Alpinisme au Khan Tengri dans le massif du Tian Shan en Asie

par Expérience Outdoor

Frédéric Heymes et ses compagnons nous partage son expérience de son ascension du Khan Tengri 7010 m
Quelques mots du Khan Tengri

Informations : réussites inespérées au Khan Tengri (7010M)

  • Dates

Départ de France de 29 juillet 2012, retour le 26 aout.

  • Participants

Mathias Mougenot
Jean Pierre Couzin
Alain Bigard
Frédéric Heymes

  • Présentation du projet

Le Khan Tengri (7010m) est une magnifique pyramide située dans le massif du Tian Shan. Khan Tengri signifie le seigneur du ciel, nom plutôt ambitieux mais pourtant mérité par ce Cervin de l’Est. L’objectif du projet était de gravir ce sommet par une voie en face nord, la voie Solomatov.

Mont enneigé Khan Tengri

  • Le sommet

Le Khan Tengri est une pyramide à quatre faces. Seule une arête permet d’accéder au sommet avec une difficulté raisonnable (D), l’arête nord-ouest. Cette arête rejoint le col du Chapaev situé à 5900 mètres.  Donc deux possibilités pour accéder à ce col : par le sud, en remontant le vallon facile mais très exposé aux séracs à partir du glacier Inylchek sud ; ou par le nord, en remontant la longue et raide arête du Chapaev à partir du glacier Inylchek nord. A noter que ce second itinéraire nécessite de monter au Chapaev (6100m) et de redescendre pour atteindre le camp 3 situé au col du Chapaev.

  • Lieu

Le Khan Tengri constitue le point de rencontre des frontières Kazakhes, Kirghizes et Chinoises. Il se situe dans le Tian Shan, grand massif culminant à 7439 mètres. C’est un massif sauvage, septentrional, connu pour une météo difficile et des froids himalayens. Donc l’accès n’est pas facile, les entrées du massif se font par des glaciers longs et malcommodes comme le glacier Inylchek. Le camp de base situé sur l’Inylchek sud peut être atteint en trek en 6 jours. Le plus souvent, l’accès aux camps de base est fait en hélicoptère à partir de Karkara, point logistique rassemblant les expéditions venant du Kazakhstan, du Kirghizstan et les hélicoptères des armées Kazakhe et Kirghize.

  • Logistique

L’accès à Karkara peut se faire depuis Bichkek (Kirghizstan) ou depuis Almaty (Kazakhstan). Néanmoins que Karkara est un camp perdu dans les collines du piémont du Tian Shan, il est préférable de prendre une agence dès la capitale. Pour le coté sud, Ak-sai est la compagnie la plus réputée. Pour le coté nord, Kantengri assure une excellente organisation. A noter que les russes sont très présents dans le Tian Shan et l’agence Cetneva permet de gravir le Khan par les cotés nord et sud. En France, Odyssée Montagne propose le Khan Tengri par le sud.

  • Sources d’informations

Très peu de documents concernant le Tian Shan et le Khan Tengri. Citons le merveilleux livre « World Mountaineering », d’Audrey Salked (Octopus Publishing Group, ISBN 1 84533 142 7). Une reference pour les expés !
Une recherche à l’ENSA m’a permis de trouver quelques articles dans des revues de montagne françaises et italiennes également.
Le topo de la voie Solomatov est sur camp to camp maintenant. Pour le détail du topo se référer à ce site web.
Coté cartes, des cartes russes peu lisibles, mais surtout la carte autrichienne Alpenvereinskarte Khan Tengri 0/15. Très bonne carte, mais pas indispensable puisque l’hélico dépose au pied du Khan Tengri, et ensuite c’est droit devant !

  • Budget

Vol Paris-Almaty avec Turkish Airlines à 800 euros, il y a des vols moins chers à 600 euros. Agence 1400 euros. Les prix à Almaty ne sont pas donnés en comparaison avec les autres pays de montagne asiatiques ou sud américains. Mais ça reste un cran en dessous des prix européens.

Ascencsion du Khan Tengri

La préparation

L’idée de gravir le Khan Tengri était un vieux démon qui me hantait depuis de nombreuses années. J’en avais une idée à la fois terrifiante et exaltante. Les montagnes de l’ancien bloc soviétique sont pour moi mystérieuses, en effet peu d’images ou de reportages permettent de confronter les fantasmes à des bribes de réalité. Le seul retour que j’avais du Khan Tengri était l’expédition d’un ami il y a 10 ans. Son équipe avait été prise dans la tempête à 6000 mètres et ils s’étaient réfugiés dans une grotte de glace pendant 3 jours avant de pouvoir redescendre. Le décor est planté… on ne plaisante pas avec le Khan Tengri.
Puis le jour fut venu ou je me sentais prêt à partir à sa rencontre. J’avais expérimenté le grand froid en Alaska, la haute altitude en Himalaya, la difficulté technique dans les Alpes. Je décidais donc de former une équipe et de monter l’expédition.
Choisir ses partenaires n’est pas facile. D’abord car il y a peu de personnes qui partent sur les grands sommets. Il faut du temps, de l’argent, de la liberté, une certaine dose de folie… Puis parce que l’engagement, la durée et la difficulté d’une expédition nécessite des qualités humaines qui ne doivent pas manquer une fois la haut. Et bien sûr, il faut que le corps soit rodé au froid, à l’hypoxie, à l’usure. Pour le Khan Tengri, j’étais exigeant avec le niveau et l’expérience des personnes motivées pour partir. Il m’a fallu batailler pour obtenir les personnes que je voulais mais finalement notre équipe de 4 fût formée et nous nous sommes retrouvés à Istanbul pour prendre le vol direction Almaty.

  • L’approche

Je crois que jamais je ne serais allé au Kazakhstan si une toute petite partie de son territoire ne comportait une dizaine de sommets du Tian Shan. Le Kazakhstan est globalement une grande steppe, avec une zone morte suite aux essais nucléaires russes au nord, des terres cultivées à outrance pour le coton à l’ouest, le cosmodrome de Baïkonour au sud, une mer d’Aral à l’agonie, des champs de pétrole dans la Caspienne et des mines à ciel ouvert un peu partout pour extraire une centaine de minéraux différents. Ajoutons à cela des villes soviétiques grises… pas de quoi passionner un voyageur. Et pourtant, j’ai apprécié Almaty et ce que j’ai vu du pays. En effet, il y fait bon vivre, les restaurants sont excellents, les Kazakhs sont accueillants et les filles sont magnifiques. Cela ne me déplairait pas d’y vivre.
Ensuite arrivés à Almaty, la jeep nous attend et nous fonçons (au sens propre) à travers la steppe pour gagner le camp de Karkara ou l’hélicoptère nous attend. A 120 km/h sur une sorte de départementale… les Kazakhs ont la conduite sportive et ne se soucient guère de sécurité routière. Après une journée éprouvante mais riche de paysages, nous arrivons à la frontière avec le Kirghizstan, la steppe fait place à des collines verdoyantes. Des yourtes et des troupeaux de chevaux sauvages montrent que la région est accueillante et habitée. Nous quittons la route qui mène au Kirghizstan pour prendre un chemin de terre chaotique qui justifie l’emploi d’un 4×4. Arrivés à Karkara, camp composé de quelques bâtiments en dur et de nombreuses tentes ou dormir en attendant l’hélico.

Les yourtes - Khan Tengri

Finalement, nous ne pourrons partir que 4 jours après notre arrivée au camp. En effet, la météo très mauvaise ne permettait pas de s’aventurer dans le Tian Shan en hélicoptère. Durant ces quatre jours, j’ai vu des orages incroyables durer une dizaine d’heures. Les nuages noirs formés au dessus de la steppe Kazakhe nous tombaient dessus et des trombes d’eau inondaient en quelques minutes la prairie ou nous dormions. Souvenirs forts des éléments naturels qu’il ne faut jamais prendre à la légère.

L'hélico de la base militaire - Khan Tengri

Le vol jusqu’au camp de base Inylchek nord ne dure que 50 minutes. Quelle facilité de débarquer directement au camp de base après un beau voyage en hélico ! Mais cependant le trek nous a manqué. L’approche vers le sommet, le changement progressif de végétation, les nuits de plus en plus fraiches, et la richesse des rencontres sont une partie aussi belle que l’ascension du sommet proprement dit. Mais puisqu’il n’est pas possible d’accéder au camp de base nord à pied, au moins il y a aura eu de belles vues sur le Tian Shan depuis l’hélico !
Le camp de base situé sur une moraine est très bien organisé. La totalité du camp est géré par une unique agence, contrairement aux camps de base himalayens. La logistique Kazakhe est au centre du camp, avec la cuisine, la tente mess, les douches. En amont, les russes ont monté une sorte de camp dans le camp, ou sont regroupés les guides russes travaillant sur le Khan mais aussi les amateurs ou professionnels grimpant pour leur intérêt. En aval, les touristes, c’est-à-dire nous. Japonais, Allemands, Finlandais, Italiens, Anglais, Polonais et Français. Il faut avouer que l’accueil des Russes et Kazakhes n’a pas été formidable, on a bien senti que nous n’étions pas vraiment des alpinistes mais plutôt des touristes de la montagne. Ambiance très froide au sens propre comme au figuré, on ne s’est pas vraiment bien senti bien à ce camp. Mais la suite de l’expédition allait être différente… Khan Tengri
En plus de cet accueil décevant, la réalité du lieu nous tomba dessus. Tandis qu’il avait neigé tous les jours en juillet, deux alpinistes étaient décédés. Mes appréhensions ont alors ressurgi, que faisons-nous là ? Pourquoi avoir choisi cette montagne austère et maltraitée par le climat ? Nous doutions sans en parler.

Acte 1. La rapidité du léopard des neiges

Une fois installés au camp de base, les choses sérieuses pouvaient commencer. Dès le lendemain de notre arrivés, le camp I fût monté à 5000 mètres. La première nuit en altitude fût bonne et le moral excellent. Nous avions la patate !
Retour au camp de base. Mais un créneau météo est déjà annoncé dans seulement 5 jours. C’est beaucoup trop tôt ! Nous sommes à la fois heureux de voir que le beau temps existe mais dépités car nous ne pourrons pas le saisir, c’est trop tôt pour nos corps non acclimatés. Enfin, non acclimatés…. Mathias ayant des doutes sur ses capacités à monter à plus de 7000 mètres, nous avions fait une pré-acclimatation dans les Alpes Suisses avant de partir, l’enchainement des 4000 du Mont Rose. Acclimatation à 4000m seulement, et plus de deux semaines avant… en restera t-il quelque chose ?
Nous décidons de construire notre plan d’acclimatation au Khan Tengri en nous basant sur une tentative de sommet pour le créneau météo. Nous verrons bien… l’idée est de monter avec prudence et de voir si le sommet peut être tenté. Sinon, pas de problème, acclimatation et attente d’un autre créneau météo ! Nous allons voir le chef de camp et nous lui donnons notre programme pour les prochains jours. Demain, camp 1. Puis camp 2. Retour au camp 1 pour reprendre du poids et le monter au camp 2. Puis camp 3. Sommet et camp 3. Descente au camp de base. Le Kazakhe est effaré de notre plan et nous le rassurons en lui disant que ce n’est qu’un projet, nous redescendrons probablement après notre nuit au camp 2.

Que dire ?

Nous avions la forme ! Et j’ai une solide expérience de la haute altitude, je connais bien les symptômes des oedèmes et rien de tout cela pour nous. Même si cela nous semblait fou, nous sommes allés au sommet tel que nous l’avions projeté. Il ne faut pas non plus renoncer à la réussite car elle semble trop facile ! Bon la météo n’était pas aussi bonne que prévu, et nous avons failli faire demi-tour à 6900 mètres. Le vent glacial soufflait à 60 km/h et c’était limite. Nous n’étions que 3 sur la partie supérieure de la montagne à ce moment là, nous deux et un Russe seul.
Ce Russe seul, en continuant malgré le vent, nous a stimulés sans le savoir pour y aller aussi. Et tout s’est bien passé. Assis sur le sommet du Khan Tengri, les vastes glacier du massif s’étalent à nos pieds. Au nord, nous voyons la steppe brulée du Kazakhstan qui se prolonge jusqu’à l’Altaï que nous devinons à l’horizon. Là commence donc la Mongolie… A l’Est, des terres sèches et montagneuses de la Chine. A l’Ouest, le Kirghizstan vert et montagneux. Au sud, la vue est bloquée par l’imposante muraille du Pic Pobedy. Nous devrions pouvoir deviner le Pamir mais nous n’en voyons rien.
Retour au camp de base, les Russes et les Kazakhs nous félicitent et nous voient d’un autre oeil désormais. Mais toujours pas de vodka offerte, répéter une voie ne semble pas suffire, même en temps record. Au dessus des nuages - Khan Tengri
Seule déception pour cette réussite, Alain et Jean Pierre qui ont dû renoncer dès la montée au camp 2. Mauvaise forme, trop tôt. Ils sont redescendus au camp de base.
La réussite d’une partie de l’expédition seulement est à la fois une bonne nouvelle et une frustration pour ceux qui n’ont pas pu y aller. Heureusement, il restait beaucoup de temps à Jean Pierre et Alain pour retenter le sommet.

  • Acte 2. Le Courage du léopard des neiges

Camp de base. Il neige, le ciel est bas, il fait froid. Pour Jean Pierre et Alain, c’est le doute. Va-t-il y a voir un autre créneau météo ? Si oui, n’y aura-t-il pas trop de neige ? Seront-ils seuls pour tracer ? Et le rocher là haut, sera t-il plâtré ? De notre coté, c’est tout l’inverse. Enfin, le sommet arpenté, et maintenant ? Nous nous retrouvons désœuvrés. Aussi, je n’avais pas prévu de sommet B au cas où. Réussir le Khan était déjà un bel objectif, je n’aurais jamais imaginé l’enchainer en 7 jours dès l’arrivée au camp de base. Nous proposons à Alain et Jean Pierre de les aider en faisant les sherpas. Mais ils préfèrent ne pas nous bloquer avec cela et me disent que c’est inutile.
Je propose donc à Mathias de tenter un autre sommet. C’est vrai, nous n’avons pas de carte, pas de topo, rien. La seule personne qui parlait Anglais et Kazakhe ou Russe au camp de base est partie et nous ne pouvons plus communiquer avec les seules personnes pouvant nous renseigner. Je regarde mes photos prises du sommet et je remarque deux sommets. En montrant les photos aux Kazakhs j’entends des sons comme « Bayankol » et « Kazakhstan Pik ». Étant incapables de comprendre le nom du premier, nous décidons de choisir le second car au moins le nom est facile à retenir. C’est aussi simple que cela ! Kazakhstan Pik
Nous repérons l’arête Sud Est du sommet, à droite sur la photo. Elle a l’air régulière et pas piégeuse, l’accès à l’arête doit pouvoir se faire en remonter un glacier à droite du sommet.
Finalement nous posons un camp à 5000 mètres et nous voyons l’arête magnifique, qui ressemble à la Kuffner au Mont Blanc. Il nous faudra 10 heures pour arriver au sommet, un mélange de mixte, d’arête de rocher effilée, de pans de neige à 50°.

 glacier Inylchek

Quel bonheur d’arriver en haut, soulagés que tout se soit bien passé. Enfin, notre première expérience d’ouverture de voie, c’est inégalable comme expérience. De là haut, nous voyons le Khan Tengri, et le long glacier Inylchek. Enfin nous voyons aussi le coté caché du sommet, ces étendues non habitées qui se déroulent devant nous. La descente
La descente est un autre défi, nous descendons par une arête que nous pensons plus facile, mais nous découvrons qu’elle est sans arrêt interrompue par des séracs et nous obligent à faire des crochets sur les faces Est et Nord pour reprendre le fil de celui-ci. Nous récupérons le camp intermédiaire et descendons au camp de base. Les Kazakhs sont surpris de ce que nous faisons, les touristes ne visent généralement que le Khan, ils ne s’amusent pas à faire d’autres sommets et surtout pas à ouvrir une voie!!!!!

Acte 3. La force du léopard des neiges

Pendant ce temps…
Alain et Jean Pierre profitent du même créneau météo pour tenter le sommet. En fait, le temps passe, nous sommes déjà dans la seconde moitié du mois d’aout. En outre, il fait plus froid, c’est la dernière tentative pour réussir le sommet. Le sommet est plâtré, les derniers alpinistes du camp de base mettent leurs forces en commun pour percer vers le sommet.

 Le sommet

Ainsi un Allemand, deux Japonais, trois Russes, deux Français. Et dans un effort collectif, il se pose toujours la question de savoir qui va tracer là haut. L’idéal est de se relayer mais l’expérience montre que personne ne se bat pour passer devant en haute altitude. Nous ne savons pas ce que pensent les autres nationalités… par contre de notre coté nous faisons confiance aux Russes et aux Japonais qui apparemment sont des stars de l’alpinisme Nippon. Alain et Jean Pierre sont confiants dans la force du groupe ainsi constitué.
Finalement, le groupe s’élance vers les camps d’altitude. Alain et Jean Pierre sont en forme, ils passent devant. A ce moment ils n’imaginent pas encore qu’ils vont tracer jusqu’au sommet… Gros efforts, le Khan Tengri est platré et nécessite une lutte acharnée pour continuer. Seul point positif, la météo est splendide et le sommet le sera aussi. Retour au camp de base de nos amis, épuisés mais heureux.

 Une belle équipe

Les Russes expliquent l’effort des Français au camp de base et ca y est, nous voilà adoptés. Le Cognac Kazakh coule à flots, le Spek passe de mains en mains, nous chantons des chansons autour du feu.  Enfin, le lien se créé et nous passons quelques jours formidables sur la moraine.
Finalement l »hélico viendra chercher la quasi-totalité des personnes du camp de base. Ainsi, nous rangeons tout, plions, le camp de base redevient désert en attendant l’hiver et une nouvelle saison.

Conclusion

Finalement, une réussite totale pour cette expédition. Nous avons gravi l’un des 5 Léopards des Neiges, nom donné aux 5 sommets de plus de 7000m de l’ancien bloc soviétique. Peu de personnes seront montées au sommet cette année. Aussi, notre préparation et notre organisation, avec également une dose de chance, nous aurons permis de vivre cette belle aventure dans une ambiance Tian Shan.
Une expédition commence souvent par l’observation d’une simple photo, d’une discussion dans un refuge, la lecture d’un livre de montagne. La montagne est gravie une première fois à ce moment là. Fantasmes, craintes, rêveries, tout ces éléments sont moteurs de prudence et de motivation. Lors de l’expédition, ces projections de l’esprit cèdent la place à l’organisation, le pragmatisme et les réalités du terrain. Il n’est pas rare de perdre toute motivation et de se demander ce qu’on fait là ! Et de se dire, jamais, plus jamais…. Jusqu’à ce que les efforts soient digérés et laissent place à de beaux moments gravés dans la mémoire. Et je dois dire que ce qui marque le plus, c’est ce qui est partagé, c’est une expérience collective et peu importante quel était l’objectif final visé.

Matériel utilisé

Le matériel utilisé ici est habituellement utilisé pour toute expédition en haute altitude. On peut le regrouper selon trois catégories : matériel technique, matériel de logistique, habillement.

Matériel technique

CATÉGORIE MODÈLE MARQUE POURQUOI CE CHOIX ? SATISFAIT ? SI C’ÉTAIT À REFAIRE
 CRAMPONS  Rambo  GRIVEL  Solides et adaptés aux chaussures  Oui  Des crampons plus légers, le Khan ne nécessitait pas de crampons si techniques.
 PIOLET 1  Air Tech  GRIVEL  Léger tout en étant technique  Oui  Idem !
 PIOLET 2  Corsa Nanotech  CAMP  Ultra léger
 BAUDRIER  Couloir  BLACK DIAMOND  Léger et pratique  Oui
 DESCENDEUR  Descendeur 8  KONG  Classique  En effet, le reverso 4 par exemple semble plus adapté, ou un descendeur spéléo
 COINCEURS  Friends  BLACK DIAMOND  Une référence  Oui
 BROCHES À GLACE  Laser  PETZL  Mes vieilles broches, j’avais déjà assez de frais par ailleurs  Oui  Des Klau !
 CORDE  Ice Line  BÉAL  Léger et Dry  Oui
 CASQUE  Meteor 3  PETZL  Léger  Oui
 JUMAR  Jumar  PETZL  Classique  Bof  En effet, marche mal sur corde glacée

Matériel logistique

CATÉGORIE MODÈLE MARQUE POURQUOI CE CHOIX ? SATISFAIT ? SI C’ÉTAIT À REFAIRE
 RÉCHAUD  Reactor 1,7 L  MSR  Efficace  Oui, on a utilisé moitié moins de gaz que prévu !  Oui
 FRONTALE  Ultra Belt  PETZL  Batterie au chaud  Oui, même si c’est pénible d’avoir le câble d’alimentation
 TENTE 1  VE25  THE NORTH FACE   Une référence  Oui, même si elle est lourde. Le confort est important en altitude
 TENTE 2  Power Odyssée  VAUDE  Light  Non, étroite et le fait de n’avoir qu’une porte est néfaste quand le soleil tape  Ferrino Makalu 3 par exemple
 TAPIS DE SOL  Prolite Plus  THERMAREST   Light  Non, ca fait beaucoup de bruit, c’est désagréable.
 SAC DE COUCHAGE 1  Down 400  MOUNTAIN HARD WEAR  Chaud  Oui, jamais de problème dans ce sac de compet !
 SAC DE COUCHAGE 2  Swing 900  VALANDRÉ  Pour le camp de base  Ce qu’il faut au camp de base, même quand ca se rafraichit
 SAC À DOS  Expédition  MILLET  Léger et une très bonne capacité  Oui, jamais aucun problème ! On m’avait dit qu’il était fragile, je n’ai pas de pbme

Habillement

CATÉGORIE MODÈLE MARQUE POURQUOI CE CHOIX ? SATISFAIT ? SI C’ÉTAIT À REFAIRE
 DOUDOUNE  Bering  VALANDRÉ  Ma veste d’expé habituelle  Oui
 PANTALON  Point Five  THE NORTH FACE  Qualité, m’allait bien  Oui
 DOUDOUNE 2  Kiruna  VALANDRÉ  Bonne qualité  Oui
 CHAUSSURES  Everest  MILLET  La classique  Oui, même si elles commencent à se déchirer coté intérieur (coups de crampons)
COLLANT  400g et 200g  ULFROTTÉ  Bonne référence  Oui

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