Par-delà le brouillard : un raid à ski dans le VAL D’AOSTE qui stimule l’imagination

par Emilie BRAY
Ciel magnifique pendant notre ski de randonnée dans le val d'aoste en italie

Émilie BRAY nous partage son expérience de ski de randonnée dans le Val d’Aoste dans le massif du Grand Paradis en Italie.

La Granta Parei, le sommet emblématique qui surplombe le refuge Benevolo

Informations pratiques pour préparer son séjour de ski de randonnée dans le Val d’Aoste en Italie

Date du voyage

Du 23 au 27 avril 2019

Quand partir en Italie pour du ski de randonnée

On est partis la deuxième semaine des vacances scolaires, période qui convenait à tout le monde, même si les conditions de ski sont généralement meilleures un peu plus tôt dans la saison, vers fin mars-début avril. Mais ce n’est pas une science exacte et l’enneigement est très variable en fonction des années.

Lieu

Italie, Val d’Aoste, massif du Grand Paradis

Une météo difficile à gérer en Italie dans le val d'aoste

Comment se rendre dans le Val d’Aoste en Italie

Nous sommes allés dans le Val d’Aoste en voiture, à 8 dans notre van. De Grenoble, cela représente 270 km et 3h15 de route. Nous avons emprunté l’A41 en remontant via Chambéry, Annecy, Chamonix et le tunnel du Mont-Blanc puis l’autoroute italienne. Ensuite, il n’y a plus qu’à remonter la vallée de Rhêmes jusqu’au bout, à Thumel.

Participants au ski de randonnée en Italie

Une bande de copains réunis par la passion du ski et de la montagne. Les niveaux de ski étaient assez hétérogènes, mais la destination choisie permettait justement de trouver des itinéraires adaptés à tous les niveaux.

l'équipe presqu'au complet avant de redescendre dans les sommets du grand Paradis en Italie

Où dormir en Italie :

On a passé 5 jours au refuge Benevolo. Initialement, le 3e jour, on devait basculer via le col Bassac-Deré pour rejoindre le refuge Mario Bezzi. Malheureusement, les conditions météo ne nous ont pas permis de réaliser ce parcours qui, par beau temps, doit être grandiose. Attention, en période estivale, il y a énormément de refuges ouverts dans cette zone, mais l’hiver, beaucoup ferment.

Où se restaurer/se réapprovisionner dans le Val d’Aoste :

Pour les repas, je savais déjà qu’on serait bien lotis. Les refuges italiens sont connus pour la qualité de la nourriture proposée aux randonneurs affamés. Un repas typique de refuge dans le Val d’Aoste est copieux : il se compose généralement d’une soupe (minestrone par exemple), d’un plat de pâtes, d’une viande en sauce servie avec de la polenta ou des légumes, de fromages et d’un dessert. Si vous êtes végétariens, rassurez-vous, ils savent s’adapter. Au petit-déjeuner, il y avait généralement du pain avec confiture, miel et Nutella, des céréales et des biscottes (je ne sais pas pourquoi, mais ils ont l’air d’adorer ça en Italie). Côté boissons, il y avait les choix classiques : thé, café, lait froid ou chocolat chaud.

Chocolat chaud dans un petit café à Rhêmes-Notre-Dame

Nous avions prévu notre nourriture pour tous les déjeuners de notre raid, mais sachez qu’il est possible de demander des pique-niques au refuge. Nous préférions être autonomes pour le midi et nous avions emmené de quoi tenir une bonne semaine : graines salées, fromages, pain, tomates et artichauts séchés, crackers, biscuits aux flocons d’avoine, pâte de coing, graines sucrées, barres de céréales, chocolat… De quoi tenir le rythme des 1000 mètres de dénivelés par jour que nous avions prévus initialement !

Office du tourisme d’Aoste

Le plus proche est l’office du tourisme d’Aoste :
Via Porta Praetoria 3, 11100 AOSTA

David profite de la vue slendide dans les sommets du grand paradis avant de s’élancer dans la pente

Caractéristiques de la région d’Aoste

Le Val d’Aoste, c’est un petit paradis pour qui aime la nature et les montagnes. L’été, le parc national du Grand Paradis offre des contrastes fascinants entre superbes forêts de sapins et de mélèzes, immenses alpages, moraines, glaciers imposants, lacs cristallins. L’hiver est une saison tout aussi intéressante pour visiter le Val d’Aoste et ses montagnes, surtout si vous aimez le ski de rando. Dans le parc se trouve le sommet à plus de 4000 mètres d’altitude le plus facile à skier : le fameux Grand Paradis, avec une cotation ski de 2.3 seulement.

La montagne emblématique de la Granta Parei

Pour nous, pas de sommet mythique en vue, mais plutôt une myriade de « petits » sommets sympathiques situés aux alentours des 3000 mètres. Le refuge Benevolo est parfaitement situé pour un séjour de ski en étoile.

Quoi d’autre dans les environs ?

Région aux multiples facettes, le Val d’Aoste ravira à la fois les amateurs de nature, d’histoire, de gastronomie. N’hésitez pas à visiter Aoste, petite ville très agréable et riche sur le plan culturel. Vous pourrez notamment y admirer l’Arc d’Auguste, la Porte prétorienne, les vestiges des remparts et du théâtre… La ville compte de nombreux musées, comme par exemple le musée archéologique qui expose des collections d’objets de la période préhistorique et romaine.

Si les visites culturelles ne sont pas votre tasse de thé et que vous avez plutôt envie de vous délasser, je vous conseille de vous arrêter aux thermes de Pré-Saint-Didier. L’entrée vous coûtera 48 €. Cela peut paraître beaucoup, mais pour ce prix, vous aurez accès aux thermes pour toute la journée si vous le souhaitez… et aussi au buffet !

Plus d’informations sur leur site internet.

Enfin côté gastronomie, pas de doute, on est bien en montagne. Les spécialités locales font la part belle aux fromages et à la charcuterie. Quatre produits régionaux ont obtenu le label A.O.P (Appellation d’Origine Protégée) : la Fontina, le Fromadzo, le Jambon de Bosses et le lard d’Arnad.

  • Bibliographie/Cartographie
  • Grand Paradis, Jean-Baptiste Mang, Volopress, 2018
  • Ski de randonnée Val d’Aoste : 100 itinéraires de randonnée, Philippe Ertlen, Olizane, 2018
  • Orizzonti bianchi. Vol. 1: Itinerari scelti di sci-alpinismo in Valle d’Aosta, Alessandro Mezzavilla et David Pellissier, Martini Multimedia, 2004
  • L’Escursionista  1:25 000 Valgrisenche, Val di Rhêmes, 2017 (carte spécifique ski de rando)

Lien internet

Site officiel du tourisme en Vallée d’Aoste, très complet, parfait pour organiser un séjour, que ce soit en hiver ou en été.

Liens vers des sites météo : Centro Funzionale et Météoblue

Ski de randonnée dans le val d'aoste dans les montagnes du grand paradis en Italie
Emilie : « il est où le sommet ? » Lucas : « il est là, bien sûr, regarde ! »

Par-delà le brouillard : un raid à ski dans le Val d’Aoste qui stimule l’imagination

Montée au refuge sous la pluie

Tout le matériel dans le coffre, toute la bande dans le camion et c’est parti pour quelques heures de voiture avant de rejoindre Thumel, point de départ de notre raid à ski. Grenoble, Chambéry, Annecy, Chamonix, blackout du tunnel du Mont-Blanc, benvenutti en Italie. La météo n’est guère meilleure de ce côté des Alpes. Comme on s’y était préparés mentalement, on n’est pas trop surpris. Petite halte à Rhême-Notre-Dames pour se donner un peu d’énergie autour d’un bon chocolat chaud crémeux et d’une assiette de biscuits sortant du four.

Arrivés au bout de la vallée, nous délestons Tornado – notre van – de son précieux chargement. Le groupe se scinde en deux : les optimistes chaussent les skis au parking, bien que les larges plaques herbeuses ne soient pas très engageantes ; les pessimistes – ou plutôt les réalistes – accrochent directement leurs skis sur leurs sacs à dos. On comprend vite qu’il faut se résigner à porter : on croise un groupe qui redescend, skis sur le dos. Ils nous préviennent que le portage sera long. Nous voilà donc partis pour rejoindre le refuge à pied, en chaussures de skis, lestés de tout notre matériel. Pour parfaire le tableau, de grosses gouttes de pluie commencent à tomber. Grrr ! 

Un chamois intrigué de nous voir sortir les skis en Italie

Ski de randonnée dans le Val d’Aoste: arrivée au refuge de Benevolo

Arrivés au pied du dernier ressaut, sous le refuge, Lucas s’aperçoit qu’il a oublié le porte-carte (et la carte bien sûr) au début du chemin, lorsqu’il a mis ses skis sur le sac à dos. Aïe ! Le groupe se partage en deux. Lucas, accompagné de Sam, abandonnent leurs affaires pour être plus légers et rebroussent chemin au pas de course, aussi prestement que leurs chaussures de ski les y autorisent.

Le reste du groupe poursuit le chemin. On chausse enfin les skis. La pluie se transforme en neige et on se retrouve nimbés de brouillard. Finalement, après quelques moments de doutes pendant lesquels je m’imagine déjà devoir bivouaquer dans le froid et la neige à quelques centaines de mètres du refuge – oui, je sais, je lis trop de récits de montagne – on finit par distinguer les contours caractéristiques du refuge Benevolo.

Situé à 2285 mètres d’altitude, ce refuge est joli et très confortable. C’en est même déroutant d’être comme à la maison dans cet environnement montagneux. On est accueillis par Mathieu, le sympathique gardien. Ils nous montrent les chambres : elles sont loin d’être spacieuses, mais elles ont l’avantage d’offrir de petits cocons bien agréables comparés aux dortoirs bruyants que l’on trouve habituellement dans ces refuges de montagne.

Il y a même deux salles de bain, dont l’une est équipée de douches (payantes). Un vrai luxe ! Au rez-de-chaussée, la salle de vie va vite devenir notre repaire. Première tournée de chocolats chauds et de bières, premiers jeux de dés en attendant le retour des « guerriers » qui finissent par arriver complètement trempés.

Une première sortie… pourrie !

Malgré une visibilité quasi nulle, on tente de faire une première sortie à skis. Le vent souffle fort, on ne distingue presque rien, hormis un canyon sur notre droite qui semble être un gouffre béant, prêt à nous avaler à la moindre glissade. Je reste concentrée car je n’ai pas envie de tomber dans l’abîme ! Cela peut prêter à sourire car, par beau temps, cet endroit est absolument sans danger.

Mais dans ces conditions, et ne voyant pas la raideur des pentes qui nous surplombent, c’est un peu plus délicat. Arrivés sur un replat plus confortable, je décide de faire demi-tour. Je ne prends aucun plaisir à me faire malmener par les éléments. Quant à la glisse, je sais déjà que ce ne sera pas bon non plus. Je rentre donc me réchauffer au refuge tout proche en me laissant glisser, non sans avoir trébuché une ou deux fois à cause de l’effet jour blanc qui gomme le relief. Les autres ne tardent pas à me rejoindre. Bref, une première tentative bien décevante.

Le canyon se dévoile dans le val d'aoste en italie au jour 4

La vie au refuge

Au refuge, notre petite vie s’organise. On trouve vite nos repères dans cet espace qui sera notre maison pour les 5 jours à venir. On s’amuse à observer nos « colocataires » : ils sont suisses, autrichiens, allemands, polonais, italiens, anglais… un beau melting pot !

Je vous épargnerais le récit sans fin des journées suivantes, tant elles ressemblent à la première. Les bulletins météo sont pessimistes et, bien que les prévisions soient souvent approximatives, ces prédictions-là se révèlent parfaitement exactes ! Les plus courageux d’entre nous parviennent chaque jour à trouver la motivation de sortir dans le mauvais temps.

Moi, j’aime la poudreuse et le ciel bleu, alors je passe beaucoup de temps au refuge ?. Pour tromper l’ennui, heureusement, nous avons des livres, des magazines de montagne, des jeux de cartes et de dés et un coach sportif hors-pair en la personne de Marine qui nous organise chaque jour des séances de renforcement musculaire sous l’œil amusé des autres « prisonniers » du refuge.

Nouvelles tentatives

Je retente tout de même deux autres petites sorties dans le mauvais temps avec Alex. Alors que le brouillard me fait presque tanguer, je me souviens de mon trek dans le Val d’Aoste deux ans auparavant, toujours avec Alex, et j’essaie de transposer les paysages de fin d’été en paysages de montagnes enneigées réhaussés d’un ciel bleu himalayen. Ces exercices de visualisation sont certes amusants mais ils ne parviennent pas du tout à me faire apprécier d’être dehors, en plein vent, en ayant comme seul point de repère le bout de mes spatules. Je suis vraiment une aventurière en papier. Allez, demi-tour, direction le refuge !

David et Lucas, à l'aplomb d'une pente raide, observés depuis le refuge Benevolo

Aide-gardien pour un jour

Comme j’ai toujours voulu travailler dans un refuge, je propose mes services à l’équipe gérée par Mathieu. C’est ainsi que je me retrouve en cuisine pour une monstre corvée d’épluchage de pommes. J’en profite pour tenter de converser avec la gardienne, très sympa, qui ne parle pas français.

Je la comprends plutôt bien, mais pour ce qui est de la conversation, je suis encore limitée pour répondre et exprimer tout ce que je voudrais dire. Le lendemain, je m’attelle, aux côtés de Mathieu et d’Elodie, au déblaiement de la terrasse du refuge, recouverte d’une bonne épaisseur de neige. En discutant avec lui, il nous apprend que des éclaircies sont enfin prévues !

Panorama depuis le refuge Benevolo

Premiers rayons de soleil

Au 4e jour, on aperçoit enfin le soleil et quelques trouées de ciel bleu. On se prépare rapidement et on choisit de monter sur un petit promontoire en passant par des pentes pas trop raides. Avec les récentes chutes de neige et le soleil qui tape fort, on préfère se tenir sur nos gardes. L’avenir nous donnera raison, une belle plaque se déclenchant sur des pentes raides juste à côté du refuge !

Le refuge et la belle plaque qui s'est décrochée sur une pente raide toute proche

Les montagnes sont toutes plâtrées de neige, c’est splendide. La descente fait sacrément plaisir. Ça fait tellement de bien d’être enfin dehors et de se dégourdir les jambes après tous ces jours d’inactivité. Le soir, au refuge, tout le monde a le sourire.

Ciel magnifique pendant notre ski de randonnée dans le val d'aoste en italie

Le grand jour : ascension et tour de la Pointe de la Galise

Pour le dernier jour, on choisit d’aller à la Pointe de la Galise qui culmine à 3343 mètres. C’est une course un peu longue (il y a plus de 1000 mètres de dénivelés et pas mal de distance) et qui offre l’avantage d’être facile, belle et peu exposée. La dernière partie de la course se situe sur glacier, mais il est bien bouché à cette période de l’année.

Départ matinal pour la Pointe de La Galise

6h du matin, nous sommes sur le pied de guerre pour profiter de l’unique belle journée de la semaine. Tout le monde s’est levé aux aurores. Le ciel est partiellement dégagé, l’air vivifiant. Nous partons en 2e position, une vingtaine de minutes après un guide et ses deux clients. Nous avançons en file indienne, un peu endormis. Mais bientôt la vue nous sort de notre torpeur : on a l’impression d’évoluer sur une sorte d’énorme gâteau meringué recouvert d’une épaisse couche de crème chantilly !

Dans le désert blanc du Val d'Aoste en Italie
David, perdu au milieu du désert blanc

La pente se relève enfin : on enfile nos baudriers et on poursuit l’ascension. La neige est poudreuse à souhait, farinosa comme disent les italiens. David, qui avait pris de l’avance, fait une première descente qui donne furieusement envie : la neige vole à chaque virage. On continue de monter.

Un sommet qui se dérobe

On pouvait l’observer du bas du glacier, ce petit voile opaque autour du sommet, mais au fur et à mesure qu’on s’élève, il nous paraît plus dense. Nous effectuons une traversée sous le sommet pour le contourner par la droite et on se retrouve happés. On n’est plus que 5, les autres ont pris un peu d’avance et on ne les voit plus du tout. Le vent se met à souffler fort, très fort. Bientôt on ne distingue plus les traces. Il fait froid.

On se rassemble pour faire le point. Après avoir pesé le pour et le contre, on décide de faire demi-tour : monter au sommet, 50 mètres plus haut, n’a pas tellement de sens, vu les conditions. On préfère donc revenir sur nos pas par l’itinéraire que nous connaissons plutôt que de basculer de l’autre côté par un versant dont on ne connaît pas la raideur. Tant bien que mal – le vent rendant l’opération délicate – on enlève les peaux pour se laisser glisser en traversée vers le col.

On s’enfonce dans une couche de 30 cm de neige fraîche, mais le blizzard m’empêche d’apprécier ces conditions de neige exceptionnelles. On retrouve le col puis, comme par magie, en descendant encore quelques dizaines de mètres en traversée, on sort du nuage et on retrouve la vue. Le vent tombe, la sensation de froid disparaît. On a l’impression de se réveiller d’un mauvais rêve.

On entend toujours dire que les conditions changent vite en montagne et là, on a eu une belle illustration de ce phénomène. Toujours pas de trace des autres. Comme ils avaient de l’avance, on imagine qu’ils ont réussi à basculer de l’autre côté et qu’ils ont déjà entamé la descente. Enfin, on espère.

On retrouve de la visibilité quelque mètres sous le col en Italie

Une descente d’anthologie

Allez, c’est parti pour quelques minutes de grand bonheur dans une neige merveilleuse.

Arrivés au pied du glacier, on retrouve le reste de l’équipe. Ouf ! On se raconte nos aventures respectives. La neige est tellement bonne que certains décident de refaire une montée. D’autres, un peu fatigués, poursuivent la descente vers le refuge. Avec Alex, on remet les peaux pour profiter une nouvelle fois de cette neige fabuleuse. Comme le ciel se voile, on décide de s’arrêter et de descendre, tant qu’on a de la visibilité.

Déjà, un petit effet jour blanc commence à se faire sentir. Le temps d’enlever les peaux et de serrer les chaussures, un mince rayon de soleil permet de redonner vie au relief. Profitons-en ! Cette deuxième descente est légèrement moins bonne, la neige s’est humidifiée et elle est un peu plus lourde. On essaie de conserver de la vitesse car il y a ensuite une zone un peu plate. Les cuisses chauffent fort, je suis obligée de m’arrêter pour décontracter un peu mes muscles endoloris par l’effort. Arrivées à l’extrémité du canyon, on doit remettre les peaux pour franchir un dernier ressaut. De là, il n’y a plus qu’à se faire glisser jusqu’au refuge où l’on retrouve les copains.

Une descente printanière

Après cette belle bambée, il est temps de redescendre dans la vallée. Avec les chutes de neige des derniers jours, on a bon espoir de pouvoir retourner à la voiture en skis. On passe au pied de l’avalanche, on se sent tout petits. Très vite, on se rend compte que la descente à skis sera de courte durée car le versant sud où se trouve le sentier est mi-terreux mi-neigeux en mode slush canadienne. Comme à l’aller, deux groupes se forment.

David et Julien préfèrent garder les skis au pied et restent en versant nord où ils devront louvoyer entre les dépôts d’avalanches (anciennes)… pas forcément pratique !  De notre côté, on cherche à rejoindre le sentier. Pour cela il faut franchir la rivière sans trop se mouiller les pieds. On met un petit moment avant de trouver une zone franchissable. Arrivés de l’autre côté du cours d’eau, on remet les skis sur le sac et on poursuit notre chemin. Pour ce qui est de ne pas se mouiller les pieds, c’est franchement raté pour certain(e)s !

Marine traversant un ruisseau dans le massif du grand paradis dans le val d'aoste
Vu Marine!
Descente en vallée, on voit que le printemps commence à prendre le dessus sur l'hiver

Conclusion de notre excursion à ski de randonnée dans le Val d’Aoste en Italie

Le Val d’Aoste est une région à fort potentiel pour le ski de randonnée. Dommage que la météo nous ait empêchés d’en profiter pleinement. Heureusement, les belles éclaircies des deux derniers jours nous ont permis de nous régaler et de garder de belles images en tête. Le refuge Benevolo s’est révélé être un camp de base formidable grâce à la gentillesse des gardiens et des autres randonneurs à ski de passage.

J’ai bien apprécié la présence d’un groupe d’italiens du club alpin de Turin. Plusieurs d’entre eux parlaient français et on a passé beaucoup de temps à discuter montagne, ski, vélo, écologie… et à réviser les techniques de secours en crevasse. En définitive, un peu de frustration certes, mais de très bons moments passés là-haut avec à la clef, une descente vraiment mythique ; alors pour (tout) ça, ça valait le coup !

Manteau blanc dans le massif Italien

Matériels utilisés pour notre séjour de ski de randonnée en Italie

CatégorieModèleMarquePourquoi ce choix  ?Ce choix a-t-il répondu à cette expérience de ski de randonnée dans le val d'Aoste  ?Et si c'était à refaire  ?
Ski de randoDenali magicElanMes premiers ski de rando, 72mm au patin, fins et légers, parfait pour un raid à skiPour de l'itinérance à ski, c'est parfait. Mais comme je n'ai fait que 2 vraies sorties en neige poudreuse, j'aurais dû prendre mes Ubac Lady (Zag), taillés pour la poudreuseOn ne peut jamais connaître la météo à l'avance. Dans le doute, je prendrais mes skis fins, plus passe-partout
ARVAEvo 3ARVARéférence sur le marché des ARVA à l'époque de mon achatOui. Heureusement, on n'a pas eu à s'en servir en conditions réelles… seulement en exercice autour du refuge.Je pense investir dans un nouvel arva la saison prochaine car des progrès ont été faits ces dernières années (notamment sur la phase de recherche finale)
Bâtons de skiX-light thunderKohlaSolides et ultra-légersOuiOui
Chaussures de skiZzero 4 U-TF WDynafitExcellent rapport qualité/prixAprès plusieurs années d'utilisation, ces chaussures sont toujours aussi bien (confortables, pas de traces d'usure, etc.)Oui
CasqueMeteor 3PetzlUltra-léger et polyvalentOui, très bien. Je prends toujours ce casque pour le ski car il se laisse oublierOui
Pantalon de skiWindy summitVerticalAcheté pour un raid à ski en Norvège : pantalon de ski chaud et coupe-ventTrès bien pour la mauvaise météo qu'on a eueTrop chaud dès que le soleil sort au printemps
T-shirt ML"Ski good"Maille à partMatière fantastique, super design, ne sent pas mauvais (et c'est vrai 🙂ParfaitementOui
PolaireW Caliber HoodyArcteryxLégère, chaude, joli coupeC'est un modèle "increvable" qui m'accompagne dans toutes mes sorties en montagneOui
Gore-texSickline insulatedThe North FaceCadeau- très bien choisiLe côté coupe-vent fonctionne bien, l'imperméabilité aussi. Par contre, tendance à la condensation à l'intérieur de la veste, c'est un peu dommage. Heureusement, il y a de longues fermetures éclairs sous les bras, ce qui permet d'aérer pour éviter ce problème.Oui
DoudouneThermik LadyWindsriderCadeau-très bien choisi aussi !Doudoune chaude. Il manque juste une capuche pour qu'elle soit parfaiteOui
GantsMidweight softshellBlack DiamondPolyvalenceTrès bien pour un raid à ski au printempsOui
Sac à dosGuide 35+DeuterSac polyvalent : raid à ski, alpinisme, randoParfaitement. Pour un vrai raid en itinérance, il est un peu trop petitOui
Masque de ski-BolléMasque polyvalentTrop sombre pour les mauvaises conditions mais agréable pour se couper du vent et du froid.Non
Masque anti-froid-ARVAEn néoprène, ce masque protège parfaitement le bas du visage contre le vent et le froidParfaitement, surtout dans ces conditionsOui
Drap de soie-DécathlonRapport qualité/prix intéressantOui. Néanmoins ce sera son dernier voyage : avec le temps, ce drap de soie a fini par se déchirer à plusieurs endroits.Peut-être essayerais-je une autre marque pour comparer la durée de vie
Lunettes de soleilMH530WQuechuaCouvrantes, jolies, pas chèresLunettes polarisantes très couvrantes avec un design passe-partoutOui
Couteaun°8OpinelBout rondLes Opinel à bout rond, destinés aux plus jeunes, n'ont rien à envier aux Opinel classiques. La lame est bien tranchante et le bout rond est très pratique pour étaler des tartinades sur du painOui
CuillèreSporkLight My FireLéger et fonctionnelParfait pour les pique-niquesOui
FrontaleBindiPetzlLégèreOui, complètement. Elle ne prend pas de place, éclaire bien. Elle dispose de plusieurs modes d'éclairage et se recharge par USBOui, pour tous les voyages où le poids compte, c'est cette frontale que j'emporterais

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1 commentaire

Christian Bray 29 juin 2019 - 17 h 44 min

Merci Emilie pour ce récit captivant…
C’est une belle expérience humaine, sportive, culturelle et gastronomique…
Tout est réalisé dans les règles de l’art…surtout quand il s’agit de la sécurité…
Vous avec accepté avec philosophie les aléas de la météorologie…et vous avez su
vous adapter à toutes les situations avec un esprit toujours positif…
Bravo!

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