Activités outdoors avec enfants en Auvergne

par Expérience Outdoor
Kylian prépare son lait chaud

Marjolaine « Nomadic Bears » nous partage son expérience que la pratique des Activités outdoors avec enfants est compatible.

Première pause (au bout de 20 minutes de marche)

Informations pour préparer des Activités outdoors avec enfants

Date :

Septembre 2018

Lieu :

France, Auvergne, Cantal (15), Puy Mary (le Claux).

Participants :

Salut! Moi, c’est Marjolaine. J’ai 28 ans et je suis l’heureuse maman d’un petit garçon de 6 ans qui s’appelle Kylian.

Activités outdoors avec enfants

Avant qu’il rentre dans ma vie, je passais tout mon temps libre dans la nature. Bien souvent, une simple balade de plaisance se transformait en Trek tant mon besoins d’exploration était fort. Ce plaisir de découvrir un lieu caché ou oublié était complètement addictif.

Alors, oui, quand tu pars “juste” balader en short et tong et que ta curiosité te pousse à traverser des ronces, descendre un lit de rivière, escalader un escarpement, tu reviens avec un minima de bobos. Il fallait si attendre. Mais tu sais quoi? quand tu tombes sur un combo cascade plus grotte avec un rideaux d’eau, j’ai envie de te dire que tu as tout gagné! Bref, tu l’auras compris j’aime l’aventure.

L’aventure dans sa définition brute : sortir de sa zone de confort, aller vers l’incertitude, se surpasser et s’adapter! Pour moi être aventurier c’est un état d’esprit avant tout!

Quand mon fils est arrivé, tout ne pouvait pas finir. N’est-ce pas le rôle d’un parent que de lui transmettre ses valeurs? De lui partager ses joies? Il y a d’abord eu beaucoup de frustrations, car ma spontanéité, à du être contenue. Fini les départs improvisés… Pour être honnête, j’ai appris cette leçon de la façon la plus désagréable tant sur le point psychologique que physique.

Apprendre à penser pour deux

à juger ses capacités, à le soutenir dans les difficultés n’était pas innée chez moi. En plus de l’éduquer, je suis également garante de sa sécurité et c’est une responsabilité très lourde, qui prend tout son sens quand tu sors de ta zone de confort. Il a fallu que je me pose les bonnes questions pour pouvoir continuer à vadrouiller.

Comme je suis sympa, je vais tout te partager et tu n’auras pas à passer par les mêmes galères que moi. Enfin … la vie est faite d’imprévus, ne l’oublies pas! Ah, et aussi, comme tu vas le voir dans le récit, je suis encore en rodage! N’hésites pas à me donner tes conseils aussi!

Retrouver les récits de Marjolaine:

Ou dormir :

Je te propose quelques petits endroits (non exhaustifs) qui, tu le constateras, sont parfois redondant avec les lieux de “où se restaurer”. J’ai choisi les lieux les plus proches de cette sorties.

Dans un premier temps, à nouveau le petit buron d’Eylac, sur la route de Murat, qui, il me semble, est le lieu le plus proche. C’est un refuge perdue dans la montagne.

Un petit peu plus loin de là, dans la vallée de la Jordanne à Mandaille-Saint-Julien, sur la route d’Aurillac, le village propose un petit camping (le camping du Puy Mary), et quelques gîtes.

Dans le petit village du Falgoux, tu pourras trouver un camping, un hôtel, et des gîtes.

Le Claux, toujours pareil, est un petit village, au Nord du Puy Mary, qui propose gîtes et camping.

Du côté de Salers, au niveau du col de Néronne, à nouveau l’auberge du col de néronne

Dans ce récit nous avons opté pour du Bivouac. Au sein du massif cantalien, on peut camper à peu près n’importe où à condition de cohabiter, parfois, avec les Salers (vaches locales). Attention, les chiens sont interdits dans ces cas là!

Où se restaurer/où se réapprovisionner :

Il est très important de bien se restaurer en randonnée surtout avec des enfants. Retrouvez donc comment se restaurer en randonnée. Il est tut aussi important de bien s’organiser quand on part à la montagne avec des enfants. Comme je suis sympa (ouais, je le répète à nouveau!) je t’ai fait quelques petites recherches afin que tu es un maximum d’informations et que tu aies envie de venir dans le Cantal!

On va commencer par le plus simple. Dans l’hypothèse que tu viennes de Montpellier, tu passeras par Murat. Et ça tombe bien, car c’est une ville assez grande où tu pourras trouver un certain nombre de choses indispensables car il y a un intermarché, une station essence, une boulangerie, des restaurants, des hôtels etc. De quoi survivre quelques jours!

Mais si tu es comme moi, lorsque tu visites une région, tu aimes aussi découvrir la gastronomie locale et les produits de terroirs. Dans le Cantal les plats traditionnels sont assez gras (il faut tenir le froid de l’hiver) et salés. Ils sont souvent à base de fromages et charcuteries. Les petits restaurants de Murat combleront tes envies.

Généralement, les burons sont perdus au milieu de la montagne
Généralement, les burons sont perdus au milieu de la montagne

Mais il y a d’autres endroits, à plus fort caractère : les burons. Ce sont d’anciennes maisonnettes pleines de charmes dans lesquels les agriculteurs réalisent le fameux Cantal (fromage local)!

Une voûte de pierres spectaculaires dans ce buron
Une voûte de pierres spectaculaires dans ce buron

Tu as de la chance car côté Puy Mary y’en quelques uns :

  • Il y a le chalet du Puy Mary qui est vraiment au pied de ce dernier. Regardes comme c’est mignon dedans :
chalet du Puy Mary
  • Le refuge d’Eylac, du côté du col d’Eylac, sur la route pour aller à Murat où tu peux acheter des produits du terroir  et dormir .
  • Un petit peu plus loin sur la route de Salers, tu trouveras le buron de Salers
  • Toujours sur cette route au niveau du col de Néronne tu as une auberge, l’auberge du col de Néronne, qui propose restauration et hébergement, souvenirs, équipements de randonnées…

Alors oui, on s’éloigne un peu, mais on est sur une très belle route, qui est la route des crêtes et qui se dirige vers l’un des plus beaux villages de France : Salers.

  • En s’éloignant un petit peu, mais cette fois-ci d’un autre côté, le buron du Chaussedier, au niveau du col d’Aulac, qui a un fort caractère.

Pour revenir un peu plus près:

A Mandaille-Saint-Julien, dans la vallée de la Jordanne, sur la route d’Aurillac,  il y a quelques petits restaurants qui proposeront surement des plats traditionnels et au Falgoux (sur la route du col de Néronne), il y a une petite supérette, et un/des restaurants.

Je peux pas tout te mettre mais je pense qu’avec ça tu vas pouvoir trouver de quoi manger et peut-être même grossir!

Office du tourisme :

Le lien de l’office du tourisme du département du Cantal  et celui du site du Puy Mary classé grand site de France.

Activités :

Je vais te parler dans cette partie des activités autres que celle que j’ai choisie (la randonnée). C’est non-exhaustif et tu en trouveras d’autres dans le lien que je t’ai mis dans la partie suivante. Comme le paysage est assez diversifié (massif, neige, forêt, lac, rivière, cascade, prairie …), on a un panel large d’activités au sein de la région. J’ai choisi de te parler en particulier de celles autour du site du Puy Mary.

Il y a une école de parapentes au Claux, énormément de cyclistes (et encore plus depuis le tour de France), pas grands choses au niveau de l’escalade à ma connaissance et même après mes recherches (Il faut dire qu’il n’y a pas d’escarpements sur les massifs du Cantal car il sont très vieux et donc “usés” et arrondies), du canyoning, du kayak et autres activités nautiques, et pour finir de la randonnée à cheval.

Lien Internet :

Je te mets là d’autres liens complémentaires qui pourraient te donner un coup de pouce:

Important : Le site du Puy Mary n’est pas accessible en hiver. Les cols sont fermés, y compris avec des chaînes!

Plus d’infos sur les dates de fermetures et d’ouvertures sur le site du Puy Mary

Activités outdoors et enfants

Préparatifs:

Début d’après midi, dans le salon d’une petite maison de bourg. Des outils sur la table et, ce qui paraît être le mariage entre une bâche et une moustiquaire gît sur le sol. Soudain, la masse s’agite et prend forme sous l’action de deux protagonistes, un homme et une femme.

Cette femme, c’est moi, Marjolaine et la masse bleue, c’est ma tente. J’entreprends, accompagnée de mon homme, la rénovation de ma vieille partenaire de bivouac. Perte d’imperméabilité, absences de sardines, arceaux en pièces détachés et j’en passe…Bref. Une tente qui a trop vécue mais pour qui j’essaie de grappiller quelques aventures de plus. Après vérification de l’efficacité de rafistolage, je la plie minutieusement et la range dans un caba. Même son sac de rangement a rendu l’âme!

Je charge ma voiture des dernières affaires avant de quitter mon homme pour gagner les hauteurs. Mais avant, je passe prendre mon petit garçon de 6 ans, qui sera mon binôme d’aventure.

Mes vis-sardines ;)
Mes vis-sardines 😉

Le campement:

D’après la météo, un orage avait éclaté dans le milieu d’après midi. Il serait désormais passé, pour laisser la place à plusieurs jours de beaux temps. Mais d’après mes yeux, il est en train de se former. Étant encore encore loin de notre destination, nous voulons nous rapprocher un peu pour vérifier.

Sur la route, on aperçoit l
Sur la route, on aperçoit l’orage au loin

Mais… même de plus près, je reste mitigée quant à l’évolution du temps. En effet, je suis loin d’être une experte, et n’ai pour seuls connaissances que l’observation des orages depuis mon lit douillet. Même avec du bon sens, rien ne peut remplacer l’expérience et le savoir. Alors justement, puisque j’ai ma voiture en voie de replie, je décide de tenter cet apprentissage.

Kylian et le Puy Mary en toile de fond
Kylian et le Puy Mary en toile de fond

J’ai pris beaucoup de retard sur la route, sans que j’en comprenne la cause. Il ne va pas falloir tarder à monter la tente pour ne pas revivre cette récente galère (On a montée la tente de nuit ^^). Je connais déjà le lieux exacte où installer le campement. Mais ce que je ne pouvais pas deviner, c’est qu’il serait au vent.

Ou poser le campement

Je sais que le temps est contre moi. La recherche d’une autre zone n’est pas très concluante. Nous croisons d’autres randonneurs, qui ont déjà installé leur tente.

Mais je n’ose pas “squatter” leur zone, bien que la présence d’autres campeurs soit rassurante. Il y a tant d’espace ici qu’ils ne souhaitent sûrement pas avoir de voisins. Ai-je eu tort ou raison? L’heure tourne.

Bredouille, nous revenons au point initiale. Nous ferons avec le vent. Le spot, au creux du col de Redondet, est un espace plat et suffisamment large pour rentrer la tente.

Notre lieux de campement

Nous surplombons la vallée de la Jordanne au Sud et la vallée du Mars au Nord. A l’Est, le très fameux Puy Mary domine à 1783 m, tandis qu’à l’Ouest le puy Chavaroche lui fait concurrence à 1739 m. Il sera notre destination de demain matin.

Un joli bivouac
Un joli bivouac

Tout en montant ma vieille copine, je regarde, craintive, les nuages prendre forme au loin dans la vallée du Mars. J’ai la sensation qu’il y a un “couloir de circulation Ouest-Est” contenant la perturbation parallèle à notre point. Les nuages ne devraient pas passer par nous.

La tente est montée et nous apercevons l
La tente est montée et nous apercevons l’orage en face

L’orage:

Les nuages s’associent et forment désormais un orage qui prend en assurance. On commence à entendre son grondement.

L’orage ne gronde plus, mais tonne furieusement, ponctué d’incroyables éclairs. Chaque craquement, chaque lumière créés une brèche dans ma confiance. Il n’est pas là, mais pourrait nous surprendre dans la nuit. La foudre pourrait tomber.

“Maman, j’ai peur”

dit Kylian.

Je lui réponds

“ Mais non, tout va bien”.

Mais est-ce que tout va bien? Nous n’avons pas encore manger. J’attends un signe, un argument, pour prendre ma décision: partir ou rester. Nous pouvons toujours retourner à la voiture si ça craint.

La pénombre tombe et le ciel continue de se donner en spectacle, il s’illumine et craque, résonnant dans toute la vallée.

Soudain, c’est le craquement de trop! Je lâche un cri de surprise. Je sens l’adrénaline monter en moi.

“OK, on remballe!”

dis-je à Kylian.

L’orage tonne encore et le ciel s’éclaire. La nuit redevient jour l’espace d’un instant. Je cède à la peur.

“Kylian, va vite dans la voiture!”

Les nuages et les précipitations ne sont pas encore au niveau du campement. Mais je sens la fraîcheur de l’averse qui tombe en face, remontée du bas de la vallée. Pris de peine pour ma tente, je décide de la démonter “à la rache” avant la pluie.

Et toi? Tu aurais fait quoi à ma place? Je suis preneuse de tous les conseils 😉

Dans la voiture.

Pas de gouttes d’eau. On attend. Mon coffre “dégueule” de partout. Les battements de mon coeur ralentissent.

Toujours rien. On mange. Les grondements se calment. Le ciel est partiellement étoilé, de notre côté, et partiellement voilé, de l’autre côté, dans le “couloir de circulation”. J’avais raison… Mais il fait trop noir maintenant pour remonter la tente. Dommage! Quand on ne connaît pas, difficile de prévoir.

Alors je fais mon mea culpa. J’essaie d’organiser l’espace de la voiture pour dormir dedans. La C3 n’en n’offre pas beaucoup. Kylian rentre en entier sur la banquette arrière. Moi, je serai assise sur le siège passager, légèrement basculé. Assise, je sais que ma nuit va être longue. Assise…

Dans la nuit. Mes membres se tétanisent et s’engourdissent. Je tente de m’allonger sur les deux sièges avant. Comprendre: je me mets en boulette. Franchement, je pourrais rentrer dans un sac de compression 🙂 .

Le frein à main me gène, mais je m’endors quand même. Et c’est ainsi que toute la nuit, j’ai alterné entre assise et en boulette, entre engourdissement et crampe. Sympa le bivouac!

Le nouveau campement, moins charmant
Le nouveau campement, moins charmant

Le ciel s’éclaircit. Les étoiles se font plus discrètes. Les oiseaux entament leurs mélodies matinales. J’accueille l’aube avec joie. Enfin! Mais au fait, je suis assise ou en boulette? Je sors de la voiture et reprends forme humaine, juste à temps pour voir le lever de soleil. Derrière les montagnes, il colore de sa chaleur le ciel, en étalant ses couleurs, rouge, rose, violet. Belle consolation.

Au petit matin, il y a de la buée des 2 côtés de la vitre
Au petit matin, il y a de la buée des 2 côtés de la vitre

La randonnée :

Kylian se réveil. Nous déjeunons quelques gâteaux. Déjà des randonneurs commencent à gravir les massifs. Nous ne tardons pas à leur emboîter le pas. Le paysage est splendide dans la lumière dorée du matin. De nombreux petits oiseaux tournoient autour de nous durant notre ascension. Plus l’on grimpe et plus les vallées s’étalent à nos pieds. Voir à perte de vue est, pour moi, une sensation magique que j’essaie de partager avec mon fils.

Les panoramas majestueux
Les panoramas majestueux

Mais il faut avouer que randonnée avec un enfant est tout un art. Pour lui, marcher avec pour seul objectif que de regarder le paysage, rime avec ennui. Alors je m’adapte. On marque des pauses régulières avec collation, on chante, on se raconte des histoires.

Un coin charmant pour une pause
Un coin charmant pour une pause

Mais parfois je n’échappe pas au découragement total de mon binôme, qui se retrouve rapidement sur mes épaules… Oui, la vie de parent n’est pas une randonnée facile!

Première pause (au bout de 20 minutes de marche)
Première pause (au bout de 20 minutes de marche)
La démotivation de mon binôme
La démotivation de mon binôme

La vue du sommet remotive Kylian, qui, soudainement, re-comprend comment fonctionnent ses jambes.

Le Puy Chavaroche et ses cairns, à Gauche
Le Puy Chavaroche et ses cairns, à Gauche

Nous sommes enfin arrivés au sommet du Puy CHavaroche, à 1739 m. A la façon d’une couronne, ce dernier est orné de nombreux cairns. Les petits oiseaux semblent s’amuser autour de nous pendant que nous faisons une pause gourmande face à la vallée. Nous sommes en joie.

Kylian prépare son lait chaud
Kylian prépare son lait chaud
Parmi les cairns
Parmi les cairns
Au sommet, la collation, face à la vallée
Au sommet, la collation, face à la vallée
Moi, mon pyjama, les cairns et ma fierté
Moi, mon pyjama, les cairns et ma fierté

Pour la descente du retour Kylian marche volontiers. Nous croisons de nombreux autres randonneurs, que mon fils salue avec fierté.

Pour la descente du retour, Kylian marche volontier
Pour la descente du retour, Kylian marche volontiers

Dans la voiture. Trajet retour. Je regarde, un pincement au cœur, la montagne s’éloignait dans mon rétroviseur. Au revoir.

La montagne, ça vous gagne ;)
La montagne, ça vous gagne 😉

Si ça te dis, tu peux voir plus de paysages, nos moments de paniques et de galères dans cette petite vidéo :

Conclusion sur les Activités outdoors avec enfants

Quelles leçons?

C’est en forgeant qu’on devient forgerons, dit un célèbre dicton. L’apprentissage dans les livres est une chose, l’expérience en est une autre. Cette dernière vient compléter la première tant elle est riche d’apprentissage également. Elle permet de mettre en exergue ses failles et ses forces. Bien que modeste, cette expérience m’a permis de connaître l’intensité d’un orage en montagne, et m’aidera surement dans l’avenir à prendre de meilleures décisions. Des décisions plus rationnelles et moins dictées par la peur. J’ai complété mon expérience en me renseignements sur les risques réels d’un bivouac sous orage et les réactions sensées à adopter.

C’est également une piqûre de rappel quand à la fiabilité des prédictions météos. Savoir rester vigilant et prévoyant, notamment au niveau du matériel et de l’organisation (camper près de ma voiture par exemple).

On apprend beaucoup de nos erreurs et faux pas. Il faut rester positif même de nos “mauvaises” expériences. Ne pas se décourager et continuer de grandir!

J’encourage les parents et les outdoors addicts à ne pas oublier qu’il est possible de faire des petits breaks d’un week end pas très loin de chez soi, qui sont ressourcements, plus faciles à organiser et moins coûteux. C’est également l’occasion de tester ses capacités lorsque l’on débute dans une activités, d’affiner ses besoins et de redécouvrir sa région.

La région

Si ce récit t’as donné envie de découvrir le Cantal (je l’espère!) et ses massifs, saches qu’il existe de nombreuses randonnées, mais pour en faire vraiment le tour des montagnes, tu peux essayer le GR400. On est pas sur des sommets très hauts, le plus haut (le Plomb du Cantal) est à 1855 m, mais tu auras quand même de beaux panoramas. Les chiens sont déconseillés car il y a souvent des passages parmi le bétail. Tu peux venir également en hiver, mais du côté du Plomb du Cantal. En effet, il y a une station de ski, le Lioran  dont la route est entretenue par temps de neige et sur l’autre versant, du côté du col de Prat-de-Bouc, un domaine Nordique, là par contre la route après Murat est plus compliquée, prévois des chaînes/chaussettes.

Comment et pourquoi randonner avec les enfants?

Randonner quand on a 4 ans
Randonner quand on a 4 ans

Il existe pleins de raisons, mais en voici quatre importantes.

  • La randonnée permet de sensibiliser les enfants à la beauté de la nature mais également à sa préservation.
  • Elle permet de partager des moments et de renforcer nos liens avec eux.
  • Sortir de sa zone de confort est très enrichissant.
  • Elle permet d’encourager la pratique sportive douce.

Choisir la randonnée

Il te faudra faire appel à ton bon sens (si, si tu en as!) car il n’y a pas de sciences exactes dans ce domaine. Je ne vais te donner que des axes pour orienter ta réflexion. N’hésites pas à en chercher d’autres!

Je pense qu’on verra ici plus des “tranches d’âges” plutôt qu’un âge précis car les enfants évoluent à un rythme qui leur sont propre.

La première tranches d’âges, celle d’après la naissance, pose des questions d’organisation et de sécurité.

  • Va-t-il faire trop chaud?
  • Trop froid?
  • La randonnée fait-elle passer par des zones escarpées et dangereuses?
  • Est-ce que je lui fait faire des siestes pendant mes pauses ou sur mon dos?

Pour ce qui est de leur adaptation, à cet âge, ils la gèrent plutôt bien. En fait, la personne qui doit le plus s’adapter, c’est TOI!

  • Est-ce que tu peux marcher des heures avec lui sur ton dos?
  • Est-ce que tu sauras le faire manger ailleurs que dans une chaise haute? etc.

La tranche d’âge d’après (celle dans laquelle Kylian est) pose d’autres questions:

  • Combien de temps peuvent-ils marcher?
  • Quelles niveau de difficultés (types de terrain, dénivelé, saison…) peuvent-ils supporter?

Crash test

Le mieux c’est de faire un crash test. Tu prends une randonnée plate et courte avec une météo clémente. Si le défis est relevé haut la main, tu augmentes la longueur et/ou la difficulté. Attention quand même, comme pour toi, plus c’est dure plus on utilise son énergie/sa force! Plus c’est dure et plus ça prend du temps!

Personnellement, je randonne beaucoup durant les mi-saisons où la météo est tempérée, ni trop chaude, ni trop froide. Pour te donner une idée, Kylian a 6 ans et marche toute une matinée même avec un dénivelée positif de plusieurs centaines de mètres.

Pour les enfants encore plus grands, je ne veux pas te dire de bêtises …

Choisir leurs matériels

Comme tu l’auras vu dans ma description, le matériel et moi c’est pas une habitude. Mais je fais des efforts. Ici on va aborder le cas d’un enfant qui est capable de marcher.

Bien que peu de matières premières soient utilisées pour fabriquer l’équipement de nos enfants, cela coûte souvent bien plus cher que pour nous! Et pour en plus, être utilisé bien moins longtemps. Réfléchies à ton investissement et à sa future utilité.

Je vais te donner ma réflexion générale pour mes achats. Il faut que ça soit confortable et permette tous ses mouvements facilement! C’est un conseil applicable pour toute sa garde robe 😉 . Il faut que ça protège des conditions climatiques efficacement.

S’habiller l’Hiver:

Une veste chaude, imperméable avec une capuche est une bonne base. J’utilise un cache cou plutôt qu’une écharpe et des sous vêtements thermiques. Un pantalon chaud. Pour les chaussures, il ne doit pas y avoir de zones de frottements, elle doivent être légères, accrocher le sol, imperméables tout en restant respirantes. J’en ai des spéciales pour la neige, plus hautes, plus chaudes et moins respirantes que je  combine avec des chaussettes très chaudes et hautes également. J’ajoute une combinaison salopette chaude et imperméable. Je prends TOUJOURS des changes.

S’habiller l’Été:

Kylian mets des t-shirts avec des manches courtes pour protéger le plus possible du soleil, une casquette, des lunettes, de la crème solaire SPF 50 (même en mi-saison) et des sandales de randonnée. Attention, un bout fermé devant la chaussure (pour éviter de s’arrêter toutes les 5 minutes pour retirer le caillou) est préférable pour ta patience! Des chaussettes peuvent limiter la transpiration et l’inconfort. Je lui met un short mais suivant les terrains (épines, escarpement) je réserve un pantalon léger.

S’habiller en Mi-saison:

Kylian a une veste imperméable mais pas chaude.

Pour toutes les saisons :

Il possède un petit sac de randonnée dans laquelle je glisse très peu de chose. C’est juste pour l’initier. Je prévois TOUJOURS plus. Comme tu le vois dans le récit, il peut y avoir des imprévus (il tombe dans l’eau, se renverse sa gourde, avoir un changement de météo).

Les motiver (un casse-tête?)

Wonder mom. Kylian n’est pas convaincu
Wonder mom. Kylian n’est pas convaincu

Surement l’une des tâches qui m’est la plus dure! Comme je l’ai dit dans le récit, randonner avec les enfants est tout un art. J’ai consacré toute une vidéo sur Youtube pour partager mes conseils :

Je vais quand même te redonner ici l’essentiel :

  • Si la randonnée n’est pas adaptée à ton/tes enfant/s tu vas t’en mordre les doigts. Penses-y avant de partir! Mais même si elle est adaptée il te faudra marcher à son rythme et faire des pauses.
  • Je donne régulièrement des collations au cours de la marche.
  • Je rend la marche la plus ludique possible! Il faut un maximum de distraction pour faire “passer” l’effort.
  • Je donne un objectif attractif ainsi que des paliers/étapes intermédiaires.
  • Je cultive la patience !!!

Pourquoi choisir le Bivouac même avec des jeunes enfants ?

Sur la photo tu as un élément de réponse
Sur la photo tu as un élément de réponse

C’est vrai, de prime abord cela semble un petit peu plus difficile que les autres modes d’hébergement surtout avec un/des enfant/s… Et si tu es comme moi, une maman seule, ton entourage risque de t’en dissuader. Mais je vais te donner mes petites astuces pour te faciliter la vie et mes raisons pour essayer de te convaincre.

  • Ma raison numéro une est bien évidemment l’immersion avec la nature. Pouvoir assister au coucher et lever de soleil, admirer les étoiles, entendre le chant matinal des oiseaux, les cloches des vaches, le roucoulement d’un rue … Bref. Faire partie de la nature, se sentir nomade et libre. C’est une façon de sensibiliser mon fils à la beauté de la nature. Cela lui permet de vivre des expérience différentes de son quotidien. C’est forcément enrichissant. En plus, cela lui fait des souvenirs et je renforce mes liens/ma complicité avec lui.
  • Ma raison numéro deux est le faible impact écologique de ce mode d’hébergement. En effet, on utilise quasi pas d’eau, quasi pas d’énergie pour s’éclairer et se nourrir. On produit moins de déchets et de pollution. Cela me permet de montrer un exemple concret à mon fils et ainsi tendre vers une préservation écologique. Mieux que tout discours, l’exemple.
  • Ma troisième raison est qu’elle permet un gain de temps. Du temps on en a jamais assez! Tu peux être directement sur le lieux de ton activité. En plus de te faire gagner du temps elle te fait économiser de l’essence ou de la marche.
  • En parlant d’économie, c’est ma quatrième. Après un premier investissement de départ il n’y a plus d’argent à ressortir.
  • Ma dernière raison : Kylian adore ça!

Qui dit bivouac, dit matériels, dit poids dans ton sac à dos.

Alors déjà seul, c’est une problématique. Comment alléger son sac à dos?

Mais quand tu portes tes affaires et celles de ton/tes enfants cette problématique est cruciale car elle peut être, soit impossible pour ta condition physique, soit te gâcher la randonnée.

Comment alléger son sac
Comment alléger son sac ?

Ma petite technique est de commencer par le bivouac (qui du coup ressemble plus à du camping sauvage, je te l’accordes). Tu poses ta voiture et tu essaies de ne pas camper trop loin. Comme ça tu n’a pas à trimballer ton matos et le lendemain, quand tu iras randonner, tu pourras ranger toutes tes affaires de camping dans ta voiture et ainsi partir léger. Le bémol de cette petite technique c’est qu’elle t’oblige à revenir à ton point de départ à la fin de la journée si tu veux camper plusieurs jours.

Le deuxième avantage de cette technique est que s’il y a un problème avec ton enfant, tu peux repartir rapidement. Tu n’es pas coincé. Imagines l’enfer: tu es à plusieurs heures de marche, en plein milieu de la nuit, au milieu de nul part et là, tout à coup, ton enfant paniques! Il faut t’imaginer que tu n’arriveras pas forcément à le raisonner. Ce récit est l’exemple parfait du petit coup de pouce de la voiture à proximité.

Préparation psychologique

Personnellement, je prépare psychologiquement mon fils avant chaque nuit sous les étoiles en lui disant un maximum à quoi s’attendre. Bon, comme tu as vu, cette fois-ci, même moi je ne m’y attendais pas … Alors on a paniqué tous les deux!

Pour aider ton enfant à ce changement de décor tu peux lui montrer l’exemple d’autres enfants qui le pratique via des livres, des vidéos, lui prendre quelques repairs comme son pyjama, son doudou etc. , ou partir avec un copain du même âge, son/sa frère/soeur. Moi, je laisse généralement, une petite lumière allumée toute la nuit.

Plus tu pratiques et plus c’est facile!

A la fois pour toi, comme pour ton/tes enfant/s. Kylian bivouaque avec moi depuis l’âge de ses 9 mois, on peut dire que c’est un habitué! Et pour te rassurer il gère bien mieux que moi le bruit et le manque de confort.

De façon générale, tu dois évaluer tes propres capacités physiques et mentales (tout repose sur toi!) et les croisées aux capacités de ton/tes enfant/s (là encore, physiques et mentales).

Attention: Je t’ai donné dans ce roadbook mes conseils et des éléments de réflexion. J’ai pu oublier des choses. Cela marche dans notre cas, mon fils et moi. Tu dois l’adapter à ton cas! Et ne pas hésiter à avoir ta propre réflexion, tes propres attentes et respecter vos besoins !

Je pense que ce blog et ces roadbooks sont là pour être instructifs pour tout le monde, créer une communauté d’entraide, alors, n’hésites pas à me donner tes conseils, comme ça je pourrais continuer de m’améliorer, d’apprendre et les autres lecteurs pourront sans servir aussi!

Matériel utilisé pour des Activités outdoors avec enfants

Nos chaussures pour nos activités outdoors

CatégorieNom du modèleMarquePourquoi ce choixRépond à mes attentesSi c’était à refaire
Chaussures MarjolaineChaussures jogging run CushionKALENJIPour mes runs occasionnels.Légère, respirante, bonne adhérence. Impossible à utiliser par temps humide, ne protège pas les chevilles.Suffisante pour de la petite randonnée par beau temps.
Chaussures KylianAtlas sportADIDASSport sur surfac multiples, impérméables, facile à mettre, légèrePas l’idéale sur terrain montagneux, resiste à la pluie/rosée, très facile à mettreJe prendrais des chaussures spécialisées dans la marche sportive, avec une semelle offrant une meilleure accroche, et un maintien de la cheville. Malgrès tout j’ai peur qu’elle soient nécessairement plus lourdes … A voir.

Les vêtements de Kylian

CatégorieNom du modèleMarquePourquoi ce choixRépond à mes attentesSi c’était à refaire
Sous vêtement hautSous vêtement haut de ski enfantWedzeLéger, souple, chaud, bonne évacuation de la transpiration, col hautNe tiens pas dans le temps, le produit s’use. En même temps pour 4 € …Je le garderai car il a un bon rapport attentes/prix
Veste de skiWarm reverseWedzeLégère, chaude, imperméable, avec des poches à scratch et une capucheLa capuche est beaucoup moins chaude, en plein hiver il faut ajouter un bonnetJe la garderai car elle a un bon rapport attentes/prix

Matériel de bivouac pour des activités outdoors avec enfants

CatégorieNom du modèleMarquePourquoi ce choixRépond à mes attentesSi c’était à refaire
TenteCuzco3GO sportNous sommes 3. Nous n’avions pas un gros budget.Pas très conpacte (elle ne l’ai a ce jour plus du tout), trop lourde.Je vais faire l’acquisition d’une nouvelle tente, plus compacte, plus légère et peut-être 4 saisons.
MatelasEn mousseConfort, le seul que j’ai.Confortable, mais pas pratique, impossible à emmener en randonnée, très bon isolant du froid du sol.Acquisition d’un matelas compacte, et plus léger.
Sac de couchageForclaz 0° LightQuechuaPossibilité de l’utiliser à la mi-saison, jumelable avec un autre (pour mon fils ou mon homme).Je ne le trouve pas assez chaud, pas assez épais/moelleux, très compact, plutôt léger.La présence du matelas compense le manque de moelleux et augmente le confort thermique.
RéchaudJe ne me rappel plus.Très petit et léger, les ustentiles ont tendance à glisser, imposssible à utiliser en cas de vent.Pratique pour les petits bivouac.

Equipement photo

CatégorieNom du modèleMarquePourquoi ce choixRépond à mes attentesSi c’était à refaire
Appareil photoGX80LUMIXRecherche d’un appareil de baraoudeurs.Léger, petit, très bonne qualité photo, craint l’humidité et le froidJ’investirai dans un objectif tropicalisé. Au cours de la randonnée en bord de mer en Sardaigne, les embruns ont tachés mon objectif (baisse de la qualité photo). Je conseillerai d’apporter des lingettes nettoyantes ainsi qu’un pinceau pour les grains de poussière/sable.

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