Canoë en itinérance dans l’Algonquin Park au Canada en passant par le lac Oxtongue

par Expérience Outdoor

Gwendoline ATTIA nous partage son expérience d’itinérance à canoë au Canada 

Itinérance à canoë au Canada dans l’Algonquin Park

  • Date

Octobre 2006

  • Lieu

Algonquin Park, Ontario, Canada

  • Depuis Montpellier

Montpellier => Toronto : différents vols via Paris. Par exemple, vols Air France aller-retour à partir de 600 €.
Toronto => Algonquin Park : direction plein nord, compter 3h30 à 4h de route.
Prendre l’autoroute 400 North jusqu’à Barrie où il faut prendre l’autoroute 11 vers North Bay, ce jusqu’à Huntsville où il faut prendre l’autoroute 60.
Suite cette route jusqu’au lac Oxtongue, signalisation « Algonquin Outfitters ».

  • Participants à ce trip canoë au Canada

Gwendoline ATTIA  : Ingénieur en bureau d’études aquacole, réside à Montpellier depuis 7 ans. Pratique l’escalade depuis 6 ans, le ski de randonnée depuis 5 ans et plus épisodiquement la randonnée ou l’alpinisme. Pratique le vtt uniquement sous la contrainte, quoi que le plaisir a pu récemment pointer son bout du nez. Aime mettre ses mains à profit pour d’autre chose que serrer les réglettes : bricolage, couture, cuisine…
Nombreux étudiants de l’Université Western Ontario de London au Canada : les participants faisant partie du Western Outdoor Club, diverses nationalités représentées.

  • Où dormir au Canada

Première nuit passée en camping proche du lac Oxtongue (des « cabins » genre de bungalows peuvent aussi être loués pour plus de confort), un peu avant le Canoe lac où se trouve « l’access point » où il faut retirer et payer son permis d’accès.
Nuits suivantes : bivouacs prévus, on ne met pas sa tente n’importe où, certains lieux sont bien organisés avec ronds de pierre pour le feu, toilette sèche et sol plat pour le plus grand confort. Cela permet au parc de rester propre sans que cela nuise à la sensation de bivouaquer en pleine nature. Les parcs français pourraient peut-être parfois prendre exemple sur ce genre de fonctionnement.
Plus d’infos sur : Algonquinpark.on

  • Où se restaurer/où se réapprovisionner

Nous avions fait les courses avant de partir, mais on trouve tout le long de la route des petites villes où les supermarchés sont nombreux. La dernière véritable ville est Huntsville. Ensuite dans le parc, aucun commerce ne bordera votre chemin, mieux vaut bien préparer ses rations avant de se lancer !

  • Office du tourisme du Canada

Toutes les informations sont ici (site en Anglais)
De nombreux circuits de tous niveaux, plusieurs points d’accès. On peut biensûr louer du matériel à ces différents points de départs.
Court descriptif en français : Ontarioparks.com

  • Que faire d’autre dans le secteur

L’algonquin Park est réputé pour ses circuits de canoë itinérant, mais il propose également de la randonnée. Si vous avez envie de découvrir de grands espaces du continent nord américain ce parc national vous tend les bras !
Et puis loin, Ottawa plein ouest, jolie ville à visiter. Encore un peu plus à l’ouest le Québec avec Montréal, etc.

  • Bibliographie

A chaque point d’accès du parc, les différentes cartes et livres sont à la vente, mais il est possible de le commander en ligne, plus pratique pour préparer son séjour. Attention bibliographie en anglais.
Vous trouverez plein d’informations sur le Canada avec le guide de voyage Lonely Planet.

Canoë au Canada Guide de voyage Lonely Planet Canada

Voyage en Amérique du Nord pour une itinérance en canoë au Canada

Vendredi après-midi, à peine sortie de cours, une flopée d’étudiants se répartit dans les voitures, direction les grands espaces pour ce week-end automnal. Les couleurs promettent d’être belles à cette époque.
C’est parti pour 6h de route depuis London (petite ville 2h au sud de Toronto), un tel trajet pour un we de 3 jours n’est pas étonnant pour les canadiens, seuls les « exchange students » trouvent les distances longues. Tout est question d’échelle ; disons qu’un canadien peut parcourir pour une soirée une distance qu’un français est prêt à faire pour un we, et que ce canadien peut faire 6 à 8h de route pour un we de 3jours quand nous sommes prêts à le faire pour des vacances !

Long voyage avant 3 jours d’itinérance canoë au Canada

Les routes bien droites où l’horizon se laissent disparaître dans l’axe même de notre chemin, la consommation de bière au volant, les paquets d’heures sans pause, assurément, nous sommes sur le continent nord américain.

canoë au Canada

Arrivée tardive, il est agréable de sortir son duvet dans les tentes louées. Découverte des lieux au petit matin

Le rendez-vous est donné tôt samedi matin au point d’acces n°5 pour payer sa taxe d’entrée (permis), louer les canoës, organiser les sacs dans les bidons étanches, et se lancer enfin sur l’eau !
La palette des couleurs d’automne fait vite oublier le réveil matinal, d’autant que l’atmosphère est assez enivrante avec sa brume épaisse qui semble sortir du lac après nous avoir sortis du lit.

canoë au Canada

canoë au Canada

L’inertie de groupe est un peu allégée du fait que deux groupes partiront en décalés pour des circuits différents, mais le bazar d’avant-départ ne peut être évité.

canoë au Canada

Partis du Canoe Lake

nous jouons à pagayer / porter / pagayer / porter /pagayer ! En effet, selon les circuits, les « portages » sont plus ou moins nombreux et plus ou moins longs. Il est possible de ne faire que des circuits sans portage.

canoë au Canada

 canoë au Canada

canoë au Canada

canoë au Canada

Cette sensation d’itinérance sur l’eau est vraiment jouissive, on retrouve des aspects du trek à pied, mais évoluer sur un autre élément donne une toute autre dimension à l’expérience. Je me demandais si ce serait lassant de pagayer, mais notre parcours était suffisamment varié pour ne pas voir le temps passer. Entre les grands lacs, les méandres, les passages en rivière, les portages pimentent l’aventure et l’effort physique au passage.

La baignade saisissante ne fera pas l’unanimité

autant dire que nous sommes tranquilles dans l’eau claire. S’enchaine le feu avec ses grillades & ses chamalows caramélisés pour qui s’est préparée une pique à partir une fine branche. Le camp est très agréable, sauvage, confortable et propre (merci les toilettes sèches).

canoë au Canada

Après une bonne nuit en tente, nous voilà repartis accompagnés par le soleil et ses reflets sur l’eau, direction Littledoe Lake puis Fawn Lake pour atteindre Teepee Lake où le 2ème camp sera posé.

canoë au Canada

Les équipes qui fonctionnent souhaitent rempiler pour un jour, les canoës plus déséquilibrés préfèrent relancer les dés… Tout comme une cordée de grimpeur, un binôme ou trinôme de canoë doit fonctionner pour avancer sans… se renverser ! Tout est question d’équilibre, d’organisation (les bagages et bidons étant assez nombreux) et de participation pour pagayer (voire porter).

canoë au Canada

La nuit les sacs de nourritures sont élevés bien hauts pour éviter d’attirer les animaux gourmands, et au passage pour préserver nos réserves.

canoë au Canada

canoë au Canada

Le 3ème jour sera moitié canoë moitié routier.

Et oui, bien dépaysé en si peu de temps, il est déjà l’heure de retourner sur London pour reprendre les cours du mardi matin. Nous quittons donc Teeepee lake et revenons à Canoe Lake par Joe Lake.

canoë au Canada

En 3 jours nous aurons croisé qu’une « cabin » ayant un bout de sa terrasse sur pilotis, un homme pêche, certainement une maison de vacances, et un husky.

canoë au Canada

Conclusion sur notre itinérance canoë au Canada

L’algonquin parc est un immense terrain de jeu, quel que ce soit le nombre de jours disponibles, le niveau, la taille du groupe, vous trouverez votre bonheur. Nous étions limités à 3 jours, mais il est facile de prévoir des boucles d’une ou plusieurs semaines. L’itinérance sur l’eau est vraiment une découverte à faire. Outre se détacher de son rythme quotidien et de son chez soi, l’itinérance est parfumée d’un élément supplémentaire : l’eau, elle porte (ou pas selon sa profondeur), elle mouille, elle rafraîchit, elle est bien calme ou peu s’agiter, elle brille et reflète, bref elle saura vous accompagner dans votre voyage.

Matériel utilisé durant notre itinérance canoë au Canada

CATEGORIE MODELE MARQUE POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE CETTE ITINERANCE CANOË AU CANADA SI C’ÉTAIT A REFAIRE
PANTALON PANTALON ARC’TÉRYX Légèreté – Confort (un peu d’elastane) – Sèche très vite – Bande dans un genre de velours coté intérieur de la taille et c’est bien appréciable quand on passe sa journée entre les frottements de la ceinture ventrale du sac et la sueur – Ceinture intégrée : au moment où je l’ai acheté c’était le seul pantalon qui pouvait convenir niveau taille, grâce à ce serrage – Solide malgré sa toile très fine et légère – Poches latérales pour ranger des petites choses à portée de main.   Défauts : – Trop long j’ai dû faire un ourlet. (ça c’est une habitude pour moi, 1m54 !) et cela rend les poches un peu trop basses, mais je pense pour qqn de taille classique elles doivent être bien placées. – Trop long j’ai dû faire un ourlet. (ça c’est une habitude pour moi, 1m54 !) et ça rend les poches un peu trop basses, mais je pense pour qqn de taille classique elles doivent être bien placées. – Pas de variante prévue (j’apprécierais pouvoir le moduler en pantacourt par exemple, il suffit de boutons & boutonnières par exemple). – Effet sac à patates car le design est fait pour être fermé avec bouton et braguette, moi je dois fermer la ceinture inclue à en plus… Mais cela reste très secondaire comme défaut !  Depuis, plus de marques proposent de vraies petites tailles : Montura, Salewa par exemple. Patagonia taille 2 selon les modèles, mais j’ai l’impression qu’au fil des années ils augmentent les standards des tailles.
SAC À
VIANDE
SAC À
VIANDE
DÉCATHLON  – rapport qualité/prix  Il tient bien dans le temps. Super léger et compact.  Je reprendrai le même, quoi que je regarderais peut-être avant si la différence de prix avec les marques montagne ou plus éthiques est raisonnable (COTENNOR fabriqué en France par exemple).
T-SHIRT TECHNIQUE MANCHES LONGUES T-SHIRT TECHNIQUE MANCHES LONGUES HELLY HANSEN Sa taille, pas évident il y a quelques années de trouver du vrai XS – Sa légèreté – Son séchage rapide – Col rond, qui fait que ça ne gêne pas d’avoir un polaire à zip dessous (plus zip de la verste).  Oui complètement. Je l’ai porté un paquet d’années pour tous les sports, toutes saisons. Il résiste encore et parfait pour ce trip canoë au Canada. Bonne gestion de l’odeur, du moins à chaque lavage il est comme neuf (contrairement à bien d’autres synthétiques pour lesquels les lavages ne font pas passer l’odeur).  Depuis, je suis passée au merinos et j’avoue que c’est le top, plus chaud l’hiver mais chaleur bien régulée pour les autres saisons. Ceci dit pour avoir testé plusieurs synthétiques (dont capilène Patagonia 2 et 3, décathlon, odlo), le Helly Hansen ne sent pas « mauvais » à la longue comme les autres synthétiques (pourtant j’adore la marque Patagonia, mais là faut être honnête…)
LUNETTES
DE SOLEIL
LUNETTES DE SOLEIL JULBO  – pas trop de choix pour les petits visages. Quelques modèles enfants sont juste suffisamment grands !  Complètement. Je les ai usées jusqu’à la dégradation du plastique souple qui entoure les bouts des branches ! Je n’ai pas encore retrouvé la même tenu que ce modèle (toujours trop grand pour les modèles adultes et trop serré pour les modèles enfants).  SI je les retrouvais je prendrai les mêmes !
DUVET DUVET MOUNTAIN EQUIPMENT  – Chaleur – Assez compressible – Taille (j’ai la marge mais il n’est pas aussi long que la normal) « – Le poids – Avec des T°C négative, j’ai du mal à le réchauffer (vaut avouer que je suis frileuse), dans ce cas une chaufferette fait l’affaire ! Mais une fois réchauffé, il maintient très bien la chaleur. – Elastique de serrage de la collerette et celui de serrage de la capuche se baladent à l’intérieur près de la tête, cela gêne la nuit, de même pour le bout de plastique à comprimer pour serrer (je ne connais pas le terme exact). Une petite poche pour ranger le tout ou un système de serrage sorti à l’extérieur seraient bienvenus.  Je viens d’acquérir un Mirage ¾ Valandré taille S bien plus léger pour un confort a priori meilleur d’après de nombreux retours que j’ai eu. Il sera rapidement testé !
POLAIRE POLAIRE PATAGONIA  – pratique au quotidien – vraiment efficace pour couper le vent – bien taillée – increvable, ou presque, portée 9 ans presque toutes les semaines ! « – un peu cartonné – pas compressible dans un sac à dos, donc je ne la prends pas pour la grande voie, mais plus pour les moments de vie – pas chaude, utilité prioritaire est de couper le vent.  Depuis, cette polaire est passé au recyclage Patagonia elle devenait distandue sur les épaules et dos. J’ai acheté une softshell assez souple. Finalement, cela présente plus d’utilité que cette polaire pas très chaude windstop. Cf Softshell CR Ski de randonnées au Madres
VESTE VESTE PATAGONIA  – Légèreté – Confort (avec de l’elastane) – de mémoire il manquait des poches pour les mains – usée au bout de 5 ans… mais la garantie Patagonia a été très admirable ! – Renvoyer car plus étanche ni au vent ni à la pluie. Un bon m’a été offert car le modèle n’existait plus.  – longévité, mais la garantie à vie de Patagonia a largement compensé ce défaut.  Entre temps j’ai acheté une Millet jaune en fin 2008 (modèle semblant à la axon pro gtx evo a priori) : bien pour le fait qu’elle descende sous les fesses, grandes poches pour les mains, grande capuche acceptant les casques, protection sur les épaules en prévention de l’usure due au sac à dos. Cette protection semble finalement plus une zone de faiblesse, les différentes épaisseurs de tissus se détachent et s’use alors encore plus vite.
DOUDOUNE DOUDOUNE PYRENEX Fait dans les Pyrénées ! – Esthétique – Chaleur du duvet  Oui, pour ce séjour canoë au Canada, mais pas pour la haute montagne. Les compartiments sont trop espacés, les plumes sont de moins en moins bien réparties avec le temps + elle a toujours perdu un peu de plumes. Trop courte à la taille par vrai temps froid et sans capuche.  Depuis j’ai acheté une Mountain Equipement (cf CR Pérou) qui présente plusieurs avantages : la capuche, descend plus bas sous les fesses, plus chaude tout en étant un peu plus compacte. Je garde donc la Pyrenex pour une utilisation plutôt « ville ».
CHAUSSURES CHAUSSURES SALOMON  – Chaussures basses de rando très pratiques. – Presque increvables : je les utilise très souvent depuis 2004 pour toutes les saisons. Tout de même depuis quelques mois, la semelle, qui s’est certes limée au fur et à mesure, commence vraiment à s’effriter en 2011.  – poids – Depuis j’ai acheté les speed cross de Salomon pour femmes : TRES légères, le top pour la grande voie (bonne accroche pour l’approche et peu de poids sur le baudrier). Le plus léger que j’ai pu trouver avec de bons crampons pour l’accroche dans les pentes un peu glissantes. Par contre elles s’usent très très rapidement comparées au Salomon (5 fois plus vite). Une nouvelle paire de Patagonia vient de prendre le relais, elle semble plus ressembler aux Salomon niveau durabilité, avec un poids plus proche des speed cross.
MATELAS MATELAS THERMAREST  – rapport poids / volume pour les bagages quand on part à l’étranger sans trop savoir à l’avance si on va souvent l’utiliser.  – avoir une longueur entière est plus isolant du froid et plus confortable. Je ne l’utilise plus à cause de cela.  Depuis j’ai acheté le prolite regular Woman qui me convient parfaitement, en plus on glisse moins dessous que sur l’ancien.
CHAUSSETTES CHAUSSETTES THYO  – Données par ma mère !  Très bien, elles sont sensées éviter les ampoules, certes je n’en ai pas eu. Elles restent « douces » malgré les lavages et les années alors que bien d’autres modèles deviennent rêches à la longue.  Je reprendrai les mêmes.

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