Florian DESJOUIS nous partage son expérience escalade à la Dibona et Tête du Rouget
Informations pour préparer un séjour escalade à la Dibona et Tête du Rouget
Date :
du 3 au 5 octobre 2012
Lieu :
France, Rhônes alpes, Isère, Les étages (38520)
Comment s’y rendre :
Depuis Montpellier => Les Etages (par grenoble) : 4h28, 369 km, 25 euros de péage
Participants :
Yoann FOULON et Florian DESJOUIS
Ou dormir dans le Massif des Ecrins :
Quelques hébergements dans la vallée, avant de rejoindre le refuge du Soreiller.
Vous rejoindrez ensuite le refuge du Soreiller, 2700 m d’altitude.
Comptez entre 2h et 2h30 pour le rejoindre (1200 m de d+ environ), en prenant le joli sentier au départ du hameau des Etages. Le refuge est gardé de mi-juin à mi-septembre. La partie hiver est très confortable : c’est en fait le refuge été dans lequel est laissé accessible le salon, et 2 dortoirs d’une quinzaine de places chacun environ, avec matelas/couvertures. C’est très spacieux. De l’eau est accessible juste derrière le refuge : nous en avons consommé durant 3 jours, pas de problèmes.
Où se restaurer/où se réapprovisionner :
Vous êtes sûre de trouver tout ce que vous voulez (supermarchés, boulangerie, station-service …) en toute saison à Bourg d’Oisans, à 30 km du hameau des étages. C’est sur la route depuis Grenoble.
La vallée est certainement effervescente en été (nombreux bars, restaurants etc…) mais la haute saison estival passée, ne comptez peut être pas trop sur leurs ouvertures.
Office du tourisme des Ecrins :
Site internet regroupant toutes les infos pratiques nécessaires concernant la vallée : Cliquez ici
Bourg d’oisans : Cliquez ici
Caractéristiques du Massif des Ecrins :
C’est un massif extrêmement intéressant pour de nombreuses raisons :
Dans l’ensemble du secteur vous grimperez sur du granit, très bon sur la Dibona et la tête du rouget (et peut être aussi sur le reste du secteur mais je ne connais pas).
Vous avez accès ici à un grand nombre de voies de qualités, du équipé au non équipé, du facile au difficile, avec ou sans approche.
Les voies les plus proches sont celles se trouvant sur la Dibona : la majorité des voies (celles se trouvant sur la face sud) sont accessible en 5 min à pied depuis le refuge. Les voies se trouvant sur les autres faces ne vous demanderont dans tous les cas pas trop de marche…
Jetez un œil ici, tout y est (ou presque) !
Un très beau sommet avec de nombreuses voies, bien plus typées montagne, avec un caillou globalement très bon : la tête du Rouget. Un itinéraire équipé cependant, « le trésor de rackam le rouget ». Splendide à ce qu’il parait (la course sera tout de même bien plus engagée que celles se trouvant sur la Dibona). De très nombreux itinéraires, bon nombre sont accessible depuis le refuge du Soreiller. Les infos nécessaires : Camp to Camp
Et tant d’autres sommets accessibles depuis le refuge, ce qui en fait une destination au potentiel impressionnant :
– Aiguille centrale du Soreiller
– Aiguille occidentale
– Aiguille orientale
– Pointe de Burlan
Voies d’escalade faites au départ du refuge du Soreiller.
Voie des savoyards (Dibona face sud) :
TD, 350 m, 6a max, peu d’équipement en place (quelques pitons dans les passages durs).
Jolie voie, caillou excellent, peu d’équipement en place mais se protège bien, accès très rapide depuis le refuge, peu engagé de par la présence d’itinéraires spités croisés à plusieurs reprises.
Complément topos (quelques photos intéressantes): Cliquez ici
Direct 76 (Tête du Rouget, face sud) :
TD, 450 m, 6a max, très peu d’équipement en place.
Superbe voie se déroulant sur un granit rouge/ocre très agréable à grimper. L’éloignement et le peu d’itinéraire spitée à proximité de la voie la rende bien plus engagée que la précédente (les Savoyards), malgré des « caractéristiques » proches.
Le topo camp to camp : Cliquez ici
Physique et sans issue (Dibona, face sud):
ED, 350 m, 7a+ max/6b oblig. Itinéraire équipé, prenez quelques friends moyen tout de même pour L7 (6b + 6a) et L3, ça détend un peu…
L’itinéraire le plus difficile de la Dibona : autant L2 passe bien, autant méfiez-vous des longueurs dans le 6 de L4 à L7, ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air… Du granit quoi ! On est loin du 6a oblig annoncé par Cambon, assez fantaisiste.
Dans tous les cas, un bel itinéraire qui grimpe, assez soutenu.
Topo Camp to camp : Cliquez ici
Quoi d’autre dans les environs :
Tellement de choses !
Dans la catégorie alpinisme, vous aurez accès quelques grands sommets des écrins : la Meije, Le Rateau, Les Bans, le dôme de neige des Ecrins par son versant nord (Vallon de bonne pierre)…
Dans la catégorie escalade équipée (grandes voies surtout) : Tête de la maye, le Vénéon, la falaise de l’Encoula …
En cascade de glace : le Vénéon avec en particulier le vallon de la selle.
En randonnée : partout dans la vallée !
Tout est là ou presque : Camp to Camp
Bibliographie :
« Oisans nouveaux, Oisans sauvage », livre ouest, 2007, JM Cambon.
Escalade au départ du Oreiller pour grimper La Dibona et Tête du Rouget
Il fait bien doux à Montpellier lorsque Yoann me rejoint chez moi, avec tout son barda habituel, à savoir celui du grimpeur/alpiniste partant en vadrouille. Il fait doux et il fera doux sur toutes la France les jours à venir… Enfin.
Car cela fait plusieurs semaines que nous bloquons l’un et l’autre des périodes pour partir en montagne, mais rien n’y faisait : des créneaux d’un ou 2 jours de beau, pas plus. Certainement exploitable pour quelqu’un habitant sur place, vraiment trop peu rentable pour nous venant de Montpellier. La montagne n’a pas de prix mais elle a un coût, et si nous voulons faire durer notre pratique, il faudra la teinter d’un peu de « stratégie », laissé souffler les finances à certain moment. Cette période de disette nous aura au moins appris la patience, un peu…
Direction La Bérarde
Il n’est pas tard lorsque nous quittons le climat du midi, en direction de la Bérarde, des Etages plus précisément. Un confort non négligeable de commencer ce séjour en douceur, pas de départ dans l’urgence, à partir à point d’heure, déjà fatigué. Nous nous élançons sans nous presser, reposés et plein d’énergie, pour un long mais néanmoins confortable trajet. Un nouveau trajet, des heures passées sur la route, perçues par beaucoup comme une perte de temps : c’est pourtant l’occasion de faire le point sur l’état d’esprit et la forme de chacun, les projets et les envies, organiser encore un peu les jours à venir. C’est aussi le moment de laisser aller la conversation, de discuter de tout et de rien : s’il y a bien un moment où nous avons le temps c’est ici !
Nous ne sommes qu’en début de soirée lorsque nous arrivons aux Etages, mais la nuit nous a déjà enveloppé, l’été est déjà loin… Un peu abrutis par le trajet, nous ne trainerons pas à monter l’aménagement qui transformera notre carrosse en chambre à coucher. Nous savons que les journées à venir seront bien remplies, chacun préfère ne pas faire durer la petite lecture du soir…
Il fait encore nuit lorsque le réveil nous tire de nos rêveries : l’esprit n’est pas encore totalement opérationnel mais les gestes s’amorcent machinalement. Nous savourons le premier et dernier café noir du séjour, la compote et le pain maison, les petits plaisirs trop lourds à porter dans nos sacs déjà bien remplis.
En route pour La Dibona
Nous nous élançons sur le petit sentier aux premières lueurs du jour : l’air est frais, même un peu humide en fond de vallée, des conditions idéales pour monter à bon train. Nous découvrons au fur et à mesure que le jour se lève l’univers qui nous entoure : les grandes forêts commencent à roussir, les cimes sont déjà bien blanchies, l’automne est bien là. Pas un bruit si ce n’est celui du torrent et de notre souffle qui prend son tempo. Nous nous méfions tout de même de cette première journée en altitude : des altitudes qui peuvent sembler bien modestes pour un autochtone… Mais venant du niveau de la mer, nous avons bien constaté durant nos précédents séjours que le palpitant avait la fâcheuse tendance à s’affoler plus que de raisons passés les 2500/3000m.
Une heure de marche, et l’on s’extraie de l’encaissement de cette gorge fraiche. Difficile de ne pas être fasciné par cette aiguille si fine, si élégante, si parfaite : le soleil n’illumine qu’une partie de la Dibona, le contraste n’en est que plus saisissant. Le refuge et son toit rouge nous indique la voie à suivre, la première étape.
Nous atteignons la terrasse en même temps que le soleil, le lieu est vraiment superbe, un refuge en balcon sur la vallée, au pied de cette aiguille si raide. Nous prenons possession des lieux, il n’y a personne… Curieuse impression que celle d’avoir ce refuge, ces sommets, et cette vallée entière uniquement pour nous… Un plaisir savoureux, bien conscient que nous sommes du privilège.
Début de notre escalade dans la « Voie des Savoyards »
Le temps de reprendre notre souffle et nous voilà lancer en direction du pied de la Dibona : pas bien loin du refuge, 5 min peut être, 10 min le temps de trouver le début de la voie… L’air est frais mais le soleil rend l’atmosphère très agréable, idéal pour grimper. La cordée s’élance et savoure ce caillou vraiment excellent, idéal pour grimper et se protéger : Yoann enchainera les longueurs en grosses sans trop sourciller, je me contenterais de le faire en chausson.
Quelques pitons sont trouvés çà et là, mais l’itinéraire laisse la part belle aux friends, et s’y prête particulièrement : c’est un régal. Une longue section à corde tendue nous décollera gentiment les poumons, au cas où nous aurions oublié que nous approchions des 3000 m d’altitude. Une petite erreur d’itinéraire en fin de parcours nous amènera à faire une variante plus difficile, avec un pas en dalle où l’on sort les crocs, pas évidents ! Puis l’arête sommitale est vite rattrapée, il ne reste plus qu’à savourer ces derniers instants d’ascension sur ce caillou presque parfait (méfiez-vous tout de même de certains blocs sommitaux).
Retour au refuge du Soreiller
Nous rejoignons le refuge une grosse heure plus tard, heureux de cette première journée, curieux de celles à venir. Le soleil a chauffé le salon du refuge durant cette belle après-midi, il y fait presque doux… Viens ce moment privilégié, celui du repas, le temps de remettre un peu de carburant dans la carcasse, le temps de se faire simplement plaisir. Les faces nord austères que nous voyons au loin contrastent avec l’atmosphère douillette de ce grand refuge éclairé à la bougie… Les fenêtres délimitent comme des cadres, celui de tableaux, le salon prend la forme d’une salle de musée où l’on se penche sur les détails, où l’on contemple durant des heures les variations des couleurs, les formes et les contrastes.
La soirée s’écoule doucement, ponctuée de soupes, tisanes et autres remèdes à notre déshydratation. Les dortoirs seront vite rejoint dans la soirée, une cinquantaine de matelas pour 2, on ne se dormira pas dessus ce soir.
Direction la brèche de la Tête du Rouget
Réveil 7 heures, un luxe en montagne : pas d’inertie ici, 35 min plus tard nous partons en direction de la brèche de la tête du rouget. La marche nous semble aisée, léger que nous sommes en comparaison de la marche de la veille. Nous sautons de bloc en bloc dans ce grand pierrier, pour rapidement rejoindre les pentes raides et enneigées en aval de la brèche. Quelques traces nous facilitent la tâche, et nous visons ce grand bâton de bois qui indique la porte d’entrée sur la suite des événements. Le soleil ne nous a pas encore atteint, le vent souffle, il fait froid ! Les rappels se font emmitouflés dans nos vestes si précieuses, les doigts un peu gourds pour manipuler notre matériel.
« Direct 76 » à la tête du Rouget
Nous nous élançons pour la première moitié de L1 dans ce froid qui nous saisit un peu… Et comme par miracle, les premiers rayons de soleils retrouvés voient nos tremblements disparaitre, il fait bon dès à présent, un vrai bonheur !
Le caillou est excellent, incroyable une telle qualité dans une voie typée montagne : nous enchainons les longueurs avec délectation, le temps est au beau fixe, et notre moral aussi. Nous récitons notre leçon jusqu’à une petite erreur d’itinéraire qui changera le ton de la voie le temps d’une grosse longueur. Au relais nous serions instinctivement partis à gauche, mais le topo bidule nous dit de faire attention de ne pas partir à gauche trop tôt, et le tracé du topo machin tire franchement sur la droite… on hésite… puis obéissant, on tire à droite. J’avance, je perçois les spits de rackam le rouget à 20 m à droite, je suis bien trop proche…
Fausse route ?
Mais bien trop avancé pour faire demi-tour. Plus trop le choix, j’avance à l’aveugle dans un terrain pas si difficile mais improtégeable : le caillou est compact, un peu trop à mon goût ! Ma dernière protection, un camalot bleu est bien loin quand je me retrouve au niveau de la seul fissure rencontrée sur l’ensemble de la longueur : une triangulation rassurante de 2 friends et je repars pour une longue envolée sans protection… je sens la corde qui tire, la voix de yo, pas bien compris mais certainement bout de corde. Je continue à avancer, distingue des spits sur la droite, plus si loin à présent. Je traverse malgré un tirage qui devient très gênant, clip un spit, ouf… Une quinzaine de mètre plus tard je rejoins le dernier relais spitée de rackam, après une belle longueur de 70 m. Le ton a changée si vite, nous suivrons un peu plus notre instinct la prochaine fois…
Nous nous retrouvons au sommet quelques courts instants plus tard, heureux de cette belle envolée, une voie de grande qualité. Mais la voie n’est pas totalement fini, rien de bien difficile, mais il faut rester concentrer, le temps de retrouver la brèche ; une grosse heure plus tard, nous y voilà, à savourer nos biscuits durcis par le froid et notre pain trop sec.
Encore quelques acrobaties pour descendre cette brèche un peu délicate avec la neige, et nous voilà partis pour la dernière ligne droite, rejoindre ce refuge que nous distinguons au loin, après ce long et sournois pierrier qui nous fera trébucher, un peu.
Soirée au refuge du Soreiller
Nous ne serons pas seuls ce soir, mais en bonne compagnie : un couple de Briançonnais des plus sympathique, venu le temps d’un petit we savourer le caillou et le cadre de la Dibona. La soirée s’écoule joyeusement, à partager des aspirations et des questionnements, et peut être quelques réponses.
Nous hésitons sur le programme du lendemain : nous avions initialement prévu le pilier de la sérénité, mais cela me semble être une journée très longue en perspective car nous devons plier les affaires, descendre dans la vallée et retourner à Montpellier… Yo serait partant mais j’insiste un peu sur la mission que cela risque d’être. Nous trouvons une issue en nous penchant sur le topo : une voie à 2 pas du refuge, sur la Dibona, en terrain semi équipé dixit le topo ; nous signons donc pour « physique et sans issue ».
« Physique et sans issue » à La Dibona
Dernier jour dans ces superbes montagnes, le réveil sonne à une heure tour à fait acceptable, nous commençons à nous habituer à ces marches d’approche inexistantes. Vite préparés, rapidement en action : une première longueur en 6a nous amène à ce qui est le crux, en théorie : un 7a+ sympa, une traversée les pieds dans le gaz, quelques mouvements physiques qui nous déposent au relais, ça roule plutôt bien.
Nous repartons vite fait bien fait pour la suite des évènements : malgré des cotations moindres, les affaires semblent se corser. Le 6c+ ne se laisse pas faire loin de là, le 6b ne déroule pas c’est clair. Les cotations granit, toujours une remise en question de ces prétendus acquis ! Yo s’élance dans un 6b+ dans le plus pur style dalle granitique : et je le vois se poser des questions, trembler un peu même, très surprenant pour un grimpeur de son niveau !
Dur, dur ….
Viendra mon tour, pas forcément brillant mais le relais est atteint. Je repars, un peu sur mes gardes : certainement le crux de mon point de vue, une grande longueur de 45 m couplant le 6b et le 6a qui nous déposeront au pied du dernier 7a. Un mur raide bien teigneux qui vous amène au pied d’une fissure arrondie et lichéneuse. L’équipement, bien engagé, n’éclairci pas la situation : les clippages depuis la fissure sont assez délicats, mais la dalle est impraticable car recouverte de lichen. On ne comprend pas bien où ils veulent nous amener… J’arrive au relais suivant après m’être donnée bien plus que je ne le pensais nécessaire pour un 6b : l’escalade ou l’éternel apprentissage…
La suite, un 7a des plus intenses, une très jolie fissure, bien qu’un peu bloc, qui verra yo exploiter son capital force sans retenue : décidément, nous nous donnons plus que prévue ! Et ça nous plait, c’est clair. La suite, ce sont les 4 dernières longueurs de « visite obligatoire », superbes : nous savourons cette escalade exigeante malgré des cotations modestes. Des longueurs qui se jouent des dalles et des reliefs sommitaux avec malice : cela ne passe pas forcément au plus simple, mais c’est le jeu des équipeurs, qui ont voulu exploiter et suivre l’arête au plus proche :
Juste magique
Nous nous régalons, et sentons malgré tout la fin du séjour pointée au travers de ce dernier sommet. Le soleil chauffe la cime, l’air est doux, le calme règne comme il a toujours régné durant ces 3 jours. Nous reprenons malgré tout la direction du refuge pour ranger tout notre bazar : on ne peut s’empêcher de faire durer le plaisir, de s’installer sur une des tables de la terrasse, voir disparaitre le soleil derrière ces remparts qui nous font face, une dernière fois.
Mais hélas, ce n’est pas la contemplation qui nous ramènera à Montpellier : les sacs toujours trop lourds sur le dos, nous repartons à bon train, bien conscient du temps et de la distance qui nous séparent de Montpellier. Nous croisons quelques grimpeurs venus pour profiter du dernier we de beau dans le secteur : nous échangeons quelques mots, quelques précieuses infos pour eux.
Nous retrouvons rapidement les couleurs d’automne qui avaient épargné les environs du refuge : la lumière rasante de cette fin de journée d’automne accompagne à merveille les derniers instants de ce séjour bien riche, de ces 3 jours où nous aurons valorisé et apprécié à sa juste valeur les moindres instants.
Conclusion sur notre séjour escalade à la Dibona et Tête du Rouget
Un séjour réussi ! Il suffisait de trouver les bons ingrédients, ce coin-là semble les avoir tous : caillou excellent, des faces sud, du non équipé au tout équipé, un refuge au top, bref l’idéal. Je pense que nous avons d’autant plus apprécié le secteur que nous y étions seul (ou peu nombreux) : ça ne doit pas du tout être la même atmosphère en été…
L’automne se prête très bien à la grimpe, il y fera certainement un peu moins chaud que durant l’été, et la quiétude des lieux n’en sera que plus épargnée. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Matériel utilisé pour l’escalade à la Dibona et Tête du Rouget
Catégorie |
Modèle |
Marque |
Pourquoi avoir fait ce choix lors de l’achat | Ce choix a-t-il répondu aux besoins de la sortie | Si c’était à refaire |
Corde à double |
Rubix triaxale 8.5 en 2 fois 50 m | Milet | Durabilité annoncée (et vérifiée : aucun signe d’usure après une cinquantaine de sortie) | Tout à fait adapté |
Je réfléchirai à 2 autres solutions possibles, en penchant je pense pour la seconde: – Pour l’utilisation grande voie équipée stricte : Utiliser un brin de corde à simple de 50 m (une ancienne corde que l’on a coupée par exemple) pour l’assurage durant l’ascension auquel on ajoute une corde de faible diamètre/poids (n’ayant pas besoin de qualité dynamique) que l’on attache sur le porte matériel. Ce dernier brin servira au rappel et à hisser le sac pour que tout le monde grimpe léger et quand ça grimpe un peu, ce n’est vraiment pas désagréable ! – La seconde solution, la meilleur je pense : 2 brins de 50 m joker BEAL pour une utilisation identique à la solution précédente auquel on ajoute l’utilisation en terrain d’aventure. |
Baudrier | Sama | Petzl | Confort Bon marché |
Baudrier qui répond à mes attentes : plutôt léger, confortable (en couenne comme en grande voie), et j’arrive à l’enfiler avec mon pantalon d’alpinisme malgré les jambières non réglables. Je reprendrai donc le même. | |
Dégaines | Ange (version 17cm) |
Petzl |
Le poids en priorité ++. La taille (pour les versions longues) aussi (un moyen de plus de lutter contre le tirage) |
Très bien adapté |
Je suis pleinement satisfait de mon achat. Le gain de poids est très concret, c’est évident, mais ce sont aussi des dégaines moins encombrantes que mes précédentes : l’organisation de mon baudrier n’en est que plus clair. Les anges se manipulent bien aussi avec des gants ; le mousqueton taille L côté clippage et quand même bien plus aisée à manier que les petites tailles. Bref, c’est top, avec un gros bémol, son prix !!! |
Chaussons escalade | Katana | La Sportiva |
Je suis pleinement satisfait de mon achat. Le gain de poids est très concret, c’est évident, mais ce sont aussi des dégaines moins encombrantes que mes précédentes : l’organisation de mon baudrier n’en est que plus clair. Les anges se manipulent bien aussi avec des gants ; le mousqueton taille L côté clippage et quand même bien plus aisée à manier que les petites tailles. Bref, c’est top, avec un gros bémol, son prix !!! | Idéal | C’est clair, je les garde ! Je recherchais un chausson le pluspolyvalent, qui réponde à mes besoins du bloc en salle au terrain montagne : la katana a répondu à mes attentes ! bravo LA SPORTIVA. J’utilise tout de même une nouvelle paire de chaussons pour les couennes un peu techniques : les apaches V de chez BOLDRINI : précisions et sensations au top. |
Système d’assurage |
Reverso | Petzl | Simple à manipulerN’ayant eu que ce système d’assurage, je n’ai peu d’éléments de comparaison ! | Très bien |
Je prendrais le smart de MAMMUT (la version corde à double) car il est autobloquant (pour prendre des phtos du premier plus facilement) ! A voir à l’utilisation ce qu’il en est. |
Sac à dos |
Lynx | Grivel | Très confortable : le découpage des mousses dorsal évite au sac de se transformer en boule. Forme idéal : très étroit dans le bas du dos pour dégager les portes matériels. Pratique : c’est tellement pratique c’est porte matériel sur le sac, et pas besoin de faire de l’artif, il suffit d’une voie comme la walker (des guarrigues ! pas celle des jorasses). ca a vraiment le mérite de clarifier l’organisation du matos. Beaucoup moins d’intérêt dans une voie toutes équipées. Litrage adapté, ni trop gros ni trop petit pour ce genre de grande voie (nous avons pris un sac pour 2 pour les 2 jours) |
Le top |
Tout est dit ! C’est le sac que j’aurais dut acheter dès le départ. Top. |
Sangle | 120cm | Dyneema | Léger Maniable Beaucoup plus facile de faire des nœuds avec moins de « mou » |
Très bien adapté | Je reprends les mêmes, 120 cm est la taille idéal. |
Mousqueton à vis |
Black Diamond | Léger | Bien adapté |
Je prends les mêmes. Attention, les plus léger sont souvent petits, ne conviennent pas à certaines manips (passer dans la poulie bloqueur petzl par exemple) | |
Sac à magnésie | Le Yéti |
J’achèterai le cocoon clic clac de chez BEAL : en plus des avantages de mon sac à pof, il a une fermeture plus simple et hermétiques que le serrage avec cordon. | |||
Casque escalade | Meteor 3 | Petzl | Poids : on l’oublie complétement Stabilité : il a l’énorme avantage de ne pas se ballader tout autour du crâne => le soutien derrière la nuque est très efficace Confort |
Très bien adapté |
Je prends le même sans aucun doute : je ne demande rien de plus à un casque, et il me fait oublier l’Elios de chez petzl qui était vraiment très moyen pour la grimpe (cf compte rendu maroc taghia) |
Maillon rapide | |||||
Cordelette 5mm |
|||||
Ficelou | |||||
Couteau | Petzl | ||||
Basket | Arpenaz flex | Décathlon | Tarif | Bien adapté |
Une chaussure que j’avais acheté en m’attendant à les changer quelques mois plus tard : et bien non, c’est solide et ça tient dans le temps. Une bonne surprise. |
Pantalon | Décathlon | ||||
T-shirt technique | Capilene 2 lightweigt | Patagonia | – confortable (élastane) – léger – sèche très vite |
Très bien adapté |
Malgré un prix assez élevé, il se fait vraiment oublier : un très bon compagnon pour les sports d’extérieurs. |
T-shirt | Laine merinos 260 |
Icebreaker | Très bon apport de chaleur – Léger, confortable, bien taillé pour les hommes fins : on l’oublie complètement, même en grimpant – 1 détail : l’encoche pour placer le pouce dans la manche => mine de rien, quand il fait frais, ça couvre un peu plus de surface et ferme franchement les écoutilles : efficace |
Très bien adapté | Je le garde, sans aucun doute. En France, je l’utilise à toutes les sauces : salles, couenne grande voie, ski… Il a sa place partout. J’ai payé un peu cher mais je ne regrette pas. Le prix reste excessif tout de même… |
Micro polaire |
R1 | Patagonia | – apport de chaleur correct – très confortable (membrane souple, intérieur doux) – assez bien taillée, bien que le diamètre des manches soit un peu trop important, je flotte un peu (pour moi, mais je suis fin …) |
Bien adapté | Je le garde, sans aucun doute. En France, je l’utilise à toutes les sauces : salles, couenne grande voie, ski… Il a sa place partout. J’ai payé un peu cher mais je ne regrette pas. |
Doudoune | Down sweater sans manches |
Patagonia | – bon apport de chaleur pour un poids et volume très correct – pas de gêne en actif, elle se fait complétement oublier. |
Très bien adapté | Je la garde : j’ai fait ici un très bon achat, extrêmement polyvalent, je l’utilise à toutes les sauces : ski, alpinisme, escalade et tout simplement chez moi. Top. |
Veste | Lim | Haglöfs | Poids ! Volume de rangement |
C’est du light, donc cela reste une protection un peu limite en montagne avec vent froid sans soleil . | Je reprends la même : cette veste je l’ai achetée dans un souci de gain de poids/volume pour l’utilisation grande voie, alpinisme estival et ski de randonnée à la journée. Dans ces utilisations là, elle est parfaite. Par contre en raid à ski, en cascade … je prends ma stratosphere (The north face) qui a une protection quand même bien supérieur et est bien plus solide dans le temps je pense (je n’ai la Haglöfs que depuis une grosse année). |
Doudoune | kiruné | Valandré | Apport de chaleur Robustesse Beaucoup de retour très positif de valandré |
Bien adapté, pour l’après grimpe. Bien trop grosse et chaque pour la mettre dans le sac. | J’ai 2 produits Valandré (doudoune et duvet shocking blue) depuis plusieurs années, et ce qui marque, c’est que rien ne bouge depuis le début : pas une plume ne s’en est extraie, pas une couture qui lâche etc… C’est vraiment de la bonne qualité. Cette doudoune tient bien au chaud c’est clair : par contre le fait qu’elle soit volumineuse et assez lourde la rend moins polyvalente (on hésite à la mettre dans le sac des fois en alpi ou cascade, dans ses situations où l’on aimerait être léger). Si c’était à refaire je me renseignerais sur la Infinity de chez RAB. C’est beaucoup plus léger et compressible, mais certainement plus fragile : est-ce réellement gênant lorsque l’utilise majoritairement au relais, au bivouac, et dans des sections peu techniques ? |
Lunettes de soleil |
Spectron | Julbo | Bon maintient au visage (fin) Protection 4 |
Bien adapté |
Ce serait à refaire, je me renseignerais sur les lunettes en verre polarisant : la protection 4 est évidemment une garantie lorsque l’on évolue sur la neige toute la journée, mais dans des situations plus luminosités plus intermédiaires, c’est un peu trop sombre. |
Popotte | Quick 2 system |
MSR | – système très efficace pour égoutter les pâtes !! – la poignée est très sécurisante (pas besoin de serrer la poignée comme un fou pour que sa tienne, surtout quand on a 2 kg d’eau et de pâtes dans la casserole !) – la bande caoutchouc des mugs : isole le chaud du froid (la soupe n’est pas froide au bout de quelques minutes), et le froid du chaud (ça ne brûle pas les mains ) – le volume de la grande casserole (pour le rangement) est bien optimisé. – Bien que rajoutant du poids (mais on peut toujours l’enlever si on veut), la deuxième casserole est pratique si on veut manger les pâtes en même temps que l’accompagnement (s’il y en a ! ça commence à devenir franchement confort quand on commence à parler d’accompagnement) |
Parfais | Peut-être pas la plus légère, mais tellement pratique. Je reprendrai la même. |
Réchaud | Pocket Rocket | MSR | – très compact – léger – puissant – autonomie très correct |
Tout à fait adapté |
Toujours au top les produits MSR : attention, pour des voyages à l’étranger, un réchaud à essence sera certainement plus adapté, car les cartouches de gaz MSR ne se trouvent pas partout. |
Sac de couchage |
Shocking blue | Valandré | chaleur, on est au chaud, il n’y a pas de doute. Assez compressible Fiabilité (avérée : il n’a pas bougé depuis 5 ans, pas une plume ne s’est échappée) |
Un peu lourd… |
Un sac de couchage que j’utilise bien souvent : on pourrait croire, avec ses températures de confort, qu’il ne serait pas polyvalent. Mais après une bonne journée de grimpe, de ski ou de rando, la fatigue nous fait apprécier cette valeur sûre dont l’apport de chaleur ne vous fera pas défaut. C’est un très bon achat. |
Sac à dos |
Aircontact 55+10 |
Millet | confortable – le serrage ventrale serre vraiment jusqu’au bout: et c’est fondamental ++ pour les long trek. – Compartimentation 2/3 1/3 très pratique. – Les nombreuses sangles permettent de moduler le chargement si nécessaire : – Poche supérieure assez volumineuse : pratique pour caler tous les petits éléments qui n’ont pas leur place dans la grande poche. |
Bien adapté |
Un sac bon marché qui ne me déçoit pas : simple et efficace, sans fioritures, il répond aux besoins de bases du randonneur au « long cours ». |
Frontale | Tikka xp |
Petzl | – Puissance : très bon éclairage – Autonomie : je l’ai utilisée pleine puissance plusieurs heures par jour, et cela faisait plusieurs we que je l’utilisais avec ce niveau de puissance en France : le voyant d’énergie était encore vert à la fin du trek. |
Tout à fait adapté | Un frontale un peu volumineuse, mais cela reste un détail car c’est ce qui lui permet d’être puissante : un très bon éclairage est fondamental dans le choix du bon itinéraire (alpinisme), de nuit. |