La chaleur de la glace au Laugavegur, soit 80 km de randonnée en Islande

par Expérience Outdoor

Jonathan HEMERY nous partage son expérience de son trek du Laugavegur en Islande

Informations pour préparer le trek du Laugavegur en Islande

  • Date du trek du Laugavegur

Du 30/08/2013 au 05/09/2013

  • Lieu

Islande, Trek du Laugavegur depuis Skogar jusqu’au Landmannalaugar
Train : Montpellier-Paris 3h30, 80€ AR/pers
Avion : Paris(CDG)-Reykjavik 4h, 400€ AR/pers avec Icelandair (la compagnie wow propose de meilleurs tarifs mais attention aux surcouts pour les bagages en soute)
Bus : Reykjavik-Skogar 4h, Reykjavik excursion

  • Participants pour le trek du Laugavegur

Sandra Payen (27ans) Ingénieur Agronome
Jonathan Hemery (27ans) Gérant de Odyssée virtuelle.

trek du Laugavegur Islande

Plus de 10 années de vie commune à partager notre passion dévorante du voyage et de la nature sauvage. Les Alpes et les Pyrénées sont nos aires de jeux, mais on n’hésite pas à parcourir le globe pour s’épanouir d’avantage. Egalement passionnés de photographie, on ne compte pas les kilos de matériels même pour les treks de plusieurs jours en autonomie.

  • Où dormir en Islande

Reykjavik : Auberge de jeunesse Domus Guesthouse (23€/nuit/pers) dans dortoir de 4 ou 8 personnes. Rien d’exceptionnel mais propre et situé dans le centre ville.
Sur le trek du Laugavegur: – En tente (25€/tente) proche des refuges souvent situés dans des zones non exposées
– En refuge (35€/pers) quand la météo est trop mauvaise. Attention il est vivement conseillé de réserver de Juin à Aout.

  • Où se restaurer en Islande

Pour le trek : L’idéal est de venir avec sa nourriture avant d’atterrir en Islande. On ne trouve pas de repas déshydratés facilement par exemple. Pour le reste, fruits secs, barres de céréales, prévoir tout à Reykjavik car c’est impossible de se ravitailler sur le trek. On trouve quelques denrées au départ du trek du Laugavegur, mais rien du tout en chemin. Les refuges ne proposent pas le couvert.

En ville : A Reykjavik et dans les autres villes on trouve des restaurants gastronomiques locaux. La cuisine de la mer est mise en avant mais également l’agneau et de nombreuses déclinaisons du classique burger.

  • Office de tourisme de l’Islande

Visitceland.com : Beaucoup d’informations sont sur ce site. Il est cependant très difficile en Islande de récolter des informations sur un trek, un sommet, un glacier, une région sans tomber sur des dizaines de Tour opérateurs qui se battent pour vous accompagner et vous faire sortir le porte monnaie. Ici, vous trouverez des informations objectives sur le trek du Laugavegur.

  • Caractéristiques du massif de Laugavegur

80 km de trek en autonomie entre Skogar et Landmannalaugar (sens inverse de l’itinéraire habituel).
Environ 13 km par jour pendant 6 jours (possibilité de doubler certaines étapes).
Terrain exclusivement volcanique, crête rocheuse ou désert de sable, fumerolles et bassin bouillonnant. La neige est présente à 1000 mètres (pendant 2 journées). Quelques passages à gué plus ou moins difficiles qui dépendent des précipitations. Trek facile techniquement, assez difficile physiquement, et rendu parfois très difficile voire dangereux en fonction de la météo. La météo est le premier problème du randonneur. Il est obligatoire d’avoir un équipement adéquat. Au programme Pluie, Vent et Froid !

  • Dans les environs

Si la météo le permet, on peut faire un détour le premier jour par l’Eyjafjallajokull, le fameux volcan entré en éruption en 2010. Projet qui nécessite tout le matériel de progression sur glacier. Généralement on ne part pas avec sa corde dans l’avion : Extreme Iceland propose cette activité.
Arrivée au Landmannalaugar des dizaines de randonnées à la journée sont réalisables. Beaucoup partent trop tôt sans admirer cet endroit magique.

  • Bibliographie pour préparer le trek du Laugavegur
Voyage en Islande Guide de voyage Lonely Planet Islande

Lonely Planet édition 2014 (on avait la dernière édition 2011 et beaucoup d’informations était obsolète)

Carte Laugavegur au 1/50 000 : carte Serkort numéro 4 (la plus fiable selon de nombreux randonneurs)

  • Site Internet

Un seul site ! Cliquez ici.
Les prévisions météorologiques ne sont fiables qu’à un jour près (et encore !). La météo change particulièrement vite. Ce site devient votre meilleur ami. Les pictogrammes sont inutiles. Il faut se familiariser avec les graphes qui renseignent chaque 6 heures sur l’intensité du vent, du froid et des précipitations. On a même les prévisions des aurores boréales !

6 jours sur le trek du Laugavegur

Jour 1 de notre trek du Laugavegur de Skogar à Fimmvorduhals

Plusieurs fois déjà que l’on agite la poignée en bois, de gauche à droite, pour faire remonter l’huile du réservoir. On la voit remonter dans un tuyau à peine transparent mais après ? Mais où va donc toute cette huile ? La tirette du carburateur est bien vers le bas comme indiquée sur la photo. La vanne qui arrive jusqu’au poêle est bien ouverte. Mais les papiers enflammés que l’on place dans la chambre en fonte ne parviennent pas à faire démarrer la combustion. Pourtant nous sommes quatre ; Français, Allemands, Polonais, à lire et relire les instructions pour comprendre le fonctionnement du poêle. Dans le refuge, le thermomètre indique encore 12°C. Mais nous savons bien qu’il ne va pas tarder à descendre bien bas dans la nuit…

trek du Laugavegur

Fimmvorduhals est le doux nom du refuge situé, ou plutôt posé, sur le col entre les villes (plutôt hameaux) de Skogar et Þórmörk. A l’ouest l’Eyjafjallajokull, le volcan dont tout le monde ne retiendra pas le nom mais se souviendra qu’après son éruption en 2010, ses cendres ont paralysé le trafic aéroportuaire d’une partie de l’Europe pendant des jours. A l’Est se trouve l’immense glacier Mýrdalsjökull et le Katla en son centre, dont ont attend son éruption de manière imminente depuis plusieurs décennies déjà. Une éruption qui sera bien plus dévastatrice que son voisin, aux dires des vulcanologues locaux.
Espérons simplement qu’il ne lui vienne pas à l’idée de se réveiller maintenant. En attendant, jamais un refuge ne m’a parut aussi bien porter ce nom. Souvent dans nos randonnées estivales, nous avons coutumes de profiter de ces abris, qui sont plutôt des hôtels où l’on va chercher un bon repas et le confort d’un lit, plutôt que réellement un endroit pour se « réfugier ». Mais ici, sur cette île perdue au Nord de l’Atlantique, collée sous le cercle polaire, la météo change rapidement, très rapidement, trop rapidement?! Le proverbe Islandais dit que, « si vous n’êtes pas satisfait du temps qu’il fait, attendez 5 minutes et ce sera probablement bien pire »…
Pourtant la journée avait bien commencé : nuage bas, aucune éclaircie, mais pas de vent ni de pluie. Une fenêtre parfaite pour entreprendre les 80 km de trek du Laugavegur reconnu pour être un des plus beaux au monde. Au départ de la ville de Skogar, nous sommes prêts à affronter les étapes pour nous enfoncer dans la Wilderness. La nature sauvage telle qu’elle est vraiment. Pure. Sans fioritures. A la fois belle et fascinante mais surtout rude et dépourvue d’empathie. Une nature encore fière de résister à l’Homme. Voilà ce que nous sommes venus chercher ici. La nature telle qu’elle est vraiment !
Nous décidons de faire le trek du Laugavegur à contre sens de l’itinéraire habituel. On perd le bénéfice du dénivelé, mais en contre partie on ne suit pas les autres trekkeurs, on les croise simplement pour se retrouver seul.
Il n’aura pas fallu marcher des heures avant d’être ébloui par les paysages. Une cascade de 60 mètres nous accueille au départ en déversant ses mètres cubes d’eau sur la roche recouverte de mousse dans un vacarme assourdissant.

trek du Laugavegur

Le sentier commence en suivant la rivière enfoncée dans un canyon lui aussi bordé de mousse. Les cascades se succèdent, toutes plus belles les unes que les autres. On se demande ce que nous proposera la suivante pour attirer encore plus notre attention. Je me surprends même à négliger d’en photographier quelques-unes. La majesté des paysages nous fait presque oublier nos sacs définitivement trop lourds pour ce type de randonnée. Mais c’est le prix à payer pour amener autant de matériel photo. Nous avons sur notre dos trépieds, objectifs, ordinateurs et un tas d’accessoires pour environ 10kg ! Une hérésie pour la nouvelle mode du « randonner léger ». En prenant de la hauteur, les nuages bas font maintenant partie de notre ambiance. Une bruine s’invite et oblige à ranger le matos photos dans un de nos sacs waterproof.

trek du Laugavegur

Un épais brouillard apparaît et ne nous quitte plus. La bruine se transforme en pluie et le vent entre en scène. Tête baissée sous la capuche de ma Gore-tex®. Je ne cesse de me retourner pour apercevoir Sandra 20 mètres derrière, à la limite de la visibilité. Je comprends alors à quoi servent ces hauts piquets de près de 3 mètres de hauteur le long du sentier. Ils constituent maintenant notre seul espoir de suivre le bon itinéraire.
Après 5 heures de marche, nous savons que le refuge ne se trouve plus très loin. On traverse des parties du glacier que le vent a façonné à sa volonté. Également, on traverse quelques rimayes, ces crevasses à la limite du glacier et de la roche dont on ne voit pas le fond pour certaines. Puis on arrive enfin au col après 1000 mètres de dénivelé et les éléments commencent à se déchainer. Le brouillard s’épaissi de plus en plus. Le vent heurte les pentes de la crête pour nous revenir de bas en haut en plein visage. La pluie devient des aiguilles qui assaillissent nos joues rouges. Mais le refuge fini par apparaître, dissimulé dans l’épais coton blanc.

trek du Laugavegur

Un seul bouton n’était pas bien positionné. Celui qui permet à l’huile d’arriver dans la chambre. On le décale de quelques crans, immédiatement le liquide rempli l’intérieur du poêle. Un ultime bout de papier enflammé et le miracle se produit. Dehors la montagne est devenue hostile. Nous, à l’abri de ce refuge, nous nous sentons bien, invincibles. Le thermomètre remonte. A la lueur de la bougie je prends mon stylo.

trek du Laugavegur

Jour 2 de notre trekking du Laugavegur de Fimmvorduhals à Þórmörk

Les yeux grands ouverts, blotti dans mon duvet, Sandra encore endormie à mes côtés, j’entends le vent et la pluie s’abattre sur le refuge comme s’ils tentaient de nous atteindre. Le vent a encore forci durant la nuit et il va falloir attendre de trouver une fenêtre météo avant de sortir d’ici. Cette situation, nous l’avions anticipé en réalité. Un gros orage va toucher le pays aujourd’hui et le gardien contacté la veille nous avait recommandé :

« restez confortablement dans le refuge, ne partez que s’il y a une amélioration !».

Depuis ma couchette, il me semble que la pluie se transforme en neige et je me dis alors que nous allons probablement rester coincé 24h de plus ! Si seulement je pouvais jeter un œil aux prévisions météo…
Les changements permanents dans notre planning ne nous gênent déjà plus. Nous nous sommes habitués à modifier nos plans en fonction des caprices de la météo. Dès notre premier jour en Islande nous avions tenté de commencer ce trek, mais une pluie battante nous avait convaincue du contraire et nous avions alors décidé de reporter le départ. Voilà une semaine que nous visitons l’Islande. Nous comprenons déjà que ce n’est pas nous qui organisons notre séjour en Islande, mais c’est l’Islande qui décide pour nous. Pas tellement démoralisés, nous avions choisi de découvrir les alentours pendant une semaine et d’attaquer le trek du Laugavegur dès qu’une bonne fenêtre météo se présenterait. Nous nous sommes rendus sur les falaises de Vík, village toujours au sud du pays mais plus à l’Est.
Ici, il n’était pas question de trek mais d’observation de l’avifaune emblématique des pays du froid. Le macareux moine, appelé en anglais puffin, est une espèce attendrissante, mi-oiseau mi-pingouin, au bec épais souvent empli de dizaine de poissons.
Ils quittent habituellement les côtes Islandaises à partir du 15 Août, mais il y a toujours des retardataires qui se laissent admirer jusqu’à la fin de l’été. Depuis la plage de sable noir, nous nous approchons des falaises peuplées d’oiseaux que l’on n’arrive pas encore à distinguer. De nombreux goélands dominent les airs et planent tranquillement au dessus de nos têtes.
Un oiseau, plus petit que les autres, au battement d’ailes plus rapide fonce sans détours avec une allure plus décidée. Le sourire jusqu’aux oreilles, on gravit les pentes herbeuses des falaises jusqu’à les apercevoir. Souvent seul ou en couple, on peut aussi les trouver en groupe sur d’étroites bandes herbacées accrochées à la falaise. L’air pas tout à fait serein, ils n’en sont pas pour autant farouches. Comment ne pas se laisser attendrir par cet oiseau tout droit sorti d’un Disney avec son bec coloré et ses yeux naturellement tristes ?

trek du Laugavegur

On les photographie en essayant de trouver un compromis entre se rapprocher au plus près pour mieux les contempler, et respecter leur tranquillité. Certains ne cessent de faire des allers-retours, entre la mer et leurs nids, en rapportant plus de poissons que leurs becs ne peuvent en contenir. D’autres semblent surveiller paisiblement le moment propice à leurs migrations.

trek du Laugavegur
trek du Laugavegur


Tellement enchantés de notre rencontre avec les puffins, nous reviendrons près de ces falaises à deux reprises pour finalement n’en apercevoir aucun.
Après Vík, ce fût le glacier de Vatnajökull, une des plus grandes calotte glacière au monde (plus de 8000 km2 de superficie). Les randonnées dans les alentours nous menèrent dans des coins à couper le souffle. Habitués à voir des glaciers en France, en Nouvelle-Zélande, en Norvège, nous sommes restés figés face à l’immensité du Vatnajökull. Ici on distingue les langues glacières par dizaines à perte de vue. Certains glaciers suspendus laissent apparaître des séracs énormissimes, et dans la variété sans fin des couleurs bleutées on devine les crevasses abyssales.

trek du Laugavegur
trek du Laugavegur

Nous avions passés une merveilleuse journée ensoleillée au bord d’un lac, dans lequel une langue glaciaire colossale vient éjecter ses séracs. Le décor est fascinant. Des icebergs de la taille d’un simple glaçon à celle d’un immeuble traversent tranquillement le lac, pour se jeter un peu plus loin dans l’Atlantique. On ne sait plus où donner de la tête tellement le décor est en mouvement, dynamique, modulable. Les sculptures de glaces ne se ressemblent aucunement et laissent place à l’imagination. Le bleu s’exprime de milles façons. L’ambiance paisible et gelée est tout à coup interrompue par le craquement puissant et sourd d’un bloc qui souhaite changer de position.

trek du Laugavegur
trek du Laugavegur

Et comme si le paysage ne se suffisait pas à lui-même, l’élégance des phoques à slalomer entre ces géants et l’agilité des sternes à plonger ailes repliées, ne fit qu’améliorer le spectacle. Notre première semaine en Islande s’acheva ainsi, mais une interrogation hantait toujours nos esprits : quand sera-t-il possible de faire le trek le plus beau du monde ?

trek du Laugavegur

« Warning ! » C’est le premier mot qu’affiche mon téléphone lorsque je parviens enfin à voir les prévisions météo. Difficile de capter internet depuis le refuge, mais le bulletin que je viens de télécharger indique que des vents puissants viendront balayer notre zone à partir de midi. Il n’y a pas de temps à perdre, c’est le moment de partir. Je saute de mon duvet en commençant à me rhabiller en même temps. Sandra en fait de même. J’informe les autres  « réfugiés » de la mauvaise météo à venir. Et 15 minutes plus tard tout le monde est prêt à décoller. Dehors le vent est froid, la neige tombe à gros flocons et recouvre déjà le sol de 3 bons centimètres. Il est temps de redescendre au plus vite. La visibilité reste tout de même satisfaisante, surtout en suivant les grands piquets jaunes qui indiquent notre itinéraire.
On contourne un névé traversé la veille qui s’est écroulé pendant la nuit. Cela ne fait que rajouter de la tension à cette ambiance déjà stressante. Nous avançons à vive allure, au col nous redescendons vers le Nord et le vent se fait moins ressentir. La neige tombe toujours, elle recouvre les coulées de laves sur lesquelles nous marchons. Partout de la neige… sauf sur cette petite crête : un patch sombre au milieu du paysage blanc.. Pourquoi la neige ne tient-elle pas à cet endroit? Mais bien sûr, la neige ne tient pas au sol car il est chaud ! Quel bonheur de mettre ses mains transit de froid dans cette source de chaleur ! Le paysage suivant laissera apparaître les récentes coulées de laves de l’éruption de 2010 qui se démarquent nettement du reste. Le tracé du sentier a d’ailleurs dû être redessiné en prenant en compte ce changement de topographie.

trek du Laugavegur

Difficile ensuite de décrire les paysages à cause de la pluie et de la neige qui nous enlèvent toute visibilité. J’ai l’impression que l’Islande est ainsi. Parfois elle vous offre un moment féérique que vous garderez à jamais ancré dans les mémoires. Ou parfois elle vous met à l’épreuve. Finalement il suffit de la comprendre.

trek du Laugavegur

Bien que nous ayons quitté la neige, l’arrivée à Þórmörk n’en est pas moins complexe. Les pluies ont fait grossir la myriade de rivières qui se trouvent en bas du village, et à totalement détruit la route qui permettait à des bus 4×4 de faire les traversées. Aujourd’hui tout est bloqué, chacun reste de son côté. Nous devons rajouter une heure de marche et emprunter une sorte de pont amovible pour enfin rejoindre le refuge avant midi, avant l’arrivée prévue de la tempête. Thé chaud à volonté !

Jour 3 de notre randonnée du Laugavegur de Þórmörk à Emstrur

Sandra, Sandra, Sandra ! Réveille toi, elle est super active !
A 1h du matin, j’avais mis moins d’une minute pour me lever, mettre des chaussettes, collant, veste, tout ce que j’avais de plus chaud pour passer un long moment à l’extérieur du refuge. Malgré la tempête annoncée, qui finalement ne se montrera jamais, je n’arrive pas à fermer l’œil. Pour cause, la météo locale qui renseigne sur les vents, les précipitations, les températures, renseigne également sur l‘activité des aurores boréales.
Par curiosité, je regarde tous les jours la météo (quand le réseau me le permet) pour voir l’activité prévue. Généralement pendant l’été elle reste faible, 2 sur une échelle de 1 à 8, mais pour cette nuit elle prévoyait une forte activité, 5 sur 8 ! Mais quelle importance, avec une couverture nuageuse si épaisse, impossible de voir ne serait-ce le haut de la colline, alors le ciel… Du coup impossible de dormir en sachant qu’au dessus de ces nuages avait lieu peut être un spectacle que chaque être humain devrait avoir la chance de voir au moins une fois dans sa vie.
On avait eu cette chance une fois en Norvège, mais comment en être rassasié ? Puis soudain, depuis mon lit où je tentais de regarder le ciel à travers la fenêtre, je la vis. Cette si petite étoile, insignifiante, qui peinait à nous faire parvenir ses rayons. Mais elle scintillait quand même, signe d’un ciel dégagé, même partiellement. Encore dans mon duvet, je saute du lit pour coller mon nez à la vitre. Quelques nuages à l’horizon mais surtout une trainée gigantesque traversant le ciel comme la voie lactée. Je compris et réveilla Sandra dans une douceur relative.
Le temps que mes yeux s’accommodent, j’effectue tous les réglages du boîtier que je connais maintenant par cœur. Plus besoin de faire de test pour choisir les meilleurs réglages. La mise au point à l’infini pour que le ciel profond soit net, beaucoup d’ISO pour augmenter la sensibilité et un long temps de pause pour enregistrer un maximum de lumière. La télécommande programmée pour que le boitier prenne les images à ma place et je lève enfin la tête.

trek du Laugavegur

La trainée que j’avais aperçue depuis la fenêtre est une étendue verte intense, plutôt statique, qui parcourt l’intégralité du ciel, du Nord au Sud. Plus à l’horizon, ce sont des jeux de lumières qui illuminent le ciel. Les rayons solaires qui traversent l’atmosphère à plus de 300 millions de mètres chaque seconde, donnent l’impression de draperies colorées du vert au bleu qui valsent, s’enroulent, se caressent dans une danse aussi émouvante qu’éphémère. La scène est si sensationnelle, si irréelle, que j’ai envie de réveiller les personnes du refuge en criant « levez-vous il y a une aurore !! ». Mais je n’en fais rien et nous garde la magie de la nature rien que pour nous, et c’est tant mieux.

trek du Laugavegur
trek du Laugavegur

L’Islande nous offrira seulement 40 minutes de spectacle avant de nous forcer à rentrer, accompagné d’un rideau de pluie. Je repars me coucher, avec le sentiment que l’épanouissement personnel est décidemment difficile, voire impossible à atteindre, sans profiter de la richesse que nous apporte un Voyage.

trek du Laugavegur

Au réveil la météo est bonne, le ciel dégagé et surtout il ne pleut pas. La marche au programme du jour s’étalera sur 6h pour nous mener à Botnar. On est frappé par la diversité des paysages et la rapidité du changement total de scène. C’est comme si une métamorphose s’opérait après chaque journée. Comme si dans notre sommeil, nous étions transportés dans un autre univers que l’on découvrait à notre réveil.
Ce que nous découvrons aujourd’hui est véritablement ce à quoi nous nous attendions en venant en Islande. Des moyennes montagnes à perte de vue, recouvertes d’une épaisse couche de mousse. Un canyon gigantesque qui déchire le paysage. De la roche volcanique sous toutes ses formes. Difficile de ne pas trébucher tellement notre regard se perd dans l’immensité en cherchant un angle de vue plus sublime que le précédent.

trek du Laugavegur

L’Islande remplie de mythe et de légende se fait bien ressentir ici. On semble surprendre des trolls à chaque virage, se confondant avec les formes que prennent les roches. On s’imagine facilement une armée de Viking à nos trousses dans ce décor digne d’un film. La lumière tamisée et l’atmosphère étrange facilitent aussi grandement ce genre de rêverie.

trek du Laugavegur

Arrivés au refuge suivant, on est en hypoglycémie. On installe notre tente et on se jette dans la préparation du plat. A la carte, poulet au curry, pâte à la bolognaise ou bœuf et riz sauce piquante. On ne lit pas le menu dans un restaurant, mais simplement les étiquettes des sachets de repas déshydratés. Bien que leurs noms puissent paraître appétissants, cela n’est qu’illusion. Les saveurs sont différentes mais on retrouve immanquablement un gout propre à la « bouffe » déshydratée. On ne la supporte qu’à peine mais on s’en contente tout de même pour récupérer nos forces. La tente positionnée entre la montagne et la rivière, notre regard perdue dans l’infini, le thé chaud du soir à une saveur particulière.

trek du Laugavegur

Jour 4 de notre trek du Laugavegur de Emstrur à Ālftavatn

Allez il faut finir Nathan ! Ma mère me tend une assiette de melon et de jambon cru avec de la roquette et du bon pain frais. Mon père toujours au barbecue fini de faire cuire les magrets de canards et un assortiment de légumes sautés. Au dessert, ils ont eu la bonne idée de réparer des crêpes que je déguste avec de la crème de marron même si je n’ai plus faim du tout.
Penché à quasiment 45° face au vent glacial qui nous harcèle, je ne sais pas si mes pensées sont une motivation ou une véritable torture. L’étape du jour ne comporte aucune difficulté en terme de dénivelé, mais je préfèrerais gravir un sommet avec 1500 mètres de dénivelé plutôt que de subir la météo qui s’acharne sur nous. Le vent violent qui descend du glacier que l’on longe, mêlé à une pluie battante, est particulièrement dure à gérer. Notre démarche est lente et pénible avec des sacs aussi lourds. Malgré ce, on parvient à apprécier l’environnement. Un immense désert de sable noir volcanique à perte de vue.
Le faible relief présent est totalement recouvert d’une mousse verte à la limite de la fluorescence. Une langue glacière qui vient comme s’affaler sur le désert rajoute une troisième couleur au tableau. Vu les conditions, impossible de faire une pause, même courte, pour manger quoi que ce soit. On commence à se sentir faible, affamé et transit de froid. La poignée de personne que l’on croise passe comme des zombis, eux aussi enfermés au plus profond de leurs capuches. La difficulté arrivera à son apogée lorsque nous dûmes effectuer un passage à gué. Le plus gros jamais encore traversé. Enlever chaussures et pantalon dans ce froid et cette pluie est assez rédhibitoire. La traversée est très difficile physiquement, car l’eau est tellement froide qu’elle vous saisie les muscles instantanément.
Difficile techniquement, car le courant nous oblige à progresser lentement, à contre sens, les bras serrés. Et difficile psychologiquement, car on est trempé, nous devons nous sécher sous la pluie, remettre les habits et les chaussures en faisant les lacets avec la paume des mains car les doigts sont devenu inutilisables, et continuer à marcher des kilomètres. 30 minutes plus tard nous croisons une hutte qui n’était pas au programme mais qu’importe, nous courrons nous y réfugier pour la nuit. Assez pour aujourd’hui.

Jour 5 de notre trekking du Laugavegur de Ālftavatn à Hrafntinnusker

Réveil 6h. Un thé, une barre de céréale, un morceau de mangue séchée, on repart. Une grosse journée s’annonce avec la fin de l’étape de la veille à finir ajoutée à celle du jour. Le temps est encore très très instable, un rayon de soleil et deux minutes après la pluie. On s’étonne même parfois d’être sous un rideau de pluie avec un grand soleil, et le ciel bleu sur le plateau devant nous à 10 minutes de marche, incroyable ! Pour rejoindre le refuge, que l’on aurait du atteindre la veille, on franchi un dernier passage à gué. Le troisième et dernier normalement. On s’habitue difficilement à se déshabiller avec ce froid et traverser au niveau des genoux une eau avoisinant les 2°C.
Pour l’anecdote, contrairement à la traversée terrible de la veille, une éclaircie fabuleuse et un soleil radieux sont venus nous réchauffer alors que nous remettions nos chaussures. On aurait dit que les dieux des Vikings eurent, un instant, pitié de nous… 1h30 plus tard nous terminions la marche de la veille et allions prendre des nouvelles de la météo auprès du ranger au refuge. Sans détours il nous dit « inscrivez-vous sur la rescue list, vous allez monter à 1000mètres, il y a beaucoup de vents et de neige ». Bon, à peine apeurés puisqu’on commence à connaitre ce genre de condition, c’est au tour d’un alpiniste Français de nous dire « sur le plateau les conditions qui vous attendent sont atroces, heureusement que j’avais mon masque de ski, sous ces latitudes 1000 mètres d’altitude ici sont équivalent à 3000 mètres dans les alpes ».

trek du Laugavegur

Bon, on a pas de masque de ski… on commence alors à se conditionner moralement et physiquement pour affronter le pire. Et aujourd’hui avec du recul je ne pense pas avoir connu auparavant pire situation climatique. Toutes mes descriptions précédentes sur la météo sont en fait obsolètes tellement le contraste est saisissant. Dans notre montée sur le plateau, le temps s’est à peine transformé, on avait toujours une vue magnifique sur un lac derrière nous, tout allait bien. Puis arrivé au col pour passer dans le versant Nord, c’est comme si l’on avait ouvert une porte et mis un pas en enfer. Un enfer de froid, de glace et de vent. Le froid est métrisable. Entre -5° et 0°C, c’est supportable avec une marche active. Pour le vent s’est une autre histoire, il nous attaque dans toutes les directions, imprévisible, sournois.
Avec nos sacs toujours aussi lourds on peine sincèrement à garder l’équilibre. Sur les crêtes on s’arrête parfois, car les rafales sont d’une force terrifiante. Mais le pire n’est pas là, ce n’est pas de la neige qui nous emprisonne dans nos capuches, mais ces millions de billes de glace dures comme du verre qui se jettent horizontalement sur notre visage. La recherche d’itinéraire est périlleuse dans ces conditions. Les Dieux Vikings nous ont juste laissé un répit à la rivière simplement pour mieux nous enfermer ici. Un instant, au plus fort d’une rafale, Sandra se retrouve les fesses au sol. Je l’aide à se relever et une réflexion me traverse l’esprit. Nous avons un bon équipement pour nous protéger de ces conditions.
Mon GPS, avec des cartes précises, permet de nous localiser. Les poteaux, placés environ tous les 50 mètres, nous indiquent notre itinéraire. Enfin nous savons qu’à 5h de marche nous trouverons un refuge où nous abriter. Sans tous ces paramètres, je pense sérieusement que j’aurais des doutes sur notre survie dans ces conditions. Une stèle est là pour rappeler qu’en 2003, un trekkeur est mort d’hypothermie à quelque mètre du refuge qu’il ne trouvait pas…
Les conditions n’atteignent pas notre motivation à admirer notre nouveau paysage. La météo s’est transformée, l’environnement également. Nous avons été transportés en direction d’une autre planète. Le plus ennuyeux, c’est qu’avec une telle météo, nous ne pouvons pas sortir notre appareil photo.

trek du Laugavegur

Si le désert de sable noir traversé la veille se rapprochait d’un décor lunaire, on imagine ici fouler le sol d’Uranus. Le relief vallonné est recouvert de neige seulement sur les faces Nord. La végétation bien que rare, est paralysée dans une enveloppe de glace. Derrière chaque brin d’herbe se trouve une stalactite horizontale dans le sens du vent. Dans chaque vallon un névé, parfois blanc, parfois recouvert de pierres volcaniques.
La nouveauté dans ce périple est l’apparition d’activité géothermale. Des fumerolles s’élèvent ici et là, accompagnées d’une odeur de soufre pour les chimistes ou d’œuf pourri pour les autres. Au plus près, la neige et la glace ne se maintiennent pas. On admire alors la terre rouge brique et des petites vasques remplies d’eau bouillonnantes. Les bulles qui remontent à la surface éclatent et libèrent un petit nuage de fumée. Je ne sais à quoi ressemble Uranus, mais j’aime à croire qu’elle ressemble à ça.

trek du Laugavegur

Nous ne croiserons quasiment personne lors de cette étapes. On apprendra par la suite que la plupart des trekkeurs ont décidé d’arrêter et de repartir dans l’autre sens. Après 5h de marche on se demande si ce n’est pas un mirage. Visible par intermittence, on le discerne enfin au travers du brouillard et de la grêle. La porte du refuge fermée derrière nous, le « Welcome » chaleureux de la gardienne, l’étape du jour se termine.
L’étape se termine ? Pas vraiment ! La gardienne nous informe que l’on peut prendre le temps de se réchauffer, de prendre du thé et des forces mais que l’on va devoir dormir dehors !
Moi : «Outside! Are you serious?  But you are not full for tonight right?
La gardienne : «  Yes I am ! »
Impensable, le refuge complet ! Et pour cause, il est accessible par la route dont seul ces 4×4 aux roues démesurées ont l’accès. Et ce soir, une vingtaine de personnes en mal de nature arriveront dans leur 4×4 chauffés, avec leurs pantoufles et leurs brosse à dents !
Pendant qu’on mange tranquillement au chaud dans le refuge, on essaie de trouver la motivation pour aller planter la tente dehors. On se rend compte aussi de l’étape que nous venons de traverser au travers des visages affaiblis et marqués des quelques randonneurs qui arrivent. Sans expérience ni équipements adéquats, le trek devient un véritable calvaire pour certains. La gardienne s’occupera pendant au moins 20 minutes d’un jeune en hypothermie.

trek du Laugavegur

3 heures du matin à 100 mètres du refuge. Nous sommes assis dans la tente, le vent n’a pas faibli depuis, il se renforce sans cesse. On tient l’arceau principal de la tente qui se plie probablement à un niveau proche de la rupture. Un tendeur a déjà cédé, je sors pour le replacer et voit 3 personnes avec leurs frontales courir après leur tente qui s’est envolée. Il fait -5°C mais on reste au chaud dans nos duvets d’oie. C’est ce bruit incessant de la tente manipulée comme une marionnette qui nous empêche de dormir.

Jour 6 de notre rando du Laugavegur de Hrafntinnusker à Landmannalaugar

Le vent à cessé, la tente a tenue, mais on n’a presque pas dormi de la nuit. Difficile pour les muscles de repartir avec une récupération pareille. Pas de déjeuner ce matin, si ce n’est un minuscule carré de bœuf séché que l’on se partage. Les rations sont minces car on arrive à court de nourriture, et on commence vraiment à avoir faim.
Dernière étape du trek qui nous amène au fameux, tant attendu, Saint Graal : Landmanalaugar. Il faut prendre le temps de prononcer les deux dernières syllabes. « LAO » « GARRR » en roulant les R comme les Islandais et le lieu prend encore plus toute sa majesté. Le Landmanalaugar. En redescendant dans la vallée, les nuages s’estompent peu à peu, le vent s’éteint, la neige au sol disparait, le ciel s’illumine. La vallée du Landmanalaugar se dévoile peu à peu entre champs de lave et fumerolles.

trek du Laugavegur

Le paysage n’est encore plus le même. Ici les montagnes arc-en-ciel tiennent leurs promesses. La dominante est le ocre et le rouge brique, mais on découvre des versants bleus, verts, jaunes, les sommets blanc neige, le sol noir volcanique. Les champs de mousses vert fluo, l’eau transparente, les moutons blanc et noir. Après 6 jours et 80km, une traversée épique, rude et riche en émotions, l’arrivée au Landmanalaugar nous apparaît comme la terre promise, l’Eldorado.

trek du Laugavegur
trek du Laugavegur

On croise des dixaines de trekkeurs prêts à partir pour le même périple, mais dans le sens de la descente. D’ailleurs 95% des trekkeurs le font dans ce sens. A peine arrivés, on se jette dans un bus aménagé pour l’occasion en petit shop. Il doit y avoir un mètre carré de boîtes de conserves, de pain de mie et de barres chocolatées. Il me paraît pourtant aussi grand que nos supermarchés. Pâtes sauces au pesto avec sneakers au dessert, cela ressemble à un repas gastronomique pour nous.

La douche chaude ne fût pas désagréable non plus, mais la cerise sur le gâteau, le but ultime de notre voyage fut les « hot pools». A 100 mètres du refuge nous plongeons dans une piscine naturellement chauffée. Entre algues et pierres volcaniques, il nous suffit de remonter la rivière au plus près de la source chaude pour choisir la bonne température… jusqu’à 45°C.

trek du Laugavegur
trek du Laugavegur

Bon, on retiendra cependant les massages de nos pieds meurtris dans l’eau chaude. Plutôt que la sortie du bain dans une atmosphère à 0°C. Une dernière nuit à photographier les étoiles et les aurores boréales, avant de repartir, en bus 4×4, pour nous sortir de cet environnement chaotique et accessible seulement 3 mois dans l’année. Hors saison ces lieux se transforment en ténèbres de froid et de vent.

trek du Laugavegur

Conclusion sur le trek du Laugavegur

Ce serait surement manquer respect à de nombreux endroits du monde en disant que le trek du Laugavegur est le trekking le plus beau du monde. Je pense à la Nouvelle-Zélande, à Madagascar, au Canada, à la Norvège et tant d’autre encore qui regorgent de lieux fabuleux.

Mais on doit admettre ici que par la diversité des paysages qui nous sont offerts, par la richesse et la générosité de la nature sauvage qui s’exprime sous toutes ses formes, par cette atmosphère si étrange et pesante, par ces lumières mystérieuses presque irréelles, par cette puissance climatique quasi divine, le Laugavegur et l’Islande de manière générale restent assurément une aventure unique.

Matériel utilisé pour ce trek du Laugavegur

CATÉGORIE MODÈLE MARQUE POURQUOI CE MODÈLE AU DÉPART ?   A-T-IL RÉPONDU À MES ATTENTES ?SI C’ÉTAIT À REFAIRE ?
  SAC À DOS (SANDRA) Aura 50 OSPREYSac ajusté à ma taille et à la silhouette feminine – Poids plume – C’est mon fidèle compagnon depuis longtemps Ce sac est parfait pour le trekk. (Moins pour les rando alpines où il peut gêner les mouvements de la tête…)
 SAC À DOS (JO) Khumbu  65+10 MILLETRésistance Tissu – Facilité d’accès – Profil effilé – Sac très robuste – Pas confortable pour le portage – Sangle ventrale trop courte pour taille fine Je n’ai pas vu de différence flagrante avec mon ancien Quechua symbium 70+10 pour le portage. Je prendrai tout de même le millet car plus léger à vide. Surement plus robuste dans le temps
 VESTE GORE TEX (SANDRA)  MILLET – La couleur est bonne pour le camouflage : Noire. Détail important à mes yeux pour les affut photoLa capuche et juste parfaite – J’ai manqué d’un peu plus de longueur au niveau des manches – Les renforts aux épaules ont l’air très usés… Avant l’Islande je crois que je n’avais pas conscience de l’utilité presque vitale de ma Gore-Tex… Indispensable !!
 VESTE GORE TEX (JO) Albaron MAMMUT – Goretex 3 couches – Renfort épaule pour protéger du sac – Capuche très rassurante – Parfaite- On se sent en sécurité Je reprendrais la même car elle a remplie toutes ses fonctions, coupe vent et imperméable à merveille.
 CHAUSSURES (SANDRA)  LOWA Chaussure de grande randonnée confortables… mais qui n’a pas peur d’un petit détour sur glacier Ces chaussures sont bien imperméables et confortables. Mais le pare-pierre se décolle malgré leur très jeune âge… Parfaite pour le trek
 CHAUSSURES (JO) SL Pro LTR GTX II AKU – Gore Tex / Vibram – Tout cuir – Difficulté pour trouver le bon serrage – Très bonne imperméabilité – Chaude et précise J’ai mis longtemps avant de comprendre comment bien les serrer. Sinon elles sont excellentes. J’ai gouté au confort des chaussures AKU et je peux plus m’en passer. Je ne viendrai pas non plus aux chaussures en matières synthétiques. C’est plus d’entretient pour le cuir mais niveau odeur et confort et performance c’est meilleur.
 CHAUSSETTES (JO & SANDRA) Heavyweight Boot TEKO– Laine chaude et pas d’odeur – Incontournable pour le trek du Laugavegur Je rachète la même paire pour en avoir 2 pour 1 semaine de trek. Je prends également des caleçons en laine.
 PANTALON (SANDRA ET JO) Apex THE NORTH FACE – Stretch – Chaud – Agréable – Fragile Pantalon parfait pour de la randonnée dans toutes les conditions. Attention pour l’alpinisme, sensible au coup de crampons car pas de renforts.
 GUÊTRE Alpine gaiter MILLET – Prix – Câble plutôt que sangle – Câble arraché en 10 minutes ! Je suis tombé probablement sur une mauvaise série. Mais le système de rivet pour maintenir le câble est beaucoup trop fragile.
 TENTE Hubba Hubba hp MSR – Poids – Autoportante – 2 absidesAucun problème d’imperméabilité – Système autoportant très pratique. – Volume spacieux – Toile extérieure trop fragile Je reprendrais la même tente avec des kits de réparations ! Je repartirai également avec le tapis de sol en option qui augmente la résistance du sol de la chambre surtout sur terrain volcanique. Je me renseignerai sur un sac de compression à la forme de la tente car difficile d’enlever l’air.
 DOUDOUNE (JO ET SANDRA)  KATMANDUPrix – Chaleur – Parfaite pour le statique. Trop chaude en activité On ne la quitte plus mais il serait peut être intéressant de se renseigner sur une doudoune plus fine. On pourrait l’utiliser en activité et on gagnerait en poids et volume. A voir
 SAC DE COUCHAGE (SANDRA) Gold Kazoo THE NORTH FACE – Duvet d’oie, pas de synthétique – Louverture au niveau de la tête est très bien pensée – Ce duvet est tellement confortable que je serais presque tentée de dormir dedans à la maison si le chauffage tombait en panne…
 SAC DE COUCHAGE (JO) Starling 500 EXPEDChaleur – Qualité – Housse de compression + housse étanche – Très bon et parfait pour le trek du Laugavegur Rien à dire parfais jusqu’à -5°C
 DRAP THERMOLITE (SANDRA ET JO) Extrem reactor SEA TO SUMMIT – Chaleur – Bien pour l’hygiène Pas efficace jusqu’à 11°C comme annoncé mais bien 4 ou 5 ° de gagné. Je pense que le couple sac/drap reste plus léger qu’un duvet avec une température de confort de -10°C. A voir !
 MATELAS (SANDRA ET JO) ? KATMANDU – Autogonflant – Petit volume – Confortable et pratique si t° positive – Trop limite si sol gelé J’achète des matelas Thermarest pour être sûr de la résistance thermique. Soit autogonflant soit à air pour gagner encore en poids et volume.
 GANT (SANDRA)  SCHOLLER Gants chauds mais précis… Gants un peu trop petits très difficiles à mettre dès que les mains sont humides  L’erreur de ce trekk niveau matos ce sont les gants : on aurait dû prendre des (sur)gants imperméables.
 GANT (JO)  THE NORTH FACE Fin pour manipuler l’appareil photoTrop fin et pas assez chaud – Pas imperméable Les gants sont très bien en eux mêmes mais pas du tout adaptés pour l’environnement. Je les prends tout de même mais avec une autre paire plus chaude et surtout des sur-moufles imperméables.
 FRONTALE (SANDRA) Spot BLACK DIAMOND – Prix – Encombrement – Limite niveau intensité Lumière parfaite pour lire dans la tente… mais trop faiblarde pour éclairer en marchant. Je vais regarder un autre modèle
 FRONTALE (JO) Myo RXP PETZL – Autonomie – Puissance -Possibilité de régler 10 niveaux d’intensité – Le réglage de l’intensité est parfait pour économiser les piles – L’intensité la plus faible est déjà trop forte Oui RAS
 POCHE À EAU Widepac 2L SOURCE – Grande ouverture pour remplissage et nettoyage – Réglette pour fermeture trop lourde – Robuste Oui peut surement trouver plus léger
 GPS 62s GARMIN – Antenne performante – Waterproof – Oui mais consomme beaucoup de piles dans le froid Indispensable pour se localiser dans un épais brouillard où les cartes deviennent inutiles. Outils de survie
 COUTEAU Spatha PETZL – Léger  Toujours avec moi. RAS
 BRÛLEUR ? ?Léger – Flexible pour deporter le gaz – Pas vraiment compatible pour le froid A refaire j’investis dans un système à essence et gaz. En Carbonne c’est un budget mais utile quand votre gaz vous abandonne à cause du froid.
 BOUFFE  MX3, VOYAGER,  TREK N TRAVEL, TRAVELLUNCH – Léger – Riche en proteine – Suffisant pour l’apport nutritif – Manque des extras pour satisfaire son appétit Nos favoris sont « bœuf sauce poivre et riz» et « poulet à la crème et riz au curry» de Travel lunch : des doubles portions généreuses et surtout très gouteuses !
 BOITIER PHOTO EOS 5D MarkIII CANON – Le meilleur boitier semi-pro – Parfait en photo et video – Présence de condensation sur l’écran LCD alors qu’il est tropicalisé Le seul défaut du matos photo est le poids. 10 kg au total difficilement compressible. A refaire je reprends tout car mon mal au dos est compensé par la 100aine de Giga de souvenirs à jamais gravé. Je prendrais un système pour protéger de la pluie mais ils sont peu pratiques.
 OBJECTIF 300mm  f4 CANON – Téléobjectif pour les zooms Très bon objectif quand lumière suffisante 1,5 kg ! Je le reprends car on s’en veut terriblement de ne pas l’avoir lorsqu’on croise la faune. Il permet en plus de se passer d’un macro.
 OBJECTIF 16-35 f2.8 CANON – Grand angle Excellentisime Si sous la torture je devais prendre qu’un objectif c’est celui-ci que je prendrai. Paysage, portrait, astrophoto, même en basse lumière il est juste parfait.
 OBJECTIF 24-105 f4 CANON – Transtandard Bon objectif mais pas assez utilisé Je ne le reprends pas car trop peu utilisé
 OBJECTIF 50mm f1.8 CANON – Portrait Léger et obligatoires pour les prises rapprochées Le meilleur objectif canon n rapport poids/prix/efficacité. A prendre sans hésiter

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