Guillaume LEDOUX nous partage son expérience de sa sortie alpinisme facile en Suisse
Présentation de la sortie alpinisme facile en Suisse
Informations principales pour cette sortie alpinisme
- Date
9 Au 11 Juin 2017
- Lieu de la sortie alpinisme
Suisse
Oberland
Lauterbrunnen
parking au fond de la vallée Stechelberg
Accès Oberland en voiture : depuis Chamonix : Martigny – Montreux – Bern – Thun – Interlaken – Lauterbrunnen ; il faut compter 3 heures. La vignette Suisse obligatoire pour les autoroutes (40 € par an).
- Participants à la sortie alpinisme facile en Suisse
Ovidiu (alpineis) et Guillame (Apoutsiak).
Ovidiu est un formidable alpiniste amateur, aux nombreuses ascensions. Ne l’intéresse que les voies difficiles ! Nous nous sommes rencontrés au refuge du Couvercle il y a 3 ans et partageons régulièrement de jolies ascension.
Guillaume (Apoutsiak) est un Petit Alpiniste qui a terminé la course aux 82 4000 en 2016 !! Parcourt la montagne sous toutes ses formes : ski de randonnée, VTT, randonnée, trail…
Blogger montagnard invétéré, vous trouverez son blog juste ici.
Mon objectif pour cette ascension : passer un bon moment en montagne et profiter de l’une des plus belle face Nord des Alpes.
Hébergements et contacts
- Où dormir pour une sortie en Suisse
Dans la vallée, A Lauterbrunnen: Logement assez cher et souvent sans parking. Les parkings sont tous payants et assez cher à Lauterbrunnen. Les logements sont moins chers dans la vallée près des lacs.
et a Thoune (Thun): 39 € la nuitée (6 € de service en fin de séjour)
En altitude, à Rottalhutte: SAC (Schweizer Alpen Club). Il possède 45 places (hiver comme été), il y a du bois, le chauffage, des ustensiles de cuisine et des couvertures Contact: +41 33 855 24 45
et à Hollandiahütte: SAC (Schweizer Alpen Club), toutes les infos sur le Site internet. Il possède 30 places (hiver) 100 places (été), il y a également du bois, le chauffage, des ustensiles de cuisine et des couvertures Contact: +41 27 939 11 35 .Le gardien est d’excellents conseils pour les conditions de la face.
En ce qui concerne les bivouacs possibles il est possible à proximité des cabanes (Rottalhütte Hollandiahütte), au sommet de l’Ebnefluh et au camping de Flafleralp (gratuit hors saison).
- Où se restaurer/où se réapprovisionner
à Lauterbrunnen, tous commerces
- Office du tourisme
Office de Tourisme de Lauterbrunnen
+41 33 856 85 68
Stutzli 460
Postfach 23
3822 LAUTERBRUNNEN
Informations complémentaires et détails des refuges
- Caractéristiques de la sortie alpinisme facile en Suisse
Courses niveau D et glace jusqu’à 60°
Topo
Refuge : Rottalhütte
parking à Rütti (Stechelberg) 910 m
8 CHF/jour Interdit d’y dormir et d’y pique niquer !!! 2755 m
Remonter la rive droite du torrent sur une piste puis prendre à gauche (panneau sur bois peu lisible) sur un sentier. Le sentier remonte pour venir buter sous une barre rocheuse, il poursuit alors à droite traversant le magnifique torrent de Staldenbach. Continuer en ascendance à flanc et rejoindre le chalet d’Altläger (1580 m)
Remonter le sentier qui rejoint le torrent de Schafbach (1720 m), le sentier gagne la barre rocheuse de Bäreflue (2096 m) (Attention à ne pas prendre le sentier de gauche qui mène à la Silberhornhütte).
Remonter le Bäreflue, barre rocheuse équipée de câbles et gagner le plateau supérieur. le sentier remonte ce plateau pour rejoindre la moraine du glacier (Rottalgletscher) on longe alors celle-ci pour gagner la Rottalhütte (quelques pas avec câbles avant le refuge)
2655 m
Äbeni Flue (Ebnefluh)
Descendre du refuge en partant vers l’Est (cairns au départ) tout en descendant au mieux pour rejoindre le glacier.
Traverser le glacier pour rejoindre le pied de la face.
Par un mouvement enveloppant tirer à droite au départ sur le Stuefesteigletscher avant de revenir à gauche sous la rimaye à partir de 3000 m. Rejoindre la rimaye. 3200 m environ. Passer la rimaye.
La face est à 50 55 ° (60° sur le haut si l’on sort tout droit).
Le bas de la face peut être en mixte (rochers) le haut en direct sort entre sérac peu menaçant et une petite barre rocheuse.
Du haut de la face on rejoint le sommet en 5 minutes en tirant à gauche.
Descente
Descente classique de l’Äbeni Flue pour rejoindre Hollandiahütte. Il y a la à 2 options :
Option 1
De Hollandiahütte, gagner Fafleralp et Blatten ou on peut rejoindre les transports en communs qui permettent de revenir à Lauterbrunnen par le train Goppenstein – Kanderstegg Interlaken
Option 2
L’autre solution est de passer par le haut et la Petersgrat, solution que nous avons adopté !
1500 m de dénivelé et 31 km !!!
Descente de Hollandiahütte sur Fafleralp
Depuis Hollandiahütte, quitter le refuge (3240 m) et rejoindre la Lötschenlücke (3140 m)
redescendre le Grossi Tola, d’abord en son centre puis en rive droite.
On rejoint le Langgletschher que l’on suit en rive droite.
S’il ya peu de neige, il faut sortir à droite sur le sentier qui permet de rejoindre l’Anenhütte (2358 m) De là suivre le sentier qui ramène au torrent de Lonza et de la à Fafleralp (1766 m)
Petersgrat depuis Fafleralp
Prendre le sentier qui part à l’Ouest de Fafleralp et remonter le UistersTal. En fin de saison on remonte le sentier. Arrivé au fond du vallon prendre à gauche (Ouest) et remonter les pentes de celui-ci. Vers 2540 m la pente devient moins raide, poursuivre à l’ouest et remonter les pentes qui passent entre les barres et permettent de gagner le plateau supérieur.
Prendre au Nord nord Est pour gagner le col de la Petersgrat 2115 m (possibilité de passer par le sommet un peu plus à l’Ouest (2202 m).
De la Petersgrat à Stechelberg (Lauterbrunnen)
Basculer versant Nord du glacier (Kanderfirn) et passer à proximité de la Mutthornhütte (2900 m) On emprunte alors le Tschingelfirn (sous la cabane) en restant plutôt en rive droite (attention avalanches possibles sur le bas dans les pentes) poursuivre vers l’Oberhoresee.
S’il n’y a plus de neige, prendre le sentier qui passe à flanc à l’ouest du vallon, il passe par les auberges Obersteinberg et Folla
S’il y a de la neige, la suite passe par le vallon (non testé)
Voir l’itinéraire
- Quoi d’autre dans les environs ?
- Parapente à Lauterbrunnen
- Découvertes des différentes cascades en rando
- Cascade de glace l’hiver (le paradis?)
- Alpinisme du coté de Grindelwald (Eiger Mönch Jungfrau)
- Ski sur les pistes de Lauterbrunnen
- Ski de rando (un peu partout)
- Baignade à Interlaken (pour le retour)
- Bibliographie
Topo Les 100 plus belles « Oberland Bernois »
Topo du CAS : l’Oberland Bernois, la référence !!!
- Lien Internet
Topo camp2camp Abeni Flue Face Nord
- Autres informations utiles
Carte Suisse: carte SWISSTOPO GRINDELWALD – SWISSTOPO 1229
Fichier GPS Abeni Flue face Nord
Météo Blue
Météo Suisse
Pour mémoire Äbeni flue = Ebnefluh
Sortie alpinisme facile en Suisse: Alpinisme Un petit tour en Oberland, Face nord de l’Ebnefluh
Le premier jour, en attendant Ovidiu, je me fais une petite rando trail sur les pas d’Ueli Steck (je sais, c’est extrêmement prétentieux, mais bon, l’itinéraire décrit dans son livre avait l’air sympa, l’objectif était de rejoindre Kanderstegg depuis Lauterbrunnen en passant par 2 cols, sans doute encore bien enneigés en cette fin Juin…
Quelques heures plus tard, j’atteignais seulement le premier col, la SefinaFurgga, bien fatigué, de toute façon, la quantité de neige ne m’incitait pas à poursuivre et me donnait au passage une bonne excuse pour pouvoir faire demi-tour (C’est toujours plus classe que d’avouer que j’étais crevé). Il m’aurait sans doute fallu partir beaucoup plus tôt et me munir du matos adéquat : piolets et crampons ! Je n’avais pas ou peu couru à la montée, je ferais pareil à la descente, là où le trailer se transforme en randonneur. D’ailleurs ici ce trouve la question existentielle : Quelle est la différence entre un randonneur rapide et un trailer lent ? Vous avez 4 heures !
J’ai profité de l’ascension pour repérer la face Nord de l’Ebnehfluh qui semble être en bonnes conditions :
Je regagnai ma voiture à Schetelberg, bien fatigué et m’endormait dans celle- ci comme un bienheureux.
Réveil à 6 heures le lendemain matin.
Vers 7 h , je vois un type dans le parking qui prend en photo ma voiture… Étonnant non ? Je tente de lui parler dans la langue de Goethe, et oui, j’ai fait allemand première langue ! Je sens que c’est un contrôleur du parking, que j’ai payé ! Par contre j’ai enfreint l’interdiction de dormir et il n’a pas l’air content du tout. Oui, il arrive au Suisse allemand d’être fort peu sympathique, notamment lorsque l’on enfreint le règlement… Un peu de souplesse que diable ! Je ne suis pourtant pas en train de dormir et rien ne prouve que j’aie dormi là, mais il n’est pas dupe. Il y a plein de camping-car en mode « nuit » sur le parking. Leurs propriétaires dorment encore et ne vont pas se rendre compte de ce contrôle inopiné… Mon photographe est au paroxysme du plaisir, il shoote chaque véhicule avec un plaisir non dissimulé ! Il me montre le panneau, je l’avais bien lu, il est même interdit de pique-niquer ! Incroyable, tu peux être verbalisé si tu mange un sandwich. Les temps sont durs !Visiblement, dans cette vallée, on ne rigole pas. Je laisse mon psychorigide à ses occupations, je poursuis les miennes, on verra bien, mais je suis quand même un peu énervé (beaucoup).
Ovidiu me rejoint. On fait une navette pour trouver un parking gratuit (ou presque) pour la seconde voiture. Je repaye le parking. Et là, Ovidiu me propose de monter en baskets avec les skis et les chaussures sur le sac, sachant que le portage va sans doute durer 1700 m, soit toute la journée. Je ne suis pas sûr que ça soit la meilleure solution, mais bon, je m’incline. Je monterai en chaussure de trail, Ovidiu étraine ses nouvelles chaussures d’approche, des Acteryx dt toute beauté !
Et on part du petit village de Stechelberg lourdement chargés. On gagne un petit sentier. Et là, Ovidiu prend son rythme : il part devant hyper vite, et m’attend pausé sur un rocher 10 minutes plus tard. Il marche deux fois plus vite que moi, je suis incapable de le suivre.
Le sentier est raide, il dénivelle bien on rejoint une magnifique cascade, puis un joli chalet, bucolique. Le temps est un peu couvert, on n’a pas trop chaud, avec un tel chargement, c’est une chance. Un peu plus haut on opère une pause vers un torrent, l’occasion d’un bon pique-nique comté saucisson offert par Ovidiu.
On repart repus, le sac à dos toujours lourd (oui, le saucisson c’est pas très lourd, et quand on le tire du sac d’Ovidiu, ça ne fait pas un gros changement dans mon sac !). Ovidiu gambade devant, je peine derrière. Chaque pas est une souffrance. On rejoint le pied de la barre rocheuse « Bäreflue ». D’abord des pentes raides en caillasse puis un passage équipé de câbles. Il faut mettre un peu les mains, mais çà passe globalement bien, on se retrouve au-dessus sur un plateau. Je sens que le refuge n’est plus hyper loin. La neige commence à être présente. Avec les baskets, il faut l’éviter, si on veut éviter d’avoir les pieds mouillé, mon principal objectif du moment ! On quitte donc le précieux confort du sentier, pour des pentes herbeuses envahies de rochers. Ça glisse un peu mais ça passe. On rejoint alors la moraine du glacier. Au détour d’un virage on aperçoit le refuge, tout proche…
Mais…
Au départ on avance vite, puis un névé nous barre le chemin. Je décide de mettre les chaussures de skis pour le traverser. Ovidiu passe par le bas. Une fois en bas, il m’intime l’ordre de faire le plein d’eau dans la cascade qui me surplombe. Je m’exécute en remontant un délicat pierrier. Je prends alors une douche obligatoire, et me retrouve mes deux pieds dans le raide torrent, la poche à eau dans une main essayant de capter le précieux liquide, tandis que l’eau pénètre par tous les pores de mes vêtements en Goretex XCR… Je redescends, trempé, mais victorieux…
Je reprends mon sac, traverse le névé et rejoint Ovidiu qui en a fait le tour. Une petite barre rocheuse nous barre le chemin. Elle est équipé mais humide. Si tu tombes c’est la chute, si tu chutes, c’est la tombe… On remonte les quelques mètres qui nous séparent du refuge, le voilà, enfin !
Installation, je m’occupe du feu qui peine à démarrer (je ne suis pas un pro du barbec) Opération neige pour avoir de l’eau. Un petit thé puis une bonne sieste. Repérage du départ de demain, photo de la rimaye pour voir où elle passe, la face reste embrumée, on ne parvient pas à en explorer le haut, dommage.
Tout fini par un bon plat de pâtes et au lit.
Nous sommes bien, il y a 2 lits dans la cuisine avec le poêle qui ronronne. Je m’offre un épisode musical grâce à mon MP3 judicieusement emporté. J’entends le doux bercement des ronflements d’Ovidiu qui perce les écouteurs et rythme mes musiques. Finalement je passe des écouteurs aux boules quies… Il s’avère qu’il est impossible de dormir. Le doux bercement des ronflements s’est transformé en une fanfare et rapidement il faut me rendre à l’évidence, je ne dormirai pas dans ces conditions-là. Je décide de changer de tactique, pèse le pour et le contre, le calme des autres dortoirs, mais le froid intense qui va y renier ou rester dans ce capharnaüm et la chaleur du poêle …. Je finis par opter pour l’émigration. Et je quitte la chaude pièce à regret, avec mes couvertures. Je fais le tour de la salle à manger et me hisse sur le lit.
Au bout de 10 minutes je me rends compte que je suis juste au-dessus d’Ovidiu, mais dans la pièce voisine. L’architecte n’avait pas prévu le problème de ronflement d’Ovidiu ! Les couchettes sont imbriquées l’une au-dessus de l’autre. J’entends son râle, mais moins proche que tout à l’heure. Je finis par m’endormir…
Il est 4 h le lendemain, quand Ovidiu vient me réveiller. Habillé, je file à la cuisine pour une rapide petit déjeuner. On quitte le refuge à 4 h 45. Tout débute par une descente de moraine un peu délicate, mais prêt de 30 ans d’alpinisme me permettent de descendre sans trop de difficulté. On rejoint le glacier, Ovidiu me propose de m’encorder et souhaite traverser à pied, je pense que ça devrait jouer sans, d’autant plus que je ne compte pas garder mes skis sur le sac éternellement, il semble que ça ne soit pas son choix. Il part à crampon, je mets mes skis. Quand je me redresse, enfin prêt, il a déjà traversé le plat du glacier et se retrouve presque de l’autre côté, je m’élance. Je le rejoins. Il me propose de monter tout droit vers la face, d’après lui, ça passe. Perso, j’ai repéré un joli mouvement enveloppant qui devrait permettre de monter à ski à la rimaye sans trop de crevasses. Ovidiu décide de me suivre, à crampons, je file à ski. Après une partie plus raide, la pente s’aplanit et je le largue. Je sens qu’Ovidiu tire vers le centre de la face, attiré par son option de départ. Je finis par faire une pause pour l’attendre, je ne le vois plus. 5 minutes plus tard, je le vois comme prévu bien à gauche. J’ai toujours dit que j’étais un peu devin. C’est dommage ça semblait bien passer à droite.
Je le rejoins au centre, et je le suis. La pente devient plus raide, on est obligé de mettre les crampons et de s’encorder. Il part, et finit par rejoindre une crête. « Il y a une énorme Crevasse, je ne sais pas si ça va passer » me lance Ovidiu. Bravo le passage direct au centre (me dis-je in petto) Ovidiu part sur la gauche, il disparaît, avalé par la crevasse, la corde file lentement puis plus rapidement, je finis par entendre… « C’est bon ! ». C’est mon tour, je rejoins la lèvre de la crevasse, large d’une dizaine de mètre mais peu profonde (enfin ça devait être surtout un énorme pont de neige, mieux vaut ne pas savoir). Je descends les 2 mètres pour me retrouver sur la crevasse. Mon pied gauche est solide mais mon pied droit fait s’effondrer la neige, un trou, béant. Je repère un endroit plus solide. Je traverse l’énorme crevasse, sur des œufs… Je rejoins la porte opposée, vérifie mes appuis et remonte la lèvre supérieure, sans trop de difficulté, la rimaye est à portée de fusil. On grimpe jusqu’à elle pour une pause assurage.
C’est Ovidiu qui part devant, je l’assure depuis la rimaye, qui me protège d’éventuelles chutes de séracs… Il galope et m’enjoint à le suivre. Les piolets ripent dans une neige pas assez consistance, je finis par enfoncer mes deux manches. Je lève le crampon gauche au-dessus de la lèvre, quel manque de souplesse, un jour , il faudra que je me mettre à faire des étirements tous les matins… Un jour … Je me hisse dessus, je tire sur les bras, me voilà passer, ensuite il faut remonter la pente en traversée pour se retrouvée dans l’axe de la face à l’abri des séracs supérieurs. Crampon crampon, piolet piolet (bis). Je prends le rythme. On contourne une zone rocheuse, tout en restant sur la neige.
On se décorde pour grimper la partie en neige. Et c’est parti pour une ascension un peu monotone, la face fait 700 m, il va falloir être patient et un peu costaux, le mollet affûté !
Comme souvent, je laisse Ovidiu faire le gros du travail, c’est normal, il est le plus fort ! En gros, je suis passé devant de 3400 à 3500, altitude à laquelle nous avons commencé à brocher. Et notre cordée a commencé à se fissurer. Le premier de cordée reprochant à son second, la corde trop tendue, il lui faudrait 2 mètres de mou. Le second reprochant au premier de ne jamais être second de cordées. Et oui, les premiers de cordées ne voient jamais l’ingrat travail des seconds.
Il faut s’adapter au rythme du premier, quand c’est peu raide, c’est pire, lors des virages, le second doit s’arrêter parce que la corde le gêne, puis piquer un sprint pour rejoindre le virage avant que la corde ne soit trop tendue. S’il arrive trop tard, gare à lui, la soufflante du premier peut être terrible, il déteste s’arrêter, et pas la peine d’espérer qu’il ralentisse en sortie de virage pour faciliter la manœuvre de son suivant.
Dans une face, c’est pareil, trop loin de moi, c’est pas bon, trop court, c’est pas bon. Il faut veiller à ce que le premier « ravance », mais dès qu’il s’arrête, il faut faire de même, Le premier stoppe dans une zone neigeuse bien confortable, son second se retrouvera sans doute sur une zone de glace, quelques millimètres de crampons ancrés dans la glace, les piolets à peine enfoncés , les trémulations de ses mollets lui faisant espérer une séance chez le kiné aussi rapidement que possible … Mais ça, le premier n’en a que faire, c’est lui qui dirige la cordée, confortablement installé dans une neige dure mais agréable, les talons appuyés sur une neige solide. Le second derrière s’épuise dans ses manœuvres, courir autant que faire se peut dans la glace pour éviter toute tension de la corde puis s’arrêter dans des endroits malvenus.
C’est ça la galère du second de cordée. Et Ovidiu m’enjoint à marcher avec 2 mètres de corde, tenus en main
Alors je décide de m’exécuter au départ, puis, lorsqu’il est loin, je finis par décider que c’est plus simple avec la corde entre les jambes. Mais, le problème, c’est que j’avance plus vite que lui, et c’est parfois 10 mètres qui pendouillent, moyen question sécurité, je m’arrête alors, attendant que sa majesté daigne progresser.
Gare au passage de broche, quand tu arrives à la broche, anticipe ! Tu n’as que 30 secondes pour réaliser l’ensemble des opérations nécessaire à son retrait
Quelques étapes pour gravir la face, avec un passage de broche
- Récupérer la dégaine, parfois dès cette première opération, la corde se tend et tu as du mal à la déclipser.
- Plier la dégaine, j’adopte la technique d’Ovidiu, enfin j’essaie, mais avec des gros gants, pas toujours facile à réaliser
- Dévisser la broche, alors que ça fait déjà un moment que tu es sur les pointes avant et tes muscles tressaillent mais pas de joie !
- Clipser la dégaine sur la broche (ou l’inverse)
- Ranger la broche sur ton porte matos, alors que la dégaine n’a qu’une envie, c’est de ne pas se fixer. Pendant toute l’opération la corde s’est tendue et tu prends des a coup, oui, ton premier de cordée est impatient de progresser.
Et on repart… et on progresse comme des petites fourmis sur cette grande face.
Les relais s’enchaînent, la glace est bien présente, on progresse généralement corde tendue avec deux broches entre nous.
Nous finissons par tirer des longueurs dans la partie supérieure.
Je vois qu’Ovidiu part tout droit alors que la sortie par la gauche parait plus facile. Mon sang ne fait qu’un tour, pourquoi ne pas sortir au plus facile… Mais Ovidiu, aristocrate de la montagne, souhaite sortir élégamment en sortant tout droit… Une sorte de directissime. C’est élégant, mais c’est plus raide, avec du mixte à la fin (60-65° sur le haut) La glace est bien là, 100 m sous l’arête. Les piolets font partir des piles d’assiettes quand on les désancre. L’inconvénient, c’est quand on est second (encore un avantage du second) On se prend des morceaux de glace bien régulièrement. et quand les morceaux sont partis 60 mètres plus haut, ils arrivent à 200 km/h, c’est la mitraille sur le pauvre second. Ne lui reste qu’à pleurer sous ses lunettes julbo spectron 4*….
Je progresse, il faut être bien concentré. Chaque appui doit être assuré. Le retrait des broches est un moment clef, il ne faut pas trop tétaniser alors que les appuis sont courts. Je rejoins Ovidiu qui se retrouve juste sous le passage mixte final. Il repart et souhaite sortir par la gauche des rochers, je vois bien qu’à droite, ça semble plus facile. Il finit par m’écouter, il a déjà posé une broche bien à gauche.
Il repart à droite, il faudra que j’aille récupérer cette broche, ce qui va être compliqué… Il pause ses piolets sur une petite bande de rochers, une grand pas et il finit par poser ses pieds sur la bande de rochers inférieurs. Dégageant la neige, j’en prends plein la gueule. Ça a l’air un peu coton, mais ça passe. Mon tour vient… Je progresse dans une glace bien dure vers la broche, je l’enlève puis je dois traverser à droite. J’ancre les piolets, un dessus, un dessous. Le pas est bien large après quelques hésitations, je finis par poser mon pied droit, et le charge.
J’avance mes piolets, mon pied gauche le rejoint. Je refais la même opération, c’est plus facile. Il faut ensuite remonter au-dessus de la petite barre, j’ancre les piolets au mieux au-dessus, et après un grand pas, je passe. Quelques mètres en glace, une nouvelle broche à enlever, la pente est moins raide. Une crevasse masquée, la pente se couche. Je poursuis, seul, juste la longue corde devant moi. Je finis par voir Ovidiu qui l’avale au loin, je le rejoins, on a sorti la face, parfait.
Hésitation quant à la marche à suivre? Ski ou crampons pour les derniers mètres. J’opte pour les skis, Ovidiu m’imite. Au bout de 20 mètres il y a de la glace, m’obligeant à mettre les couteaux. Perte de temps… On remonte les quelques mètres jusqu’au sommet. Mon second äbeni Flue. Vue superbe sur les 4000 de l’Oberland et la belle face Nord de l’Aletschhorn. Un sommet trois étoiles, au moins !
La cordée est réconciliée (Y a-t-il eu réellement altercation ou le récit est-il romancé ?)
On remet les skis et on file vers le bas. La neige est revenue, elle se skie assez bien. Descente agréable. De toute façon, assez vite, c’est plat. Mais ça passe sans trop pousser, un bon gros schuss ! Le décor est magnifique, on se sent touts petits. Sur le bas, on retrouve de grosses crevasses, à priori faciles à contourner. Voilà le refuge, on aperçoit 2 alpinistes. On les rejoint, on les salut. Et on se pause, il n’est pas tard, pour une fois on va pouvoir glandouiller en refuge ! C’est rare pour moi !
J’essaie d’anticiper la nuit et les ronflements d’Ovidiu…
Technique numero 1, afin d’éviter les ronflements d’Ovidiu, je le place en bas de la couchette tandis que j’occupe l’étage supérieur. L’autre cordée se mettant en face. Il y a 12 places, nous sommes 4, ça devrait jouer.
J’essaie de m’endormir. Mes de nouveaux impétrants entrent dans le refuge. Ils discutent. Et ils jouent aux dés. Ô les doux bruits des dés qui s’entrechoquent quand tu veux t’endormir. Malheureusement le refuge ne fait qu’une seule pièce et il est impossible de s’isoler. La sieste est morte. Quand je me relève je constate que nous sommes beaucoup plus nombreux. Un groupe de 2 Suisses en provenance de la Guggiroute à la Jungfrau et 4 raquettistes. Je regarde par la fenêtre, et je vois deux personnes qui grimpent à pied. Je refais plusieurs fois le calcul, et dans mon petit cerveau embrumé par l’altitude, ça fait Tilt et ça affiche : « Refuge complet » Bon, on se « rattroupe » avec Ovidiu, on range les affaires alors qu’on s’était quelque peu étalés… Il va falloir dormir cote à cote. On décide de manger avant les autres, ceci afin d’éviter les bouchons autour du poêle. Bref, vers 6 h 10 nous sommes à table, une vraie maison de retraite. On se restaure en papotant d’un mélange de pattes et de soupe au champignon, bien agréable pour mes papilles, c’est Ovidiu le chef cuistot.
Ensuite, on monte se coucher, il n’y a pas d’autre solution, il faut laisser de la place autour de la table…
Vers 21 h, il y a toujours du bruit. Nos amis Suisses, fort sympathiques au demeurant, braillent comme s’ils étaient à la foire. Je finis par me lancer avec mon plus bel accent germanique : « Wir möchten schlafen », flûte, je ne sais plus ‘il y a un ou deux f…
Malheureusement, avec les boules quies, je n’ai pas interpellé le bon groupe de coupables. Je réitère ma phrase. 10 minutes plus tard, c’est le calme plat dans le refuge, j’ai un peu honte d’avoir cassé l’ambiance. Mais bon, je voulais dormir. J’ai mes priorités !
Je me rendors, enfin… Réveil à 3 h 45, la journée va être longue.
3 h, A nouveau le bin’z dans le refuge, les cordées en partance pour la face Nord de l’Aletschhorn sont réveillés. Ovidiu me propose de nous réveiller, et vu que je ne dors pas, je valide l’idée. 45 minutes plus tard, nous sommes dehors, il fait tiède. Je filme les cordées en partance. Et nous partons, sur la neige dure, vers la Lötschenlücke, une petite centaine de mètres en dessous.
Deux virages en dessous, il se croûte, dans la croûte. Rien de grave, ça m’a juste bien fait rigoler. On repart dans la nuit sur ce glacier, ou le halo de nos frontales fait apparaître de sournoises crevasses, parfois au dernier moment. Brrrrr.
On décide de tirer à droite au départ. Puis on bascule vers le centre du vallon glacière, on a repéré que ça skiait plus bas à gauche. Dans les méandres du glacier et de ses moraines, je me retrouve dans un dédale de petites crevasses alors que je suis arrivé un peu trop rapidement dessus à ski. ça passe, simple avertissement, je ne m’attendais pas à en trouver là !
On finit par déchausser, plutôt au centre du glacier et on se met à descendre. Ovidiu m’annonce qu’il ne souhaite pas revenir à ski à la voiture mais plutôt prendre le train. Je suis déçu. Il me propose que je fasse la traversée seul, mais ça ne m’enchante pas. Je poursuis en silence et tout en réflexion. On parvient devant le glacier, à la confluence de deux torrents. Infranchissables. Au dessus, celui de droite ne parait pas passable, alors qu’à gauche, c’est le bout de glacier qui forme une énorme arche, de 30 m de haut, il « suffit » de remonter au-dessus pour se sortir de ce « mauvais » pas. Je pars devant et remonte le glacier.
Quelques pierres posées sur de la glace. J’essaie de me tenir à l’écart de l’arche et je redescends versant opposé. Quand je me retourne, Ovidiu est juste derrière, quelle efficacité pour me rattraper. Malheureusement, on se rend compte qu’on est du mauvais côté du torrent. On voit un bon sentier à droite, alors qu’il n’y a rien chez nous. Un énorme torrent nous sépare du sentier. On avance et on finit par trouver une sente. Puis un bon sentier. Je pars un peu devant, toujours dans mes pensées. Je finis par me rendre à la raison, c’est plus simple de rentrer en train, mais c’est dommage, si j’avais su, on serait descendu hier!
Je déboule à Fafleralp, Ovidiu est 5 minutes derrière. Sur le parking il y a plein de voiture, je suis prêt à interpeller un gars pour faire du stop, mais il disparaît dans un camping-car, tant pis. J’attends Ovidiu et lui annonce que le mieux est de rejoindre Blatten à pied, par la route, ça sera plus facile pour un éventuel Stop. On part ensemble et d’un coup, tel le Saint Esprit sur les apôtres un jour de Pentecôte, la Petersgrat se dégage, et Ovidiu hésite, et fini par se décider pour la traversée.
A quoi ça tient…
Flûte, j’ai bien bourriné depuis une heure en pensant que notre périple allait se terminer. Et on repart pour une potentielle galère que je n’espérais plus. On fait une pause dans le village endormi, on s’abreuve à la fontaine et c’est reparti vers le haut, vers l’inconnu, j’ai vu que ça pouvait passer sur la carte, mais il n’y a pas de sentier en haut et une barre rocheuse pourrait rendre la remonter impossible, on ne le saura qu’en haut, il y a très peu d’info sur cette traversée dans ce sens-là.
Un chevreuil traverse devant nous le sentier, pas le temps de dégainer mon appareil photo, puis on remonte, en ordre de bataille : Ovidiu loin devant, et moi, le lentosss, derrière (C’est ma technique, je n’y peut rien, et surtout… J’ai pas le physique) . On retrouve un peu de neige, j’essaie de ne pas mouiller mes baskets, puis on surveille le sentier, qui remonte le vallon. Tout se passe bien. On finit par traverser un grand névé pour s’élever vers l’Ouest, il fait frais, tout va bien. Je sens que le moral d’Ovidiu n’est pas au top. Il craint un portage trop important. Je ne peux le rassurer trop, je n’ai aucune idée de l’altitude à laquelle nous allons pouvoir mettre les skis, nous sommes en face Sud… C’est ça l’aventure, on ne sait pas ce qu’on va trouver…
Vers 2400 m, enfin… la neige !
Ça sent bon
On fait une petite pause casse-croûte et on repart. D’abord entre les rochers dans une neige bien pourrie puis le paysages s’ouvre au-dessus. Ovidiu prend au plus court tandis que je vire sur une moraine pour voir ce qu’il y a au-dessus. Bingo, au-dessus parait tout bon avec quelques passages raides. Nous nous rejoignons et j’annonce la bonne nouvelle à Ovidiu. Je passe devant pour tracer. Et je remonte au mieux les pentes. C’est sans souci, sur le plateau terminal, on fait le point. Le col doit se situer sur la droite. Je prends mon azimut et je le tiens. La distance est méga longue, tout en faux plat, légèrement à flanc, mais je suis motivé, je finis par larguer Ovidiu qui n’est devenu qu’un tout petit point, au loin, je ne m’arrêterai pas avant le col.
Voilà le col,
Derrière plus d’Ovidu
Il fini par arriver un peu plus tard…
Alors pour l’ambiance au col, il faut dire, ça n’était pas top, non qu’on ne se soit pas entendu avec Ovidiu mais pour l’aspect sonore.
Les hélicos tournent en continu !
Pas une minute de calme.
Alors quand il y a un hélico, ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça pose des problèmes ! Et là, c’est un relaie continu avec un brouhaha. Les turbines chauffent, ils visitent l’arête rocheuse, se pause, les clients boivent un coup, tournent autour de l’hélico (de peur de se manger une crevasse) et repartent. Et pas une minute sans calme !
Bon au bout ‘une demi-heure, tu n’as qu’une seule envie, c’est de leur faire un d…. d’honneur. Mais j’ai reçu une bonne éducation et je ne l’ai pas fait. Je crois qu’Ovidiu n’a pas pu s’empêcher.
Et le paradoxe, c’est que ce sont les mêmes hélicos qui assurent le secours. Et alors, en cas de problème, quand tu attends depuis 2 heures au fond de ta crevasse, ou vaché à un piton mobile en pleine paroi avec une petite entorse, ben tu es tout content d’entendre l’énorme bruit de la turbine.
On reprend la carte pour la descente, il s’agit de ne pas se louper. Finalement on prend la bonne direction et on rejoint la Muttornhütte. En dessous, ça ski bien dans une bonne pente. On décide de prendre à flanc ce qui nous permet de faire la course avec des chamois. Pas sûr que les chamois aient apprécié… Avec toutes nos escuses.
Puis Ovidiu souhaite continuer à flanc. Je passe par en dessous, il me rejoint, à flanc, c’est plein de coulées d’avalanche. Ca sent déjà la fin, on retraverse le glacier à droite courte descente. Ovidiu se place à gauche, je trouve un petit couloir à droite, je lui annonce que ça passe à ski, il est loin pas sûr qu’il ait entendu. Je file, le couloir est super sympa. Et me pose vers 2200 m, je déchausse pour remonter sur un promontoire qui me permettra de voir Ovidiu, mais je ne vois rien
Je décide d’attendre un peu, il va sans doute devoir changer d’équipement, mettre les skis sur son sac et mettre ses chaussures d’approche. Je fais de même. 5 bonnes minutes plus tard, toujours rien, Ovidiu reste invisible je commence à m’inquiéter. Je regarde de part et d’autres de la moraine, personne, en haut, personne, pourvu qu’on ne se soit pas loupés. Je gueule (et j’ai une grosse voie) l’écho me renvoie ma voix, mais pas d’Ovidiu.
Je surveille depuis mon mirador, je réfléchis aux différents passages qui pourraient être cachés. Il me semble être placé au meilleur endroit. Flûte, chaque fois qu’on se sépare, c’est la merde. Je braille, je panique un peu. Je rebraille. Rien. Mon belvédère devrait être parfait, mais j’ai un doute, et s’il s’était cassé la gueule, j’envisage tout. Quand d’un coup, je vois tout en haut, la haute stature d’Ovidiu, les skis sur le sac, qui se présente au-dessus d’une barre. Ouf, la tension redescend ! Il descend prudemment, je l’appelle pour le remettre dans le bon chemin afin qu’il trouve le sentier présent un peu plus bas. Il me rejoint. J’ai eu un bon moment de stress !
On repart vers le bas, et on passe devant un superbe lac avec plein de touristes et un panneau déprimant : Stechelberg 2 h 50 … on n’est pas rendu. On repart, je m’arrête près d’une cascade pour me réhydrater et faire rafraîchir la bête, il fait maintenant bien chaud.
Le sentier prend à flanc, on rejoint un premier alpage, un superbe chalet avec pas mal de randonneurs attablés. Ovidiu me propose de faire une pause mais je suis pressé de rentrer et pas très lucide, je luis dis qu’il me rattrapera. 5 minutes après je regrette, je regrette le bon saucisson et le bon comté. Trop tard. J’aurais du faire un festin
J’aborde un second alpage, deux chiens sortent de la belle bâtisse tous crocs dehors. Attention mes mollets, pas très agréable. Pas un proprio pour les rappeler, j’adore ! Bon ils sont petits, j’ai mes bâtons en guise de protection et je finis par passer, mais c’est bien désagréable. Je continue vers le bas. Je mesure le temps que je gagne par rapport aux panneaux d’indications, ben en fait… pas tant que ça !
Le sentier devient moins bon, plus raide, on rejoint alors une piste et le village de Stechelberg.
Le périple est terminé. Ovidiu arrive quelques minutes plus tard. Ne reste plus qu’à quitter Lauterbrunnen la cupide et prendre la route de ma chère Franche Comté.
Fin d’un joli tour de 3 jours au cœur de ce magnifique Oberland Bernois.
Conclusion de cette sortie alpinisme facile en Suisse
C’est Ovidiu qui, la première fois, m’a parlé de cette magnifique face Nord
Je l’avais gardé dans un coin de ma tête.
Quand il m’a affirmé qu’elle était en condition, mon sang n’a fait qu’un tour et nous sommes montés vers cette jolie face. Je ne suis pas déçu, ambiance magnifique.
Le fait de réaliser un joli tour m’a beaucoup plus. Ça avait un petit goût d’aventure, d’exploration. Un régal !!!
Vidéo : Face nord de L’Ebnefluh
Matériel utilisé pour cette sortie alpinisme facile en Suisse
Matériel essentiel d’alpinisme pour cette sortie
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART ? | EST CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À CETTE EXPÉRIENCE RACONTÉ DANS CE ROADBOOK ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE ? |
SKI DE RANDONNÉE | Zag Ubac | ZAG | skiabilité performants à la descente | C’est un ski qui tourne facilement, inconvénient, un peu lourd et prend de la place. Etant donné qu’on n’a pas tellement skié, je prendrais des skis légers (et beaucoup moins « skiables » genre Trab sintesi light | Un ski un peu plus léger mais stable à haute vitesse (est ce possible ?) |
PEAUX DE PHOQUE | GlideLite Mohair Mix Custom STS 125 mm | BD | Colle efficace | Pas de colle en rouleau pour les réencoller. Malheureusement) La colle est efficace. |
Revenir au Coll Tex |
PELLE À NEIGE | Economic | ORTOVOX | Prix et légèreté | Jamais utilisée (en avalanche) Pelle en plastique. Quelle efficacité pour pelleter des blocs de neige dure/glace ? Pour le reste, elle est impeccable : légère ! |
Tester l’efficacité de la pelle dans un bas de coulée d’avalanche pour voir si ça n’est pas trop galère. |
SONDE À NEIGE | 200 Economic probe | ORTOVOX | Légèreté – taille repliée | Rien à redire | Bon choix |
FIXATION | TLT Vertical ST | DYNAFIT | légèreté | Légère, | Rien à redire |
CHAUSSURES | ZZéro 4 U | DYNAFIT | Efficace en descente | Léger manque de débattement Poids : un peu trop lourdes |
Prendre un modèle un peu plus léger en restant technique à la descente ! |
CHAUSSURES APPROCHE | Salomon Speedcross 3 | SALOMON | Grip | Première fois que je me fais une approche sans les chaussures de ski et j’ai été conquis. La speed cross reste relativement légère et la semelle est assez efficace | J’aurais juste du prendre un modèle GTX afin de garder le pied au sec |
Matériel de sécurité pour cette sortie alpinisme facile en Suisse
ARVA | S1 | ORTOVOX | Technicité, recherche rapide | ARVA 3 antennes, très efficace en recherche multivictimes | Bon choix |
CRAMPONS | Sarken Leverlock fil | PETZL | Technique s et polyvalents. L’objectif était de pouvoir utiliser sur des courses bien différentes : depuis le F (Facile ) au D (Difficile) | Impeccable, première saison avec ces crampons, je ne suis pas déçu ! | Crampon idéal pour ce type de course |
PIOLETS | Quark | PETZL | Piolets techniques | Je viens de changer mes piolets Naja pour de quarks et j’en suis pleinement satisfait | Rien à redire |
BÂTONS | Diamond trail trekking pole | BLACK DIAMOND | Fiabilité | Rien à redire, ils n’ont pas bougé | Je reprendrais les mêmes |
CASQUE | Elios | PETZL | Poids | Ce modèle me satisfait ! | Voir dans les nouveaux modèles « hyperlight » si il n’y a pas plus adapté (Petzl Sirocco) |
CORDE | 60 dry – 8,5 mm | MILLET | Traitement dry | Corde idéale, on a tiré des longueurs, le traitement dry est excellent ! | Corde parfaite. |
BAUDRIER | Air | CAMP | Poids | Les lanières qui rejoignent le baudrier au tour de cuisse on tendance à lâcher | Je prendrais un baudrier plus solide. |
SAC À DOS | Guide 35 light | DEUTER | Poids + confort | Suis super satisfait de cette acquisition. Suffisant pour deux jours de raid | Excellent choix ! |
FRONTALE | Wizzard | ARMYTEC | Puissance | Rien à redire pour la puissance, par contre le fait que la frontale soit transversale, fait que la corde peut se coincer derrière celle ci quand la pente est raide | Je prendrais la même |
LUNETTES | Bivouac J383 Spectron 4 | JULBO | Qualité des verres | Pas de problème pour les yeux, mais je les trouve un peu inconfortable ( pas assez derrière l’oreille) | Choix d’un autre modèle avec la même qualité de verre ! |
BÂTONS | Diamond trail trekking pole | BLACK DIAMOND | Fiabilité | Rien à redire, ils n’ont pas bougé | Je les reprendrais |
Vêtements d’alpinisme
POLAIRE | M Vector Grid Pro ½ Zip | MAMMUT | Chaleur poche |
Impeccable pas eu froid au piton des Neige Poche tip top pour appareil photo ou GPS |
Je prendrais la même ! |
VESTE | K jkt | MILLET | Pour être à l’abri des éléments (vent neige pluie) | J’adore cette veste | Excellent choix ! |
GANTS | Punischer | BLACK | Thermicité Technicité | Les coutures commencent à lécher | Pas eu froid aux mains et c’est là le principal ! |
MOUFLES | Bionnassay | DÉCATHLON | Chaleur | Utilisées comme moufles de rechange, en fond de sac, bon rapport qualité prix | Avec un budget un peu plus élevé, des moufles plus techniques type BD. Je n’ai toujours pas trouvé de gants assez solides pour supporter longtemps le contact avec le piolet ! Malheureusement . |
PANTALON | Svalbard | NORONA | Technicité Chaleur | Beaucoup de poches utiles pour y ranger carte, GPS …) Le pantalon est un chouilla lourd Les ceintures scratchs ne sont pas efficace | Je le trouve assez confortable, je lui ai ajouté des bretelles |
Accessoires utiles pour cette sortie alpinisme facile en Suisse
BANDEAU | Nepal | RAIDLIGHT | Chaleur | Raidlight fait un don de 7 € au NEPAL pour chaque bandeau vendu. Une bonne action et un chouette bandeau au couleurs des drapeaux de prière |
Le même (je l’emmène partout) |
APPAREIL PHOTO | TZ 40 | PANASONIC | Compact | Batterie un peu juste pour les longs séjours | Concernant la qualité de l’image, Je me demande si les anciennes versions n’avaient pas moins de grain… |
MONTRE | Suunto Ambit 2 | SUUNTO | technicité | La montre parfaite (ou presque) GPS hyper précis Je regrette : le site movescount pas très convivial La perte des données d’altitude précise quand on est sur movescount (pas de problème sur la montre, l’altimètre barométrique est très précis) Autonomie un peu juste, je me suis créé un mode « ski de rando éco » pour tenir une semaine (mode moins gourmant en énergie) |
Une des meilleurs montre du marcher ne pas la mettre en mode cardio, autonomie un peu jute pour un raid de deux jours !Passer à la Suunto ambit 3 Voir même à la Peak (qui a une autonomie plus longue) |
GPS | E Trek vista HCX | GARMIN | GPS de rando | Avec le fond de carte et la préparation de la rando (téléchargement des fichiers GPS sur internet) Difficulté à lire l’écran avec un grand ensoleillement |
Je suis assez satisfait du modèle. Si j’avais le budget, je prendrai un GPS plus moderne avec une meilleur réception satellite. |