Anne-Sophie BRAY nous partage son expérience de sa Traversée de la Réunion à pied en 10 jours.
Informations pour préparer la Traversée de la Réunion à pied
Date :
Du 6 au 16 Août 2018
Lieu :
Île de la Réunion
Vol pour l’île de la Réunion :
direct depuis Paris, 11h de vol (de nuit), nous avons pris Corsair pour son bon rapport qualité prix. Par contre, mieux vaut réserver le plus tôt possible pour bénéficier de tarifs encore abordables. 500 à 1000 € le billet/personne environ selon la période.
Quand partir à La Réunion ?
Nous n’avions pas le choix : nos vacances étaient en août, donc en été pour nous, mais à la Réunion, c’est l’hiver ! Donc les températures sont plus fraîches. Mais c’est aussi la saison sèche. Donc à mon sens la meilleure pour randonner car les sentiers abrupts se révèlent dangereux lorsqu’ils sont mouillés. Nous avons eu du soleil tout le temps, avec des températures chaudes en journée (sauf au Piton de la Fournaise, beaucoup de vent froid et des nuages). Et la nuit, il gèle à certains endroits. Donc prévoir aussi bien un short qu’une doudoune !
Alors si vous souhaitez partir à la Réunion dans de bonne condition lisez cet article riche de pleins de conseils :
Participants à ce Trek à la Réunion :
Eric et moi sommes deux amoureux de course d’orientation, de raids multi-sports, et de montagnes. Pour nos vacances d’été, nous nous sommes lancés le défi de traverser l’Île de la Réunion entièrement à pied, de Saint Denis au Nord, à Basse Vallée au Sud, en passant par les trois cirques, par le Piton des Neiges, point culminant de l’île et de l’Océan Indien, et bien sûr par le Piton de la Fournaise, l’un des volcans les plus actifs au monde.
Retrouvez tous les récits Anne-Sophie BRAY :
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- La Grande traversée à pied du Mercantour
- 4 jours de voilier en Bretagne
Ou dormir sur l’île de la Réunion :
- 1 ère nuit : Gîte de la Roche Ecrite
- 2 ème nuit : Chambre d’hôtes « Bienvenue dans les Hauts »
- 3 ème nuit : Auberge du Bronchard
- 4 ème nuit : Gîte Ti’Piton
- 5 ème nuit : Hôtel des Neiges
- 6 ème nuit : refuge Caverne Dufour
- 7 ème nuit : Hôtel l’Ecrin
- 8 ème nuit : Gîte du Volcan
- 9 ème nuit : Gîte du Volcan
- 10 ème nuit : Gîte Théophane et Yoleine.
Où se restaurer/où se réapprovisionner :
il y a des journées où nous n’avons rien trouvé sur le parcours donc il faut prévoir suffisamment d’eau et de collations (barres de céréales, fruits secs, etc) pour se ravitailler. Le soir, le repas en gîte est très copieux et permet de refaire le plein d’énergie et de sucres lents pour le lendemain !
Pour bien manger lors d’un trek à la Réunion voici un article rédigé par une spécialiste de la nutrition sportive :
Office du tourisme de La Réunion :
Le site de l’office de tourisme de La Réunion : il m’a permis de réserver plusieurs gîtes directement en ligne, avec la disponibilité en temps réel, ce qui est top lorsqu’on organise un voyage itinérant.
Compter environ 20 € par personne la nuit en dortoir, et 25/30 € par personne pour le dîner + petit- déjeuner. En sortant de l’aéroport de St Denis, il y a une antenne de l’office de tourisme (petite cabane sur le parking juste en face quand vous sortez de l’aéroport) : il y a plein de documentation à emporter et nous avons été très bien accueillis et renseignés.
Quoi d’autre dans les environs :
L’île de la Réunion est le Paradis pour les activités outdoor :
- Découverte et Randonnée à la Réunion :
Bibliographie :
Notre parcours s’est déroulé sur les 3 cartes suivantes : 4402 RT (St Denis, Mafate et Salazie), 4405 RT (St Pierre, Cilaos) et 4406 RT (Piton de la Fournaise). Si les sentiers sont globalement très bien balisés, ces cartes sont néanmoins indispensables et permettent d’avoir une idée du terrain, des dénivelés, des distances, des sites remarquables et des gîtes d’étape.
Lien Internet :
www.reunion.fr : il m’a permis de réserver plusieurs gîtes directement en ligne, avec la disponibilité en temps réel, ce qui est top lorsqu’on organise un voyage itinérant. Compter environ 20 € par personne la nuit en dortoir, et 25/30 € par personne pour le dîner + petit-déjeuner.
Prologue : Préparation futée et affûtée !
Nous avons créé notre parcours en étudiant consciencieusement les cartes IGN, et prévu nos étapes en gîtes. Ensuite, nous n’avions plus qu’à faire notre sac à dos judicieusement afin d’être le plus léger possible, enfin le moins lourd…. La trousse de toilette est un sac congélation d’1 litre, on a peu de vêtements, des barres énergétiques, une polaire, une doudoune, un poncho, une mini trousse à pharmacie, un drap de sac pour les nuits en refuge, une paire de tong pour le soir, nos cartes IGN, et roule ma poule !
Pesée du sac avant le départ : 9kg sans l’eau, c’est donc avec 10 à 11 kg chacun que nous arpenterons l’Île Intense. Ah très important : les bâtons de marche : vu les 10 kg sur le dos et le dénivelé important qui nous attend, c’est un accessoire essentiel. Petite info si vous êtes dans notre cas, c’est-à-dire si vous embarquez votre sac à dos en cabine (bah oui, on n’a que ça, et on a pris le billet le moins cher donc sans franchise bagage) : la compagnie aérienne Corsair enregistre les bâtons en soute gratuitement car c’est un matériel sportif (oui car ça ne passe pas la sécu pour l’embarquer en cabine). C’est bon, nous sommes fin prêt, nos quelques raids multisports du printemps nous ont permis de nous habituer à fournir un effort sur plusieurs heures, alors c’est parti J !
Résumé des étapes de la Traversée de la Réunion à pied :
- 1 er Jour : Saint Denis => Gîte de la Roche Ecrite
- 2 éme Jour : Gîte de la Roche Ecrite => La Roche Ecrite => Dos d’Âne
- 3 éme Jour : Dos d’Âne => Roche Plate
- 4 éme Jour : Roche Plate => Marla (via le tour du Bronchard)
- 5 éme Jour : Marla => Cilaos
- 6 éme Jour : Cilaos => Refuge Caverne Dufour
- 7 éme Jour : Refuge Caverne Dufour => Bourg Murat (via ascension Piton des Neiges)
- 8 éme Jour : Bourg Murat => Gîte du Volcan
- 9 éme Jour : Autour du Volcan de la Fournaise
- 10 éme Jour : Gîte du Volcan => Basse Vallée
Notre « diagonale des fous » en 10 jours
Jour 1 : L’exotique ascension
St Denis – Gîte de la Roche Ecrite : 6h15 de marche, 19km, D+ 1856 m
Nous sommes arrivés la veille du départ, d’abord pour récupérer de la nuit de vol (perso, je ne dors pas dans l’avion), et aussi parce que la première étape est longue, très longue, on n’a pas envie d’arriver dans la nuit.
C’est donc après une nuit réparatrice à St Denis que nous partons de bon matin, direction la banlieue sud de St Denis d’où démarre un jardin botanique et le GR2 qui sera notre fil d’Ariane pendant notre périple avec quelques variantes en chemin…
Nous nous enfonçons dans une jungle luxuriante que nous ne quitterons pas de la journée. Nous ne croisons que des Réunionnais en promenade ou en trail. Et oui, nous sommes sur les terres du Grand Raid, ou Diagonale des fous, et croiserons de nombreux locaux en plein entraînement.
Petite pause ravito au village du Brûlé (heureusement on avait acheté à manger avant de grimper, car sur place, pas un magasin). Une fois requinqués, nous reprenons notre longue ascension dans la forêt.
Nous arrivons au gîte de la Roche Ecrite (1839 m)
avec plus d’une heure d’avance sur les temps indiqués. Cela nous permet de récupérer, profiter de la sérénité du lieu, et de prendre place dans notre dortoir. Par contre, pas de douche chaude…. perso, moi ce sera lingettes.
Eric est plus courageux que moi et se douche à l’eau froide…. brrrr, le froid s’installe aussi dehors avec la nuit qui tombe d’un coup à 18h30, et c’est en polaire-doudoune que nous courons nous attabler pour le dîner, généreux et local : soupe de légumes et épices, rougail saucisses, carry poulet, riz, grain (=lentilles), et gâteau au maïs, avec du rhum arrangé bien sûr ! Je vous donne le menu une fois pour toute car c’est quasiment ce qu’on mangera tous les soirs pendant notre trek. Mais ces plats, en plus d’être délicieux, sont super consistants, et donc nous refaisons à chaque étape un super plein d’énergie qui nous sera bien précieux pour les longues marches qui suivent.
Jour 2 : Vertige et araignées
La Roche Ecrite – Dos d’Âne : 8h de marche, 21 km, D+ 650 m, D- 1435 m
Ce matin, nous partons léger en laissant sur place notre gros sac à dos car nous allons grimper jusqu’à la Roche Ecrite et devrons ensuite repasser au gîte. Il est 7h30, il fait déjà chaud, et pourtant des traces de givre au sol prouve que la nuit a été glaciale. Nous traversons la « Plaine des Chiccots », une sorte de grande steppe couverte de dalles de lave et d’arbustes. En nous élevant dans ce décor étonnant, nous pouvons admirer l’océan Indien tout en bas.
Nous arrivons sur la crête à 2300 m d’altitude, et là, c’est le choc : nous sommes en surplomb des cirques de Salazie et de Mafate, c’est à couper le souffre !
Nous restons un bon moment dans la quiétude et la majesté du lieu. Comme m’avait dit Jean-Pierre, notre adorable collègue Réunionnais :
« Anne-Sophie, tu verras, la Roche Ecrite, c’est ma-gni-fi-que, tu montes, tu t’assoies et tu écoutes la Nature ».
Merci Jean-Pierre, j’ai une pensée pour toi et partage ton émerveillement à présent.
Nous redescendons en prenant une variante qui nous permet de découvrir la Caverne Soldat, la Caverne Dufour, puis un autre point de vue vertigineux sur Mafate.
Arrivés au gîte, nous récupérons notre sac à dos et commençons ce que nous pensons n’être qu’une tranquille descente sur Dos d’Âne…. que nenni ! Après un chouette passage dans la jungle, nous allons en fait évoluer pendant plusieurs heures sur une crête.
A descendre un peu, puis remonter, puis re-descendre, puis remonter, ainsi de suite jusqu’à la « vraie » descente finale hyper raide au pied de Dos d’Âne ! Tout au long de ce sentier de crête, les points de vue sont à la fois sublime et effrayant, et pour cause, nous évoluons en permanence au bord du ravin…. à près de 1000 m du bas !
Arrivés à Dos d’Âne,
nous devons encore traverser le village (très étendu) pour arriver à notre chambre d’hôte où Sonia nous accueille chaleureusement. La douche est un pur bonheur après 2 grosses journées de marche, et Sonia nous permet même de laver un peu de linge. Nous admirons le coucher de soleil sur St Paul depuis la terrasse et dégustons un punch maison exquis accompagnés de beignets de légumes. Le dîner est tout aussi fabuleux, nous sommes gâtés par tous les plats maison préparés par Sonia.
Nous partageons le repas avec Sonia et son mari, et un jeune couple d’Allemand que nous avons côtoyé cet après-midi sur la crête. Nous discutons de la Réunion, des trails et randos, et lorsque nous évoquons notre étape de demain, c’est la panique à bord : c’est une étape normalement réalisée en 2 jours et l’un des chemins est peut-être toujours fermé à cause du dernier cyclone. Renseignements pris sur le site de l’ONF : ouf ! les chemins sont au vert donc ouvert 🙂 Quant à la longue étape qui nous attend, tant pis, pas le choix, on partira tôt !
Jour 3 : Mafatigué… journée de dingue !
Dos d’Âne – Roche Plate : 8h de marche, 24 km, D+ 1346 m, D- 1083 m
Petit-déjeuner de rêve en admirant la vue en surplomb sur St Paul. Nous partons dès 7h50 et le départ du sentier est juste à côté de la chambre d’hôte. Un très long parcours nous attend, alors pas question de traîner en route. Nous attaquons fort : il faut descendre toute la montagne d’un coup, à flan de falaise, avec des passages assez techniques : échelles, cordes, voire rien du tout, c’est chaud !
Au bout de 2h de descente, nous arrivons au bord de la rivière, à « Deux-Bras », et là, le chemin continue mais de l’autre côté de la rivière qui est assez puissante à cet endroit. Nous traversons tant bien que mal en sautant de rocher en rocher. Sauter étant un bien grand mot au vue du sac de 10 kg que nous avons sur le dos. Heureusement les bâtons de marche sont là aussi très utiles.
Ouf, ça y est nous sommes de l’autre côté de la rivière, c’est bon…. . En fait non, c’est pas bon, car la suite du parcours n’est qu’une longue succession de passage à gué. S’enchaîne donc délaçages de chaussures de marche, traversées, remises de chaussettes sur pieds mouillés, re-laçages de chaussures.
Ainsi de suite jusqu’à ce qu’on en ai ras le bol et qu’on opte pour garder aux pieds tongs pour moi et chaussures bateau pour Eric pour les traversées, tant pis si ensuite nous nous tordons les chevilles sur le chemin.
Après une bonne dizaine (douzaines ?) de passage à gué (j’avais arrêté de compter), c’est une longue, très longue ascension qui commence, et ce, sous le cagnard. Le mental doit maintenant gérer le corps fatigué.
L’Ilet des Orangers
Voilà 6h que nous sommes partis, et nous arrivons enfin à un village, l’Ilet des Orangers où nous trouvons notre réconfort dans une « boutik » où nous nous ravitaillons avec bière, coca, noix de cajou et tucs. Il est 14h et nous n’avons pas déjeuner, ça fera donc l’affaire. De toute façon, entre la chaleur et l’effort, nous n’avons pas très faim.
Bien requinqués, nous attaquons le dernier tronçon pour rejoindre Roche Plate : donné pour 2h30 sur le panneau du GR, nous ne mettrons qu’1h45. Je crois bien qu’il y a des substances dopantes dans la bière « Dodo » car Eric court comme un lapin ! Et pourtant, nous continuons de grimper pour passer le col de la Brèche, où la vue sur tout Mafate est époustouflante.
Après la descente, nous arrivons à Roche Plate et rejoignons notre auberge pour récupérer un peu. Nous aurons mis à peine 8h. Mais en marchant d’un bon rythme et en ne s’arrêtant que très peu. Donc oui cette étape est faisable en 1 journée au lieu de 2, mais attention c’est sportif.
Le repas du gîte est un pur réconfort : outre le sempiternel mais néanmoins délicieux rougail saucisses, le gratin de chouchou en entrée et le fondant au chocolat au dessert sont à tomber !
Cette journée aura vraiment été intense, la Réunion porte bien ce surnom : les randos y sont épiques, entre les rivières à traverser, les marches d’1 mètre de haut, les chemins plein de pierres qui roulent, de racines qui font des croches-pattes, d’arbres tombés à escalader, le tout au bord de falaises vertigineuses avec des araignées géantes au-dessus de la tête, c’est une sacré aventure !
Jour 4 : Au cœur de Mafate
Roche Plate – Marla, via le Bronchard : 5h de marche, 14 km, D+ 1117 m, D- 736 m
Nous prenons notre temps ce matin, nous attendons un peu que notre linge sèche un peu au soleil.
Nous prenons ensuite la direction de La Nouvelle (au lieu de Marla) car nous avons décidé de grimper au sommet du Bronchard, un puy très caractéristique avec son sommet plat et circulaire couvert de végétation et dont on peut faire le tour. Excellente idée : la vue à 360° depuis cet ancien cratère est grandiose : nous sommes en plein cœur du cirque de Mafate qui étale ses remparts tout autour de nous. Et nous sommes absolument seuls, dans cet écrin de nature époustouflante !
Ce détour d’1h30 valait vraiment le coup, nous reprenons ensuite la direction de Marla. Ça grimpe encore sous un soleil de plomb mais après la descente, nous sommes récompensés par le paradisiaque site des « Trois Roches » où nous faisons une pause grignotage et trempette au bord de la rivière et de sa cascade.
De là, nous allons à nouveau grimper dans un décor sauvage exceptionnel pour arriver au hameau de Marla, à plus de 1600 m d’altitude. Notre gîte est niché au pied du rempart naturel de Mafate.
Nous profitons de la vue grandiose sur le cirque depuis la petite épicerie tout en haut du village, en sirotant une dodo goyave. Des locaux ont une discussion très animée en créole, nous ne comprenons rien mais leur bonne humeur est contagieuse.
Jour 5 : Merveilleuses Cascades
Marla – Cilaos : 5h de marche, 14 km, D+ 902 m, D- 1487 m
Après un copieux petit-dej, nous rassemblons nos affaires dans le noir car dans le dortoir, les autres personnes dorment encore. Nous reprenons le GR R2, au pied du « rempart » qu’il faut gravir pour passer du Cirque de Mafate au Cirque de Cilaos, par le col du Taïbit à 2081 m d’altitude.
Comme souvent, nous sommes assez efficaces dans les montées, même raides, nous gardons un rythme de marche assez soutenu et régulier, du coup nous atteignons le col en à peine 50 min au lieu des 1h30 habituellement nécessaires.
Nous voilà dans le Cirque de Cilaos où nous attend à présent une longue, très longue, interminable descente. Nous croisons beaucoup de randonneurs ici, il faut dire que ce cirque est moins difficile d’accès que celui de Mafate.
Arrivés à une route (la première route que nous voyons depuis notre départ de St Denis !!!), nous nous arrêtons pour manger une barre de céréales afin de se redonner un peu d’énergie. La descente continue ensuite à travers la forêt, puis, c’est au bord d’une jolie cascade plongeant dans un beau bassin naturel très accueillant que nous refaisons une petite pause. L’eau est bien trop froide pour que j’ose m’y baigner entièrement mais c’est tentant ! Re-grignotage, et c’est reparti ! Le sentier repart en grimpant pour arriver au Bassin Bleu, un autre site avec une rivière dégringolant dans plusieurs bassins naturels.
Village de Cilaos
Nous descendons ensuite sur le village de Cilaos où nous rejoignons notre hôtel. Je nous ai offert une pause un peu plus confortable. Nous sommes au milieu du parcours et c’est bien agréable de retrouver une chambre à soi, une salle de bain à soi, et des toilettes à soi ! La douche nous débarrasse de toute la poussière, et nous pouvons faire une petite lessive à la main pour avoir à nouveau quelques vêtements propres.
On aurait bien fait un plouf dans la piscine de l’hôtel mais le frais arrive avec les nuages subitement remontés de l’Océan et qui entourent maintenant le village, masquant tous les sommets. Du coup, on sort se balader en ville et nous nous ravitaillons au petit supermarché : biscuits japonais, noix de cajou, gingembre confit, et chocolat. Cela nous permettra d’avoir de quoi grignoter pendant les prochaines journées de marche.
Nous nous offrons aussi un dîner –buffet à l’hôtel, ce qui nous permet d’apprécier d’autres mets locaux comme du gratin de citrouille ou du carri de zourites (pieuvre). Nous faisons aussi le plein de sucres lents car d’autres longues étapes nous attendent !
Petite parenthèse environnementale :
globalement on a trouvé les sentiers plutôt propres, néanmoins, nous avons joué les « ramasses-déchets » en collectant tout ce qu’on trouvait par terre en déchets papiers et plastiques de toutes sortes. Je déplore quand même les trop nombreux papiers toilettes et mouchoirs jetables. Si c’est biodégradable, ça reste néanmoins ni très propre ni très agréable à regarder. Franchement pour un p’tit pipi, c’est peut-être pas la peine d’utiliser pléthore de kleenex. Et pis sinon, on fait un trou et on enterre, c’est plus joli ! Voilà, c’est dit, à bon entendeur !
Jour 6 : Cilaos – Chamonix 😉
Cilaos – Refuge Caverne Dufour : 3h25 de marche, 9 km, D+ 1414 m, D- 157 m
L’avantage d’être dans un hôtel, c’est qu’on peut s’en mettre plein le ventre au buffet du petit déj : œufs à la coque, pain, fromage, gâteau banane, gâteau ti-son (=gâteau au maïs), fruits frais… on sait que demain sera spartiate alors on profite !
Avant de continuer notre parcours, nous faisons un peu de tourisme dans Cilaos : tiens, une plaque « Cilaos – Chamonix » : les deux villes sont jumelles !
Et même si elles sont situées à près de 10 000 km l’une de l’autre, elles ont un point commun : être niché au cœur de hautes montagnes. Certes celles de Chamonix sont souvent enneigées, mais le point culminant de la Réunion (que nous gravirons demain matin) ne s’appelle-t-il pas le Piton des Neiges à cause de son altitude (3070 m) qui lui permet d’être saupoudré occasionnellement de quelques flocons ?
Nous tombons ensuite sur le fameux artiste Réunionnais de street art, Méo974. Nous échangeons quelques mots. Ces fresques sont d’un réalisme incroyable !
Nous visitons aussi la Maison de la Broderie, artisanat qui se perpétue à Cilaos depuis 120 ans. Les brodeuses y effectuent un travail minutieux remarquable.
Nous déjeunons avec des samoussas et bonbons piments achetés dans la rue, récupérons notre sac à dos laissé à l’hôtel, et nous repartons bien requinqués. C’est ce qu’il faut car nous partons d’environ 1200 m d’altitude pour rejoindre le refuge de la caverne Dufour situé à 2478 m d’altitude.
C’est donc plus de 1200 m de dénivelé positif qu’il faut grimper
effectivement, nous escaladons à nouveau un « rempart » de Cirque, celui-ci nous permettant de basculer dans le Cirque de Salazie.
Comme d’habitude, les ascensions sont notre point fort et nous arrivons au refuge en moins de 3h30 au lieu des 5h normales qui séparent le centre de Cilaos au refuge du Piton des Neiges. Ce gîte de haute montagne est très sommaire (il n’est accessible qu’à pied). Nous nous installons dans une tente-dortoir de 8 places où il n’y a ni oreillers, ni même de draps housses sur les matelas plastiques. Heureusement que nous avons notre drap de sac. Par contre, chaque lit est pourvu de 3 énormes couvertures. D’ailleurs, je n’ai jamais vu de couvertures aussi épaisses ! Cela nous permettra de ne pas avoir froid pendant cette nuit en altitude.
Autre détail important à savoir, il n’y a pas d’eau au refuge : donc pas de douche (vive les lingettes !), juste un minuscule filet pour quand même se laver au moins les dents, et pas de possibilité de remplir son camel-back ou ses gourdes donc il faut prévoir 2 jours d’eau avec soi.
Le dîner est à nouveau constitué de riz, lentilles et rougail saucisses, très simple, très copieux, et très bon. Nous sommes nombreux dans ce refuge, l’ascension du piton des neiges est très prisée. Nous discutons à table avec des espagnols de Barcelone, mais c’est très bruyant, difficile de se comprendre. Une compote en guise de dessert, et à 19h, oui je dis bien 19h, nous rejoignons notre dortoir sous un magnifique ciel étoilé et glacial. Réveil est mis à 4h30 demain afin d’assister au lever du soleil depuis le sommet du piton des Neiges, à 3070 m d’altitude, le point culminant de l’île et de l’Océan Indien.
Jour 7 : La descente infernale
Refuge – Piton des Neiges – Bourg Murat, 8h20 de marche, 25 km, D+ 846 m, D- 2140 m
Réveillés à 4h par les autres occupants du dortoir, nous sommes pourtant les derniers à partir du gîte, vers 4h30 mais nous doublons de nombreux groupes de marcheur. Il fait nuit noire et le sentier est jalonné par toutes les petites loupiotes de nos frontales. Comme toujours, on est encore plus rapide que le temps « normal ». Nous arrivons au sommet en 1h10 (au lieu de 1h50).
Il fait toujours nuit noire, seule une ligne orangée pointe à l’horizon. Nous nous asseyons parmi tous les autres randonneurs et attendons bien 45 minutes avant d’admirer le soleil nous offrir son magnifique spectacle de couleurs.
Il fait glacial, nous apprécions d’autant plus ces premiers rayons de soleil. Quelques photos pour immortaliser ce moment fort de notre périple et nous redescendons en courant pour se réchauffer.
Sur le sommet du Piton des Neiges
Au gîte, nous prenons un thé à la vanille et un chocolat chaud, nous grignotons nos barres de céréales et récupérons nos gros sacs à dos pour repartir vite car notre prochaine étape n’est pas tout près !
En effet, la suite du parcours est interminable ! Nous descendons dans des chemins remplis de pierres roulants sous nos pas, ce qui est très inconfortable. Nos pieds, nos genoux, nos chevilles souffrent et nous progressons hyper lentement. Longtemps après, enfin un plateau un peu plus roulant mais ensuite il faut remonter sur une crête avec une succession de montées et descentes sans fin.
Plaine des Cafres
Finalement au bout de plusieurs heures d’efforts, nous arrivons à la Plaine des Cafres, où le paysage adoucit ressemble à l’Auvergne avec ses collines verdoyantes et ses vaches. Le terrain est plus facile mais nous avons accumulé une grosse fatigue et commençons à en avoir vraiment marre.
Et pourtant ce n’est pas fini : arrivés à un petit parking, nous marchons ensuite sur une route interminable qui nous amène à Bourg Murat. Une dame s’arrête en voiture et nous propose de nous rapprocher (elle a dû avoir pitié de nous) mais Eric lui répond avec courage (car Dieu sait que c’était tentant !) que nous souhaitons faire l’ensemble de notre voyage uniquement à pied. Je suis très fière de lui à ce moment car je sais qu’il n’en peut vraiment plus !
C’est donc épuisés que nous arrivons à notre hôtel. Nous marchons depuis plus de 8h et nous sommes debout depuis 4h du mat. Nous nous écroulons sur notre lit et nous nous endormons.
Avant le dîner, nous lavons encore quelques affaires et accaparons tous les radiateurs afin que tout soit sec demain matin. Nous n’avons pas la force d’aller trouver un restaurant en ville alors nous nous trainons lamentablement jusqu’à celui de l’hôtel. Nous sommes à bout de force, je n’ai plus assez de vêtements propres alors je mets ma robe de plage (prévue pour après le trek) avec une doudoune car il fait très froid le soir.
Je ressemble à une sorte de
« Zézette épouse X »
mais tant pis, c’est l’aventure !
Jour 8 : Comme un petit air d’Auvergne
Bourg Murat – Gîte du Volcan, 5h30 de marche, 20 km, D+ 1063 m, D- 560 m
Après un solide petit-déjeuner, et un arrêt à la boutique de la station-service en face de l’hôtel pour s’acheter un pique-nique, nous reprenons notre rando sur une petite route qui sort de Bourg Murat dans la campagne au milieu des fermes et des vaches. La route s’élève ensuite en lacets dans la forêt.
Nous prenons ensuite un très joli sentier en bord de crête : nous évoluons entre forêt et vue dégagées sur un plateau de prairies qui ont ce petit air d’Auvergne, avec au fond, l’imposant Piton des Neiges. On a du mal à réaliser que nous étions tout là-haut la veille ! Nous apprécions ces paysages plus doux que ce que nous avons connus jusque-là.
Arrêt pique-nique dans une jolie clairière, puis la pente se fait plus raide et le paysage plus désertique. C’est que nous approchons du Piton de la Fournaise. Nous ne le voyons pas encore mais le décor est planté : roches volcaniques tantôt noires, tantôt rouges, plaques et lits d’anciennes coulées de lave, maigres arbustes….
Nous grimpons dans cet étrange décor jusqu’à une arrête où nous découvrons un point de vue fantastique sur le volcan de la Fournaise ! Magique !
Reste à descendre la falaise et nous traversons la plaine des Sables, rouge, désertique. On se croirait sur Mars !
De l’autre côté de ce désert, le gîte du Volcan est niché dans un écrin de nature. Et nous avons l’agréable surprise de découvrir un gîte vraiment charmant et spacieux, avec son bâtiment principal en surplomb offrant une vue magnifique, sur les montagnes alentours et l’océan. Nous avons un petit dortoir de 2 lits superposés, et il y a un chaleureux petit salon commun avec un poêle à bois qui s’allume automatiquement tous les soirs.
Comme il est encore tôt, nous grimpons en courant jusqu’au belvédère de l’enclos du volcan, ce qui nous permet d’admirer le Volcan de la Fournaise au coucher du soleil. Malheureusement, l’enclos du volcan est fermé depuis l’éruption du 13 juillet. Cela ne nous empêche pas d’apprécier cette vue extraordinaire en surplomb de cette arène naturelle de lave figée et de cratères.
Le dîner du gîte est fabuleux : soupe, gratin de pâte au thon, poulet au jus d’huître, carry de légumes, riz et ses haricots rouges, et gâteau « ti son » au dessert avec un exquis rhum arrangé vanille-passion.
Jour 9 : On a marché sur la Lune
Rando autour du Volcan, 3h de marche, 10 km, D+ 315 m, D- 315 m
Nous avions initialement réservé cette journée pour explorer le Volcan de la Fournaise, nous pensions le gravir jusqu’au sommet du cratère, mais l’accès étant toujours interdit, nous profitons de cette journée pour récupérer un peu. Nous nous levons quand même très tôt pour grimper au bord de l’enclos assister au lever du soleil, puis nous profitons d’un petit-déjeuner copieux au gîte, avant de redormir un peu.
On se lève donc tard dans la matinée et partons légers pour une rando aux alentours du volcan. Nous gravissons le piton Chisny, ancien volcan de 2440 m d’altitude, qui nous offre une vue incroyable à 360°. Le Volcan de la Fournaise devant nous est majestueux. Nous évoluons sur différents terrains de laves anciennes : tantôt des grandes plaques de lave figée, tantôt d’anciennes rivières de lave créant des cavités et des canyons, et parfois nous traversons des chaos de pierres volcaniques acérées, rougeoyantes ou noires ébène.
On marche sur la lune
Nous nous croyons sur la Lune, ou sur Mars. Nous sommes émerveillés par ce paysage extra-terrestre. Même le climat est plus rude : un vent glacial nous étourdit, et des nuages remontent de l’océan pour envelopper le cratère par moment, pour le laisser apparaître et s’imposer ensuite.
Nous retournons de bonne heure au gîte, pour profiter de la quiétude des lieux pour se ressourcer.
Jour 10 : Du désert lunaire à la jungle luxuriante
Gîte du Volcan – Basse Vallée, 7h10 de marche, 21 km, D+ 325 m, D- 2120 m
Réveillée à 6h par le froid : il fait seulement 10°C dans la chambre, j’ai dormi en doudoune ! Du coup, je me lève pour assister au lever du soleil depuis le balcon du gîte. On plie bagage de bonne heure car une très longue étape nous attend aujourd’hui. Nous rejoignons le GR2. Nous avons à nouveau l’impression de marcher sur Mars, tellement la terre est rouge.
Il fait toujours aussi froid et nous rentrons complètement dans les nuages à présent. Notre périple prend une étrange tournure : dans un brouillard venteux et glacial, nous évoluons parmi de nombreux anciens volcans de toutes tailles, avec parfois des cratères très impressionnants !
On se croirait dans un roman de Jules Verne ! Nous sommes absolument seuls dans ce désert volcanique pétrifié ponctué de cratères béants et d’arbrisseaux chétifs, enveloppés par la brume des nuages. Ce spectacle est étrange et énigmatique.
Au bout de quelques heures, nous descendons suffisamment pour passer sous le nuage et d’un coup le soleil apparait, nous réchauffant le corps et l’âme, et nous apercevons en contre-bas l’océan, rassurant, nous faisant comprendre que notre périple touche à sa fin.
Nous dégringolons les pentes,
le dénivelé est fort et le sentier accidenté. D’une végétation constituée d’arbustes de plus en plus hauts et fournis, nous entrons peu à peu dans une jungle tropicale luxuriante.
Racines, lianes, plantes exotiques de toutes sortes… nous ne savons plus où donner de la tête.
Mais il faut se méfier à chaque pas : les pierres sont glissantes, les racines protubérantes et tordues, les marches géantes.
Après presque 7h de marche, nous débouchons enfin sur une petite route où notre gîte est indiqué. Encore une demi-heure de marche et nous arrivons sur le domaine paradisiaque du gîte Théophane et Yoleine. Nous y sommes chaleureusement accueillis par Georgie qui nous offre un jus de bigaradier et clémentine. Promenade dans les 23 ha du domaine où prospèrent palmiers, orangers, citronniers, arbres de fruits de la passion, anthuriums, orchidées… Nous rencontrons Jim qui nous montre le cœur de palmier que nous dégusterons ce soir. Il nous cueille des fruits de la passion que nous mangeons immédiatement « à la créole » c’est-à-dire avec les mains. Quel jardin d’Eden ce gîte !
Le dîner est un festin de roi.
Il se trouve que nous sommes les seuls occupants ce soir. Georgie nous apporte du rhum arrangé en guise d’apéritif dans la véranda où nous nous sommes installés pour profiter de la vue et écrire le récit de la journée dans notre journal de bord. Nous nous régalons des beignets de légumes avec leur rougail de tomate bien relevé. Pour le repas, une salade exquise de cœurs de palmiers, choux et ananas, puis du poulet avec des cœurs de palmiers cuits, et un excellent rougail de saucisses fumées. Pour finir, un gâteau banane-vanille avec des morceaux d’ananas frais, et encore un peu de rhum arrangé ! Jim et Georgie sont adorables. Ils ont cuisiné juste pour nous deux mais avec autant de générosité que si nous avions été toute une tablée !
Il est ensuite temps de dormir. Demain, nous finirons notre périple : 2h de marche pour 7 km de descente à travers des plantations de palmiers, de cannes à sucre, puis dans une réserve forestière remplie de vanille.
440 m de dénivelés plus bas, nous atteindrons le village de Basse Vallée et le Cap Méchant, site naturel impressionnant où les vagues de l’Océan s’écrasent violemment sur les sombres falaises volcaniques.
Nous l’avons fait
la traversée intégrale de l’Île uniquement à pied : plus de 180 km parcourus en 10 jours, avec des dénivelés de folies (environ 10 000 m de dénivelés positifs et autant de négatifs).
Je suis fière de nous. Nous ne sommes pas des ultra-traileurs mais la Diagonale des Fous mérite bien son nom. Même pour les randonneurs que nous sommes.
Et pourtant, si c’était à refaire, je repartirais aussitôt ! 😀
Conclusion sur la Traversée de la Réunion à pied
Magnifique parcours, sportif, exotique, brut et sauvage, pour les amoureux de randonnées en montagne. Et comme récompense, la possibilité de se reposer au bord du lagon à l’ouest de l’île de la Réunion, ou carrément à l’île Maurice située à seulement 40 minutes de vol.
Matériel utilisé pour la Traversée de la Réunion à pied
Equipement de Anne-Sophie pour la Traversée de la Réunion à pied
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi cet équipement ? | Retour d’expérience Avantages et Inconvénients | Si c’était à refaire ? |
COUVRE CHEF | Arpenaz 100 Quechua | DÉCATHLON | Larges bords protégeant du soleil, et le lien pour le maintenir dans le vent | + : Pratique, efficace, et avec un petit look d’aventurière en prime. | Oui |
SAC À DOS | Sac à dos aventure 40L FFRandonnée Lady | VERTICAL | Format idéal pour cette aventure. Léger, pratique avec ses différents compartiments. | + : légèreté – : manque de maintient au niveau des hanches. Le bas du sac irrite le bas du dos après quelques jours. | Sans hésiter |
PONCHO | FERRINO | L’usage du poncho était conseillé par un Réunionnais, et nous l’avions en stock (le poncho !). | + : Protège efficacement le corps, la tête, et le sac à dos. – : Se prend dans les branchages sur les sentiers étroits ; le poids. | Oui | |
PANTALON CONVERTIBLE | DÉCATHLON | Formule 2 en 1 (Pantalon ou short). | + : léger. ‘- : Il faut oter les chaussures pour se mettre en short. | J’opterais pour une version permettant une conversion sans retrait des chaussures. | |
CHAUSSURES DE MARCHE | Alp trainer mid Gore-Tex femme | SALEWA | Recommandées par notre Dealer outdoor local pour ce trek à La Réunion. | + : Robustesse, confort, poids. | Oui |
BÂTONS DE RANDO | Mont-Blanc | GIPRON | Ultra légers : 350 grammes la paire, ce sont des bâtons conçus pour le trail. | Oui, surtout conçus pour le trail, ces bâtons se sont néanmoins révélés solides dans la traversée de pierriers. | Je les garde, ils sont top ! |
LAMPE FRONTALE | Frontale Actik core 350 | PETZL | Lot du concours du Yéti 2017. Pour test « grandeur nature ». | A fait son office. ‘+ : légère et rechargeable. | Sans hésiter |
Equipement d’Eric pour la Traversée de la Réunion à pied
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi cet équipement ? | Retour d’expérience Avantages et Inconvénients | Si c’était à refaire ? |
COUVRE CHEF | Casquette | VERTICAL | Produit léger, et la saharienne amovible protège les oreilles et la nuque du soleil. | – : le blanc c’est salissant. | Non. L’équivalent beige de Décathlon est aussi bien et moins salissant. |
SAC À DOS | Sac à dos aventure 40L FFRandonnée + Pack Avant | VERTICAL | Format idéal pour cette aventure. Léger, pratique avec ses différents compartiments. Le Pack Avant me servira de rangement pour l’appareil photo et pour stocker mes réerves de barres énergétiques. En plus, il est convertible pour un port en bandoulière. | + : Tout est à porté de main. – : Le bas du sac irrite le bas du dos après quelques jours. La fermeture éclaire du pack avant se coince trop souvent dans les petits rabats ! | Sans hésiter |
VESTE DE TRAIL IMPERMÉABLE | DÉCATHLON | Rapport poids/encombrement/efficacité. Couvre bien le haut du corps, et capuche très efficace avec ses cordons. | + : Le poids ; peut se ranger dans sa propre poche ; me sert de veste pour les soirées fraiches. | Sans hésiter | |
SUR-PANTALON ZIP MOTION PANTS | FERRINO | Je préférais opter pour un sur-pantalon plutôt qu’un Poncho qui ne couvrirait pas complètement les jambes. Les zips (de haut en bas) permettent de l’enfiler avec les chaussures aux pieds. Rapport prix/poids/encobrement/solidité imbatable. Recommandés par notre Dealer outdoor local. | + : Comme attendu, le rapport poids/encombrement/efficacité. – : Les fermetures éclaires aux hanches peuvent se dézipper et le pantalon a tendance à déscendre. Il faudrait Soit des crochets, Soit des passants pour une ceinture (mais ceinture en + = poids). | Sans hésiter | |
SUR-SAC | VERTICAL | Rapport poids/protection | R.A.S | Oui | |
COLLANT | GO SPORT | Pour la nuit et par grand froid en altitude. | + : me tiens chaud la nuit. Léger. | Sans hésiter | |
PANTALON CONVERTIBLE | MC KINLEY | Le bas du pantalon est amovible sans enlever les chaussures de rando grace à un zip latéral sur chaque manchon. | + : Pratique et robuste (porté 10 jours durant). | Sans hésiter | |
PANTALON CONVERTIBLE | COLUMBIA | Léger et convertible. Sera mon pantalon du soir. Possède une ceinture très légère utilisée pour les 2 pantalons. | + : Léger et convertible. | Sans hésiter | |
CHAUSSURES DE MARCHE | Alp trainer mid Gore-Tex homme | SALEWA | Recommandées par notre Dealer outdoor local pour ce trek à la Réunion. | + : Confort, poids, robustesse générale. – : Le fil commence à lacher au niveau du point de flexion (frottement avec les rochers ?). | Oui |
BÂTONS | Xénon 4 | CAMP | Ultra légers (397gr) et pliables en 4 brins. | + : Légèreté robustesse et emcombrement. – : Une pointe en tungsten s’est étrangement faite la malle pendant le vol retour en soute. | Je rachette les mêmes. |
COUTEAU MULTIFONCTION | Suiss card | VICTORINOX | Offre une panoplie de petits outils très utiles (petits ciseaux, petit couteau, épingle, pince à épiler,…). Pour les soins ou les petits bricolages. | Nous l’avons glissé en soute avec les bâtons. | Sans hésiter |
LAMPE FRONTALE | HL40 | FEREI | Eclairage puissant pour la montée de nuit au Piton des neiges. | + : Très puissante et rechargeable. | J’opterais peut-être pour quelque-chose de plus compact. |
15 commentaires
Super récit !!
Quel récit fantastique
Votre périple fait envie et cela me rappelle de beaux souvenirs…. mais expérience vécue différemment….pour le boulot entre autre…
amoureuse de montagne et randonnées, il est encore temps de m’y préparer ?
Je suis fière de toi Anne so.
Quel exploit!! Vous avez l’air en pleine forme, bravo…vous me donnez envie de randonner à nouveau!! Les paysages sont époustouflants de beauté. Merci pour ce moment d’évasion.
Super reportage sur votre périple réunionnais. Tu nous a fait rêver d’ Bout à l’autre. Avec un petit regret toutefois malgré l’envie que vous avez sue nous susciter je crains de ne plus avoir assez de ressources physiques pour pouvoir vous imiter dans ces paysages sublimes mais o combien exigeants. Gerard
Bonjour,
Je me suis servi de votre expérience pour préparer mon grr2, que je termine ce jour à basse vallée 👍😁.
Merci pour vos commentaires, notamment le gîte theophane et yoleine, mémorable. Sincères salutations. Philippe Martin.
Superbe ! Ça fait rêver et surtout ça donne envie !!!
Merci pour ce partage super bien détaillé
Au top ?
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Merci pour votre récit passionnant et toutes ces belles images qui me font voyager loin sans avoir à prendre l’avion!!Bravo pour votre exploit sportif ….Françoise
Magnifique récit. Je ne suis pas randonneuse mais ton récit m’en a donné l’envie.
Bravo à tous les deux pour ce bel exploit.
Au plaisir de vous revoir
Sandra
Merci pour ce chouette compte rendu et les nombreuses belles photos. Une bonne idée de periple à ajouter à sa liste !!!
Quel plaisir de découvrir votre très beau reportage accompagné de magnifiques photos ! on en prend plein les yeux… vous pouvez vraiment être fiers de votre exploit sportif ; merci beaucoup pour la photo de vous deux prise au sommet du Piton de Neiges que je conserve précieusement .
M.Christine
Bel exploit sportif dans un environnement paradisiaque. Avec votre sensibilité NATURALISTE, vous nous faites partager avec plaisir vos découvertes, rencontres et partages…
Bel exploit sportif dans un environnement paradisiaque. Avec votre sensibilité NATURALISTE, vous nous faites partager avec beaucoup plaisir vos découvertes, rencontres et partages.
Merci beaucoup pour ce compte rendu qui nous a permis de préparer notre diag en 10J, le même tracé avec quelques variantes, Un des plus beau trek que l’on est fait .
vidéo de notre aventure :
https://youtu.be/Z5vweZ62jZc
Merci Tom
Si vous aussi vous avez envie de partager vos expériences outdoor et permettre à d’autres passionnés de profiter de vos expériences vous êtes le bienvenu
Bonjour,
Quel super récit ! Nous serions intéressé pour le faire en 10 jours également mais nous souhaiterions savoir s’il est possible de dormir en bivouac ou si les gîtes et refuges sont fortement conseilles ?
Merci de votre attention,
Lena et Vincent