Anne-Sophie Bray nous partage son expérience de sa Grande Traversée du Mercantour en 10 étapes de Allos à Menton
Informations pour prépare la Grande Traversée du Mercantour
Date :
Août 2019
Quand Partir ?
La meilleure période pour entreprendre la Grande Traversée du Mercantour est généralement de juin à septembre, lorsque les conditions météorologiques sont plus clémentes et que les refuges sont ouverts.
Nous sommes partis au mois d’Août pendant nos congés d’été. L’avantage est une météo très ensoleillée, donc de bonnes conditions de randonnée. Dans toute la première moitié de notre périple, nous avons été stupéfaits de ne rencontrer que très peu de randonneurs. Très souvent, nous marchions complètement seuls pendant plusieurs heures. Néanmoins, à mesure que l’on se rapproche de la Vallée des Merveilles, nous avons rencontré de plus en plus de monde (sans pour autant être gênés car cette destination reste peu fréquentée même en plein été !). Par précaution, pensez à réserver les refuges à cette période.
Lieu :
Le Massif du Mercantour de Allos à Menton
Comment s’y rendre :
Nous habitons Orléans, et sommes venus à Allos, notre village départ, en voiture, après une étape d’une nuit à Grenoble.
La question cruciale pour l’organisation de ce voyage itinérant fut : comment revenir au point de départ, une fois que nous serons arrivés à Menton ? Car voyez-vous, « Menton – Allos » n’est pas une liaison très évidente ! Après quelques heures de recherche sur internet, j’ai finalement trouvé cette option pratique et confortable :
Train de Menton à Nice : liaisons SNCF fréquentes sans réservation préalable, un train toutes les 30 minutes environ. Vous pouvez aisément acheter votre billet en gare.
Train de Nice à Thorame-Haute : à Nice il faut changer de gare. Compter environ 15 min à pied pour rejoindre la petite gare des Chemins de Fer de Provence. Là, vous pourrez acheter un billet pour Thorame-Haute, puis profiter d’un agréable voyage le long du Var qui serpente au fond de magnifiques gorges. Infos au 04 97 03 80 80 et sur le site de Train Provence
Liaison en car de Thorame-Haute à Allos : à Thorame-Haute, il y a une correspondance avec un car s’arrêtant dans plusieurs villages dont Allos. Là aussi vous achèterez votre billet sur place. Infos gare de Thorame-Haute : 04 92 89 02 55.
Et voilà, la route est bouclée : partis vers 11h de Menton, nous sommes arrivés à Allos vers 16h. Pas de réservation préalable, même en août, ces lignes ne sont pas bondées. Pensez quand même à appeler pour bien s’assurer des horaires.
Participants à cette grande Traversée du Mercantour :
En couple : Eric et moi vivons à Orléans où nous pratiquons notre loisirs-passion : la course d’orientation dans nos belles forêts. Mais amoureux de montagne, nous profitons de nos vacances pour rejoindre Alpes, Pyrénées ou Massif Central pour parcourir nos paysages favoris en course d’orientation ou en randonnée.
Le Mercantour nous trottait dans la tête depuis un moment, car très sauvage et plutôt méconnu. Il n’en fallut pas plus pour nous décider à rejoindre le petit village d’Allos, au sud de Barcelonnette, dans les Alpes de Haute Provence, et débuter un périple à pied qui allait durer 10 jours pour rejoindre la Mer Méditerranée…
Ou dormir durant la Grande Traversée du Mercantour :
Pendant la traversée, les randonneurs peuvent séjourner dans des refuges de montagne gérés par le parc national du Mercantour. Il est recommandé de réserver à l’avance, surtout pendant la haute saison estivale.
Notre choix de dormir en refuge et chambres d’hôtes a permis d’alléger nos sacs, de profiter de dîners copieux, et de nuits au chaud et au sec, indispensables pour une bonne récupération. Sachez que cet itinéraire est aussi possible en bivouac. Vous pouvez camper à proximité des refuges et profiter des dîners et des installations s’il y a assez de place (pensez à téléphoner au préalable). Bon à savoir : les refuges français acceptent les chèques vacances, mais pas toujours la carte bleue, il est utile d’avoir suffisamment d’espèces avec soi.
J’ai pu réserver quasiment tous les refuges français grâce au site de la Fédération des Clubs Alpins et de Montagne . Vous pouvez voir la disponibilité et réserver en ligne, ce qui est précieux pour préparer une rando itinérante. Un acompte est prélevé pour garantir la réservation, et vous payez le reste sur place. Compter 50 à 60 euros par personne pour 1 nuit en dortoir avec dîner et petit-déjeuner. En août, si certains refuges ne sont pas pleins, d’autres comme celui dans la Vallée des Merveilles affichent tous les jours complets, donc un conseil : réservez toutes vos étapes à l’avance pendant la haute saison !
Où se restaurer/où se réapprovisionner durant cette randonnée dans le Mercantour:
Les dîners aux refuges sont autant d’occasions de refaire le plein d’énergie en profitant d’une cuisine de terroir : soupes maison, daubes, polenta, lasagnes, tomme… Bon à savoir : les refuges proposent, pour 8 à 10 euros par personne, le pique-nique du lendemain midi. Ainsi, il vous est possible de voyager en pension complète ! Sinon, pensez à emporter barres de céréales et fruits secs ! En 10 jours, nous n’avons pu nous ravitailler qu’à Isola 2000 (mi-parcours), et à Sospel (avant-dernière étape). Retrouvez comment bien se restaurer sur une randonnée.
Office du tourisme :
Office du Tourisme du Parc National du Mercantour
Caractéristiques du Massif du Mercantour :
Chemins de grandes randonnées et petits sentiers parfois difficiles, dans des pierriers, ou aériens à flanc de montagne. A certains endroits il faut même escalader un peu des plus gros rochers. Mais cela reste faisable avec un peu de précaution. Nous sommes passés partout, même avec nos sacs à dos de presque 10 kg chacun.
Quoi faire d’autres dans le Mercantour :
Dans le parc national du Mercantour et ses environs, il y a une multitude d’activités à faire, que vous soyez amateur de nature, de sport ou de culture. Voici quelques suggestions :
- Randonnée pédestre : Avec ses nombreux sentiers balisés, le Mercantour offre des possibilités de randonnée pour tous les niveaux. Vous pouvez choisir parmi une variété d’itinéraires, des promenades tranquilles aux défis alpins plus techniques. Voici des expériences outdoor dans le Mercantour
- Observation de la faune et de la flore : Le parc national du Mercantour abrite une biodiversité remarquable, y compris des espèces emblématiques telles que le chamois, le bouquetin, l’aigle royal et le loup. Des visites guidées sont souvent organisées pour observer ces animaux dans leur habitat naturel.
- Escalade et alpinisme : Pour les amateurs d’alpinisme, le Mercantour propose des sommets à conquérir et des voies d’escalade variées, offrant des défis pour les débutants et les grimpeurs expérimentés.
- VTT et cyclotourisme : Les routes de montagne offrent des paysages magnifiques pour les cyclistes, qu’ils soient adeptes de VTT ou de vélo de route. Des itinéraires balisés permettent d’explorer la région à deux roues.
- Activités aquatiques : Les rivières et les lacs du Mercantour offrent des possibilités de canyoning, de rafting, de kayak et de baignade en été.
- Visites culturelles : Explorez les villages pittoresques de la région pour découvrir l’architecture traditionnelle, les marchés locaux, les églises anciennes et les musées qui mettent en valeur l’histoire et la culture de la région.
- Photographie : Avec ses paysages variés, ses lumières changeantes et sa faune diversifiée, le Mercantour est un paradis pour les photographes amateurs et professionnels.
- Ski et sports d’hiver : En hiver, le Mercantour se transforme en un terrain de jeu pour les amateurs de sports d’hiver, avec des stations de ski et des pistes de ski de fond offrant des panoramas exceptionnels.
Que vous soyez à la recherche d’aventures en plein air, de détente au milieu de la nature ou d’exploration culturelle, le Mercantour a quelque chose à offrir à tous les visiteurs.
Les 10 étapes de notre Grande Traversée du Mercantour
L’Itinéraire de la grande traversée du Mercantour: La traversée parcourt environ 150 kilomètres à travers le parc national du Mercantour, reliant divers refuges et villages de montagne. L’itinéraire peut varier en fonction des préférences et des conditions météorologiques, mais il traverse généralement des cols, des crêtes et des vallées spectaculaires.
Durée pour la traversée du Mercantour : La durée typique pour compléter la Grande Traversée du Mercantour varie de 7 à 12 jours, en fonction du rythme de randonnée choisi et des arrêts éventuels dans les refuges ou les villages. Nous avons mis 10 jours.
Difficulté : Cette traversée est considérée comme difficile en raison des conditions montagneuses, des dénivelés importants et des variations climatiques possibles. Une bonne condition physique ainsi qu’une expérience de la randonnée en montagne sont recommandées.
Etapes | Itinéraire | Nombre de km | Temps de marche | Dénivelé positif | Dénivelé négatif |
---|---|---|---|---|---|
1 | Allos => Estenc (via le lac dAllos) | 28 km | 7h30 | 1370 m | 945 m |
2 | Estenc => St Dalmas le Selvage | 20 km | 6h15 | 750 m | 1072 m |
3 | St Dalmas le Selvage => Lac de Rabuons | 22 km | 7h15 | 1463 m | 516 m |
4 | Lac de Rabuons => Lago San Bernolfo (rifugio Laus) | 18 km | 6h | 672 m | 1254 m |
5 | Lago San Bernolfo => Isola 2000 | 27 km | 8h | 1520 m | 1410 m |
6 | Isola 2000 => Refuge de Cougourde | 27 km | 7h | 1173 m | 1082 m |
7 | Refuge de Cougourde => Refuge de Nice | 16 km | 6h30 | 1217 m | 1129 m |
8 | Refuge de Nice => Refuge des Merveilles | 18 km | 4h30 | 883 m | 961 m |
9 | Refuge des Merveilles => Sospel | 30 km | 8h30 | 862 m | 2570 m |
10 | Sospel => Menton | 21 km | 6h30 | 1137 m | 1472 m |
Bibliographie pour la Grande Traversée du Mercantour :
En bons orienteurs que nous sommes, ce sont les cartes qui nous parlent le plus et qui valent mieux qu’un long discours…
Pour préparer notre itinéraire : nous avons utilisé cette carte générale, donnant un très bon aperçu de tout le parcours : IGN top 75 Mercantour.
Une fois sur le terrain : ce sont les cartes IGN top 25 (les bleues) qui ont pris le relai car beaucoup plus précises. Ces 4 cartes ont couvert tout notre parcours (à part un petit bout au début et un petit bout à la fin où on s’est appuyé sur la carte générale précédente). Dans l’ordre du parcours :
- IGN top 25 : Haute Tinée 1 (3639 OT)
- IGN top 25 : Haute Tinée 2 (3640 ET)
- IGN top 25 : Vallée de la Vésubie (3741 OT)
- IGN top 25 : Vallée de la Roya, vallée des merveilles (3841 OT)
Lien Internet :
Grande Traversée du Mercantour en randonnée itinérante de 10 jours
Jour 1 : « Rencontre au sommet… »
Allos à Estenc, via le Lac d’Allos : 28 km, 7h30 de marche, D+ 1370 m, D- 945 m
Ça y est c’est parti, le sac à dos est prêt. Nous n’avons que 9 kg sur le dos car nous dormirons en refuges où nous pourrons aussi dîner. Donc pas de tente ni sac de couchage. Juste le strict nécessaire : bâtons de marche, drap de sac pour les dortoirs, très peu de vêtements (on relavera) mais l’essentiel : 1 chaud, 1 pour la pluie, etc… un savon, une brosse à dent, et un stock de barres de céréales pour nos pauses déjeuner….
Nous quittons le centre du village d’Allos et grimpons par le GR jusqu’au lac d’Allos que nous atteignons en 3h d’un bon pas. Notre première pause, au bord de ce lac magnifique, sera l’occasion de découvrir nos premières marmottes.
Requinqués, nous faisons le tour du lac, histoire de profiter de la beauté du site, puis grimpons à nouveau pour passer un col, le Pas de Lausson. Les promeneurs et randonneurs ont tous disparu. À présent, nous sommes complètement seuls. Ou plutôt, les seuls humains. Car sur cette crête sauvage offrant un panorama à couper le souffle, nous croisons un groupe de jeunes bouquetins.
En descendant de l’autre côté du versant, dans un décor très minéral, puis à travers de vastes prairies, nous apercevons marmottes et chamois. Nous sommes toujours seuls. Nous arriverons enfin au refuge de la Cantonnière à Estenc, le dos et les pieds meurtris par cette première journée intense.
Jour 2 : « Traversée du désert… »
Estenc à St Dalmas le Selvage : 20 km, 6h15 de marche, D+ 750 m, D- 1072 m
Du refuge, nous descendons au village d’Estenc où nous découvrons un joli lac émeraude, et surtout à quelques pas, la source du Var. L’étroit chemin grimpe à présent à flanc de paroi, il faut rester concentré car il y a tout juste de quoi poser un pied devant l’autre. Nous respirons à nouveau en atteignant une vaste prairie. Nous traversons d’ailleurs plusieurs immenses prairies complètement désertes.
Comme seul au monde
Pas un bruit, pas un humain, pas un animal, à part un cri de marmotte de temps à autre, et encore…. Nous sommes complètement seuls dans ce désert d’herbes et de roches. Au fond, une cascade. Le chemin la contourne pour se retrouver au-dessus, à nouveau dans une prairie toujours aussi sauvage. Après 3h de marche, nous arrivons au col de Gialorbes d’où surgit une vue imprenable sur le Queyras et le Mont Viso.
Nous y trouvons 3 locaux qui pique-niquent. Nous les imitons puis redescendons de l’autre côté, d’abord dans un pierrier puis à nouveau dans une vaste prairie désertique où seul le murmure d’un ruisseau vient troubler le silence. Tiens, quelques randonneurs attendent au niveau du refuge non gardé de Gialorbes. Ils attendent désespérément une personne censée leur apporter la clef… Bon à savoir si vous voulez faire étape à ce refuge : il s’agit d’un abri, il n’y a ni gardien, ni restauration.
Une forêt de pins nous conduit au charmant village de St Dalmas-le-Selvage, niché au creux des montagnes.
Ici pas de commerces, pas même une boulangerie ! Il n’y a qu’un seul restaurant : une pizzeria. C’est là que nous dînerons avant de rejoindre le lit douillet de notre sympathique chambre d’hôte « Chez Olga ». NB : malgré mes bonnes chaussettes et chaussures de marche (qui firent leurs preuves il y a un an pour notre Traversé de La Réunion), je souffre depuis aujourd’hui d’énormes ampoules. Je désinfecte mais la douleur est assez forte, ce qui complique la marche. J’essaye de ne pas y penser…
Jour 3 : « Itinéraire bis… »
De St Dalmas le Selvage au Lac de Rabuons : 22 km, 7h15 de marche, D+ 1463 m, D- 516 m
Après un copieux petit-déjeuner, c’est parti pour une nouvelle étape, qui sera plus longue que prévu…. Nous continuons notre périple plein Est, en direction de St Etienne de Thinée, par un petit chemin en hauteur, à flanc de montagne, en surplomb de la route. Le chemin, visiblement peu fréquenté est en mauvais état, nous avons parfois l’impression de « faire la trace ». Nous débouchons sur une route, passons un pont vertigineux au-dessus de la Thinée, et retrouvons très vite un tout petit sentier grimpant à pic à travers la forêt. Ce chemin est lui aussi tellement peu emprunté qu’il est de moins en moins visible et nous perdons sa trace…. Toujours seuls, on ne peut même pas demander notre chemin ! Heureusement, nous avons une carte IGN et nos connaissances d’orienteurs nous permettent de repérer une cabane abandonnée que nous rejoignons pour nous recaler… bingo ! nous y retrouvons le chemin perdu…ouf !
L’ascension se poursuit à flanc de montagne.
Nous remarquons la terre particulière retournée à un endroit, et un bruit de mouvement dans les buissons nous laisse penser qu’un sanglier n’est pas très loin…. Nous continuons notre ascension dans de grandes prairies et sous une chaleur accablante. Arrivés ensuite à 2300 m d’altitude, nous rejoignons le « chemin de l’énergie », large corniche plate à flanc de montagne sur plusieurs kilomètres, creusée au début du 20ème siècle initialement pour canaliser l’eau de 2 lacs d’altitude. Projet qui sera finalement abandonné mais qui laisse ce chemin plat, en balcon, ponctué de petits tunnels, et particulièrement plaisant car nos jambes déroulent et nous profitons d’un panorama somptueux.
Eboulements
Mais après plusieurs kilomètres, le chemin est barré pour cause d’éboulements. Comment faire ? La panique me prend car on doit être au refuge ce soir, impossible de faire marche arrière. J’appelle le refuge qui m’informe qu’un « itinéraire bis » est normalement en place. Mince ! on a raté la déviation en voulant prendre un raccourci (défaut d’orienteur !) et remplir nos gourdes dans un ruisseau… Nous faisons donc marche arrière pour trouver les petits panneaux qui indiquent merveilleusement la direction à suivre.
Donc au lieu de continuer le chemin de l’énergie, plat et confortable, nous revoici à grimper par-dessus la montagne pour passer de l’autre côté du versant. Après une heure d’effort supplémentaire, nous retrouvons le chemin de l’énergie qui nous conduit au refuge de Rabuons, dominant le lac du même nom. Le site est d’une beauté sauvage saisissante. Après des heures de solitude dans la montagne, nous retrouvons une petite communauté de randonneurs, là, au bout du monde, à plus de 2500 m d’altitude !
Nous nous offrons une douche tiède dans une salle de bain de plein air : une palette de bois pour la douche, et un lavabo posé là, en plein nature, avec comme décor, le lac et les montagnes… Douche avec vue…. La plus belle du monde !
A la nuit tombée, les nuages envahissent le lieu, et l’atmosphère devient fantomatique, mystérieuse…. Sur une crête, la silhouette d’un chamois se dessine furtivement…. Nous rejoignons notre dortoir avec ces belles images plein la tête.
Jour 4 : « Benvenuti ! »
Du lac de Rabuons au Lago di San Bernolfo (Rifugio Laus) : 18 km, 6h de marche, D+ 672 m, D- 1254 m
Au lever du soleil sur le lac, le site est tout aussi magique que la veille dans les nuages…. Nous franchissons une crête, en prenant toujours la direction Est, puis le chemin longe la montagne et domine la vallée. Nous sommes à nouveau les seuls randonneurs. Seul un groupe de 4 chamois qui dégringole la montagne nous offre un spectacle de vie. Mais ensuite, pendant des heures et des kilomètres…rien…ni personne….
A la mi-journée, notre première rencontre sera une bergère et son troupeau de chèvres et de moutons. Son Patou va d’ailleurs nous tenir compagnie pendant notre pique-nique, profitant d’un peu de repos à l’ombre d’un arbrisseau. Toujours seuls, nous continuons notre ascension jusqu’au Pas de Colle Longue, d’où nous basculons dans le versant italien.
Notre descente est ponctuée de lacs, mais aussi de nombreux randonneurs. C’est incroyable, autant du côté français, nous n’avions pas croisé une seule personne (hormis la bergère), autant côté italien, ça grouille de vie. Après 500 m de dénivelé facile, nous arrivons au Lac de San Bernolfo à proximité duquel se trouve notre refuge.
Au refuge près du lac de San Bernolfo
Le gardien s’excuse car il a accepté un peu plus de monde que sa capacité d’accueil, et nous propose la mini cabane en bois où il loge habituellement pendant la haute saison.
Nous devrons la partager avec une autre randonneuse, et lui dormira dans une tente pour cette nuit. Ainsi nous faisons la connaissance d’Anita, une autrichienne de 50 ans, partie de Salzbourg il y a 3 mois pour traverser les Alpes en solo. On discute de sa belle aventure, et de notre longue étape de demain. Ça tombe bien, nos cartes IGN se limitent au côté français et nous sommes à sec concernant notre parcours italien. Elle nous montre donc quelques itinéraires et surtout, surtout : elle m’offre tous ses Compeeds restants (dont elle n’a plus besoin après 3 mois de marche !), ce qui me permet de protéger et calmer toutes mes ampoules ! J’ai l’impression de revivre !
Après un bon dîner italien, nous marchons jusqu’au lac où nous observons les randonneurs en bivouac installer leur tente. En rentrant au refuge, une mer de nuage s’est installée dans la vallée. Le spectacle est magique !
Jour 5 : « Sanctuaire et retrouvailles ! »
Du Lago di San Bernolfo à Isola 2000 : 27 km, 8h de marche, D+ 1520 m, D- 1410 m
Je lève un œil et contemple le lever de soleil sur les montagnes depuis la petite fenêtre de la cabane. Au moment du départ, une dernière discussion avec le gardien du refuge nous décide sur l’itinéraire à suivre. Il s’agit de ne pas se tromper car aujourd’hui sera une très grosse étape.
Nous repartons donc sur un large chemin forestier pour rejoindre ensuite un petit sentier qui grimpe à travers bois, ce qui procure une fraîcheur bien agréable. En chemin, nous dégustons un tas de myrtilles. Après avoir croisé un troupeau de vaches, nous débouchons sur une vaste prairie, couverte elle aussi de myrtilles.
Notre ascension continue difficilement car le chemin est peu visible. Finalement nous trouvons un petit lac indiqué par le gardien du refuge, lequel lac nous sert de repère pour couper à travers un énorme pierrier et atteindre un sentier un peu plus haut, juste sous la ligne de crête. Je ne suis pas tranquille dans ces grosses pierres car, 2 mois auparavant, je me suis cassé le gros orteil dans un pierrier à l’occasion d’une course d’orientation en Savoie. Aussi suis-je soulagée d’atteindre le sentier où je m’assois un moment pour reprendre mon souffle et mes esprits.
Panorama dominé par le la montagne du Viso
Depuis notre sentier très aérien, nous profitons d’un panorama à couper le souffle, dominé par le Viso, plein Nord. Nous nous arrêtons pique-niquer à l’abri d’un énorme rocher, tandis qu’un troupeau de plusieurs centaines de moutons, guidés d’une bonne dizaine de patous, descend de la montagne, passant tantôt à notre droite, tantôt à notre gauche. Nous restons immobiles, ébahis par l’ampleur du troupeau.
Un peu plus haut, nous arrivons au Col du Saboulé et optons pour le chemin du versant italien qui mène au Lago di San Anna. Nous nous mettons à trottiner car la pente est légère et le chemin pas trop technique. Plus on descend, plus on croise de monde et, arrivés au bord du lac, c’est rempli de touristes italiens ! Il faut dire que nous arrivons au Santuario San Anna, qu’on est dimanche et les italiens, très pieux, sortent beaucoup pour visiter ces lieux saints.
Un peu de rafraîchissement
Nous profitons d’une fontaine dominée par la statue de la Vierge pour remplir nos gourdes (cette eau serait-elle bénite ?!)
Après quelques hectomètres de bitume (et de voitures !), un petit sentier nous permet de retrouver calme et solitude. En bas, nous reprenons un long et monotone chemin de 6 km qui remonte au Col de Lombarde. Le chemin en pente douce nous permet un rythme soutenu, mais nous commençons à sentir la fatigue de cette longue étape. Au col, nous retrouvons la France, et apercevons Isola 2000 en contrebas. Pressés d’en finir, nous coupons par les pistes de ski bien plus directes. En été, il n’y a guère que les marmottes qui s’y aventurent !
Notre chambre d’hôtes se trouve en bas de la station et nous sommes heureux d’arriver au bout de cette étape interminable quand soudain… quelqu’un nous interpelle… INCROYABLE ! Un cousin qu’Éric n’avait pas vu depuis plus de 15 ans l’aperçoit au sortir de sa location qui se trouve… sur le trottoir d’en face ! Nous allons donc profiter de cette étape de mi-parcours pour fêter nos retrouvailles, nous reposer, refaire le plein de vivre, et surtout panser tous nos bobos (stock de compeeds, crème solaire, paracétamol pour les courbatures d’Éric et huile essentielle de niaouli pour mon rhume). Nous nous requinquons bien dans cette chambre d’hôte « Le Lodge », confortable et chaleureuse, où notre super hôte Alex est aux petits soins. Merci encore Alex !
Jour 6 : « Eaux et forêts »
D’Isola 2000 au refuge de Cougourde, 27 km, 7h de marche, D+ 1173 m, D- 1082 m
Nous quittons Isola 2000 par les pistes de ski à l’Est pour franchir le col de Mercière où nous basculons sur une vallée verdoyante et sauvage. Au col, nous entamons l’explorations d’un bunker abandonné mais en relativement bon état. Un peu plus bas, nous évoluons sur un large chemin qui traverse une forêt de pins striée de vifs ruisseaux.
La descente est agréable, mais je me fige soudainement lorsque je vois une chose onduler juste devant mes pieds : une énorme vipère vient de traverser le chemin et disparait aussi vite dans la forêt !
Après le col de Salèze, le sentier serpente (c’est le cas de le dire) à travers forêts, ruisseaux, rivières, et cascades. Ce paysage luxuriant de la Vallée du Boréon est une parenthèse rafraîchissante après ces derniers jours plus rudes en haute altitude.
Nous passons en surplomb du barrage du Boréon. Plus loin, le chemin grimpe le long d’une magnifique cascade enfouie dans la végétation. Après une ascension dans des prairies verdoyantes, et une rencontre avec un chamois, le refuge de Cougourde apparaît, niché dans un écrin de majestueux sommets. Deux jeunes bouquetins lèchent un rocher devant le refuge et ne semblent pas troublés par la présence des randonneurs émerveillés.
Une nouvelle surprise nous attend : au refuge, c’est à mon tour de tomber fortuitement sur l’un de mes cousins germains ! L’occasion de papoter autour d’une bonne bière fraîche à la terrasse du refuge, en admirant les couleurs du soleil couchant sur les montagnes.
Jour 7 : « Faune Alpine »
Du refuge de Cougourde au refuge de Nice : 16 km, 6h30 de marche, D+ 1217 m, D- 1129 m
Nous quittons mon cousin et le refuge pour escalader un nouveau col, le Pas des Ladres. En haut, nous optons pour un crochet jusqu’au col de Fenestre qui marque la frontière italienne. Riche idée puisqu’en chemin nous rencontrons nombre de chamois et bouquetins. Il y en a partout ! Nous nous arrêtons fréquemment pour les observer silencieusement.
La descente sur le lac de Fenestre fait place aux promeneurs. Arrivés au sanctuaire de la Madone de Fenestre un peu plus bas, nous marquons une pause pour reprendre des forces avant la monté qui se profile. Nous en profitons pour visiter la chapelle du sanctuaire.
S’ensuit donc une longue ascension de 600 m de dénivelé, d’abord dans des prairies verdoyantes puis dans d’immenses pierriers désertiques où il faut parfois escalader de gros rochers ; opération parfois périlleuse avec un sac de 10 kg et des bâtons dans les mains !
Arrivés au Pas de Collomb (2500 m)
L’ambiance est sinistre : les nuages nous entourent, l’univers n’est que roche, et le vent froid nous fait vaciller.
La descente de l’autre versant est assez épique : c’est littéralement de la désescalade ! Il y a quelques passages critiques et nous prenons notre temps pour assurer nos appuis. La descente est donc lente, très lente, et laborieuse. Ensuite la pente est plus douce mais il faut encore traverser un immense pierrier. Enfin, nous retrouvons un sentier plus hospitalier dans une prairie où paissent quelques chamois, à seulement quelques mètres de nous ! Magnifique !
Nous arrivons ensuite au barrage du lac de la Fous, dominé par le refuge de Nice. Après un copieux dîner, nous sortons prendre l’air frais et nous nous émerveillons à la vue d’un groupe de bouquetins perché sur des rochers, tout près du refuge…. C’est incroyable, nous n’aurons jamais vu autant de faune sauvage en une journée. Un vrai paradis Alpin !
Jour 8 : « La Vallée des Merveilles »
Du refuge de Nice au refuge des Merveilles : 18 km, 4h30 de marche + 3h de visite, D+ 883 m, D- 961 m
Après un petit-déj extra, composé majoritairement de produits bio, c’est reparti pour la plus petite étape du parcours. Nous atteignons la Baisse de Basto après avoir longé plusieurs lacs, puis descendons dans une vallée sauvage, écrin du magnifique lac de Basto.
Une dernière grimpette pour passer la Baisse de Valmasque et nous nous retrouvons dans la Vallée des Merveilles. Nous déambulons alors le long de plusieurs lacs à la recherche des fameuses gravures. Le sentier archéologique nous indique leur présence toute proche mais le site est ultra protégé : l’utilisation de bâtons de marche est strictement prohibée, et il est rigoureusement interdit de s’écarter du sentier balisé, ce qui s’avère assez frustrant. Qu’à cela ne tienne, arrivés en début d’après-midi au refuge des Merveilles, nous nous inscrivons pour la dernière visite de la journée. Ainsi nous repartons pour 3h d’exploration de la Vallée des Merveilles et de ses gravures, sous l’autorité du guide qui nous offre l’accès à quelques zones interdites du site. Son speech sur l’histoire des tout premiers habitants des lieux est passionnante. Néanmoins, l’origine exacte de ces gravures demeura un mystère.
Le retour au refuge est nettement moins poétique… En effet, celui-ci est déjà surpeuplé lorsque nous revenons. Nous avons juste le temps de jeter nos affaires dans notre petit dortoir déjà plein à craquer qu’il est déjà temps de dîner. Sitôt fait, on se couche illico car demain, la plus longue étape du parcours nous attend…
Jour 9 : « L’interminable descente »
Du refuge des Merveilles à Sospel : 30 km, 8h30 de marche, D+ 862 m, D- 2570 m
Oui, cette étape aurait pu, et sans doute dû, être coupée en deux… C’est donc de très bonne heure que nous quittons le refuge et sa foule de touristes. Nous quittons la Vallée des Merveilles par le Pas du Diable, direction plein Sud, et basculons dans d’immense prairies à perte de vue. Nous retrouvons le calme et la solitude. Au loin, très loin, nous apercevons le vieux fort de l’Authion qui sera seulement le milieu de l’étape ! Pas le choix, il faut avancer, et s’arrêter le moins possible.
Nous déambulons sur des chemins de crête sans fin, à moitié dans les nuages… A partir d’un petit mont coiffé de chardons, nous entamons la dernière descente qui sera interminable jusqu’à Sospel.
Plus on descend, plus la forêt devient méditerranéenne : pins, lavandes, garrigues, cigales et chaleur…. Nous sommes en Provence ! Sospel se fait attendre, nous marchons sans pauses mais la descente n’en finit pas.
Enfin nous arrivons exténués. On s’écroule sur le canapé du petit appartement loué pour la nuit au centre du village. La douche, qui était vraiment nécessaire après 2 jours sans se laver, nous requinque. Je pars faire quelques courses pour le dîner. Nous aurons même la possibilité de faire une tournée de linge, ce qui nous ravit après toutes ces étapes à relaver slips et chaussettes à la main ! Ce retour à la civilisation a un goût de fin de l’aventure…. Demain sera déjà notre dernière étape…
Jour 10 : « La Grande bleue en vue ! »
De Sospel à Menton : 21 km, 6h30 de marche, D+ 1137 m, D- 1472 m
Ce matin, nous flânons un instant dans les ruelles ensoleillées et colorées de Sospel. Nous visitons même l’un des rares ponts habitables de France, lequel date du Moyen-Âge.
Nous prenons ensuite la direction Sud, vers la Méditerranée. Mais pour « descendre » à Menton, il faut d’abord monter ! L’itinéraire emprunte en effet plusieurs cols qu’il faut grimper, puis redescendre, avant de grimper à nouveau…. La Grande Bleue se fait désirer…. Nous sommes fatigués et nous nous arrêtons souvent. Soudain la mer et Menton apparaissent tout en bas, mais nous sommes encore à plusieurs centaines de mètres de dénivelé, et la route est encore longue !
La descente finale ne nous épargne pas : très longue, très pentue, très glissante… La fatigue aidant, nous tombons à plusieurs reprises malgré nos infinies précautions. La vue aérienne sur Menton et Monaco nous distrait un peu de ce sentier infernal de cailloux roulants sous chacun de nos pas !
L’arrivée à Menton est un choc : nous passons d’une nature sauvage et silencieuse aux rues bruyantes et aux plages noires de monde. Avec tout notre attirail, nous nous sentons incongrus au milieu des corps dénudés. Tiens ! À la terrasse d’une paillotte, un duo de marcheurs qui faisaient également la traversée du Mercantour, et que nous avions rencontré à l’un des refuges, a terminé quelques heures avant nous. Ils ont déjà troqué chaussures de marche contre tongs, pantalon contre short, et gourde contre cocktail 😊 Le temps pour nous de rejoindre notre hôtel et nous n’allons pas tarder à les imiter ! Nous allons profiter de chaque minute pour savourer la fin de ce périple, les yeux à présent rivés sur la Grande Bleue…
Conclusion sur notre Grande Traversée du Mercantour
La Grande Traversée du Mercantour offre des panoramas spectaculaires sur les sommets alpins, les lacs glaciaires, les forêts de mélèzes et les villages pittoresques. C’est également une occasion unique d’observer une faune et une flore variées, notamment des bouquetins, des chamois et des edelweiss.
Nous conseillons ce trek aux sportifs et passionnés de grands espaces sauvages. Nous faisions en moyenne 25 km par jour avec beaucoup de dénivelés : nos étapes ont donc été très intenses, et certaines d’entre elles auraient pu être coupées en deux, ce que nous ferions, d’ailleurs, si c’était à refaire, afin de profiter davantage et ne pas subir certaines étapes trop longues.
Cela dit, le plaisir de parcourir des lieux déserts, sauvages, d’une grande beauté, la joie de pouvoir observer une faune omniprésente, et ce sentiment d’être seuls au bout du monde, l’ont emporté sur la fatigue et les bobos. Ce voyage à pied restera parmi mes plus belles vacances, et vous écrire ce récit m’a permis de le revivre. Merci, cher lecteur, de m’avoir lu jusqu’au bout, et je vous souhaite de pouvoir à votre tour découvrir une telle merveille.
en résumé, la Grande Traversée du Mercantour est une aventure inoubliable pour les amateurs de randonnée à la recherche de défis et de paysages exceptionnels dans les Alpes du Sud françaises.
Matériel utilisé pour la Grande Traversée du Mercantour
Il est nécessaire d’être bien équipés avec des vêtements adaptés à la montagne, des chaussures de randonnée robustes, un sac à dos confortable, de la nourriture et de l’eau en quantité suffisante, ainsi que des équipements de sécurité tels que des cartes, une boussole et un téléphone portable chargé. Vous pouvez vous inspirer de notre check list trekking pour ne rien oublier pour la Traversée du Mercantour :
Matériel de Anne-Sophie pour la grande traversée du Mercantour
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi cet équipement ? | Retour d'expérience Avantages et Inconvénients | Si c'était à refaire ? |
---|---|---|---|---|---|
CASQUETTE | VERTICAL | Produit léger, et la saharienne amovible protège les oreilles et la nuque du soleil. | - : le blanc c'est salissant. | Non. L'équivalent beige de Décathlon est aussi bien et moins salissant. | |
SAC À DOS | aventure 40L FFRandonnée + Pack Avant | VERTICAL | Format idéal pour cette aventure. Léger, pratique avec ses différents compartiments. Le Pack Avant sert de rangement pour l'appareil photo et pour stocker les barres énergétiques. En plus, il est convertible pour un port en bandoulière. | + : Tout est à porté de main. - : Le bas du sac irrite le bas du dos après quelques jours. La fermeture éclaire du pack avant se coince trop souvent dans les petits rabats ! | Oui |
VESTE DE TRAIL IMPERMÉABLE | DÉCATHLON | Rapport poids/encombrement/efficacité. Couvre bien le haut du corps, et capuche très efficace avec ses cordons. | + : Le poids ; peut se ranger dans sa propre poche ; me sert de veste pour les soirées fraiches. | Sans hésiter | |
SUR-PANTALON | Zip Motion Pants | FERRINO | Les zips (de haut en bas) permettent de l'enfiler avec les chaussures aux pieds. Rapport prix/poids/encobrement/solidité imbatable. Recommandés par notre Dealer outdoor local. | + : Comme attendu, le rapport poids/encombrement/efficacité. - : Les fermetures éclaires aux hanches peuvent se dézipper et le pantalon a tendance à déscendre. Il faudrait soit des crochets, soit des passants pour une ceinture (mais ceinture en + = poids). | Oui |
SUR-SAC | VERTICAL | Rapport poids/protection | R.A.S | Oui | |
DOUDOUNE | Veste Down Gilet évo | VERTICAL | Rapport poids/encombrement/efficacité. Se replie dans une poche. | + : excellent rapport poids/encombrement/efficacité. | Sans hésiter |
POLAIRE | Polaire Forclaz 20 | DÉCATHLON | Rapport poids/encombrement/efficacité/prix imbatable ! Éprouvé sur le Raid O'Bivwak 2017 et dans les montagnes Réunionaises. | Je m'en sers aussi et surtout de haut de pyjama pour les nuits fraiches. | Sans hésiter |
COLLANT | GO SPORT | Pour la nuit et par grand froid en altitude. | + : me tiens chaud la nuit. Léger. | Sans hésiter | |
PANTALON DE RANDO | Pantalon convertible | MC KINLEY | Le bas du pantalon est amovible sans enlever les chaussures de rando grace à un zip latéral sur chaque jambière. | + : Pratique et robuste (porté 10 jours durant). | Sans hésiter |
CHAUSSURE DE RANDO | Alp trainer mid Gore-Tex homme | SALEWA | + : Confort, poids, robustesse générale. - : Le fil commence à lacher au niveau du point de flexion (frottement avec les rochers ?). | Oui | |
BATON DE RANDONNÉE | Xénon 4 | CAMP | Ultra légers (397gr) et pliables en 4 brins. | + : Légèreté robustesse et emcombrement. | Sans hésiter |
APPAREIL PHOTO | Lumix FZ72 | PANASONIC | Un compromis entre un gros bridge et un compact. Polyvalent et bon rapport qualité prix. | + : le gros + est un zoom optique puissant permettant de faire de jolies photos animalières. - : ça reste un bridge donc un poil lourd et encombrant. | Oui |
MULTIFONCTION | Swiss card | VICTORINOX | Offre une panoplie de petits outils très utiles (petits ciseaux, petit couteau, épingle, pince à épiler, ). Pour les bobos ou les petits bricolages. | + : léger et minuscule (format carte de crédit) et rend bien service. | Sans hésiter |
Equipement d’Eric pour la grande traversée du Mercantour
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi cet équipement ? | Retour d'expérience Avantages et Inconvénients | Si c'était à refaire ? |
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CASQUETTE | VERTICAL | Produit léger, et la saharienne amovible protège les oreilles et la nuque du soleil. | - : le blanc c'est salissant. | Non. L'équivalent beige de Décathlon est aussi bien et moins salissant. | |
SAC À DOS | aventure 40L FFRandonnée + Pack Avant | VERTICAL | Format idéal pour cette aventure. Léger, pratique avec ses différents compartiments. Le Pack Avant sert de rangement pour l'appareil photo et pour stocker les barres énergétiques. En plus, il est convertible pour un port en bandoulière. | + : Tout est à porté de main. - : Le bas du sac irrite le bas du dos après quelques jours. La fermeture éclaire du pack avant se coince trop souvent dans les petits rabats ! | Oui |
VESTE DE TRAIL IMPERMÉABLE | DÉCATHLON | Rapport poids/encombrement/efficacité. Couvre bien le haut du corps, et capuche très efficace avec ses cordons. | + : Le poids ; peut se ranger dans sa propre poche ; me sert de veste pour les soirées fraiches. | Sans hésiter | |
SUR-PANTALON | Zip Motion Pants | FERRINO | Les zips (de haut en bas) permettent de l'enfiler avec les chaussures aux pieds. Rapport prix/poids/encobrement/solidité imbatable. Recommandés par notre Dealer outdoor local. | + : Comme attendu, le rapport poids/encombrement/efficacité. - : Les fermetures éclaires aux hanches peuvent se dézipper et le pantalon a tendance à déscendre. Il faudrait soit des crochets, soit des passants pour une ceinture (mais ceinture en + = poids). | Oui |
SUR-SAC | VERTICAL | Rapport poids/protection | R.A.S | Oui | |
DOUDOUNE | Veste Down Gilet évo | VERTICAL | Rapport poids/encombrement/efficacité. Se replie dans une poche. | + : excellent rapport poids/encombrement/efficacité. | Sans hésiter |
POLAIRE | Polaire Forclaz 20 | DÉCATHLON | Rapport poids/encombrement/efficacité/prix imbatable ! Éprouvé sur le Raid O'Bivwak 2017 et dans les montagnes Réunionaises. | Je m'en sers aussi et surtout de haut de pyjama pour les nuits fraiches. | Sans hésiter |
COLLANT | GO SPORT | Pour la nuit et par grand froid en altitude. | + : me tiens chaud la nuit. Léger. | Sans hésiter | |
PANTALON DE RANDO | Pantalon convertible | MC KINLEY | Le bas du pantalon est amovible sans enlever les chaussures de rando grace à un zip latéral sur chaque jambière. | + : Pratique et robuste (porté 10 jours durant). | Sans hésiter |
CHAUSSURE DE RANDO | Alp trainer mid Gore-Tex homme | SALEWA | + : Confort, poids, robustesse générale. - : Le fil commence à lacher au niveau du point de flexion (frottement avec les rochers ?). | Oui | |
BATON DE RANDONNÉE | Xénon 4 | CAMP | Ultra légers (397gr) et pliables en 4 brins. | + : Légèreté robustesse et emcombrement. | Sans hésiter |
APPAREIL PHOTO | Lumix FZ72 | PANASONIC | Un compromis entre un gros bridge et un compact. Polyvalent et bon rapport qualité prix. | + : le gros + est un zoom optique puissant permettant de faire de jolies photos animalières. - : ça reste un bridge donc un poil lourd et encombrant. | Oui |
MULTIFONCTION | Swiss card | VICTORINOX | Offre une panoplie de petits outils très utiles (petits ciseaux, petit couteau, épingle, pince à épiler, ). Pour les bobos ou les petits bricolages. | + : léger et minuscule (format carte de crédit) et rend bien service. | Sans hésiter |
3 commentaires
Magnifique récit de cette superbe aventure que j’effectuerai solo dans un mois… tic tac sa diminue l’excitation monte merci de votre retour j’ai l’impression d’y être en vous lisant que l’avenir vous offre encore de belles aventures 😘
Merci pour votre super témoignage. On a envie d y être…petite question : qu en est il du balisage, cartes indispensables ou balisage efficace ? Merci
Bonjour,
Pour le jour trois, vous avez quitté le GR du coup, cette étape m’intéresse car elle me permettrait de gagner des jours de randonner.
Bien à vous,