Julien Defois vous partage son récit d’une randonnée dans les Dolomites: 7 jours d’itinérance sur les plus beaux sentiers du massif.
Informations pratiques pour préparer une randonnée dans les Dolomites
Lieu:
Massif des Dolomites, Alpes italiennes
Comment s’y rendre:
De Toulouse, il est possible de se rendre en train à Venise, avec un nombre conséquent de changements et une nuit quelque part sur le chemin:il faut compter 2 jours de voyage. J’ai utilisé le site des chemins de fer italiens en version française pour réserver des billets. J’ai payé environ 100€ mon trajet.
Vous pouvez également prendre l’avion, avec des prix très variables, de 40 à 150€ ou plus. Cette fois-ci, nous sommes venus en avion et avons payé, bagages inclus, environ 200€.
De Venise, il faut ensuite prendre un bus. Plusieurs compagnies proposent des trajets à des prix similaires. J’ai utilisé avec satisfaction Cortina Express et ATVO. Les bus s’arrêtent à la gare ferroviaire et à l’aéroport. Il faut compter 15 à 20€ le trajet.
Vous pouvez également prendre votre voiture et la laisser à l’arrivée ou bien à Cortina.
De Longarone, un bus ou un train vous conduiront soit à Cortina soit à Venise assez rapidement.
Dates:
Du 14 au 23 juillet 2021
Participants à cette randonnée dans les Dolomites
Gaëlle: Haute Savoyarde, spécialiste du trek à vélo et contributrice du Blog
Julien: accompagnateur en montagne toulousain dont le cœur penche sérieusement vers les Alpes
Laurent: un toulousain de plus, adepte de la godille bigourdane, participant au séjour en Géorgie et au Japon et encadrant rando au CAF
Fanny: ariégeoise officielle du groupe, mais assez ouverte d’esprit pour faire des infidélités à sa terre sainte et aller dans les Alpes.
Où dormir
Pour notre première nuit, nous avons dormi au camping Olympia, à Fiames, un peu à l’écart de la ville. Un lieu calme et agréable, desservi en transports en commun depuis le centre de Cortina.
Nous avons passé toutes autres les nuits sous tente en camping sauvage. Dans les parcs naturels (Tre Cime), il est interdit. Ceci dit, si vous vous cachez bien, attendez la fin du jour pour poser la tente, partez tôt le matin et surtout ne laissez pas de déchet, faire du camping sauvage ne devrait pas être un problème.
Le plus beau spot de bivouac était au lac de Coldai dans le massif de la Civetta, au pied de murailles immenses et baigné d’un splendide coucher de soleil.
Les refuges sont légions sur le chemin, il est rare de marcher plus de 2 heures sans en croiser un. Vous pouvez donc faire ce trek sans porter tout le matos de bivouac.
Où manger et se ravitailler
Comme dit juste avant, les refuges ne manquent pas dans les Dolomites. Vous y trouverez donc de quoi manger et même si vous bivouaquez, vous pourrez venir vous y restaurer. Les refuges sont plutôt conciliants avec les campeurs qui veulent y manger, sauf dans les parcs naturels.
Nous avons mangé au refuge Galassi, dans le massif de Marmarole, bon mais un peu juste sur les quantités, et au refuge Carestiato, qui nous a laissé un très bon souvenir.
Concernant les ravitaillements, les possibilités sur notre itinéraire étaient initialement généreuses, puisque 3 recharges du sac à dos étaient prévues. La première, le 3ème jour, à Auronzo Di Cadore, nécessitait un stop ou un bus depuis le hameau de San Marco. Là, une supérette nous offrait tout le nécessaire. Nous avons traversé une seule ville avec tous les commerces, le 5ème jour: San Vito Di Cadore. Nous devions enfin nous ravitailler dans la vallée d’Agordo, mais les aléas du chemin nous ont privé de cet ultime remplissage du sac.
Caractéristiques de notre randonnée dans les Dolomites
Les Dolomites sont un réseau de petits massifs calcaires isolés les uns des autres et séparés par des vallées verdoyantes, souvent affublées de station de ski. Cela offre un paradis pour randonner dans les Dolomites. Les routes sont donc nombreuses et les espaces pas toujours sauvages. Mais on trouve facilement l’isolement et la quiétude dans ces montagnes.
Certains secteurs des Dolomites sont des aimants à foule et garantissent des angoisses majeures à tous les agoraphobes en haute saison, comme le Passo Pordoi dans le massif de la Marmolada ou encore les Tre Cime où nous sommes passés.
En dehors de ces lieux fameux, les Dolomites recèlent des pépites où le bivouac et la fréquentation restent confidentiels, comme le lac Coldai. Sachez aussi que le mois d’août est de loin le plus fréquenté dans les Dolomites. Vous serez plus tranquilles les autres mois de l’année.
Voici une sélection des plus beaux itinéraires de randonnée dans les Dolomites.
Notre itinéraire visait initialement à s’affranchir des grandes routes pour tracer la nôtre plutôt dans une direction nord sud. Je voulais visiter des lieux majeurs qui m’avaient échappé lors de ma première visite, rendre hommage à ceux que je connaissais déjà comme le Pelmo et me rendre dans les Pale Di San Martino, dont on m’avait conté la beauté. Pour cela, il fallait accepter de descendre dans les vallées, et d’avaler les dénivelés inhérents, au contraire des Alta Via qui préfèrent rester en haut.
Quoi d’autre dans les environs
J’ai déjà écrit plusieurs articles à propos de la Via Alpina. Voici ceux qui concernent plus spécialement les Dolomites:
Office du tourisme
Bibliographie
Il existe un guide publié par Cicerone pour l’Alta Via 1. Un autre guide recense les randonnées de plusieurs jours dans les Dolomites et décrit des itinéraires dans plusieurs massifs, ce qui peut être aidant lorsqu’on ne veut pas, comme nous, se limiter à un itinéraire prédéfini.
Liens internet pour préparer sa randonnée dans les Dolomites
Connaissant ce massif, je n’ai pas eu besoin de consulter beaucoup de sites pour préparer mon itinéraire. J’ai surtout utilisé Kommot pour la préparation des étapes. Il s’est avéré que Komoot sous estimait le dénivelé des étapes, ce qui nous a joué des tours, notamment pour la première étape (1600m au lieu de 1200). Par la suite, nous avons utilisé d’autres outils, comme Mapy.cz.
Vous trouverez sur le web pléthore de récits de l’Alta Via 1, en complément de celui-ci.
Le site Camptocamp décrit les Alta Via 3 et 4, avec quelques échanges sur le forum, notamment ici. Pour l’Alta Via 1, le site alltrail vous donnera quelques informations utiles.
Récit de la randonnée dans les Dolomites
Le 14 juillet avait vu l’Europe submergée par une dépression très puissante qui avait fait des dégâts humains et matériels majeurs. Ses reliquats nous attendaient à Cortina d’Ampezzo. À Venise, l’été n’en avait cure et étalait ses 30 degrés sur la lagune. Gaëlle, arrivée en voiture de Haute Savoie, nous avait récupérés à l’aéroport. À mesure que nous filions vers le nord, l’ambiance estivale se faisait de plus en discrète. Le thermomètre de la voiture plongeait vers les abysses. Les nuages noirs occupaient maintenant le terrain et promettaient des moments humides. Sortis de la voiture, il fallait nous couvrir. L’été nous avait abandonné.
Pour autant, même si le soleil n’avait pas réussi à nous suivre, une bonne étoile brillait au-dessus de nos têtes. La pluie n’y tomberait pas.
De l’eau du ciel à la terre
Camping Olympia, au nord de Cortina: On refait les sacs une dernière fois, on salue l’hiver venu nous rendre visite avec les 5 degrés du matin, on se dit que ça va pas être si catastrophique les prévisions l’annonce. Il faut essayer de se rassurer.
Une légère bruine nous accompagne alors que nous montons vers le refuge de Ra Stua pour débuter notre randonnée dans les Dolomites. Ses tentatives resteront vaines: la chaleur de notre corps nous empêche d’être mouillés. L’humidité se dissipe peu à peu et nous voilà sur l’Alta Via 1, sans les vues à la hauteur. Les nuages enferment les montagnes. Nous souhaitons ardemment libérer ces montagnes de la nébulosité. Je ne sais pas si nos souhaits ont été entendus, mais plus nous montons, plus les nuages s’éloignent des sommets. Bientôt, voici un lac, puis des alpages verts comme un programme des écologistes. Les sommets se devinent, arrondis et très loin des cartes postales où des aiguilles calcaires crèvent le ciel.
Parvenus tranquillement à la Forcella Cocodain, nous cheminons encore un peu sur le lapiaz avant de manger et de déballer la moitié de notre sac pour sécher nos affaires humides. L’endroit est transformé en magasin de matériel outdoor en plein air. Plus loin, après manger, le très beau chalet Rossalm nous accueille chaleureusement pour le « p’tit café » cher à Laurent.
Escroquerie
Le temps est froid et les nuages sont solidement installés. On sent le soleil tout proche, mais il ne trouve pas les arguments pour chasser la nébulosité. Il nous reste l’imaginaire pour créer d’improbables montagnes au dessus nos têtes. Finalement, les nuages nous offrent beaucoup de liberté: sans eux, nous n’aurions aucun choix sur les montagnes environnantes; avec eux, nous pouvons les rêver comme bon nous semble.
L’itinéraire suit l’Alta Via 1 jusqu’à Prato Piazza où nous devons passer la nuit. Il navigue dans un environnement minéral et sec. Nous passons aux pieds de la Croda Rossa, qui choisira l’anonymat nébuleux. Le géant local de plus de 3000m s’allège de tonnes de rochers qu’il déverse sur ses flancs bariolés. Parfois, il faut s’aider d’une main courante pour progresser.
La journée est longue. Komoot nous avait annoncé 1200m de D+. Nous en sommes à plus de 1500m. Cette nouvelle erreur sera la dernière: je resterai sur mapy.cz, plus fiable.
Expulsion
Prato Piazza: un immense alpage où les brebis sont des touristes amenés par des bus. Le lieu est magnifique, ample, et bardé de routes. Difficile de ne pas croiser de route au cours d’une randonnée dans les Dolomites.
Nous essayons de trouver un endroit où bivouaquer Des panneaux indique que nous sommes dans une réserve naturelle et que le camping est interdit. La « bivacco alpinistico » est par contre autorisé. Nos connaissances en règlementation italienne sont moins solides qu’un château de carte mais nous tentons tout de même de nous approprier à notre cause le bivacco alpinistico: nous poserons la tente à la tombée de la nuit pour l’enlever à l’aube. Le lieu choisi est un refuge fermé, le Rifugio Di Valandro, à proximité d’un ancien bâtiment de la première guerre mondiale. Une zone bien plate s’avère parfaite pour nos tentes et les tables du refuge feront de nous des convives distingués.
Il est 20h30 quand, à notre grande surprise, le gardien du refuge arrive. Nous ne pouvons plaider notre cause. Il nous expulse immédiatement du secteur, menaçant de nous dénoncer aux gardes. Le bivacco alpinistico, c’est pour la haute montagne. Il nous parle comme si nous étions italiens depuis 12 générations. Nous comprenons peu, si ce n’est son manque d’accueil et son refus de nous héberger à son refuge.
Il nous faut démonter les tentes, sous la pluie et à la nuit tombante, pour descendre 150m plus bas, hors de la réserve. C’est sûr qu’au bord d’une piste où les 4×4 circulent nous mettions bien plus en danger la nature que dans le pré où nous serons pour la nuit. A cette heure-ci et avec la pluie, son manque d’humanité ne passe pas.
En chemin vers la foule
Au matin, les traits sont tirés. L’épisode de la veille, après une journée plus longue que prévue, a raccourci notre nuit. L’itinéraire du jour devait nous amener aux Tre Cime en explorant des vallons peu parcourus, au gré de détours couteux en dénivelé. On revoit les ambitions à la baisse et on ajuste le dénivelé à la hauteur des paupières ce matin: pas à fond.
Une première remontée nous conduit au col de Strudelkopf, où des vestiges de la première guerre mondiale témoignent du passé violent des Dolomites. Nous en retrouverons toute la journée. La descente vers le Val Landro est parfois aérienne et très variée, elle aussi marquée par la guerre.
Maintenant, les Tre Cime sont à portée de pieds. Le chemin qui y mène n’est pas le plus facile mais beaucoup de monde remonte la vallée vers le refuge Locatelli, d’où la vue sur les reines des Dolomites fait l’unanimité. Beaucoup de monde oui, mais pas autant que sur les sentiers plus classiques. Vue de loin, le mimétisme entre les autoroutes de fourmis et les chemins touristiques des Tre Cima est parfait, même si les insectes seront toujours vainqueurs en termes de chiffres.
Le refuge attire les visiteurs comme une lumière attirerait les papillons dans la nuit. Une randonnée dans les Dolomites se doit de passer par les Tre Cime. Tout le monde gravite pour un temps plus ou moins long autour de ce phare-restaurant. Nous nous tenons à l’annexe, réfléchissant à la suite à donner à notre journée en mangeant notre repas. Il ne nous reste qu’une heure de marche jusqu’au point de bivouac: marqués au fer rouge, nous ne voulons pas risquer une deuxième expulsion. Aux pieds des Tre Cime, nous serons encore des campeurs illégaux.
Couture de haute montagne
Rapidement, l’arrivée de la pluie simplifie notre réflexion: nous allons attendre ici qu’elle veuille bien mouiller les randonneurs ailleurs. On s’équipe pour le froid, puis on finit par céder aux appels du refuge: il y fait bien meilleur et la nourriture est bonne.
Le temps ayant passé et épuisé les heures de l’après-midi, nous n’avons plus qu’à marcher sur notre bivouac. Des petits lacs reflétant les Tre Cime offraient un spot de rêve, mais le panneau « Camping Interdit » chasse les espoirs de rêve et appelle la peur des cauchemars d’une expulsion. On se cachera dans la lande buissonnière, sous la pluie qui s’est remise à tomber.
Les nuages nous apprécient. Ils ne nous ont pas quitté. Ce matin encore, ils s’affairent dans le ciel et l’occupent sans la moindre concession pour le ciel bleu. La pluie n’est pas annoncée: cela nous va très bien car nous allons traverser les Cadini Di Misurina par le sentier Bonacossa, un massif somptueux aux chemins engagés. Si le ciel ne nous arrose pas dans les moments techniques, nous ne lui en tiendrons pas rigueur!
Au refuge Auronzo, nous renouons sans joie avec les parkings bondés et filons plus bas dans la vallée du Rin Bianco: la première section du sentier Bonacossa, jusqu’à la forcella de Rin Bianco, est un peu trop engagée pour certains. On fera donc un détour riche en dénivelé. La suite s’apparentera à la couture: le sentier Bonacossa filera entre les aiguilles dolomitiques, s’aventurant sur des portions câblées, des échelles et des pas ressemblant à des serrures tant ils sont étroits. L’endroit impressionne et l’intimité dans les chas des aiguilles donne à l’expérience une puissance que nous n’avions pas trouvée aux Tre Cime.
Farniente dans les Dolomites plutôt que randonnée dans les Dolomites
Farniente. De l’italien ne rien faire. C’est le credo de l’après midi, surtout pour Laurent et moi. Après un pique au refuge Città di Carpi, saturé d’adolescents braillards, nous avions fui en direction de la quiétude des forêts puis rapidement atteint San Marco, d’où Fanny et Gaêlle avaient fait du stop pour aller chercher le ravito à Auronzo. Laurent et moi étions donc condamnés à les attendre au bar devant une bière. Une fois de plus, nous changeons nos plans pour une variante plus facile: nous devions monter vers le Bivacco Musatti dans le Marmarole et de là suivre l’Alta Via 5 jusqu’à la forcella Grande. Mais le caractère trop aérien de la section l’avait exclu de notre parcours. Nous allions de nouveau faire une après midi relax, sans dénivelé.
Nous voilà donc devant la bière, à faire sécher les affaires et réfléchir à un point de bivouac. La piste cyclable le long de la rivière entre San Marco et le Ponte Degli Alberi semble offrir ce que nous cherchons. Les filles revenues, nous l’arpentons, mais un rayon de soleil détourne le groupe de son objectif: Laurent Gaëlle et Fanny veulent prendre un bain dans le torrent. De mon côté, ayant un goût très modéré pour l’eau froide, je pars explorer un endroit repéré sur la carte pour y trouver un point de bivouac.
L’endroit est magnifique: une forêt d’arbres centenaires paisible et baignée de rayon de soleil. Un musée dédié à la faune et à l’histoire locale et des toilettes avec une prise électrique parachèvent ce bivouac fortuné. Nous passons le reste de l’après à s’imprégner de la quiétude du lieu.
Retour sur mes pas
Ce n’est pas ma première randonnée dans les Dolomites. Et l’étape du jour va nous conduire sur un précédent bivouac, à proximité du refuge Galassi. J’avais un excellent souvenir de l’accueil et je trouvais le lieu sympa: on allait donc faire un pèlerinage sur les traces que j’avais laissée l’an passé sur la Via Alpina.
L’itinéraire du jour est sauvage et confidentiel, même s’il est partagé avec l’Alta Via 4. Il n’y a personne dans le vallon qui remonte à la Forcella Grande. Même les animaux semblent nous avoir laissé l’exclusivité des lieux, mis à part quelques moustiques qui semblent ravis de nous voir arriver.
La montée s’allonge dans le temps. Chacun a son rythme et bientôt nous marchons isolés les uns des autres. Les murailles qui nous surplombent empêchent le regard de s’évader. Cette vallée nous pousse vers l’intérieur dans un cheminement méditatif.
Comme d’habitude, nous arrivons à un refuge pour la pause déjeuner. On aurait dit que les Italiens avaient parfaitement adapté la disposition des refuges à notre rythme. Le refuge San Marco est très fréquenté. C’est un site bien connu. C’est aussi un abri providentiel car la pluie s’abat une fois de plus sur nous. Ce sera la dernière du séjour et, comme toutes les autres, elle n’a pas réussi à nous surprendre dans la marche.
Forcella Piccola, au dessus du refuge Galassi. Des bouquetins assurent le spectacle et acceptent de poser pour la photo. Merci. Il n’est pas 15h quand nous arrivons à Galassi. Mes jambes me démangent alors que le soleil s’impose. Une extension de la journée se profile.
Quand ça casse
L’idée c’est de partir du refuge en suivant l’Alta Via 4 pour atteindre la forcella del Ghiacciaio, juste au niveau du glacier de l’Antelao, un sommet à 3200m au dessus de Galassi. Les glaciers sont rares dans les Dolomites et j’imagine que le point de vue mérite les 600m de dénivelé. L’ultime portion se faire sur un câble et peut être technique. Je prends l’équipement en conséquence.
Gaëlle m’accompagne dans cette austère montée: un glacier disparu il y a peu a laissé un décor aride et minéral, dans lequel il n’est pas toujours facile de se repérer malgré le balisage. Au pied de la montée finale, Gaëlle s’arrête et il me faut choisir entre 2 itinéraires. Le chemin balisé s’aventure sur une dalle rocheuse qui semble escalader. Mais je repère une ligne hors sentier, partiellement sur neige, plus directe et visiblement plus facile car sans escalade, vers le glacier. Je choisis celle-ci et chausse les crampons de trail, que je laisse après les pentes raides avant d’attaquer une partie d’éboulis rocheux. Erreur.
Il me faut louvoyer dans ce terrain instable et je dois repasser par un névé. Je n’ai plus mes regrettés crampons, mais ça passe sans, moyennant du temps pour creuser mes marches. Je reprends pieds sur la roche instable, finis l’ascension et goûte le panorama sur le glacier, maintenant recouvert par les nuages. La descente occupe mon esprit: elle sera exposée et je n’aurai pas droit à l’erreur. Prudemment, je descends dans la roche, puis redescends un premier névé. Un bâton s’enfonce dans la neige, je suis déséquilibré, tombe et glisse sur 30cm. C’est trop pour le bâton en carbone qui se brise malgré l’amorti de mon bras. Pas très rassuré, je devrais finir la descente sur un bâton avant de retrouver mes crampons.
Chacun son chemin
Après un repas agréable quoiqu’un peu léger au refuge et une bonne nuit dans la tente, je pars seul vers San Vito Di Cadore. Mon précédent voyage m’avait fait découvrir une excellente boulangerie et je n’allais pas refuser un petit-déjeuner me dispensant du traditionnel muesli à l’eau froide. Les copains allaient prendre le temps.
Le chemin est donc sans surprise, avec un temps similaire à celui rencontré il y a 1 an tout pile. La boulangerie me comble, mais il ne m’est pas possible de trouver du pain sans fenouil, qui semble en être l’ingrédient indispensable aux côtés de l’eau, de la levure et de la farine. Nous nous retrouvons autour d’un café puis ravitaillons légèrement: le lendemain midi, nous aurons à nouveau accès à la société de consommation. Et puis nos chemins se séparent à nouveau: je prends une variante plus longue et esthétique, les amis prendront le chemin le plus direct et forestier.
De mon côté, aucune déception: des chemins déserts, des tours de calcaire, des vues majestueuses sur le Pelmo tout proche. De l’autre côté, les amis peinent: la piste s’avère plus raide qu’un sentier ariégeois et s’encombre de multiples troncs d’arbres tombés. Parfois le chemin le plus court n’est pas le meilleur. Et on en aura la confirmation le lendemain.
Coldai, le plus beau bivouac de notre randonnée dans les Dolomites
Nous nous retrouvons au refuge du Passo Staulanza où les amis oublient leurs déboires dans une limonade. La pause est bien méritée et d’autant plus savourée que qu’il n’est que 15h du matin: la journée sera encore longue jusqu’à notre bivouac. Notre destination: le lac Coldai. Niché aux pieds de la Civetta (la chouette), un sommet de plus de 3000m aux murs verticaux si hauts que les regarder peut donner des torticolis, ce lac sera notre plus beau spot du voyage. Il faut pour y arriver s’acquitter de près de 700 mètres de dénivelé, après les 1100 déjà encaissés jusque-là.
Parfois 700m c’est plus long que 1000 et sur la piste militaire qui monte vers le refuge Sonino Al Coldai certains sont à la peine. Des randonneurs italiens descendent en nombre et nous croisent souvent sans nous saluer. La montagne n’est pas toujours le domaine des montagnards. Les citadins viennent ici découvrir des points de vue accessibles et n’ont pas toujours les codes du milieu inhabituel où ils évoluent.
Nous passons la Forcella Coldai vers 18h. Le terrain de bivouac s’étend devant nous, immense et prometteur. Le lac, enchâssé, dans la muraille de la Civetta, sera notre baignoire. Les pelouses vertes qui le bordent seront notre chambre. A l’ouest, une vue sublime sur les montagnes, notamment la Marmolada, plus haut sommet du massif, assure d’un coucher de soleil de rêve. Nous dînons baignés par les rayons du soleil, descendant comme un compte à rebours du festival de lumière qui s’annonce à sa disparation. Sûrement un des plus beaux bivouacs de ma vie en montagne.
Je vous assure que sur la carte ça passe!
Une grosse journée nous attend. Il nous faut longer les parois de la Civetta puis descendre vers Cencenighe d’Agordo. Là, nous nous ravitaillerons avant de faire du stop pour rejoindre l’alta via 2 au Passo San Pelegrino. La visite des Pale Di San Martino s’annonce comme un des plus beaux moments du voyage. Voilà ce qui est prévu. Mais ce qui est prévu n’est pas toujours ce qui va arriver.
Alors que nous nous libérons de la surveillance des parois de la Civetta, nous contournons un sommet secondaire, le Mont’Alt di Pesa pour rejoindre un chemin qui nous fera descendre directement sur Cencenighe. L’heure tourne plus vite qu’elle ne devrait. Je dois partir en avant pour essayer d’atteindre l’épicerie avant la longue fermeture de l’après-midi. C’est là que Gaëlle, qui nous aime beaucoup mais aime encore plus ses enfants, nous laissera pour honorer son rôle de maman.
Au début de la descente, la verticalité du chemin m’interpelle. Il faut faire attention de ne pas tomber: une erreur serait fatale dans ce couloir très raide. Le chemin n’est pas bien tracé dans la montagne ni sur mapy.cz que j’utilise alors. Ma position GPS ne correspond pas à la localisation du chemin sur la carte. Bientôt, je dois désescalader sur 2 mètres tout en étant entravé par des arbres. Je m’inquiète des copains derrière qui ne sont pas aussi à l’aise que moi. Je doute et fonce vérifier que ce passage n’était qu’une parenthèse, avant de réaliser le contraire. Il descend droit dans la pente avec une certaine propension à la désescalade. Le balisage est quasi inexistant.
Je retourne sur mes pas pour en discuter avec les amis. Je leur assure que sur la carte ça passe mais qu’en vrai je ne crois pas.
Quand notre randonnée dans les Dolomites prend une tournure inattendue
Il va falloir improviser. Nous décidons ensemble de rebrousser chemin. Nous ne pourrons pas rejoindre l’alta via 2, nous ne pourrons pas nous ravitailler, Gaëlle ne pourra pas descendre comme prévu sur Cencenighe afin de faire du stop.
Mais toute crise a ses solutions. La carte ne comporte pas que des erreurs. Nous trouvons un échappatoire pour Gaëlle afin qu’elle rejoigne dans les temps sa voiture à Cortina. Ce ne sera pas de tout repos mais son destin n’était pas de rester en rade dans les Dolos. Elle atteindra sa Haute Savoie dans la soirée.
Quant à Fanny, Laurent et moi, nous devons d’abord penser au plus important: manger. Nos ressources ne nous permettent pas de tenir jusqu’au lendemain, ni même de manger le soir. Nous cherchons un plan pour continuer à marcher et arriver pas loin d’une ville d’où il sera facile d’aller à Venise. Le plus évident est de rester sur l’Alta Via 1. Avec ses refuges, nos estomacs reçoivent la promesse que ce qui leur est dû sera honoré. Nous avons également la garantie d’un itinéraire fiable, un peu échaudés par les sentiers à la praticabilité aléatoire.
Revenu sous le patronage de la Civetta, nous cheminons humblement aux pieds de ses tours piquant le ciel. Il faut vite dire « Ciao » à Gaëlle et filer vers le bivouac.
Dispersion
L’objectif du soir est le refuge Bruto Carestiato. C’est là où nous pourrons satisfaire notre faim. Le refuge n’a pas trop l’habitude de voir des campeurs mais nous autorise quand même à planter notre tente à proximité. Il est fréquenté par des nombreux randonneurs qui finissent l’Alta Via 1. La plupart s’arrêteront au Passo Duran, en bas du refuge. La polenta s’invite dans toutes les assiettes. Dans le nord de l’Italie, difficile de trouver une carte dépourvue de la roborative et savoureuse semoule de maïs. La mienne sera garnie d’une solide tranche de fromage grillée, celles de Laurent et Fanny de viande en sauce.
Nous profitons du repas pour décider de l’étape du lendemain, ultime journée de randonnée dans les Dolomites. Laurent et Fanny veulent un itinéraire facile et direct vers Soffranco, point final du trek. Quant à moi je veux rester sur l’Alta Via 1 aussi longtemps que possible pour profiter des Dolomites. Nous irons donc plus loin que le Passo Duran par des chemins différents. Finalement, l’Alta Via 1 sera le fil conducteur de notre randonnée dans les Dolomites.
Les chemins les plus courts ne sont pas toujours les plus rapides
Encore une fois, les amis veulent prendre un itinéraire facile mais connaitront quelques difficultés. A tel point que ma route, pourtant beaucoup plus longue, se finira avant la leur.
Lorsque nous nous séparons après le Passo Duran, l’ambiance change dans les montagnes. Les sommets s’adoucissent et ne cherchent plus à crever le ciel. Au contraire, leur arrondi présage de leur assagissement. Les paysages sont forcément un peu moins spectaculaires et cette dernière journée n’a pas la même envergure que les précédentes. Je me ravitaille en fromage en en gâteau au sympathique refuge Sommariva Al Pamperet, qui accepte de me dépanner. Arrivé au refuge Pian de Fontana, je joue les prolongations. Il est tôt et je peux encore suivre l’AV 1 un moment. J’en profite donc pour visiter un alpage plus haut dans une chaleur humide accablante avant de fuir pour rejoindre le couvert protecteur des arbres.
La descente vers Soffranco sera sans histoire et j’apprends avec surprise que Laurent et Fanny sont encore loin derrière. Alors que j’ai continué à monter depuis le refuge Sommariva, ils ont pris l’option rapide vers la vallée. Enfin l’option pas si rapide. Car les sentiers, même si indiqués sur la carte, sont parfois très difficiles techniquement et nécessitent du matériel ou bien sont en mauvais état. Le leur avait été emporté par un glissement de terrain. Ils avaient dû négocier avec une pente exposée et peu sympathique pour s’assurer de revenir sains et sauf à la civilisation.
Quant à moi, j’en profitais pour filer à Longarone faire les courses pour tout le monde, repérer un village où nous pourrions bivouaquer et boire une bonne bière. Le chemin s’arrête là pour cette fois mais va très bientôt continuer pour moi par une traversée nord sud des Alpes.
Conclusion de notre randonnée dans les Dolomites
Nous nous retrouvons dans le petit village d’Igne, que j’avais indiqué à Fanny et Laurent. Ils ont eu le temps d’arriver et de repérer un lieu pour le bivouac. Notre mésaventure du premier soir nous a laissé des traces. Nous faisons maintenant attention à là où nous posons la tente. Pourtant, ici, l’ambiance est différente et les villageois accueillants. On s’y sent bien. Près de la fontaine où nous mangeons, un groupe de choriste vient répéter pour une soirée qui s’annonce. Nous profitons d’un spectacle touchant avec ces chants des montagnes qui remplissent nos cœurs de leur beauté. C’est une magnifique façon d’achever cette randonnée dans les Dolomites.
Ce trek fut riche d’enseignements. Le premier étant de rester très prudent sur les choix des sentiers car tous ne sont pas praticables. Le second: les refuges sont d’une grande aide dans ce massif, pour l’eau, la nourriture et aussi la connaissance de ces sentiers parfois difficiles. Le troisième enseignement: les Dolomites sont magiques et appellent à revenir. Lorsque nous profitions des merveilles du coucher de soleil depuis le lac de Coldai, la Marmolada me demanda de venir la voir de plus près. un autre itinéraire de grande envergure dans les Dolomites lui rendait hommage: l’Alta Via 2. Ce coucher de soleil et l’appel fort des Dolomites allaient changer mon été. Je ne pouvais refuser ses avances. Bientôt, je serai sur l’AV 2. En attendant, nous partons finir cette randonnée dans les Dolomites à Venise.
Matériel utilisé
Matériel bivouac utilisé sur le trekking de l’Alta Via 2 des Dolomites
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix | Ce choix a t il répondu à mes besoins | Et si c'était à refaire |
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tente | Copper Spur HV UL 1 | Big Agnes | La plus légère des tentes autoportantes | Très bonne tente, avec de bons rangements, beaucoup d'espace. Montage facile et vraiment solide. Seul bémol : louverture qui n'est pas si pratique car le double toit peut avoir tendance à rentrer dans la tente intérieure en déposant un surplus d'humidité. | J'aime trop ma tente pour en changer! |
matelas | Ether Light XT | Sea To Summit | J'ai un grand besoin de confort et ce matelas fait 10 cm d'épaisseur ce qui est très rare. Il est aussi très léger (350g). | Confort impeccable. Par contre défaut de fabrication important: le matelas a des fuites liées à une mauvaise colle ou à une fragilité. C'est récurrent sur les 2 matelas que j'ai eus (j'en ai reçu un second en garantie après les problèmes du premier). | Je vais chercher un matelas aussi confortable, mais sûrement plus lourd car les matelas légers sont trop fragiles. |
sac de couchage | Koteka II 400 | Sir JosephSIR JOSEPH | Un sac très léger et 3 saisons, fabriqué en Europe avec un duvet de qualité. | Sac très agréable à l'usage, confortable et construit avec des tissus de qualité. Par contre un peu décevant conernant les températures de confort indiquées. | Je prendrais un sac de couchage plus thermique. |
oreiller | Aeros Pillow | Sea To Summit | Très léger et compact. | Parfaitement. | Je ne changerais rien. |
drap de sac | Thermolite Reactor | Sea To Summit | Gagner quelques degrés et protéger le sac de couchage des odeurs et de la saleté. | Très bon produit! | Je ne changerais rien. |
réchaud | Minimo | Jetboil | Très efficace et économe, il convient à mes besoins qui sont limités à faire bouillir de l'eau. | J'adore mon réchaud, il est parfait! | Je ne changerais rien. |
Chaussure utilisée sur le trek de l’Alta Via 2 des Dolomites
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix | Ce choix a t il répondu à mes besoins | Et si c’était à refaire |
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Chaussures | Speedgoat Mid | Hoka One One | Confort, amorti et légèreté. | Produit impeccable dans son programme, mais trop peu durable. | J’ai besoin de confort donc je reste chez Hoka, mais j’aimerais un modèle plus écoresponsable c’est à dire capable de résister à plus de 800km de marche. |
Equipements Outdoor utilisés sur le trek de l’Alta Via 2 des dolomites
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix | Ce choix a t il répondu à mes besoins | Et si c'était à refaire |
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Couteau | N°6 | Opinel | Made in France et léger. | Un produit solide et durable qui m'accompagne partout en montagne. | Je ne changerais rien. |
Serviette | Pocket Towel | Sea to Summit | Une serviette grande et rapide à sécher. | Elle sature en eau assez vite mais sèche plutôt rapidement. Par contre elle sent mauvais très rapidement et cela persiste malgré les lavages. | Je cherche un modèle qui évite les mauvaises odeurs. |
Couvert | Sport Titanium | Light My Fire | Très léger et polyvalent. | Parfaitement. | Je ne changerais rien. |
Sac à dos | Atmos 50 | Osprey | Son confort remarquable. | C'est mon deuxième Atmos 50 et j'en suis toujours ravi. Il convient parfaitement pour 7 jours d'autonomie car son volume est très généreux. Confort impeccable et grande pratiqcité: accès aux bouteilles d'eau, poches, accroches de bâtons sans poser le sac, etc. | Je ne changerais rien. |
Lampe frontale | Actik Core | Petzl | Une frontale légère avec une batterie rechargeable et une très bonne autonomie. | Autonomie incroyable, une charge suffit pour un très long trek. | Je ne changerais rien. |
Lunettes de soleil | Isola | Orao | Protection 4 et prix | Un modèle qui enveloppe bien les yeux et protège parfaitement. | Je ne changerais rien. |
Sac de rangement | Lightweight Dry Sac | Sea to summit | Un sac étanche, léger et compressible. | Très solide et très efficace pour compresser le matériel de bivouac. | Je ne changerais rien. |
Balise de détresse | InReach Mini | Garmin | très léger et autonome | Je n'ai jamais eu à déclencher les secours avec. Par contre la météo fournie est généralement assez fiable. Il fonctionne mieux avec l'application erathmate pour envoyer des messages. Pour moi le meilleur appareil de communication car il permet de rédiger des messages facilement en plus des messages pré enregistrés. Bémol important: l'aquisition du signal satellite peut être très long et fastidieux. | Je ne changerais rien. |
Gant de toilette | Samos | Ruby tec | Un gant léger à séchage rapide. | Parfait: les petits trous passe pouce permettent de le clpier facilement au sac pour le sécher pendant la journée, pas de mauvaise odeur et très solide. | Je ne changerais rien. |
batterie externe | Powercore 10000 redux | Anker | Une batterie compacte, à charge rapide et assez légère. | Très efficace pour recharger mon téléphone. Par contre il faut toute une nuit pour la recharger. | Je ne changerais rien. |
Sacoche | High Coast Hip Pack | Fjall raven | Je l'ai choisie car compacte mais spacieuse, elle peut accueillir mon téléphone, mes papiers et des petits équipements (écouteurs, mouchoirs, argent). Son clip est sur le côté contrairement à beaucoup d'autres: avec un clip à l'arrière, au niveau de la colonne vertébrale, le sac à dos peut venir faire un point de compression. | D'une solidité impressionnante et d'un confort absolu. Je ne la quitte plus! | Je ne changerais rien. |
Vêtements utilisés sur la randonnée de l’Alta Via 2 des Dolomites
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix | Ce choix a t il répondu à mes besoins | Et si c'était à refaire |
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Short | LIM Fuse | Haglofs | Un short sans ceinture, assez long et léger | Le cordon n'est pas très pratique pour serrer le short mais en dehors de cela c'est un très bon short, solide et pratique avec ses 3 grandes poches. | Je ne changerais rien. |
Surpantalon | Trail Running | Kalenji | Une couche imperméable légère pour les moments froids et pluvieux. Très bon marché pour un vêtement respirant. | Un vêtement étonnant par sa polyvalence. Aussi bon pour tenir chaud que protéger du vent ou de la pluie. | Je ne changerais rien. |
T Shirt | Vento Titanium | Attiq | A la fois solide et épais donc protégant bien du vent mais également très respirant. | Impeccable. Séchage très rapide. | Je ne changerais rien. |
T shirt manches longues | Performance Warm Turtle Neck | Odlo | Une couche thermique légère et près du corps. | très solide et durable, agréable à porter. | Je ne changerais rien. |
Veste imperméable | R1 X light tech | R'adys | Une veste très légère (300g), super respirante et très imperméable. | Parfaite à tous les points de vue. | Je ne changerais rien. |
Doudoune | Incredilite Endurance | Cumulus | Légère (350g) et construite avec un duvet 850cuin qui apporte beaucoup de chaleur. Tissu imperméable. | Ma meilleure amie dans le froid, que ce soit le matin ou le soir au bivouac. | Je ne changerais rien. |
Gants | G comp Warm | Camp | Des gants modulables avec la surmoufle qui se range dans le gant et chauds. | C'est ma 3ème paire et ils répondent parfaitement à mes besoins. | Je ne changerais rien. |
Casquette | R Light | raidlight | Elle a un très bon bandeau absorbant et sa conception lui permet de sécher rapidement. | Elle protège efficacement et absorbe très bien la transpiration. Par contre sa visière très longue limite la vue ce qui peut entraîner des chocs sur les branches ou les plafonds. | J'opte pour une casquette à visière plus courte. |
Chaussettes | MH500 | Quechua | Solides et épaisses. | Très bon achat: durabilité excellente, très bonne respirabilité qui évite la surchauffe des pieds et séchage rapide. | Je ne changerais rien. |
Boxer | MT500 | Quechua | Boxer en laine merinos donc bonne neutralisation des odeurs et séchage rapide. | Un article confortable et agréable à porter. Fragile par contre: il s'est déjà bien dégradé après 35 jours de marche. |