venir buter sur les rochers sommitaux. Je me prends une première spindrift dans les pattes. Rien de grave. Je progresse. Il y a pas mal de neige fraîche, la pente est à 50°. Seconde spindrift… Je me retourne, Yves est 3m sous moi, la neige balaye son visage à l’horizontale.
J’hésite, je me dis que tous les voyants sont au rouge, même si j’ai l’habitude de ces conditions : on est en pleine tempête et la météo ne devrait pas s’améliorer. La neige va s’accumuler, on risque de se retrouver dans une souricière. La trace va s’effacer, et vu la visibilité ça va être la galère pour retrouver le haut du couloir d’accès. Quand tous les voyants sont au rouge, c’est que tu aurais du faire demi tour avant …
Brève discussion, mais la décision est prise, il ne reste que 200 m pour le sommet, mais la prudence nous enjoint à descendre. Et c’est parti à rebours. C’est chaud, ou plutôt, c’est froid, on se fait lacérer la neige par de la neige hyper dure projetée par le vent. Mètre après mètre on recul dans cette immense pente.
Retrouver son chemin
La trace de montée a bien entendu disparu. On n’y voit rien, mais il faut tout de même trouver le petit col. Je n’ai pas eu le temps de mettre mon masque et la neige passe à présent sous mes lunettes de glacier. Je jette un rapide coup d’œil sur le GPS, nous sommes à ne dizaine de mètres de la trace de montée. Descendre tout en tirant légèrement vers la gauche, voilà la consigne que je fais passer à Yves. Le vent lui emporte mes paroles. On découvre à gauche le bord de la grande pente de neige. Pause petit point orientation. On retrouve le couloir entre la face en neige et l’arête. Je fais l’erreur d’essayer de descendre sans lunettes.
La tempête me rappelle à l’ordre, les flocons viennent frapper mes yeux avec violence, hyper désagréable. Je remets les lunettes, mais ma chaleur et l’humidité de mon visage provoque la création d’une buée dense, qui gèle aussi vite qu’elle est apparue. Je n’y vois rien, avec ou sans lunette. On opère chacun des pauses essuyage de lunettes. Elles sont fréquentes mais obligatoire, sinon, c’est un énorme flou, pas idéal pour progresser en sécurité. On rejoint le petit col et on enchaîne avec le couloir. Descente rapide et efficace. On est légèrement moins battu par le vent. On retrouve le dépôt des skis.
Retour au refuge
J’en profite pour mettre mon masque, il est temps, je sais… Et on décolle. Avec toute cette neige, on devrait avoir de la bonne poudreuse… Yves part, je le suis, premier virage, la fine couche de poudreuse cache une neige hyper dure très trafolée et pleine de bloc de glace. Bim, premier virage, chute, je tombe pile sur mon avant bras gauche, sur lequel je suis tombé il y a 15 jours en VTT (un joli soleil …) et qui avait une plaie présentant des difficultés à cicatriser. Douleur intense, je sers mon bâton entre les dents pour ne pas hurler.
C’est quand même la loose, non seulement j’ai mal, mais la croûte a du sauter et je saigne. Il faut tout de même repartir. Plus prudemment, dans cette neige piégeuse. En dessous, c’est moins raide et on peut enfin se lâcher. Les virages s’enchaînent, Yves en godille, moi en grande courbe de bourrin ! Mais c’est agréable. La descente vers le refuge est rapide. On se retrouve dans celui ci, on a presque réussi le Gran Zebru mais pas tout à fait, il faudra revenir.
On passe l’après midi à réviser les manip de corde type mouflage, et à vérifier que tout le monde a bien éteint son DVA dans le refuge avant de réfléchir à la suite. On avait prévu de basculer sur Martellhutte demain, mais si la météo reste comme elle est, les pentes avalancheuses vont nous en interdire l’accès ! Ce serait dommage, parce qu’ensuite j’ai prévu une superbe traversée, Cévédale – Pallon de la Marre, 3 sommets sur une crête aux environ des 3600m pour revenir au parking.
On décidera demain.
La chaleur du refuge
Repas du soir annoncé, le gardien vient nous voir : ce soir, c’est soupe de carotte ou Gnocchi. D’un cœur on répond tous : « Gnocchi », mais le gardien insiste « elle est bonne la soupe de carotte », on se laisse convaincre, ça sera soupe de carotte.
Et la soupe de carotte, elle est … divine. Un régal ! On n’a pas été déçu, d’autant plus qu’on a eu des gnocchis, et du rabe de gnocchis en entrée. Avant du poulet et du riz , pour finir par un tiramissu… On a fini gavés !
Il ne faut pas venir dans le coin en espérant maigrir, les repas dans les refuges sont bien trop copieux ! Direction la chambre pour une nuit décisive. La tempête est là, bien là. Le refuge grince, le vent fait taper certains volets toute la nuit. Ça va être chaud demain.
La tempête n’est pas partie
Tout le monde se lève doucement, tous les groupes ont bien compris que la journée allait être blanche. La montagne est pleine de neige, et le risque d’avalanche bien présent. Avec le vent, le danger est partout. Après un petit conciliabule on décide de redescendre en début d’après midi. Je décide de faire une sortie ce matin. Mes acolytes ne souhaitent pas se confronter à la tempête. Je pars seul.
Dès l’extérieur du refuge, l’ambiance est donnée : plus de 100 km/h de vent, en rafale, avec la neige qui balaye tout. Je pars vers le col du Zebru, sachant que je n’attaquerai pas les pentes finales, trop raides.
Et c’est parti, le refuge disparaît derrière moi, puis réapparaît de temps en temps au gré de la météo, impressionnant. Je revérifie une dernière fois le GPS, je sais qu’il me sera sans doute indispensable pour rentrer . Il ne fait pas très froid, j’ai de toute façon enfiler toutes mes couches de vêtement, dont Doudoune plus Goretex. J’avance en suivant le peu de reliefs visuels que m’offre la montagne. Certaines zones sont en glace, sans neige, le vent a tout emmené, plus loin, formant de perfides plaques à vent.
La visibilité est réduite, mais j’avance, l’objectif de cette sortie est de me dégourdir les pattes mais aussi d’acquérir un peu d’expérience pour les jours de mauvais temps. J’avance une demi heure et me retrouve face à une pente raide sous le col, il est temps de faire demi tour. 200 m de dénivelé…
Il faut redescendre
J’enlève les peaux dans la tempête, et zou dans l’autre sens. Bon, ben on n’y voit rien et ma trace de montée est complètement effacée. Ce n’est pas grave, c’est l’occasion de voir si j’arrive à m’orienter dans ce jour blanc, avec un petit avantage, logiquement, je dois descendre… Et zou, en route dans l’autre sens. Je finis par retrouver le refuge, toujours battu par les vents. Je rentre, et je me change, il faut tout faire sécher malheureusement et on prévoit un départ vers le bas dans 2 h, la météo et le BRA sont mauvais pour les 3 prochains jours !
Tandis que Nath soigne toujours sa grippe, qu’elle aura traîné toute la semaine, on file manger un en-cas du refuge. Puis c’est la préparation pour le départ, toujours dans la tempête, bien entendu.
Une fois à l’extérieur, on croise une cordée qui nous conseille de suivre les poteaux électriques plutôt que de tenter de suivre la route.
Assez vite , je me rends compte que Yves et Nath ne sont pas chaud pour tracer. Et bien c’est bibi qui se tape la trace dans ce faux plat descendant avec 60 cm de peuf sans visibilité. Effectivement, c’est plus simple de suivre les poteaux, ça donne un repère visuel, mais il faut souvent pousser sur les bâtons dans cette neige profonde. Mes deux fardeaux me suivent sans me donner la moindre aide.
Fin de notre séjour en ski de randonnée en Ortles: en route vers le parking
Je les vois gambader dans ma trace pendant que je galère. Prise par son élan, Nath me dépasse, et trace un peu avant de me repasser rapidement le relais. Et je poursuis, d’un poteau à l’autre. On rejoint une gorge où il faut remonter un peu. Sans peaux, en position descente, la galère continue. Puis, c’est de nouveau la descente, la visibilité est meilleur, mais il n’y a pas de sous couche et on fait quelques maudites touchettes. On commence à se demander comment on va pouvoir sortir la voiture du parking, sachant qu’il y a une grosse pente raide au-dessus de celui-ci… Ça sent la galère, mais mon caractère optimiste me fait penser que ça va aller …
Il faut pelleter
On rejoint la voiture d’Yves, 50cm de neige dessus, et il continue de neiger. On met rapido les skis et les sacs dans la voiture. Et on commence à pelleter… D’abord le tour de la voiture, pendant qu’Yves mes les chaussettes.
Je commence à pelleter la route, il y a 200 m de montée. Yves fait des tentatives pour remonter mais ça ne passe pas. Je pellette , je pellette, un passage de roue d’abord, je me fais les 200 m de route. Un travail de Sisyphe !
Yves pendant ce temps , à bousiller une chaussette, ça va être chaud pour sortir de là. Il neige toujours, 20 cm sont tombés depuis que l’on est arrivé ! Mon travail est à refaire ! La loose, je pellette toujours quand un gros 4X4 Landrover équipés de 4 chaînes déboule. C’est un taxi qui vient déposer des skieurs. « Les chaussettes, la mierda ! » il nous prend pour aller acheter des chaînes dans un garage, à 40 minutes du parking. Bilan 1 h 30 plus tard, retour au parking avec les précieuses chaînes, le chasse neige a en plus dégagé la route. Ça va passer. On aura presque perdu 4 heures dans l’opération pelletage !
Reste la route du retour, avec Nath, notre Suissesse au caractère Latin qui file sur les routes Italiennes tout en engueulant, entre autre, les routiers Slovènes , trop lent à son goût ! Nous , on a bien rigolé en la voyant faire !
Après Turin, j’ai pris le volant, et rapidement, ils se sont endormis dans la nuit. On se quitte à Martigny au milieu de la nuit !
Vidéo du Raid
Conclusion du ski de randonnée en Ortles
Ça faisait longtemps que j’avais programmé ce raid. Il y a deux ans, nous étions dans les startings blocks avec Yves , quand une météo déplorable nous a fait changé nos plans vers un plan B…
Cette fois ci, on est parti sachant qu’une tempête était annoncé au milieu du raid. J’espérais secrètement une erreur de prévision météo, il n’en a rien été. On a passé 5 superbes journées de montagne là haut. Il faudra revenir pour découvrir les sommets non atteints.
Les montagnes de l’Ortles sont belles, les refuges accueillants avec une nourriture délicieuse.
On recommande !
Matériel utilisé pour le ski de randonnée en Ortles
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle au départ ? | Est ce que ce choix a répondu à cette expérience de ski de randonnée en Ortles ? | Si c'était à refaire ? |
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Ski de randonnée | Zag Ubac 95 | Zag | skiabilité performants à la descente | Le ski parfait pour moi quand la neige est bonne (poudreuse ou transfo) Ils parviennent à me faire skier correctement | je prendrais les même, sans hésiter, je les adore |
Fixation | TLT Vertical ST | Dynafit | légèreté | Légère, | Rien à redire |
Peaux de phoque | green | gecko | sans colle | je les ai nettoyé avant lde départ, et elles ont tenue parfaitement. | parfaite |
Pelle à neige | Economic | Ortovox | Prix et légèreté | Jamais utilisée (en avalanche) Pelle en plastique. Quelle efficacité pour pelleter des blocs de neige dure/glace ? Pour le reste, elle est impeccable : légère ! | Tester l'efficacité de la pelle dans un bas de coulée davalanche pour voir si ça nest pas trop galère. |
Sonde à neige | 200 Economic probe | Ortovox | Légèreté, taille repliée | Rien à redire | Bon choix |
Chaussures | ZZéro 4 U | Dynafit | Efficace en descente | Léger manque de débattement Poids : un peu trop lourdes . Manque de confort du chausson, qui crèe pas mal de frottement, je suis obligé d'emmener une crème en raid pour les éviter | Prendre un modèle un peu plus léger en restant technique à la descente ! Un modèle « sans frottement »... |
ARVA | S1 | Ortovox | Technicité, recherche rapide | ARVA 3 antennes, très efficace en recherche multivictimes | Bon choix |
Crampons | Corsa Nanotech de Camp | Petzl | Crampons light avec des pointes en allu | Légereté : je l'ai choisi pour la légereté, mais la fiabilité est à revoir | Absence d'antibottes, barre centrale qui se tord, difficulté de reglage. Manque de fiabilité à mon goût. La prochaine fois je prends des crampons un peu plus lourds, avec antibottes, mais plus fiables ! |
Piolet | Fox carving Simond | Simond | Légèreté | J'ai pris le plus petit modèle, un peu court à mon goût pour être à laise | Peut être un corsa nanotech 70 cm |
Bâtons | Diamond trail trekking pole | Black Diamond | Fiabilité | Rien à redire, ils n'ont pas bougé | Je reprendrais les mêmes |
Corde | 30 m | Millet | Traitement dry | Corde idéale, un poil longue | bien suffisante |
Baudrier | Air | Camp | Poids | Les lanières qui rejoignent le baudrier au tour de cuisse on tendance à lâcher | Je prendrais un baudrier plus solide. |
Sac à dos | sac alpinisme targhee 45 | Gregory | compartiments | sac gagné à l'occasion du précédent concours le Yeti;-,) la compartimentation etait le critère de choix entre mes différents sacs, ainsi que le pipeteur protégé dans la bretelle du sac | Le sac est un poil lourd, mais parfaitement accessoirisé. Les différents poches permettent de ranger efficacement les affaires pendant le raid |
Frontale | Wizzard | Armytec | Puissance | Rien à redire pour la puissance, par contre le fait que la frontale soit transversale, fait que la corde peut se coincer derrière celle ci quand la pente est raide | Je prendrais la même |
Lunettes | Bivouac J383 Spectron 4 | Julbo | Qualité des verres | Pas de problème pour les yeux, mais je les trouve un peu inconfortable ( pas assez derrière l'oreille) | Choix d'un autre modèle avec la même qualité de verre ! |
Polaire | M Vector Grid Pro ½ Zip | Mammut | Chaleur poche | Impeccable pas eu froid au piton des Neige Poche tip top pour appareil photo ou GPS | Je prendrais la même ! |
Veste | Sabre | Arcteryx | Pour être à l'abri des éléments (vent neige pluie) | J'adore cette veste (à part peut être la couleur...) | Excellent choix ! |
Gants | Punischer | Black Diamond | Thermicité Technicité | Les coutures commencent à lécher | Pas eu froid aux mains et c'est là le principal ! |
Moufles | Bionnassay | Décathlon | Chaleur | Utilisées comme moufles de rechange, en fond de sac, bon rapport qualité prix | Avec un budget un peu plus élevé, des moufles plus techniques type BD. Je n'ai toujours pas trouvé de gants assez solides pour supporter longtemps le contact avec le piolet ! Malheureusement . |
Pantalon | TRX2 | Trangoworld | Technicité Chaleur | Le pantalon que j'utilise toute l'année pour mes sorties alpi comme ski de rando. Il est chaud, prêt du corps. | très confortable, il se laisse oublier. Un indispensable pour moi ! |
Bandeau | Nepal | raidlight | Chaleur | Raidlight fait un don de 7 au NEPAL pour chaque bandeau vendu. Une bonne action et un chouette bandeau au couleurs des drapeaux de prière | Le même (je l'emmène partout) |
Appareil photo | TZ 40 | Panasonic | Compact | Batterie un peu juste pour les longs séjours | Concernant la qualité de l'image, Je me demande si les anciennes versions n'avaient pas moins de grain... |
Montre | Spartant ultra | Suunto | technicité | La montre parfaite (ou presque) GPS hyper précis Je regrette : le site movescount pas très convivial La perte des données daltitude précise quand on est sur movescount (pas de problème sur la montre, laltimètre barométrique est très précis) Autonomie un peu juste, je me suis créé un mode « ski de rando éco » pour tenir une semaine (mode moins gourmant en énergie) | Une des meilleurs montre du marcher ne pas la mettre en mode cardio, autonomie un peu jute pour un long raid à ski. Mais on a pu recharger en refuge. |
GPS | E Trek vista HCX | Garmin | GPS de rando | Avec le fond de carte et la préparation de la rando (téléchargement des fichiers GPS sur internet) Difficulté à lire l'écran avec un grand ensoleillement | Je suis assez satisfait du modèle. Si j'avais le budget, je prendrai un GPS plus moderne avec une meilleur réception satellite. |