Grimpe à Taghia au Maroc en grandes voies d’escalade

par Expérience Outdoor

Romain THIERY nous partage son expérience de 15 jours de grimpe à Taghia au Maroc
Alex dans la 6ème longueur de Baraka grande voie d

Informations pour préparer un voyage grimpe à Taghia au Maroc

  • Date du séjour

Du jeudi 25 mai au samedi 10 juin 2017.

  • Lieu

Afrique, Maroc, Taghia
Depuis Montpellier : rejoindre Marseille en voiture, puis compter 250€ jusqu’à Marrakech et 2h de vol. L’avantage de Marseille est le nombre de liaisons régulières effectuées avec le Maroc et les prix sont donc attractifs, surtout avec les Lowcost comme Ryanair.
Il est possible de réserver le transfert jusqu’à Taghia sur internet, par exemple sur ce site . Les tarifs sont indiqués sur le site, 240€ aller retour depuis Marrakech. Nous avons choisi de le faire par nos propres moyens.
Depuis l’aéroport, direction la gare routière de Bab doukkala en taxi (prix fixe 100 Dirham / 10€). De là un bus peut vous emmener jusque Zaouiat Ahansal (province d’Azilal) pour environ 20€.  Juste à côté du guichet, nous avons été abordés par Youssef, qui nous propose les services d’un taxi pour 900Dh/90€. À 4 personnes, cela revient quasiment au même prix que le bus, pourquoi se priver … Pour contacter Youssef, par téléphone ou WhatsApp : +212631541944.
Une fois à Zaouiat Ahansal, il vous faudra trouver un muletier (100Dh/10€) pour monter vos affaires à Taghia (2h de marche environ). Pour ça, nous sommes tombés sur Mohamed OUBNALI, qui bosse au gîte Farid, et qui nous a très bien accueilli. Nous l’avons trouvé par hasard en arrivant vers la Poste à l’entrée du village, mais pour le trouver, continuer sur environ 100m, traverser le pont, puis après le premier petit lacet, environ 200m en montée et le gîte est en contrebas sur la droite.
Vous pouvez le contacter en direct par téléphone +212 (0)651700680 ou par mail : [email protected]. Il organise et accompagne également de nombreuses randonnées dans la région.
Après les 2h de marche, vous voilà enfin arrivés à Taghia, charmant village berbère.

Le village de Taghia, grimpe Taghia Maroc

Le village de Taghia

  • Participants à ce séjour grimpe Taghia Maroc

Un groupe de quatres grimpeurs, entre 20 et 30 ans : Alexis, Loïc, Rémi, Romain.

  • Où dormir à Taghia

Nous avons choisi le gîte de Saïd Mesaoudi (voir lien plus haut), car c’est le plus grand, le plus proche des falaises, et il regroupe tous les bouts de topos papiers sur les nouvelles voies ouvertes et non décrites dans le topo de C.Ravier
Comptez 120Dh/12€ par jour et par personne pour la demi pension. Des chambres avec lits+matelas, douche chaude, toilettes, et lavabo avec l’eau de la source, que nous avons bu tout le séjour sans problèmes.
Le petit-déjeuner est servi à l’heure que vous le voulez (!), à 5h pour les grosses journées ou 9h pour les jours de repos. Grosse quantité de crêpes et thé devront suffire pour vous remplir l’estomac. Le soir vous aurez la surprise entre tajine/couscous/spaghettis, avec une soupe et des fruits frais en dessert.

Le gîte face à l’imposante face de l’Oujdad, grimpe Taghia Maroc

Le gîte face à l’imposante face de l’Oujdad

  • Où se restaurer/où se réapprovisionner

Le choix est plutôt limité, car à Taghia, vous êtes au bout du monde alors il n’y a rien … ou presque, car vous trouverez tout de même un petit restaurant au milieu du village. Et une ou deux boutiques si vous êtes en manque de chocolat ! Pour le reste, il vous faudra vous rendre à Zaouiat Ahansal, avec les 4h de marche aller retour, de préférence le lundi, jour de marché.
Les bons plans sont les fruits, très bons, ainsi que les fruits secs si vous voulez faire les provisions pour les journées grimpe.

  • Office du tourisme de Taghia

Pas d’office dans le coin, il faudra compter sur votre contact avec les populations locales pour glaner des informations.
La plus proche reste celle d’Azilal, ou bien l’Office de Tourisme Maroc

  • Caractéristiques du Massif de Taghia

Ici, en plein milieu du haut Atlas marocain, le calcaire est roi, de couleur grise à orangée suivant les expositions météorologiques. Pas sur 100 ou 200m, mais plus de 500 ! Autour de Taghia, on compte 5 massifs principaux : l’Oujdad le plus impressionnant, face à Taghia (2695m, qui signifie le mouflon en berbère), le Taoujdad (2600m, la mouflonne), le Timghazine (Ifrig), Tadrarate, et le Tagoujimt N’Tsouiant.
Entre ces massifs très proches se forment des canyons, laissant la possibilité de faire les marches d’approche plus ou moins au sec suivant les périodes.

  • Quoi d’autre dans les environs

Si vous venez ici, vous ne venez pas par hasard. Il n’y a pas grand chose à faire à part des activités sportives. Alors si l’escalade vous demande quelques jours de repos, vous n’aurez guère le choix entre la randonnée, le canyoning éventuellement, la sieste, le repérage des itinéraires des jours suivants, ou les jeux de cartes (fournis au gîte bien-sûr).

  • Bibliographie

Au delà de la mine d’informations se trouvant dans les 4 classeurs énormes du gîte de Saïd, nous ne pouvons que vous recommander le topo de Christian Ravier ‘Grimpe à Taghia’. Même s’il commence à être un peu obsolète (2006), la plupart des classiques y sont.

Première édition du Topo d

Topo de 2006

Il paraîtrait même qu’une nouvelle édition est en cours … alors encore un peu de patience ! Avec un peu de lecture sur place dans les classeurs ou livres d’or, vous trouverez votre compte.

Le nouveau Topo d

Topo de 2019

Également le classique ‘Paroi de légendes’, d’Arnaud Petit et Stéphanie Bodet. Qui reprend de façon assez détaillée quelques classiques (Au nom de la réforme, À boire ou j’tue l’chien, Rivières pourpres, Baraka, L’axe du mal et Sur le fil de la nuit).
Paroi de légendes et les plus belles escalades autour du monde par Arnaud PETIT
Vous trouverez plein d’information sur le Maroc avec le guide de voyage Lonely Planet.

Sortie grimpe Guide de voyage Lonely Planet Maroc

15 jours de grimpe à Taghia au Maroc

Trajet pour accéder à la sortie grimpe Taghia Maroc

Le départ se faisant de Marseille, nous avons fait une voiture commune, partant de Châlons-en-Champagne presque à vide, et faisant des arrêts (Lons-le-Saunier puis Lyon) pour récupérer tout le monde au fur et à mesure que les degrés montent et le sud se rapproche.
Pour le parking, plutôt que de se ruiner à l’aéroport, on vous conseille de se garer juste avant la barrière du parking de la gare de Vitrolles (gratuit), puis de rejoindre Marignane avec les navettes de bus gratuites, normalement réservées aux possesseurs d’un ticket de train …
Une fois de l’autre côté de la Méditerranée, le transfert à Taghia dépend de l’heure d’arrivée à Marrakech. Avec les 5h de taxi/bus, les 2h de marche, les pauses et les temps morts, il est conseillé de passer une nuit sur place. Comme nous visions le trajet en bus, on s’est rapproché de la gare routière de Bab doukkala en milieu d’après-midi. Après avoir booké le trajet pour le lendemain, on trouve un hôtel pas cher juste en face de la gare (derrière les remparts), sur les conseils de notre rabatteur de taxi, à 150Dh/15€ pour 4. Le lieu n’est pas mythique mais ça suffira pour passer une nuit.

Stand d’épices sur la place Jemaâ el-Fna, grimpe Taghia Maroc

Stand d’épices sur la place Jemaâ el-Fna

Après avoir posé les bagages, direction la visite des souks, très facile puisqu’on est à quelques pas de cette jungle. Il est très aisé de se perdre, alors on garde un œil sur la carte ! Toutes les allées se ressemblent, mais plus on se rapproche du centre, plus les boutiques sont orientées pour les touristes. On s’éloigne des poulets fraîchement plumés attendant preneur sur une table, des garagistes de fortune sur le trottoir, des odeurs plus ou moins agréables suivant les coins.

Provisions locales et balade en ville

On en profite pour faire le plein de nougat, manger un bout dans un restaurant local, et se rendre sur la place Jemaâ el-Fna, assez prisée des touristes. Ensuite retour à l’hôtel pour une bonne nuit avant le départ pour Taghia.
Le rdv pour le départ était prévu à 10h, et le chauffeur est à l’heure. Top départ, en route pour plus de 5h de voiture. Le chauffeur Hassan n’est pas très parlant, mais il conduit bien alors on se laisse guider et on profite du paysage. Il nous proposera tout de même de faire un détour pour visiter les cascades d’Ouzoud, que nous décidons de garder pour le retour. Après le trajet, nous arrivons enfin à Zaouiat Ahansal, où l’on trouve le muletier sur la place près de la poste, comme si il nous attendait …

Vue sur le Haut-Atlas, grimpe Taghia Maroc

Vue sur le Haut-Atlas

Après un thé à la menthe, du pain et de l’huile d’olive (accueil marocain traditionnel), nous voilà enfin en route pour Taghia. Une mule étant capable de porter environ 80kg, c’est parfait pour nos 4 sacs de 15kgs. La marche en plein soleil n’est pas trop fatiguante, on discute avec le muletier super sympa, ça passe assez vite. Au bout d’une heure environ, on aperçoit les premières grandes parois. On commence à fantasmer, se demander si c’est ici que ça grimpe car ça a l’air super … mais on ne voit toujours pas l’ombre d’une maison.
On prend notre mal en patience, le chemin carrossable en travaux laisse place à un petit sentier qui longe la rivière, plutôt sympa comme approche.

L’arrivée après une approche conviviale

Puis tout d’un coup on aperçoit entre deux flancs de colline une énorme paroi rocheuse, 3 fois plus grosse que ce que l’on apercevait jusqu’ici, à environ 1km devant nous. C’est le Taoujdad, et on peut dire qu’il en impose ! Plus on se rapproche, plus il grossit et nous laisse découvrir les alentours. Enfin on arrive au village, les enfants se jettent sur nous pour nous réclamer des bonbons, des chocolats, des dirhams (parfois un stylo). On peut dire qu’ils ont eu de mauvaises habitudes … L’accueil des gens est plutôt froid mais une fois que l’on dit bonjour en marocain ou en berbère (le dialecte local), ils répondent facilement.

Approche en mule, grimpe Taghia Maroc

Approche en mule

On arrive enfin au gîte de Saïd, qui nous accueille avec un bon thé à la menthe et du pain avec huile d’olive (encore ? Ahaha). Le gîte est super sympa, on découvre notre chambre, et on prend possession des lieux. On fait connaissance avec un groupe de quatres grimpeurs espagnols.
À peine le temps de s’installer et tout déballer que l’heure du premier repas arrive, et on peut dire que ce sera le moment le plus attendu tous les jours. La soupe est servie par Mohamed, le fils de Saïd, avec qui nous faisons connaissance. C’est lui qui gère les réservations sur le net et il aide la famille au bon accueil des hôtes. Ensuite il nous apporte une énorme tajine, bien chaude et vraiment bonne, dans le plat traditionnel. On arrivera à la finir (ce qui ne sera pas le cas tous les jours), avant de terminer par un bon fruit (melon d’eau, pastèque, orange suivant les jours), et encore une thé pour bien terminer.

TAOUJDAD FACE OUEST

Au nom de la réforme, ED-, 250m, 6c (6b), 7 longueurs
Premier jour, première grande voie, premiers coups de soleils.
On décide de démarrer tranquille par une classique bien notée pour se familiariser avec les approches et le rocher. Pour le coup on va dire qu’on avait été un peu optimistes sur le terme ‘tranquille’. La marche d’approche est assez simple, rejoindre la paroi des sources depuis le gîte, puis remonter le canyon environ 40 minutes jusqu’à observer les terrasses caractéristiques. On aperçoit alors les 2 rampes qui marquent le départ de notre voie, et de celui de la voisine ‘A boire ou je tue le chien’.
Après une hésitation, on se lance dans la rampe de gauche, 35/40m, 2 points et on est pas sur de voir le relais. Heureusement c’est du 4 environ, mais on fera le relais trop tôt : il est relié car c’est l’itinéraire de descente mais il vaut mieux continuer en contournant 5 ou 10m à gauche pour attaquer directement la deuxième longueur. Le début est plutôt tranquille.
À la troisième longueur, alors que je suis au relais, j’entends la cordée du bas pousser un cri. Je me retourne et voit des petits nuages blancs avec un truc qui rebondit sur la paroi. Rémi vient juste de se prendre mon sac à pof (spécialement rempli pour le début de séjour ^^). Mais il a pas compris tout de suite ce qu’il se passait. J’ai pu le voir dévaler et le suivre des yeux jusqu’à ce qu’il s’arrête (plus bas que le dernier relais), en espérant pouvoir le récupérer à la descente. Bon, va falloir s’échanger celui restant pour le leader, tant pis pour le second dans les longueurs plus difficiles.

La voie déroule bien, on arrive dans les dernières longueurs.

Le 6c de fin me laissera un des pieds souvenirs du séjour, assez technique, il est marqué par un pas très engagé, où la seule prise correcte (arquée) à 4m au dessus du point, les pieds dans la semoule et au dessus d’une petite vire ne me permet pas de poser la dégaine (trop court). J’ai dû m’employer à fermer fort le biceps comme les grands jours, pour enfin poser à bout de doigts la dégaine salvatrice. Je demande à Alex de me prendre, et je subirai les 3 dégaines suivantes pour aller au relais, un peu moins bloc, mais dans un 6b bien soutenu, et toujours très engagé.
Arrivé au relais, je suis le plus heureux du Maroc, je peux souffler tranquillement en attendant l’eau qui arrive avec le second. Alex me rejoint, et me dit qu’il a dû s’employer aussi, qu’il aurait pas aimé être en tête. Ouf, ça me rassure, je suis pas le seul à avoir couiné. On se pose sur une sorte de petite terrasse. Il reste deux trois longueurs faciles pour sortir en haut ou descendre en rappel de L7 comme la voie traditionnelle. On décide de redescendre car dans tous les cas il faut que j’essaye de récupérer mon sac à pof, ça pourra toujours être utile dans les prochains jours !
La vue est sympa, on attend la deuxième cordée en faisant bronzette sur le caillou. L’erreur a été de se découvrir sans mettre de crème, l’altitude et l’air frais faisant oublier qu’on est entrain de cuire. La douche du soir et les couleurs rouges me rappeleront qu’il ne faudra pas reproduire l’opération. Rémi arrive, bien content d’en finir avec cette longueur. Il s’est mis un bon combat également.

On attaque la descente en rappel

En bas de L2 je descends 5/10m sous le relais et réussi à récupérer mon sac à pof posé sur une touffe d’herbe. Ouf ! Petite remontée sur corde et on bifurque à droite pour redescendre la rampe de départ. Retour au gîte en 45 minutes, le couscous est entrain de finir de cuire. Parfait !!
Au final une bonne journée, assez soutenue pour une introduction, il vaut mieux avoir un peu de marge ou faire une voie plus facile avant pour se mettre dans le bain.

Faune et flore sur les marches d’approche, grimpe Taghia Maroc

Faune et flore sur les marches d’approche

IFRIG

Belle et berbère, TD+, 300m, 6b+ (6a+), 9 longueurs
Pour ce deuxième jour, on décide de s’attaquer à une autre classique à la paroi des sources, sur le Jbel. Un des avantages de cette voie est la proximité avec le gîte et donc la marche d’approche très réduite, quasiment la plus courte de Taghia : entre 10 et 15 minutes, avec le soleil seulement à partir de 11h30 (idem au nom de la réforme). Il n’en faut pas plus pour me convaincre 🙂
On galère un peu à trouver le départ, il y a plusieurs voies au même endroit. Après un peu de tâtonnement on arrive sur une grosse vire. Il y a une cordée d’italiens qui a déjà attaqué. On demande confirmation, c’est à priori bien celle là mais on a zappé la première longueur. Ah ! Tant pis, on attaquera à L2 directement.

Départ longueur 2

D’entrée de jeu un pas en dalle où il faut forcer un peu. Ça passe bien mais ça donne le ton. Les longueurs vont s’enchaîner tranquillement. Assez homogènes dans le 6b et vraiment agréables, jusqu’au ressaut intermédiaire avec possibilité d’échappatoire sur la gauche avant les 2 longueurs finales. Je croiserai tout de même un petit serpent vert, errant à 2m du jeu de fissures de la deuxième longueur. Après celui long de 1m, déjà mort, vu au départ de la marche d’approche à la sortie du village, ça nous donnera réflexion pour faire attention dans les prochains jours.
Après une petite pause on attaque les 2 dernières longueurs sur la droite, entre 6b et 6b+. Le rocher est de couleur vraiment rouge, en léger dévers par endroit, les points plus rapprochés. On se rapproche d’une escalade plus moderne, et ce n’est pas pour nous déplaire. C’est plus physique et on se régale pour arriver au sommet.
Le retour se fera à pied par le haut, une bonne heure de marche pour descendre la colline et rejoindre Taghia, par le haut cette fois, avec une belle vue à la clé. 8h d’activité porte à porte pour faire cette belle voie moins soutenue que la veille.

Jour de repos

On décide de prendre une journée tranquille car on veut être en forme pour augmenter un peu le niveau des voies et c’est le jour du marché à Zaouia. On en profitera donc pour faire l’aller retour au village (3h30 de marche environ), et revenir les sacs chargés de fruits secs pour les grignotages du midi : raisins secs noirs et blancs, dattes, cacahuètes, figues, amandes, noix … et quelques olives pour l’apéro. Pas loin de 3.5 kg quand même pour … 230 Dh (23€), on peut dire que ça vaut le coup !
Au marché on trouve de tout, des fruits, des animaux, des épiceries, et des stands de type brocante avec tout un tas de trucs inutiles à vendre. On retrouve par hasard sur place Mohamed notre muletier, qui nous propose de repasser boire le thé (et le pain à l’huile) avant de repartir. Lui ne prendra rien : et oui, le ramadan a commencé depuis 2j, et donc ni nourriture ni eau tant que le soleil n’est pas couché. Vu les températures chaudes ici et les distances à parcourir à pied, on se rend compte que ça doit être vraiment difficile.
Il nous explique que c’est pour ce mettre à la place des familles pauvres qui n’ont pas assez d’argent pour se nourrir à leur faim. Mettre tout le monde sur le même pied d’égalité et se rappeler que manger à sa faim est un luxe. Belle leçon d’humanité.

AL MADRASSA et AL AMAZZA

Le lendemain, on se réveille assez tard, et le temps est plutôt maussade. On préfère ne pas partir en grande voie car le risque de pluie est élevé.
Direction le site de couenne d’Al Madrassa donc, mais avant, il est l’heure de la coupe berbère. Deux de nos quatre grimpeurs en ont marre de leurs cheveux qui tiennent chaud alors on a fait appel à un coiffeur. Euh … le beau frère de Mohamed, qui sait manier la tondeuse à mouton, afin de faire la coupe locale car il n’y a pas de salon de coiffure ici ! On se coupe les cheveux en famille ou entre voisins. Bon, il ne ferait pas fortune en France à cause des trous et de l’irrégularité, mais au moins le boulot est fait. Et qui sait, les chutes de cheveux finiront peut être dans les pelotes de laine avec les moutons.

La coupe berbère, grimpe Taghia Maroc

La coupe berbère

Après les trente minutes de marche en montée, on arrive sur le site. Les cotations ne sont pas très élevées, entre 5 et 6 voies dans le 7, mais ça nous dépannera une journée … euh plutôt 3 en fait, car les jours suivants sont toujours incertains. Il pleut tous les jours trente à 60 minutes mais on ne sait pas à quelle heure (généralement après midi). Les voies de niveau moyen entre 6b et 6c sont vraiment jolies, les quelques 7a/b qui traînent aussi.
Seul regret, de nombreuses plaquettes manquent aux premiers et deuxièmes points, ainsi que les relais (facilement accessibles) qui ont tendance à disparaître. L’inox se revendrait donc plus cher que l’or au Maroc ? Pas sûr, mais ils font peut être des collections de plaquettes alors.

Conseil sur cette voie

On arrivera tout de même à grimper normalement mais si vous venez ici, n’hésitez pas à emmener un peu de quincaillerie, pour votre sécurité d’abord, mais aussi celle des suivants, car il serait bien d’en remettre quelques uns et de condamner le pas de vis des goujons pour éviter que ça ne redisparaisse aussi vite que ça n’a été mis.
L’occasion aussi de revisiter une voie d’une seule longueur équipée en fissure mais avec le matos de trad. Cette classique en 6b propose une escalade assez classe sur 25m environ, idéal pour tenter de la faire en protégeant uniquement sur coinceurs. Après quelques crampes et gouttes de sueur, mission accomplie pour tout le monde qui réussi à enchaîner en posant les protections.

Belle fissure en trad, grimpe Taghia Maroc

Belle fissure en trad

Après trois jours de couenne, toujours pas de créneau météo fiable et on se repose un peu les doigts et les bras. Journée repos et on en profite pour aller repérer l’approche de notre prochain gros morceau de grimpe (Baraka). En effet, en début de semaine, les Espagnols sont partis dedans et revenus que le lendemain. Avec bivouac improvisé en haut sans équipement, car ils ont mis trop de temps et n’ont pas trouvé la descente a priori pas évidente à deviner de jour … alors encore moins à la frontale !
Quelques passages berbères et une heure plus tard, on arrive au ‘crux’ de l’approche, le fameux pont berbère, qui malgré son aspect ‘branlant’, est en fait une parfaite petite passerelle.

Qui a dit que c’était pas solide , grimpe Taghia Maroc

Qui a dit que c’était pas solide

Bon, on est au point sur l’itinéraire, on a tout repéré, on croise les doigts pour le lendemain.

Le temps n’est pas favorable

Malheureusement, ce ne sera encore pas pour ce jour là alors comme on a la motivation et les doigts bouillonnants pour ce cinquième jour de temps moyen, on va faire … de la couenne, pour changer !
Mais comme on a écoulé tous les 7a/b/c de moins de 25m (personne nous avait prévenu qu’il fallait une corde de 80m ^^), on décide de rempiler pour une deuxième demi heure de marche avec gros dénivelé pour accéder au deuxième secteur de couenne, un peu plus haut : Al Madrassa.
Ça change vraiment de celui du bas, c’est différent, perdu sous les dévers de la grosse cascade asséchée. Il y a des colos, de la mousse, du grain. Bref, une autre escalade. Un peu plus dur, beaucoup moins de voies, mais ça change un peu, c’est sympa. On en profitera pour se martyriser les avants bras, mais aussi repérer le départ d’une voie qu’on envisage pour les jours suivants, malgré quelques commentaires négatifs concernant l’équipement dans le livre d’or.

IFRIG

Canyon apache, ED-, 355m, 6c (6b), 10 longueurs
Enfin les nuages s’en vont et on peut ressortir les cordes de rappel ! On se lance dans un itinéraire une nouvelle fois classique, pas trop dur, qui finit un peu plus haut que Belle et berbère. L’approche est beaucoup plus longue, car il faut remonter le canyon de l’akka n’tafrawt.
Heureusement à cette période le niveau d’eau est assez bas, mais en l’absence d’équipement sur le rocher (pont berbère ou corde fixe) pour traverser et remonter l’autre rive. On se dit que les mois précédents avec le niveau plus haut, ça doit pas faire rigoler. On comprend mieux les commentaires du livre d’or qui qualifient de ‘crux’ de la voie la marche d’approche, quand il faut faire de l’artif et mouiller le caleçon (au sens propre) pour accéder aux départs.
La première longueur est une vilaine trav un peu expo, assez facile (6a), qui permet de remonter un gros bloc rocheux pour accéder au vrai départ de la voie. Ensuite on attaque la voie à proprement dit, et les premières longueurs sont assez soutenues et homogènes.
La deuxième en 6c nous a paru assez rude, mais Rémi a réussi à enchaîner avec la deuxième cordée. On était sûrement pas bien réveillés. Les dix longueurs vont dérouler tranquillement. Mais on attendra la deuxième cordée un peu plus d’une heure au sommet avant qu’ils n’arrivent.
Après s’être rassasiés et reposé avec une mini sieste, on repartira dès leur arrivée au sommet, leur laissant prendre le temps dont ils ont besoin pour s’alimenter et récupérer. Car il reste 2h de marche pour rentrer. Le retour est à bien observer car un peu complexe, mais le topo de Desnivel sur cette voie est plutôt bien documenté, avec les approches aller et retour assez détaillées.

grimpe Taghia MarocKairns et ferrrata berbère

À mi parcours sur le retour, un goulet incite à descendre mais en observant bien en face. On aperçoit quelques kairns qui marquent l’accès à la ferrata berbère (ah tiens une nouveauté !) qui n’apparaîtra pas comme le passage le plus impressionnant. Mais le plus douteux, les bouts de bois et les cailloux étant vraiment en équilibre, et même si ça tient bien, ça n’inspire pas totale confiance vu la chute potentielle en dessous.
Dans la descente au village, on aperçoit deux jeunes qui gardent un troupeau. Intrigués par l’appareil photo, on se lancera avec eux dans un véritable shooting photo, ce qui nous fera bien rire et laissera à tout le monde de bons souvenirs. Finalement les deux groupes rentreront à bon port, en étant satisfaits de la voie.

Les jeunes gardent un oeil sur le troupeau, grimpe Taghia Maroc

Les jeunes gardent un oeil sur le troupeau

Le lendemain sera encore un jour de repos (sauf pour Loïc qui avait envie de faire une réchap dans les couennes de la paroi des sources). Car on sent le bon créneau météo pour Baraka le jour d’après, et il vaut mieux être en forme. Pourtant c’est pas l’envie de faire quelques longueurs qui manque.

OUJDAD (face ouest)

Baraka, ED-, 680m, 7b (6b), 15 longueurs
Ça y est, le réveil sonne, il est 5h. On se motive pour attaquer le plus long morceau de la semaine, Baraka, qui signifie ‘chance’ en berbère. Après l’échec des espagnols pour la faire dans la journée, on se dit qu’il faut vraiment pas traîner aujourd’hui. Pas loin de 700m d’escalade en tout, c’est pas rien. Ce n’est pas la difficulté des longueurs qui met en péril la réussite (seulement les six premières longueurs soutenues entre 6b et 7b, le reste étant plus tranquille). Mais la gestion du temps dans les quinze longueurs et la faculté à trouver le rappel de descente, à priori caché dans une grotte.
À peine levés, la traditionnelle montagne de crêpes nous attends pour le petit déjeuner (merci Fatima !) avec le thé. Confiture, pâte à tartiner, fromage, … Nous voilà d’attaque pour la journée. À 5h45 on quitte le gîte, rassasiés, avec les provisions de la journée.
Comme on a déjà repéré l’approche, on ne perd pas de temps, et en 50 minutes on a plié la marche. Le temps de se préparer, à 6h45 j’entame la première longueur en 6b+, plein de motivation. C’est à ce moment là que Loïc nous quitte pour partir faire une grosse randonnée sur la journée qu’il a repéré la veille avec Mohamed.
En effet, on a pensé qu’il était plus judicieux de partir seulement à 3 aujourd’hui. Pour ne faire qu’une cordée et avancer plus vite. D’autant plus que le niveau des longueurs n’est pas forcément adapté à sa forme du moment et surtout à sa capacité à grimper rapidement. Même s’il a bien repris ces dernières semaines et qu’il nous impressionnera tout au long du séjour.

Une avancée rapide

Alex dans la sixième longueur magnifique, grimpe Taghia Maroc

Alex dans la sixième longueur magnifique

Du coup à 3 ça avance bien, chacun notre tour en tête, on arrive rapidement à la quatrième longueur en 7b. Je pars dedans avec pour objectif de l’enchaîner, mais je ferai une petite pause au dernier mouvement dur. Les bras bien farcis par les pas du bas sur les plats ainsi que les nombreux mousquetonnages. Tant pis, j’aurai un petit regret d’avoir fait cette pause, mais la cotation m’a semblé plutôt aux alentours de 7a/+. Et il faut maintenant avancer sans perdre de temps, le sommet n’est pas tout proche.
On finit les longueurs ‘dures’ sans trop s’employer, le dernier 6c (L6) étant magnifique. Il reste alors une dizaine de longueurs entre 5b et 6b. On a pris quelques coinceurs, sangles et friends avec nous, la fin étant un peu moins équipée. Il faudra maintenant jouer avec la recherche d’itinéraire et la pose de protection (au final on aura mis quelques bequets et friends dans certaines longueurs) pour arriver en haut sans encombre. Un petit jeu de camalot du 0.4 au 1 voire 2 fait l’affaire.
À 15h45 (9h d’escalade !), on arrive au sommet, heureux et finalement pas si fatigués. On prend 30 minutes pour se reposer, manger un bout, et immortaliser ce sommet avec quelques photos souvenirs.

L’Oujdad, un des plus hauts sommets du coin, grimpe Taghia Maroc

L’Oujdad, un des plus hauts sommets du coin

Après une bonne demi-heure de descente, on commence à chercher un peu, on a des doutes sur le bon chemin. Il y a plusieurs kairns à des endroits différents. Le doute arrive progressivement, on se sépare pour avancer un peu. Puis alors qu’un couloir marqué nous incite à descendre mais peu kairné, on décide de rester en haut et continuer à longer l’arête.

Bonne route ?

Il faut trouver un arbre calciné et le rappel doit être dans une grotte 10m en dessous après la traversée d’une vire expo. Le problème est qu’on trouve des arbres calcinés tous les 50m 🙂 Alors on prend notre mal en patience, et Rémi a la bonne intuition. Il continue sur un chemin assez bien marqué/kairné et environ 1h après le début de la marche, avec un peu de chance aussi, il trouve le relais. Ouf, on dormira pas ici ce soir !
En fait nous avons fait une petite erreur au début, nous avons eu un doute sur un premier couloir, sommes descendus avant de continuer la traversée. Alors qu’il aurait certainement fallu rester en haut dès le début. À priori la bifurcation à ne pas louper se fait à une altitude précise (2525m !). Mais sans altimètre c’est tout de suite plus compliqué.
On expédie le rappel et on se retrouve en fait pile en haut du col entre le départ de la voie et le couloir qui mène à notre première voie ‘Au nom de la réforme’. J’avais identifié la grotte lors de notre repérage avec Rémi lorsque du départ de la voie. Nous étions allé jusqu’au ‘gite’ une centaine de mètre plus loin. De là bas on voit bien le col, la grotte et l’arbre, mais une fois en haut, c’est tout de suite moins évident …
Bref, 1h20 plus tard (à 18h30), on arrive au gîte, soit environ 13h porte à porte, en grimpe en flèche, avec petite pause au sommet. On est content, on l’a fait ! Par contre ce qui nous inquiète un peu plus c’est que la lumière commence à baisser et Loïc n’est toujours pas rentré de sa randonnée.

La descente du ‘canyon’ akka n’tafrawt

Enfin, on savait que si il y avait des difficultés sur l’itinéraire ou si la descente du ‘canyon’ akka n’tafrawt n’était pas faisable. Avec le seul brin de corde qu’il avait pris, il contournerai par le haut, ce qui prends considérablement plus de temps.
On essaye de le joindre sur le talkie walkie qu’il a pris, censé avoir une longue portée, mais l’étroitesse du canyon empêche la liaison. On commence à s’inquiéter, même s’il est parti avec de quoi faire un bivouac d’urgence, briquet, nourriture, frontale, couverture de survie. Inch’Allah comme on dit ici !
Juste avant la tombée de la nuit, il arrive enfin, en short de bain avec le grand sourire. Les derniers passages du canyon, avec descente en rappel, l’ont obligé à se mouiller un peu. Alors ça lui a pris du temps en plus, et il a perdu une heure ou deux à chercher la sortie de la première vallée. Tout finit bien, on se raconte nos journées après une bonne douche chaude, en attendant le couscous !
La journée du lendemain sera de nouveau une journée off, de quoi se reposer efficacement. Faire quelques parties de cartes et jouer au foot avec les jeunes du village.

Partie de foot pour Alexis et Loïc avec les jeunes marocains, grimpe Taghia Maroc

Partie de foot pour Alexis et Loïc avec les jeunes marocains

TUNING FSIN, PAROI DE LA CASCADE

Haben oder sein, ED-, 250m, 6b+ (6b), 8 longueurs
Le jour tant redouté arrive … le dernier jour de grimpe ! Heureusement il fait beau et va en profiter pour faire une dernière voie. Pour refermer la boîte à souvenirs avant de se replonger dans la ‘civilisation’.
Pour terminer, Loïc et Rémi choisissent ‘Le rêve d’Aicha’. A la paroi des sources, juste à côté de notre deuxième voie du séjour ‘Belle et berbère’.
De notre côté avec Alexis on veut essayer de faire tous les sommets autour de Taghia. Alors on choisit de se rendre de l’autre côté, direction la cascade pour faire le dernier qu’il nous manque. Le Tuning Fsin avec ses 2600m, en espérant avoir une vue différente de ce qu’on a pu voir sur la vallée. C’est la fameuse voie à priori pas trop dure pour finir, mais assez engagée et surtout superbe. On connaît déjà la marche d’approche puisqu’on est allé faire de la couenne sous la cascade à Al Amazza. Une heure après le départ de gîte et un fort dénivelé, on est au pied.
On attaque la première longueur, c’est aéré mais correct, esprit grande voie. En tout cas le rocher est complètement différent, avec un grip hors du commun, alors on décide de continuer tranquillement. Les longueurs sont superbes, toutes plus belles les unes que les autres. Et même si L3 et L5 sont très aérées, à l’équipement illogique, on arrive sur un grande vire qui nous permet de traverser pour attaquer les deux dernières longueurs.
On se bat presque pour partir en tête tellement c’est plaisant. L7 est en légers dévers suivi d’une traversée sur fissure, avec jusque ce qu’il faut comme espace pour les mains et pour les pieds. Magique encore une fois.

La dernière longueur

La huitième et dernière longueur est elle aussi superbe dans ce rocher orangé. Il n’y a pas de relais en haut, alors Alexis en confectionne un avec des sangles et les quelques Friends qu’on avait pris. Et voilà, on est en haut de notre dernière voie.

Les belles sculptures à la sortie de la traversée à L, grimpe Taghia Maroc

Les belles sculptures à la sortie de la traversée à L

Tout du long on a essayé de suivre l’autre cordée, sur le versant opposé. Mais visiblement nos habits plus colorés les ont d’avantage aidés à nous repérer. Il nous reste la descente, 1h30 environ jusqu’au gîte, par le fameux passage du tire-bouchon.
Invisible du bas, c’est en fait encore une construction berbère. Qui forme une sorte d’escalier en colimaçon coincé dans une sorte de goulet ou grosse fissure, prenant ainsi la forme du tire bouchon. Il faut le faire pour mieux comprendre …
C’est l’heure de faire les sacs, de dire au revoir, et de préparer le retour, avec un petit pincement au cœur.

CASCADES D’OUZOUD

Pour le retour, on a tout fait à l’identique de l’aller, même muletier. Et même taxi, qu’on a réussi à joindre par téléphone. Sur la route en direction de Marrakech, on en profitera pour faire un petit détour et s’arrêter visiter les cascades d’Ouzoud. Ce qui permet de faire une pause lors du trajet.

Les fameuses cascades, grimpe Taghia Maroc

Les fameuses cascades

Et voilà, on arrive en ville pour reprendre l’avion. Le calme des jours passés à Taghia est terminé, retour à la réalité. Ça grouille de partout, les gens traversent les routes comme ils peuvent, ça klaxonne à tout va pour rien, c’est bruyant. Le choc est un peu brutal mais il faut bien s’habituer avant de rentrer en France. D’où on repensera à nos bons souvenirs de ce charmant village berbère.

Conclusion de notre séjour grimpe à Taghia au Maroc

Ce séjour à Taghia ne peut pas laisser indifférent, de par la qualité de l’escalade qu’il propose ou la simplicité et la gentillesse des gens qui habitent ce village coupé du monde. Bien à l’abri de la vie des grandes métropoles et de ses fausses contraintes.
Ici tout est simple, il suffit de voir le temps qu’il fait le matin et de profiter de la journée jusqu’au couché du soleil.
L’escalade est vraiment splendide, la diversité des sommets procurant un rocher et des sensations différents.
L’activité a permis de développer un peu l’économie sur place, avec ses mauvais aspects. Les enfants demandent des bonbons avant de dire bonjour. Des bulldozers construisent un accès pour véhicules motorisés afin de réduire la marche.
Taghia est encore un village berbère sauvage, typique, mais pour combien de temps encore ? Pourvu que ça dure, car la prochaine fois qu’on reviendra, on espère bien retrouver tout le charme et la magie du lieu !

Les sommets aux alentours, grimpe Taghia Maroc

Les sommets aux alentours

Matériel utilisé pour ce séjour grimpe à Taghia au Maroc

CATÉGORIE  NOM DU MODÈLE MARQUE POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART  EST CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À CETTE EXPÉRIENCE RACONTÉ DANS CE ROADBOOK   SI C’ÉTAIT À REFAIRE 
CHAUSSURES Terrex Scope GTX ADIDAS La gomme, l’étanchéité Au top Une paire de chaussure assez rigide. Avec une semelle Stealth de chez Five Ten pour un grip inégalable
SAC DE COUCHAGE Expedition 6000 MILLET Le poids et le volume Trop chaud Pour la période printanière, un duvet confort 5°C suffit largement en camping.
MATELAS Prolite Plus THERMAREST Le poids Très confortable Je le garde à vie !
CORDE Joker BEAL Polyvalence Parfaitement Bien qu’un peu lourde en grande voie. Elle permet de ne pas emmener de corde additionnelle pour les jours de grimpe sportive
CASQUE Vector BLACK DIAMOND Le poids Fragile Je reprendrais un casque un peu plus lourd. Mais avec une coque plastique rigide moins sensible aux pocs.
FRIENDS Camalot C4 BLACK DIAMOND Valeur sûre Oui
BAUDRIER Solution BLACK DIAMOND Confort, légèreté Oui Le même
SANGLES Dyneema 120 et 180 BÉAL Taille Oui Le plus fines du marché, incontournables
MOUSQUETON À VIS Attache 3D PETZL Le poids Oui
MOUSQUETON AUTOMATIQUE Magneton gridlock BLACK DIAMOND Sécurité Oui Je reprendrai peut-être la version à vis
CHAUSSONS Katana scratch wmn LA SPORTIVA Pieds fins, confort Oui Un demi pointure de plus pour la grande voie
CHAUSSONS Python LA SPORTIVA Performance, souplesse, confort Oui J’en suis à ma 7ème paire …
LONGE Connect adjust PETZL Confort Oui Mais comment on faisait avant ?
TALKIE WALKIE T80EX MOTOROLA Accessoires, portée Oui Un must en grande voie avec le vent ou des grandes longueurs
SAC À DOS Bug PETZL Volume, praticité Oui Très bien adapté pour les grandes voies, ne gêne pas le casque

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0 commentaire

Mohamed 15 octobre 2017 - 16 h 05 min

bonjour tous le monde:
Je suis un jeune marocain de village Taghia. Je fais d'escalade  le niveau 7b+ 7c   et j’organise des voyages pour les grimpeur à taghia . Transport de Marrakech à zaouiat ahnsal : Ale retour
1 mule pour 60 kgs de bagages   2h à pied   à Taghia je un oberge   des tourisme à Taghia Marocco… voilà mes cordonnés en Cas Si tu veux un jour me contacter : [email protected]

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Mohamed 3 novembre 2017 - 20 h 23 min

GUEST HOUSE IN TAGHIA FOR CLIMBERS
Mohamed Rezki has a guest house in the village of Taghia that is popular with climbers. He can be contacted here at this e-mail address: [email protected]

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Audrey Cohu 17 novembre 2017 - 9 h 09 min

Au top!! Explications très claires et photos qui donnent envie. Y’a plus qu’à faire les valises 🙂

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