Retour d’expérience d’une vétérane 3 au TCS NEW YORK CITY MARATHON

par Ingrid FARGE
Béatrice FARGE Finisher au marathon de New York

Ingrid FARGE, AMBASSADRICE KINETIK & SPORTIHOME , passionnée de trail et de course à pied en général, vous présente Béatrice FARGE, Vétérane 3, qui nous partage son expérience du marathon de New York 2016.

Informations pour préparer le marathon de New York

Dates de notre séjour :

Du 2 au 12 novembre 2016

Lieu :

New York, U.S.A

Comment s’y rendre :

C’est Air France qui nous a transporté de Marseille à Paris et de Paris à New York le 2/11/2016 puis de New York à Paris le 12/11/2016 et de Paris à Marseille le 13/11/2016. Un représentant de France Marathon nous accueille à Roissy, un autre à l’arrivée à New York et un accompagnateur assure des permanences à l’hôtel pendant toute la durée du séjour, le matin et le soir.

France Marathon propose une visite de Manhattan, comprise dans le prix du voyage, le lendemain de notre arrivée, dans un bus qui nous est réservé. Avec un guide francophone, nous découvrons Manhattan, nous arrêtant à l’emplacement des tours jumelles, à Central Park pour voir la ligne d’arrivée du marathon, et au village marathon où le bus nous laisse pour le retrait des dossards.

Participants :

François et moi mais il n’y a que moi qui cours. Dans l’avion, il y a d’autres marathoniens qui viennent de toute la France. Air France souhaite « bon marathon » à toutes et tous, lorsque nous atterrissons à New York. A l’enregistrement des bagages à Marseille, j’ai eu droit également aux encouragements de la part d’Air France.

Comment s’inscrire au Marathon de New York?

Le mur d'encouragement pour le marathon de New York

Pour moi, courir un marathon est l’occasion de voyager avec mon mari en visitant des grandes villes étrangères tout en relevant un défi sportif mettant à l’épreuve ma forme physique de Vétérane 3.

Le plus important : s’y prendre un an à l’avance. Il est possible de participer à un tirage au sort pour obtenir un dossard mais je trouvais ce moyen hasardeux.

J’ai donc tout simplement demandé à Google comment m’inscrire au marathon de New York. Plusieurs organisateurs proposent leurs prestations et avec eux, on a l’assurance d’avoir un dossard !

J’ai choisi France Marathon parce que certains athlètes de mon club l’avaient choisi avant moi et en avaient été satisfaits. Je n’ai pas regretté mon choix.

Le 21/11/2015 je prends contact par mail avec France Marathon pour ma pré-inscription. Les contacts avec cet organisme sont faciles (par mail). Mon interlocutrice était très sympathique et les réponses à mes questions étaient toujours rapides. France Marathon nous envoie en février 2016 le catalogue des hôtels proposés.

Le catalogue sur le marathon de New York réalisé par France Marathon avec toutes les infos utiles

Où dormir à New York :

Nous avons choisi l’hôtel Sheraton qui se trouve au bord de l’Hudson côté New Jersey, au Lincoln Harbour. France Marathon propose le voyage du 3 au 8 novembre 2016, mais François et moi, souhaitions rester une dizaine de jours à New York pour visiter la ville après le marathon. Aucun problème, France Marathon s’occupe des nuits d’hôtel supplémentaires (sans changement d’hôtel) et des billets d’avion pour le retour. 

Où se restaurer/où se réapprovisionner dans New York :

L’hôtel Sheraton offrait les petits déjeuners durant tout le séjour. Pendant le séjour dans le cadre du marathon, une salle à manger est réservée au groupe France Marathon et offre un grand choix de bonnes choses à manger. Les repas du midi et du soir n’étant pas compris, nous mangions copieusement le matin ce qui nous permettait de tenir le coup jusqu’au soir ; et puis, dans les rues de New York on peut acheter des encas auprès des nombreux vendeurs de saucisses, bretzels, gâteaux etc., si l’on ne veut pas trop se ruiner.

Office du tourisme :

Nous n’avons pas utilisé ses services puisque notre voyage, organisé par France Marathon, s’occupait du planning des journées d’avant le marathon ainsi que le jour J, depuis l’arrivée à l’aéroport le 2 novembre, jusqu’au soir du marathon, le 6 novembre.

Voici les activités de pleine nature à New York que rejoigne le marathon de New York et dont vous serez surpris de connaître

Caractéristiques sur New York :

Comme beaucoup de grandes villes, New York est une ville attrayante pour l’ambiance qui y règne, bruyante ici, romantique là, historique, cosmopolite, verte grâce à Central Park. J’ai traversé, en courant le marathon, Staten Island, Brooklyn, le Queens, le Bronx et Manhattan.

Bibliographie :

Toutes les informations fournies par France Marathon et le guide du routard pour nos balades après le marathon

Le marathon de New York : Du rêve à la ligne d’arrivée

Béatrice peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

J’habite à Aix-en-Provence depuis une vingtaine d’années. A l’âge du lycée je faisais de l’athlétisme (saut en hauteur et cross country), du handball et de la natation. Par la suite j’ai aussi fait du basket puis dans les années 80, uniquement de la course à pied, dans un club de la région parisienne. Je participais à des courses le dimanche : 10km, semi-marathon, et des cross mais jamais de marathon.

Qu’est ce qui t’a poussé à te mettre au Marathon ?

J’étais admirative des garçons du club qui en faisaient. A cette époque, aucune fille du club ne courait de marathon. Et je rêvais qu’un jour, moi aussi je courrais les 42,195 km mais je ne m’y préparais pas.

En 97 nous arrivons à Aix-en-Provence mais ce n’est qu’en 2008 que je m’inscris au club. Ici, nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui ont déjà couru un marathon. En attendant je suis l’entraînement du club, au stade et dans la belle montagne Sainte-Victoire. Je participe également aux courses de villages de la région. François, mon mari, m’accompagne toujours. Il est mon plus fidèle supporter, mon photographe.

Quel a été ton premier marathon ?

En 2011 je me lance et m’inscris au marathon de Paris ainsi que d’autres athlètes du club. Je me fixe un objectif de 4 heures  mais je le boucle en 5h06. N’ayant pas l’expérience de cette distance, j’ai eu une hypoglycémie qui m’a obligé à marcher, le temps que mes fruits secs rechargent mes batteries.

Quel a été ton premier marathon à l’étranger ?

L’année suivante, tout un groupe du club opte pour le marathon de Madrid (4h48, mon meilleur temps). Puis après 2 années sans marathon, en 2015, je fais celui de Genève (4h57) et en 2016 le marathon de New York. J’ai alors 62 ans.

Peux tu nous donner ton objectif temps, et nous présenter ton plan d’entrainement Marathon afin de nous donner une idée de la rigueur à avoir pour ce genre de course ?

Comme d’habitude j’ai mon plan d’entraînement établi par les coachs du club. Le 12 septembre, c’est parti pour 8 semaines d’entraînement à l’aide du plan suivant avec pour objectif : Marathon NY – 6 novembre 2016 – en 4h30 = 6’23/km

Plan d'entrainement pour préparer le marathon de New York

Quel est le programme du pré marathon ?

Le fameux dossard tant rêvé au village expo du marathon de NY

Samedi matin,  5 novembre 2016 : une course de 5 km (Dash to the finish line) a lieu pour tous les coureurs intéressés, au départ du bâtiment des Nations Unies avec arrivée dans Central Park. Nous sommes emmenés en bus sur le lieu du départ. La course se déroule dans une bonne ambiance et à l’arrivée il nous est remis un sac avec une boisson de récupération, des fruits et barres énergétiques.

Repérage de la ligne d'arrivée du Marathon de New York ou de la libération

Le samedi soir à Central Park se déroule la parade des nations qui participent au marathon. Nous allons y assister, c’est joli, coloré, fraternel, musical, joyeux. Cette parade vaut le coup d’œil. Des tribunes sont installées pour les spectateurs. Il y a beaucoup de monde.

La Parade des Nations avant le marathon de New York

Peux-tu nous raconter comment s’est déroulé le jour du Marathon ?

Dimanche 6 novembre 2016, jour J :

5h00 : petit déjeuner

Plusieurs bus viennent chercher les coureurs à l’hôtel pour les emmener sur Staten Island, lieu du départ du marathon. Je prends le premier à 5h30. Je me suis inscrite dans la dernière vague de départ (vague 3) qui partira à 11 heures, mais je préfère quand même prendre le premier bus, le dernier partant de l’hôtel à 6h00 ne permet pas, de toute façon, de dormir plus longtemps. A partir de 7h00, le pont Verrazano-Narrows qui relie Staten Island à Brooklyn, est fermé à la circulation, d’où ces départs de si bonne heure.

L'itinéraire étape par étape du Marathon de New York
Le défilé de bus

Dans le bus c’est calme, chacun finissant sa nuit ou commençant à se plonger dans sa course.

Au bout du pont Verrazano les bus qui arrivent de tous les coins de la ville, déversent les milliers de coureurs. Nous avons une petite marche à faire pour arriver aux «start villages». Un immense terrain partagé en trois parties correspondantes aux « corrals », un bleu, un orange et un vert. Chaque corral étant équipé d’une multitude de cabines de toilettes (il est formellement interdit d’uriner dans la nature, cette consigne est répétée dans toutes les langues). Il y a aussi des stands qui offrent de l’eau, du café, des encas, des postes de secours, des vestiaires, et des tentes pour s’abriter du froid.

Patiente avant mon départ

Le sol est recouvert de paille pour que l’on puisse s’asseoir par terre sans avoir froid. Il ne fait pas chaud mais le temps est sec, l’attente se fait dans de bonnes conditions. J’attends en déambulant et regardant ce qui se passe autour de moi, observant les coureurs, ceux qui mangent, ceux qui sont en groupe et plaisantent, ceux qui grelottent, ceux qui mangent ou boivent quelque chose, ceux qui s’étirent, qui s’échauffent, qui dorment…

Les appels pour les départs successifs ainsi que diverses informations sont annoncés à chaque fois en plusieurs langues. Je trouve que nous sommes chouchoutés. Bientôt l’heure du départ de ma vague ! Je vais au « Charity Village » où je dépose dans un container les vêtements d’attente que je laisse (legging, polaire, gants) et je me dirige vers le départ. Nous attendons dans une ambiance musicale qui nous donne la pêche, la musique provenant d’une estrade installée à l’extérieur des « start villages ».

Me voila sur la ligne du départ

Le départ est enfin donné pour la vague 3 du corral bleu dont je fais partie. Par chance, je cours sur le niveau supérieur du pont Verrazano et la vue est superbe, à droite sur l’océan Atlantique et à gauche sur la statue de la Liberté et Manhattan. Sur le pont, pas de spectateur mais une impression de liberté à 66 mètres de hauteur. Les 4,176 km de sa longueur sont franchis avec une belle énergie.

Des vagues de coureurs au Marathon de New York

Ça y est le pont est derrière moi et me voici dans Brooklyn dans une ambiance extraordinaire grâce aux milliers de spectateurs acclamant les coureurs, tendant des pancartes personnalisées pour soutenir leur coureur à eux.  Les spectateurs sont nombreux et chaleureux, d’un bout à l’autre du marathon jusqu’en fin de journée à Central Park, bien qu’il fasse presque nuit. Leur soutien me porte et je trouve que les kilomètres défilent vite. 

Un ravitaillement sur le parcours du marathon de NYC
Le mur du Queensboro Bridge

Mais il y a les ponts (5 sur tout le parcours) qui coupent les jambes, entre autres le Queensboro Bridge au 25ème kilomètre, les autres étant plus faciles.

Monter sur le Queensboro me demande un gros effort mais j’y parviens et continue de courir sur une partie du pont. Arrivée au milieu je me mets à marcher car mon mental commence à faiblir et je ne sais pas comment le rebooster pour me permettre de ne plus marcher. Je me remets à courir et j’arrive tant bien que mal dans le Bronx en franchissant encore 2 ponts faciles. Il reste alors une dizaine de kilomètres sur la Fifth Avenue et Central Park. Ça grimpe dans la 5ème avenue mais il y a les spectateurs toujours en forme eux, pour applaudir et encourager.

Enfin central Park et les derniers kilomètres

J’entre dans Central Park, encore 2 bons kilomètres, petite accélération (je m’étonne toujours de pouvoir la fournir) pour gratter quelques secondes mais ça ne sert à rien, j’ai encore une fois dépassé les 5 heures. Tant pis, j’ai fait New York !

La médaille symbolique et méritée en récompense à cet investissement pour ce marathon de NY

Comment s’est passé la récup après le marathon?

Les après-marathons ne me posent jamais de problème. Il en a été ainsi pour celui de New York. Compte-tenu de l’emplacement de notre hôtel (dans le New Jersey) nous avons marché de Central Park (arrivée du marathon) jusqu’au bord de l’Hudson, lieu de l’embarcadère des navettes-bateaux. Enveloppée dans mon long et chaud poncho (il faut le réserver au moment de l’inscription auprès de France Marathon), mon énorme et jolie médaille autour du cou, j’étais plutôt fière de déambuler dans les rues de New York et de recevoir les « congratulations » des passants américains.

La (très petite) difficulté psychologique pour moi est de constater mon chrono que j’espère toujours meilleur. Mais ce découragement est vraiment de courte durée, je sais que je n’améliorerai plus mon temps à mon âge !

Qu’as-tu pensé de ta préparation et de ton plan d’entraînement?

Le plan d’entraînement me semble tout-à-fait adapté même si je serai tentée de lui ajouter 2 semaines, pour permettre de caser deux semaines d’intégration après des jours de programme chargé. Après New York j’ai couru le marathon de Berlin sans inclure les semaines d’intégration, mon temps à été quasi identique. Donc en matière de changement, c’est la seule chose que j’aimerais tester.

Que retiens-tu de ce marathon par rapport à ceux que tu as pu courir dans d’autres villes ?

Ce que je retiens de ce marathon-là, c’est la chance d’avoir pu venir à New York, mon seul marathon hors de l’Europe, avec une ambiance semblable à celle de Madrid. Quant à l’engouement des spectateurs, une organisation de la course sur laquelle il n’y a rien à redire : nombreux ravitos en eau (tous les miles, soit 1,6 km), boissons énergétiques, fruits. L’organisation de voyage dans sa totalité de France Marathon était parfaite également à tous points de vue.

Qu’avez-vous fait après le marathon de NY ?

Après le marathon nous nous sommes baladés sur la High line, promenade aménagée sur une ancienne voie ferrée aérienne entre les quartiers de Chelsea et Meatpacking offrant de belles vues sur la ville.

Balade sur la High Line à New York
Balade sur la High line

Central Park pour la verdure et les écureuils gris.

Le fameux central Park de New York

Puis les musées : Guggenheim, le Museum of Jewish Heritage, la collection Frick, le National Museum of the American Indian, et le One World Observatory (nous étions venus à New York en 2011 et avions vu Elis Island, la statue de la Liberté, le Museum Of Modern Art (MOMA) et le Metropolitan Museum of Art (MET).

Le musée Guggenheim de New York

Le marathon, des journées bien remplies dans les jours qui ont suivi, dans cette ville gigantesque mais pas étouffante selon moi, de quoi passer des vacances sportives, culturelles et dépaysantes.

Conclusion sur mon expérience du Marathon de New York

Si vous avez envie de faire un marathon mythique, choisissez New York pour la variété du parcours, l’organisation sans défaut et l’ambiance extraordinaire grâce aux milliers de spectateurs !

ALLEZ-Y !

Cet article est pour vous si vous voulez en savoir plus sur les activités de pleine nature à New York.

Équipement utilisé sur le marathon de New York

Comme pour toutes les courses :

  • Des vieilles tenues pour l’attente à Staten Island. Tenues que vous n’aurez pas de regret à abandonner aux associations caritatives qui les récupèrent. Mais il y a aussi des systèmes de vestiaires pour les coureurs qui ne souhaitent pas se débarrasser de leurs affaires.
  • Quand c’est autorisé je cours avec un camelback de la marque Camelbak (modèle qui date de plusieurs années) que je remplis de 2 litres d’eau pour boire régulièrement de petites gorgées. Pour moi le camelback est la meilleure façon de transporter sa boisson car la charge est bien équilibrée sur le dos. Seul inconvénient, qui peut gêner les autres coureurs, le bruit de l’eau, secouée par la course. Moi ça ne me gêne pas.
  • Je mets aussi dans les poches de mon Camelbak, des fruits secs : raisins Rapuntzel, dattes, pruneaux Lou Prunil bio et de la pâte d’amande bio (marque Jean Hervé). Ainsi je ne m’arrête pas aux ravitos.
  • Un ou 2 mouchoirs en papier.

Petite précision : pour porter mon Camelbak je m’arrange pour perdre 2 kg avant le marathon.

  • Je porte le T-shirt de mon club d’Aix, un short Adidas vieux de 10 an.
  • Des chaussettes Kalenji et les Metarun noires d’Asics (le summum du confort pour mes orteils tordus !).

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