Randonnée en solo dans le massif de la Chartreuse

par Expérience Outdoor
Vue sur le sommet de Chamechaude depuis le Habert de Chamechaude

Dans ce roadbook, Benoit MALOT nous raconte son parcours de sa randonnée de 3 jours en solo au col de porte dans le massif la Chartreuse en Isère.

Présentation de la sortie dans le massif la Chartreuse

Date du séjour au Col de porte

Du 8 au 10 Juillet 2016 (3jours pleins)

Lieu du point de départ de la boucle

Le point de départ de la boucle est la ville de Grenoble dans le massif de la Chartreuse Isere, en France.

Depuis Montpellier

En voiture 2h44 et 300 kms. On préférera les transports comme le bus, le train (2h30) ou le covoiturage pour s’y rendre afin de limiter notre empreinte carbone

Participants à la sortie dans le massif la Chartreuse

Ben, aventurier amoureux de la montagne et de la nature, je pratique le trek, le bivouac, l’alpinisme, l’escalade et adore partager mes aventures avec le plus grand nombre notamment grâce à mon blog

Où dormir au Col de porte

Lors de ce trek en autonomie j’ai dormi dans la cabane forestière de Velouse, petite maison de bois au confort rudimentaire (poêle à bois, une hache et quelques bougies) et dans l’abri du Col de Porte, petit baraquement en béton (juste quatre murs, un toit et une porte).
Des options alternatives s’offrent aux randonneurs pour l’hébergement :

  • L’auberge de Sappey en Chartreuse
  • Le Habert de Chamechaude (voir dates de fermeture pour les estives plus bas)
  • La station de ski du Col de Porte

Où se restaurer/où se réapprovisionner au Col de porte

Il est possible de se restaurer à Grenoble directement au départ ou à l’arrivée de cette boucle. Pour une petite pause, un repas je vous conseille l’auberge de Sappey en Chartreuse la gérante y est d’ailleurs très sympathique.
Pour se réapprovisionner, le village de Sappey en Chartreuse dispose d’un petit magasin avec les indispensables pour les randonneurs. Pour le ravitaillement en eau, des fontaines et sources jalonnent de façon régulière le circuit (pensez à prendre des pastilles de décontamination). 

Office du tourisme du massif la Chartreuse

Le massif de la Chartreuse est une réserve naturelle, ce qui implique certaines interdictions comme le ramassage des plantes, les feux ou le camping. Le bivouac est cependant autorisé entre le coucher et le lever du soleil. La réglementation complète et des informations complémentaires sont à retrouver sur le site du parc.

Caractéristique de cette ascension dans le massif la Chartreuse

Le massif de la Chartreuse est un incontournable pour tous randonneurs. Il s’étire de Grenoble à Chambéry et offre une multitude de possibilités de randonnées accessibles et pas trop engagées.
Pour ceux qui souhaitent découvrir la Chartreuse sur une période plus longue et en explorer tous les recoins, il est possible de faire le tour de la Chartreuse en suivant le GRP Tour de Chartreuse. Dans ce cas, la ville  de Grenoble peut aussi être envisagée comme point de départ (rejoindre le GRP au niveau de Sappey-en-Chatreuse grâce au GR 9).
Les difficultés

Le trek présenté ci-dessous est accessible aux randonneurs sportifs. Il ne présente pas de difficultés techniques particulières (le sommet de Chamechaude étant un sommet peu difficile) mais reste intense par les distances parcourues (55 kms au total) et le dénivelé (3630 D+).

Randonnée dans les environs du massif la Chartreuse

La région offre un panel très large de randonnées de difficultés moyennes que ce soit dans le massif de la Chartreuse ou bien dans le parc naturel régional du Vercors tout proche. De quoi satisfaire tous les randonneurs !

Bibliographie/Lien internet/topo sur le massif la Chartreuse

Pour préparer ce trek j’ai utilisé une carte IGN de la région mise à disposition sur le site Visorando.com. Pour en savoir plus sur la cabane de velouse, le Habert de Chamechaude ou encore l’abri du col de Porte je me suis rendu sur le site www.refuges.info.

Récit de la randonnée au massif la Chartreuse

En lisant une revue de montagne, je me mis dans la tête d’aller explorer les monts du Vercors en Juillet. Pas de chance, la logistique pour se rendre sur place n’était pas des plus évidentes pour un trek de 3 jours en autonomie. En regardant d’un peu plus près la carte des environs je me rendis compte que le massif de la Chartreuse était plus facilement accessible et offrait des paysages tout aussi beaux. Après avoir réservé mon aller-retour en bus de nuit (une première), me voilà donc parti en solo (une première aussi) pour un trek de 3 jours en autonomie.

JOUR 1 : GRENOBLE – CABANE FORESTIÈRE DE VELOUSE, DANS LE MASSIF LA CHARTREUSE

Je démarre mon périple depuis Grenoble où je suis arrivé en Ouibus à 4h30 du matin depuis Paris. Il est encore un peu tôt pour se mettre en route aussi je profite d’un banc public pour me reposer un moment et récupérer un peu de mon voyage.
Vers 7h00, je me mets à la recherche d’une boulangerie pour prendre un peu de pain et un croissant pour le petit déjeuner et me voilà en route vers le début du PR qui monte sur l’autre rive de l’Isère depuis le jardin des Dauphins. Le chemin monte rapidement par une succession d’escaliers en direction du fort de la Bastille qui domine Grenoble et d’où le téléphérique déverse les touristes. J’arrive au fort à 8h30 et poursuis ensuite sur le GR 9 en direction de la Tronche.

Découverte de la vallée de Grenoble durant la randonnée dans le massif de la Chartreuse

Le temps est au beau et me permet d’apprécier la vue sur la vallée de Grenoble. Le GR est très agréable et monte progressivement vers la Tronche et le Mont Jalla. Un PR passe aussi dans ce secteur, il faut donc faire attention à la signalisation pour rester sur le GR. Je poursuis un bon moment sur le sentier qui passe en forêt en direction du Col de Vence que j’atteins à 10h15.
Il fait déjà bien chaud et je suis heureux de voir sur ma carte que la montée vers le fort du Saint Eynard se fera majoritairement à l’ombre des arbres. Il me reste cependant 600 mètres de dénivelé positif  à avaler pour atteindre le fort. Je prends mon courage à deux mains et entame l’ascension qui me prendra 1h45 toujours en suivant le GR. Une fois arrivé au fort à 12h00, j’en profite pour faire une courte visite de ce bâtiment qui a été rénové et qui comporte des reconstitutions de l’époque. Un bar et des toilettes sont à disposition si besoin.
Après cette petite parenthèse touristique, je poursuis toujours direction Nord-Nord-Est sur le GR 9 qui serpente maintenant sur les crêtes de la forêt domaniale de Saint Eynard. La vue offerte depuis les à pics du GR est impressionnante. L’appel du ventre se fait sentir et je m’arrête un moment pour déjeuner et profiter un peu avant de descendre en direction du petit village de Sappey-en Chartreuse. Après une petite heure de pause un peu de saucisson et quelques sardines, je redémarre et continue en suivant le GR qui traverse maintenant les pistes de ski du village et m’offre ma première vue sur le sommet prévu pour le lendemain : Chamechaude.

En direction de la cabane forestière de Velouse

En descendant, je ressens de plus en plus l’ambiance estivale avec les enfants qui s’amusent dans le parc d’accrobranche et les vacanciers qui déambulent tranquillement dans les rues de Sappey-en- Chartreuse.  Comme je ne cours pas après le temps, je décide de m’arrêter à l’auberge du Sappey qui fait aussi café pour déguster un jus artisanal, discuter un peu et profiter de l’ambiance du village.
Je me remets en route vers 15h00, toujours sur le GR 9 qui se confond maintenant avec le GRP du Tour de Chartreuse en direction du Habert de Chamechaude (refuge non gardé) qui à ma plus grande surprise est réservé au berger du 11 Juin au 19 Septembre. En préparant mon itinéraire j’avais par précaution aussi identifié la petite cabane forestière de Velouse pour passer la nuit. Il ne me reste donc plus qu’à la trouver ! Carte en main, je quitte le GR avant le ravin de Croze pour prendre un petit chemin sur la gauche et cherche quelques minutes mon logement pour la nuit.
Arrivé à 16h30 sur place, je découvre une charmante petite cabane faite de planches de bois et de taules avec des bancs sculptés. Un endroit idéal pour se reposer et profiter du calme de la forêt.

En pleine ascension vers le sommet de Chamechaude

En pleine ascension vers le sommet de Chamechaude

Sur le GR 9 en direction de Sappey en Chartreuse

Sur le GR 9 en direction de Sappey en Chartreuse

JOUR 2 : CABANE FORESTIÈRE DE VELOUSE – ABRI DU COL DE PORTE, DANS LE MASSIF LA CHARTREUSE

Après avoir passé une très bonne nuit dans la cabane et m’être habitué aux bruits de la faune qui habite la forêt, je me lève vers 8h00 et profite du soleil et de la chaleur matinale pour prendre mon petit déjeuner tranquillement. L’étape de la journée n’est pas très longue mais passe néanmoins par le sommet de Chamechaude (2082 mètres).

La cabane de Velouse dans la montagne

La cabane de Velouse

Direction l’ascension vers  Chamechaude

Après avoir refait mon packetage, je me mets en route en rejoignant le GR-GRP en direction du Habert de Chamechaude. Le sentier est très agréable et monte doucement dans la forêt pour terminer sur une clairière où le Habert est installé (9h30). Je bifurque ensuite à gauche en quittant le GR pour m’engager sur le PR en direction de la cabane de Bachasson (cabane privée) que j’atteins à 10h15.  La journée s’annonce chaude aussi je profite de la petite source captée  de la cabane pour remplir mes bouteilles avant d’entamer l’ascension vers Chamechaude.
Cette dernière n’est pas très difficile car le sentier est bien tracé et monte progressivement, elle se durcit cependant sur la fin car le chemin en terre laisse place à des gravillons qui rendent la montée un peu glissante. La toute fin nécessite de faire une dizaine de mètres en escalade facile aidée d’une main courante, rien de bien méchant! Je suis au sommet à 11h00 en avançant d’un bon pas ce qui me laisse largement le temps de manger un bout et d’apprécier les superbes paysages qu’offre le point culminant du massif de la Chartreuse !

Les quelques mètres avant le sommet Chamechaude

Les quelques mètres avant le sommet Chamechaude

La descente en direction du Col de Porte

Le soleil frappe fort et je décide d’entamer ma descente à midi pour ne pas trop souffrir de la chaleur de l’après-midi. Tout comme à la montée, le début de la descente est un peu délicat, surtout avec un sac chargé. Dans ce cas, descendre en petite foulée aide grandement et réduit les risques de dérapages. La descente est donc rapide et je rejoins à nouveau la cabane de Bachasson (12h45) pour bifurquer à droite toujours sur le PR en direction du Col de Porte.
J’atteins le Col à 13h00 et me laisse tenter par un petit rafraîchissement à l’auberge-restaurant de la petite station de ski. Je quitte mes tongs pour remettre mes chaussures de randonnées et me remets en route. Je poursuis ensuite sur le GRP quelques minutes avant de prendre un petit sentier qui m’emmène à l’abri du Col de Porte (14h30) qui longe la route D57E.
Je découvre alors ce qui sera mon hébergement pour la nuit : un petit baraquement en béton avec quatre murs, un toit et une porte en bois.
Arrivé sur place assez tôt, j’ai donc toute l’après-midi pour préparer mon bivouac et surtout profiter de la fraîcheur de ce coin et des superbes paysages environnants. Une petite source non loin de l’abri me permet par ailleurs de me rafraîchir et de me laver, le paradis avec cette chaleur !

Vue sur le sommet de Chamechaude depuis le Habert de Chamechaude

Vue sur le sommet de Chamechaude depuis le Habert de Chamechaude

JOUR 3 : ABRI DU COL DE PORTE – GRENOBLE, DANS LE MASSIF LA CHARTREUSE

Levé à 7h30 après avoir passé une très bonne nuit dans mon petit abri, je me prépare doucement sous les premiers rayons de soleil de la matinée. Je quitte mon repère à 8h30 pour démarrer une journée qui s’annonce longue et chaude.

L abri du Col de Porte

L abri du Col de Porte

Profiter d’un très belle vue sur Chamechaude durant la randonnée au col de Porte

Je reviens en quelques minutes sur le GRP Tour de Chartreuse et prends la direction de la Pinéa en empruntant un chemin forestier pour arriver sur les crêtes d’où je peux apprécier à nouveau une très belle vue sur Chamechaude, décidément la ligne rouge de ce trek. J’atteins Les Frettes à 9h15 et quitte le GRP pour le PR qui part sur la gauche et descend dans la forêt vers Gervais et Guilletière que j’atteins à 10h15. Au niveau de la fontaine du village je prends à gauche pour me diriger vers le PR qui coupe le ruisseau de Sarcenas puis remonte ensuite vers le Col de Bens (11h00).
Sous un soleil de plus en plus intense, je poursuis sur le PR en passant par Bens, les Sagnes et rejoins à nouveau le Sappey-en-Chartreuse où je m’arrête à mon auberge favorite pour me rafraîchir et remplir une nouvelle fois mes bouteilles d’eau.

Vers la Bordeliere avec une superbe vue sur Chamechaude

Vers la Bordeliere avec une superbe vue sur Chamechaude

Retour au point de départ de la randonnée dans le massif de la Chartreuse : Grenoble

Pour revenir à Grenoble, je reprends quelques minutes le GR 9 et décide de varier le chemin du retour en empruntant le PR qui part direction Ouest depuis le téléski du Grand Sommard. Je passe ensuite par la Bordelière et la Pillonnières pour rejoindre ensuite le fort du Saint Eynard par un sentier qui monte directement dans la pente (sueur garantie). Je suis au Pas Guiguet à 13h35 et continue jusqu’au fort pendant une quinzaine de minutes. Il est l’heure de déjeuner, je me trouve donc un petit endroit à l’ombre pour savourer quelques sardines, un peu de pain et de saucisson.
Du fort, je prends la direction de Grenoble en suivant le GR 9, en passant à nouveau par le Col de Vence, le Mont Jalla et la Tronche avant d’arriver à la Bastille sous un soleil de plomb (17h30). Le thermomètre de ma montre dépasse allègrement les 40 degrés. Pour varier à nouveau, je décide de poursuivre sur le GR pour descendre sur Grenoble ce qui au final ne sera pas une idée merveilleuse car le chemin en S me semble interminable pour redescendre et moins intéressant que le petit PR que j’ai emprunté à l’aller depuis le jardin des Dauphins.
Me voilà donc à Grenoble vers 18h15, heureux d’avoir terminé ce très beau trek et d’avoir découvert une superbe région ! Un petit verre au bar pour fêter avec moi-même la fin cette aventure et je remonte dans le bus pour repartir à Paris dans la nuit et retravailler le lendemain.

Vers le Habert de Chamechaude

Vers le Habert de Chamechaude

En direction de Chamechaude sur le PR

En direction de Chamechaude sur le PR

Dans la forêt en direction de Sarcenas

Dans la forêt en direction de Sarcenas

Au sommet de Chamechaude

Au sommet de Chamechaude

Au sommet de Chamechaude, un avion passe

Au sommet de Chamechaude, un avion passe

Vue sur Chamechaude

Vue sur Chamechaude

 Conclusion de la randonnée au Col de Porte :

J’ai beaucoup apprécié ce trek car il m’a permis de découvrir une région que je ne connaissais pas et qui m’a impressionné par ses paysages. En passant des forêts verdoyantes au sommet rocheux de Chamechaude, le trek offre une palette variée de points de vue tous aussi sublimes les uns que les autres. Peu difficile, il était néanmoins intense et est à mon gout un bon exemple de trek pour les amateurs d’autonomie et de bivouac. Sans avoir un rythme effréné, le parcours laisse place à la contemplation et à la découverte de la nature.
Réalisé pour ma part en solo, j’en garde un très bon souvenir et il est très probable que je retourne randonner dans le coin (Nord de la Chartreuse ou Vercors) l’année prochaine.
Roadbook présenté par Benoit MALOT

Matériels utilisés pour cette randonnée au Col de Porte

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CATEGORIE MODELE MARQUE POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE SI C’ÉTAIT A REFAIRE
SAC Tour Guide DEUTER Sac polyvalent correspondant à mes activités (trek, alpinisme, escalade) Parfaitement A refaire même si le sac un peu lourd du fait de son équipement
POLAIRE Fast Trek COLUMBIA Une polaire efficace qui procure une bonne chaleur. Oui Elle est un peu encombrante, j’ai donc acheté une doudoune fine pour les treks où la température ne descend pas trop pour ne pas avoir à l’emmener.
BÂTONS Explorer MC KINLEY Bâtons sans prétentions mais qui résistent bien aux treks engagés Oui Sans doute mais j’opterai peut être pour une paire plus légère
CHAUSSETTES RANDONNÉE Forclaz 100 QUECHUA Chaussettes parfaite pour le trek, pas une seule ampoule Oui A refaire
TEE SHIRTS RANDONNÉE Techfresh 50 QUECHUA Tee shirts simples et efficaces Assez bien Les tee shirts s’imprègnent de la transpiration et sentent vite mauvais après plusieurs utilisations.
PULL Sweat Alpinism SIMOND Un pull simple mais qui apporte chaleur et confort Parfaitement A refaire, je l’utilise même en alpinisme
VESTE Jorasses GTX MILLET Une veste indestructible qui répond à toutes les situations climatiques engagées Parfaitement A refaire malgré le prix
LAMPE FRONTALE Tikka XP PETZL Une lampe parfaite pour toutes les activités même les plus engagées Parfaitement A refaire
MATELAS Venture THERMAREST Un matelas pratique, peu encombrant et léger. Je l’utilise aussi bien bivouac en montagne que sur glacier avec une couverture de survie en dessous Parfaitement A refaire
DUVET Baikal 750 reg MILLET Un bon duvet pour les treks peu engagés en termes de température mais qui atteint vite ses limites Moyennement Je pense que j’opterai pour un duvet plus chaud et non synthétique pour mon prochain achat
POPOTE ET ACCESSOIRES ND QUECHUA Très bon rapport qualité prix, utilisés très souvent les produits restent en bon état Parfaitement Le poids est peut-être à améliorer
PANTALONS Alpinism Light SIMOND Un pantalon confortable et résistant. Idéal pour le trek et l’alpinisme estival. Parfaitement Oui sans doute

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