Escalade à Vilanova de Meià en Espagne

par Yoann FOULON
Reglettes sur fond de gazon lors de ma session escalade à Vilanova de Meià

Florian DESJOUIS nous raconte son trip escalade à Vilanova de Meià en Catalogne

Informations pour préparer un séjour Escalade à Vilanova de Meià en Espagne

  • Date

fin octobre 2012

  • Lieu

Espagne, Catalogne, province de Lérida, Vilanova de Meià (25735)

  • Depuis Montpellier

Montpellier => Vilanova de Meia : 6h, 14 euros de péage, 397 km.

  • Participants

Florian DESJOUIS et L’équipe régionale jeune alpiniste (ERJA) Languedoc Roussillon au grand complet, Hugues Bonnel et Jade Zaouit pour l’encadrement.

  • Où dormir

La solution la plus confortable, notamment pour un groupe, est celle que nous avons utilisée : l’ermitage.

C’est l’annexe d’une chapelle, comportant 2 étages. C’est très sobre mais assez spacieux : il y a 2 tables, 2 bancs, et une cheminée. Il faut récupérer les clés au bar du centre du village : il vous en coutera 12 euros quel que soit le nombre de personnes et de nuitées…

Au-delà du côté pratique, l’endroit est vraiment superbe : vous dominerez le village et toutes les vallées au sud, et derrière vous se dressera la Roca Alta entre les chênes verts.

La 2eme solution est de planter sa tente ou de poser sa voiture/chambre à coucher dans les environs de l’ermitage, les emplacements ne manquent pas.

Le coin est vraiment propre, et c’est un miracle : continuons cet effort, laissez l’ermitage et les environs nickel, c’est tellement plaisant.

  • Où se restaurer/où se réapprovisionner

A Villanova de Meia : 2 bars avec possibilité d’acheter un peu de pain, une petite épicerie aussi.
A Artesa de Segre : Supermarchés et station essence.

  • Office du tourisme

Catalogne

  • Caractéristique de la falaise 

Vous grimperez ici sur un calcaire pouvant aller de l’excellent au médiocre : le caillou est tout de même dans l’ensemble correct.

Les profils sont généralement proches de la verticale, rarement très marqués dans les extrêmes (dalle/dévers).

Le secteur Roca alta comprend 25 lignes, le secteur Roca del Arcs 80 lignes environ. De très nombreux autres secteurs étoffent l’offre en couennes, grandes vois équipées ou non, artif. Le panel de niveau proposé est large, du 5 au 7 généralement, avec souvent quelques passages d’artif venant agrémenter les passages de libre.
L’équipement est très variable : du non équipé au totalement équipé, vous trouverez un peu de tout. Les informations sont assez précises dans le topo. Une particularité espagnole est à noter : le Burils. Cela ressemble à un spit, c’est bien plus fin, et bien moins solide, il peut y en avoir 4 à 5 au même relais parfois : méfiez-vous dans tous les cas, ce n’est pas un spit de 12…
Les temps d’approche sont généralement assez courts, de 10 min à 30 min au plus sur les secteurs principaux.

Les inters saisons sont l’idéal pour ces falaises qui prennent le soleil mais qui seront surement bien fraiches au cœur de l’hiver, surtout qu’un petit courant d’air vous accompagnera certainement. L’été doit être à coup sûr beaucoup trop chaud.

  • Site d’escalade à Vilanova de Meià

Montrebey : Une majorité de voies peu ou non équipées, c’est bien plus long que Villanova (de 300 à 500 m), un spot superbe à ce qu’il parait avec un potentiel très important.

Terradets : des grandes voies d’ampleur, plus de voies équipées ici mais pas que, et quelques spots de couennes dans le 7 et le 8 (Bruixes…)

Il existe en Catalogne une multitude de petites falaises très sympa à grimper : une grande partie est regroupée dans : « Catalunya : lleida climbs » de Pete O’Donovan et Dani Andrada (anglais, espagnol et catalan), 32 euros. Je vous invite à consulter l’article sur l’escalade en Catalogne sur ce même blog.

  • Bibliographie sur l’Escalade à Vilanova de Meià

« Vilanova de Meia y zonas cercanas : la pauta, la Vansa, Benavent-comiols y abella de la conca » de Luis Alfonso et Xavier Bruxo.

Les tracés ne sont pas toujours exactes… Ne pas s’y fier à 100% donc. Mais des infos assez précises sur le matériel en place.

  • Lien internet

Camp To Camp
Lleida Climbs : des photos, des infos, des compléments de topos, intéressant.

  • Vidéo du séjour 
  •  Voies d’Escalade à Vilanova de Meià réalisées

Roca Alta :

Dièdre Farreny, 150 m, V :
Une classique du coin pas trop difficile. Au programme, du dièdre et de la végétation, intéressant mais pas majeur. Les 2 dernières longueurs peuvent être couplées pour une bonne longueur de 55 m.

Casting Bunuel, 160 m, 6c max :
Les 2 premières longueurs se déroulent dans un rocher médiocre, cela s’améliore ensuite. La dernière longueur est superbe.

Turpial, 160 m, 6c max :
Un peu comme la précédente, plus on monte plus c’est bon.

El Burlon, 160 m, 6a+/A2+:
Voie intéressante où les longueurs d’artif passent en libre (6c environ).

Roca del Arc :

Sexo, Roca y descontrol, 250 m, A2+/6a:
De vraies longueurs d’artif, ainsi que des longueurs mi artif/mi libre, tout un art de passer de l’un à l’autre sans perdre de temps. Jolie voie.

Bambol, 250 m, 6b/A2+:
Très jolie voie variée qui se déroule dans un bon caillou excepté dans le haut si l’on prend la version originale. A faire.

Lleida, 230 m, 6b+ max :
Je ne l’ai pas faite et je n’ai pas de retour de Florence et Valentin.

Fase Terminal, 250 m, équipée, 7b max:
Super voie, caillou de qualité, cotation pas trop vache.

El señor de los bordillos, 230 m, équipée, 6c+ max :
Jolie voie qui a dû être superbe avant que la patine ne vienne changer les règles du jeu. Cela se grimpe bien quand même, lorsqu’il fait frais en tout cas.

Musical express, 230 m, 6b+ max, équipée :
Idem que la précédente, en pire ! Ca glisse… Dommage !

Notre Trip Escalade à Vilanova de Meià

J-4

Les boites mails se laissent vivre, travaillent à leurs rythmes, sans ambition et sans urgence. Tous les esprits sont calmes et sereins, pas inquiétés le moins du monde par les préoccupations à venir. La météo n’est toujours pas digne de confiance alors pourquoi s’inquiéter…

J-3 

Un petit mail anodin, une suggestion : les racines du mal, rien que ça… Le début de la débâcle. Quelqu’un suggère que la destination prévue il y a 6 mois n’est peut-être pas si pertinente, pour ce we là en tout cas. Ou les destinations plutôt… Le thème était « terrain d’aventure en rocher », il pourrait se transformer en « terrain mixte en conditions écossaises ». Les destinations espérées étaient le Diois ou l’Ossau. La première attend 20 cm de neige avec vent à 100 km/h, le second se contentera des 20 cm de neige…
La petite graine est plantée, le doute s’installe. Et après un petit coup d’œil à « météo ciel », c’est un peu plus que le doute qui s’installe, c’est l’angoisse. Mais bon, on verra demain…

J-2 

Le réveil a sonné depuis quelques minutes à peine, et 5 pages météo différentes sont déjà ouvertes. On scrute météo ciel, on raille météo France, on questionne météo blue, et on interroge les dieux du beau temps… Pour une fois, on ne pourra pas compter sur les ambiguïtés des icônes, sur les désaccords inter sources : ils sont unanimes, il fait pourri… Bien que du côté du Caroux, il ne fasse pas si mauvais, mais bon, avec 5 jours de dispo, personne n’oserait proposer cette destination… Chacun y va de sa suggestion : un improbable revirement de situation, une destination trop éloignée, une autre pas assez dur, ou une autre avec d’incertaines éclaircies… Bref, c’est rolland garros, un mail en appelle un autre, ça lift et ça smatch, on commence à avoir du mal à suivre les échanges.

J-1 

Le réveil n’a pas encore sonné que déjà nos questionnements reviennent. Il va falloir déployer une carte de l’Europe pour espérer trouver une solution… Quelques mails se sont rajoutés sur la pile durant la nuit, certaines questions déjà résolues reviennent sur la table, certaines destinations déjà suggérées à nouveau proposées, l’impression des fois que tout le monde ne reçoit pas les mêmes mails. Et pourtant…
Mais aujourd’hui, il faut se décider, la pression monte, on ne va pas finir au pan quand même ! Chacun scrute quasiment en temps réel les prévisions : si souvent météo France nous a offert des revirements de situations de dernières minutes, pourquoi pas là ?
Les esprits s’échauffent face à tant d’incertitudes, les mails se passent de formules de politesse, par empressement, ou par choix… Certains osent même proposer le Caroux, c’est la goutte d’eau !

Une lueur d’espoir

Tardive mais prometteuse : cette perturbation si massive qui traversait d’ouest en est la France et le nord de l’Espagne, voit ses ambitions à la baisse : elle ne se contentera que de la France… On ose à peine y croire, de peur d’être déçu.
Et de me rappeler de certains topos prenant la poussière dans ma bibliothèque, toujours vierges : des topos achetés en préventif… Villanova de Meia, Mont rebei, des noms qui fleurent bon le coinceurs/friends, le calcaire et le soleil d’Espagne… On superpose la carte d’Espagne et la carte des perturbations : et ça colle, nous passerions au travers, normalement.
Le silence radio après cette proposition en dit long : personne n’y trouve à redire, mais tout le monde reste sur ses gardes, ne pas flancher sur des solutions illusoires.
Il est 19h, le mail de Jade tranche : c’est parti pour l’Espagne !

Slack avec vue, le vent n'aidera pas les apprentis équilibristes durant notre trip Escalade à Vilanova de Me
Slack avec vue durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià

1er round

Rendez-vous donné à scalata à 9h, tout le monde y sera à 9h30. Chacun débarque avec moults bagages, le camion du Cr nous sauvera la mise cette fois ci… Nous quittons le soleil montpelliérain pour le soleil catalan, pour un départ qui ressemble à s’y méprendre à un départ au bled.
Tout le monde est heureux de se retrouver, malgré les petites tensions et les petits malentendus liés à la communication par mail : l’ERJA et ses apprentissages, dans tous les domaines.
Le temps se dégrade au fur et à mesure que nous approchons la chaine des Pyrénées, puis le miracle : la frontière passée, le soleil brille, et pas un seul nuage pour nous faire douter.
Nous traversons le piémont hispanique le nez collé aux vitres : des parois calcaires tout autour de nous, de 30 m à 500 m, un potentiel énorme, certainement à peine exploité. L’Espagne est définitivement le pays du caillou…

Dans le petit village de Villanova 

Aucune circulation si ce n’est quelques engins agricoles, un soleil qui tiédit l’atmosphère, des petits vieux qui vous saluent, c’est dépaysant et ça nous plait… Nous profitons des derniers rayons du soleil pour s’installer à la terrasse et siroter une bière en préparant le programme des jours à venir, le groupe a de l’énergie et de l’envie, les journées à venir s’annoncent belles.
Nous reprenons la route, pour quelques minutes à peine : une piste qui serpente ente les parcelles cultivées et les bosquets de chênes verts. Et nous arrivons au pied de l’ermitage, et son panorama sur toutes les grandes plaines catalanes. C’est sublime.
L’ermitage est occupé ce soir, nous ne récupèrerons les clés que demain. Donc ce soir c’est en tente, la version famille nombreuse, 12 personnes. Après un montage un peu délicat, tout le monde se retrouve dans le grand salon commun, chacun blotti dans sa doudoune, en sirotant sa soupe brulante.

Jusque-là tout va bien... durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià
Installation de notre campement durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià

Sensation d’étouffement

Une sensation d’étouffement, le ciel nous serait-il tombé sur la tête ? Non, c’est simplement la toile de tente, complètement écroulée après une nuit de combat face à ses bourrasques qui auront eu le dernier mot. C’est donc la douce bise synthétique de notre dôme qui viendra nous réveiller ce matin.
Les paupières encore un peu collées, nous discernons la Roca alta fièrement dressée au-dessus de notre camp. Cette grande proue de navire au rouge des plus intenses sera notre proie du premier jour, un secteur idéal pour s’approprier les lieux : des itinéraires relativement courts (150/200 m), une approche courte, et la possibilité de facilement repartir dans un deuxième itinéraire si le temps (chronologique) le permet, ou de simplement faire quelques longueurs de couennes.

L'objectif du jour, il y aura de la place pour tout le monde durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià
il y aura de la place pour tout le monde durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià

Les cordées établies

Chacun part dans son objectif : « dièdre farreny » (V, 150 m) pour Val, Florence et Julien, « Casting Bunuel » (6c max, 150 m) pour Yoann FOULON et moi-même, « Turpial » (6c max, 150 m) pour Jade et Hugues, et « El Burlon » (6a+/A2+) pour Damien et Benji.
Les 4 cordées sont proches les unes des autres, nous pouvons échanger en tirant nos longueurs : c’est une ambiance de couenne que nous trouvons dans ces grandes voies, franchement conviviales.

L'erja prend d'assaut les flancs parfois un peu branlant de la Roca Alta durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià
La Roca Alta durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià

L’air est frais malgré ce soleil brillant sans retenue : l’ensemble du secteur est déserté, nous nous approprions les lieux avec délectation. Notre vue porte loin en direction du sud, aucun obstacle ne vient nous barrer la route : merveilleuse impression d’espace, un immense univers où seuls les éléments ont leur place : du vert et du bleu, et à peine quelques traces discrètes de présence humaine : des pistes qui serpentent et se glissent avec modestie entre les collines du piémont.

Réglettes sur fond de gazon durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià
Escalade à Vilanova de Meià

Les longueurs s’enchaînent sans empressement avec Yoann, pour finir en apothéose : un grand mur bleu strié de part en part de grandes rainures horizontales : un petit rétablissement qui justifiera la cotation, puis une escalade facile nous déposera au sommet. Aucune ligne de faiblesse n’est à suivre, cette grande dalle se grimpe et se protège partout : sensation grisante, et rare, de ne pas sentir dicté sa trace et son cheminement par autre chose que son désir, évoluer simplement avec facilité dans ce superbe caillou sculpté à merveille.

Serpent de bois à la Roca Alta durant notre sessions Escalade à Vilanova de Meià
Sur notre arbre perché – session Escalade à Vilanova de Meià

Arrivée sur le plateau

Après avoir dégusté le côté pile, nous découvrons le côté face. Notre regard se pose sur les Pyrénées blanchies par la perturbation de la veille. Le contraste des couleurs est saisissant, entre les verts des garrigues où nous nous trouvons, le blanc immaculé de la chaine et le bleu épuré du ciel. Il n’est pas tard, les autres sont encore dans leurs voies : après quelques hésitations, nous repartons au pas de courses pour le Dièdre Farreny. Des cotations modestes, mais un style de grimpe à l’ancienne qui nous fera nous concentrer encore un peu : entre dièdres, cheminées et grimpe végétative, l’escalade sait nous réserver des surprises pour secouer nos prétendus acquis…

Le sommet

En 3 grandes longueurs, le sommet est à nouveau atteint : le soleil a baissé à présent, mais nous prendrons le temps de nous poser un peu, ce que nous n’avons pas fait depuis ce début de journée. Des moments de silence, qui se passe de tout commentaire, simplement déroulé le fil de la journée, tout en imprimant sur nos rétines et dans nos mémoires ces instants, accumuler quelques souvenirs de plus.

Nous laissons cet instant de contemplation s’évaporer lentement, pour reprendre un peu nos esprits et repartir en direction du secteur couenne, où le reste du groupe a pris ses quartiers. Au programme : vols sur friends, entre 2 spits évidemment : la retenue est de mise dans les plombs, mais l’expérience est riche, se créer un repère de plus.
Le soleil disparait derrière les collines, et le froid nous enveloppe immédiatement : l’heure de la retraite a sonné ! Tout ce petit monde plie bagages après une belle journée « d’acclimatation ». Le sourire aux lèvres car nous savons que ce soir le nuit se fera sous un toit, les clés de l’ermitage sont entre nos mains.

Pause en haut du sommet durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià
Digne d’un tableau – trip Escalade à Vilanova de Meià
Première nuit au refuge durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià
Première nuit au refuge durant notre trip Escalade à Vilanova de Meià

Première soirée

Quelques minutes à peine après avoir ouvert la porte de notre refuge que le feu crépite déjà et réchauffe l’atmosphère du salon : le lieu est tout ce qu’il y a de plus sobre, mais cela nous semble bien confortable après notre nuit passée sous les bourrasques. Tout le monde se retrouve autour de la grande table, les bières frémissent, les popotes se mettent en branlent, et l’appétit se réveille après cette journée où le pique-nique n’a pas eu sa place.
Tout le monde savoure cette première soirée, et le programme du lendemain commence à prendre forme, bien que les choix ne soient pas si évidents que ça. Ce sera dans tous les cas à la Roca del arc, des voies ayant plus d’ampleur pour de plus belles et plus longues aventures. Les cordées se mixeront aussi, pour varier les plaisirs.
Il n’est pas tard lorsque le repas s’achève, le groupe se disperse, la plupart va prendre l’air, jeter un coup d’œil à cette belle nuit étoilée qui ne se verra pas chahuter par les lumières des villes, bien trop éloignées.
Tout parait si simple ce matin, il suffira juste de prendre le petit déjeuner, faire son sac et filer dans le camion : pas de tente à plier en plein vent, pas de logistique type déménagement à envisager, pas de retard à prévoir, tout glisse ce matin.

Bampbol

Approche vite avalée, chacun se répartit dans son itinéraire, le grand mur de la Roca del arc est pris d’assaut. Yo, Benja et Jade dans « sexo roca y descontrol » , Julien, Damien et moi-même dans Bampbol, et l’inséparable duo Valentin Florence dans « LLeida ». L’atmosphère est un peu plus tiède que la veille, et ça nous va bien.
Dès la première longueur le caillou est excellent, nous concernant en tout cas : un beau calcaire à gouttes d’eau, adhérent et solide, idéal. Le premier relais est à 10 m à peine de celui de l’autre trio, ça tchatche un peu, mais le silence sait se faire lorsqu’il le faut, car ça grimpe un peu, quand même !
Une deuxième longueur pas si facile, des prises un peu plates, une lecture pas évidente, et un petit pas sous le relais : comme par magie, le A2+ se transforme en 6c. Le relais en question est plein gaz, pas si confortable, on se tasse le temps que Damien prenne la suite.
Quelques hésitations sur le départ, il désescalade un peu, traverse et repart : il n’a pas l’air très à son aise, nous verrons bien…
1 heure plus tard, le « relais vaché » retenti, enfin. Ne le voyant pas, nous n’avions aucune info sur sa situation : il nous avouera qu’il était simplement taqué, à artifer dans cette traversée en 6a+ sur plats fuyants et pieds inexistants. Et effectivement, la longueur ne se laisse pas faire… Nous le rejoignons sur une superbe terrasse où un énorme cade de plusieurs mètres de haut nous assure un relais béton.

Damien repart

Et nous sentons rapidement qu’il a laissé du jus, physiquement et psychologiquement, dans la dernière longueur. Il se bat tant bien que mal pour s’extraire de ce gros cade qui cherche à le garder dans ses bras. Pendant que Julien assure avec vigilance le pauvre Damien, je me prélasse sur cette grande terrasse, en plein soleil, la température est idéal : la grimpe à 3 a aussi des avantages…
20 min plus tard : un « relais vaché » atteint nos oreilles. Un peu surprenant ce « relais vaché », alors qu’il nous reste de bonnes brassées de cordes entre les pattes. Mais bon on y va… 15 m plus loin, on rejoint Damien dans une conque qui n’est certainement pas considérée comme un relais « classique » de la voie… Il repart rapidement en oubliant son reverso et tombe sur 3 burils : on lui conseille de stopper, de faire une belle triangulation et de nous faire venir.

Fastoche

Le relais est plutôt dans le gaz, et ces 3 burils ne nous inspirent que peu confiance… Je reprends la tête, en espérant faire avancer le shmilblick. Droite ou gauche, l’éternelle question… ce sera à droite : c’est plutôt fastoche et le caillou n’a pas l’air si pire. 51 m plus tard, je bataille avec un cade pour faire passer ma sangle, alors que la corde sous tension me tire vers le plancher des vaches. Ouf c’est bon, le relais est costaud, et plutôt confortable. Et la suite est évidente, vamos !
Mes compères me rejoignent, soulagés que l’aventure avance un peu.
Nous distinguons à nouveau Jade, Hugues et Benjamin, ils n’ont pas battu des records non plus, mais ils avaient des longueurs d’artif ! Les 2 dernières longueurs sont vite avalées, et le sommet nous tend les bras.

Un gros coup de pinceau blanc sur les Pyrénées lors de notre session escalade à Vilanova de Meià
Superbes contrastes lors de notre session escalade à Vilanova de Meià

Doux moment

Nous enlevons chacun nos chaussons, ces atroces chaussons pour enfiler nos chaussettes, qui paraissent si douces après une cette longue journée. Et puis vient les quelques gorgées d’eau qui vont soulager cette pâteuse qui vous empêche d’articuler correctement : un morceau, un vrai, de fromage viendra soulager cette faim que vous aviez oublié et qui sonne à votre porte. Bref, c’est relâche, et ça nous plait.
Le soleil est déjà bien bas, on se secoue pour rejoindre le pied des voies avant la nuit : ce sera chose faite, sans trop de soucis.
Tout le monde se retrouve au parking, et l’enthousiasme règnera durant les quelques minutes de trajet nous conduisant à notre repère. Le scénario se répète en arrivant, mais pas de lassitude en vue : la chaleur des flammes dans la cheminée irradie dans tout le salon, l’atmosphère est tiède, suffisamment pour avoir envie d’une bière, bien fraiche elle.
Tout le monde débriefe avec tout le monde sur la journée passée, les sensations et les émotions. La soirée s’écoule tranquillement, l’esprit un peu libéré. Car la journée de demain sera bien plus facile : nous avons le souci de ne pas rentrer trop tard, ce sera donc grande voie équipée au programme.

 c'est spité mais il faut serrer ! lors de notre trip escalade à Vilanova de Meià
Yo erre dans les dalles en 7b – trip escalade à Vilanova de Meià

Dernier jour de ntre trip Escalade à Vilanova de Meià

Branle-bas de combat ce matin : il faut remballer, grimper et rentrer. Tout un programme. Le petit déjeuner n’a pas le temps de s’éterniser. Encore moins que d’habitude, toute cette petite équipe s’agite pour ranger, débarrasser, charger, et rendre l’ermitage comme nous l’avons trouvé. Un nuage de poussière vire volte dans la grande salle. Les éternuements balisent ce nuage qui brouille la vue et empègue les bronches.
Dernier coup de clés, merci pour l’accueil, c’est parti pour la Roca Alta. Déjà quelques habitudes, notre place nous attend sur le bord de la route. Les cordées s’élancent au compte-goutte sur le sentier qui nous mène au pied des voies respectives. Yo et Benji dans « fase terminal », Damien et moi-même dans « el senor de los bordillos », Julien Hugues et Jade dans « musical express ». Et enfin Val et Florence dans une voie dont je n’ai pas le nom. Atmosphère détendue, les spits sont au programme aujourd’hui. Et la patine aussi dans certaines voies ! Le trio en fait les frais, bien que les températures hivernales sauvent un peu la mise, ça colle…

Vigilance

De notre côté, la patine ne gêne pas tant, mais la vigilance sera indispensable… Cette voie a dû être majeure, elle sera juste belle. Une petite section en 6c+ vient corser l’affaire, et le dur est dans la dalle. Le reste déroule dans le 6b, de grandes strates horizontales offrant une escalade ludique et plutôt raide.
Le ciel se voile et le soleil disparait, les températures en prennent un coup. On se sent frémir et accélérer le pas. Le sommet n’est plus très loin, les différentes cordées se sont distancées les unes des autres, le calme règne sur la paroi, le froid a anesthésie la Roca Alta.

c'est franchement patiné ! durant notre session escalade à Vilanova de Meià
Jade reste concentrée malgré les bacs – session escalade à Vilanova de Meià

Nous atteignons avec Damien cette rampe gazeuse qui signe la fin des hostilités. Dernière contemplation du sud. La fin du séjour approche, nous aurions bien prolongé d’un ou 2 jours. Juste le temps de s’imprégner encore un peu plus des lieux, d’explorer encore un peu le massif.
Mais la satisfaction des belles journées passées. Ainsi que le celle d’avoir découvert un site au potentiel important et aux possibilités variées. Tout cela nous fait voir cette fin d’un bon œil.

Des professionnels et des nouilles, ou des nouilles de professionnels...
Des professionnels et des nouilles, ou des nouilles de professionnels… Escalade à Vilanova de Meià

Une redescente un peu bartasse plus tard, nous retrouvons toute la troupe au camion, en train de faire chauffer le café : excellent ! Le temps de débriefer une tasse à la main. Le moteur du camion se remet en route. Direction le bar du village pour y déposer la clé, et trinquer à notre santé.
Le séjour se conclu, les esprits s’échappent sur les destinations à venir et les rêves à faire aboutir.

Conclusion de notre séjour Escalade à Vilanova de Meià :

Un site vraiment digne d’intérêt et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord la variété de « l’offre » : que ce soit pour des couennes (quelques-unes mais très jolies), pour des grandes voies de 3 à 8 longueurs (Roca alta et Roca des arc), du terrain d’aventure au terrain très bien équipé en passant par l’artif, tout y est.
Ensuite le cadre : car c’est un endroit on l’on ne peut être que bien. Se retrouver au fin fond de la campagne catalane, petit village paisible et calme assuré, avec le soleil comme une (quasi) garantie, est un programme des plus alléchants. Et le bivouac de l’ermitage n’enlève rien au cachet du coin, bien au contraire.
Si ce dernier n’est pas disponible, les petits bosquets de chênes dans les environs vous assureront un bivouac au top, en tente ou en voiture : pourvu que ça dure.
Et enfin la proximité d’autres sites de grande qualité : dans la style terrain d’aventure, Montrebei, un cran au-dessus de Villanova. Terradets, avec de nombreuses grandes voies équipées. Et de nombreux site de couennes dans les environs, l’Espagne est le pays du caillou !

Matériel utilisé durant notre session Escalade à Vilanova de Meià :

Matériel d’escalade utilisé durant notre session Escalade à Vilanova de Meià :

CATEGORIEMODELEMARQUEPOURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPARTCE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIESI C’ÉTAIT A REFAIRE
CORDELETTE 5 MM   RAS RAS RAS
FICELOU   RAS RAS RAS
MAILLON RAPIDE   RAS RAS RAS
MOUSQUETON À VIS BLACK DIAMOND Léger Toutà fait adapté Je prends les mêmes. Attention, les plus léger sont souvent petits, ne conviennent pas à certaines manips (passer dans la poulie bloqueur petzl par exemple)

Matériel d’escalade (2) utilisé durant notre session Escalade à Vilanova de Meià :

SANGLEDYNEEMAPETZL Légèreté. Maniable. Beaucoup plus facile de faire des nœuds avec moins de « mou » tout à fait adapté Je reprends les mêmes, 120 cm est la taille la plus polyvalente.
CHAUSSON ESCALADEKATANALA SPORTIVA Les scratchs : comment faisait t on avant ? Que ce soit en salle ou grande voie en bloc et éventuellement en couenne, c’est tellement pratique de pouvoir se déchausser/rechausser en quelques secondes, pendus aux relais, au pied des blocs, quand on enchaine les voies en salle… C’est un des critères de choix prioritaires en ce qui me concerne. Précis. Confortables. Très bien adapté C’est clair, je les garde ! Je recherchais un chausson le plus polyvalent, qui réponde à mes besoins du bloc en salle au terrain montagne : la katana a répondu à mes attentes ! bravo LA SPORTIVA. J’utilise tout de même une nouvelle paire de chaussons pour les couennes un peu techniques : les apaches V de chez BOLDRINI : précisions et sensations au top.
SAC À MAGNÉSIE LE YÉTI  RAS J’achèterai le cocoon clic clac de chez BEAL : en plus des avantages de mon sac à pof, il a une fermeture plus simple et hermétique que le serrage avec cordon.

Matériel d’escalade (3) utilisé durant notre session Escalade à Vilanova de Meià :

BAUDRIER ESCALADESAMAPETZL Oui, mais il s’use beaucoup trop vite. Confort Bon marché Baudrier qui a répondu à mes attentes : plutôt léger, confortable (en couenne comme en grande voie), et j’arrive à l’enfiler avec mon pantalon d’alpinisme malgré les jambières non réglables. Mais il s’use à vitesse grand V !! Je l’utilise beaucoup certes, mais comment expliquer que mon précédent baudrier (de la même marque) était en très bon état au bout de 8 ans d’utilisation, et que celui-ci est l’air fragilisé au bout de 3 ans…
CASQUE ESCALADEMETEOR 3PETZLConfort Poids : on l’oublie complétement ; Stabilité : il a l’énorme avantage de ne pas se balader tout autour du crâne => le soutien derrière la nuque est très efficace. Confort Tout à fait adapté Je prends le même sans aucun doute : je ne demande rien de plus à un casque, et il me fait oublier l’Elios de chez Petzl qui était vraiment très moyen pour la grimpe (cf compte rendu maroc taghia)
DÉGAINESANGEPETZL  Le poids en priorité ++. La taille (pour les versions longues) aussi (un moyen de plus de lutter contre le tirage) Idéal Je suis pleinement satisfait de mon achat. Le gain de poids est très concret. C’est évident. Mais ce sont aussi des dégaines moins encombrantes que mes précédentes. L’organisation de mon baudrier n’en est que plus clair. Les anges se manipulent bien aussi avec des gants ; le mousqueton taille L côté clippage et quand même bien plus aisée à manier que celui des petites tailles. Bref, c’est top, avec un gros bémol, son prix !!!

Matériel d’escalade (4) utilisé durant notre session Escalade à Vilanova de Meià :

SYSTÈME D’ASSURAGEREVERSOPETZLSimple à manipuler. N’ayant eu que ce système d’assurage, je n’ai peu d’éléments de comparaison ! Tout à fait adapté Je prendrais le smart de MAMMUT (la version corde à double) car il est autobloquant (pour prendre des photos du premier plus facilement) ! A voir à l’utilisation ce qu’il en est.
CORDE À DOUBLERUBIX TRIAXALE 8.5 EN 2 FOIS 50 MMILLET Durabilité annoncée (et vérifiée : aucun signe d’usure après une cinquantaine de sorties) Oui, tout à faire adapté Je réfléchirai à 2 autres solutions possibles, en penchant je pense pour la seconde. Pour l’utilisation grande voie équipée stricte. Utiliser un brin de corde à simple de 50 m (une ancienne corde que l’on a coupée par exemple) pour l’assurage durant l’ascension auquel on ajoute une corde de faible diamètre/poids (n’ayant pas besoin de qualité dynamique) que l’on attache sur le porte matériel. Ce dernier brin servira au rappel et à hisser le sac pour que tout le monde grimpe léger et quand ça grimpe un peu. Ce n’est vraiment pas désagréable ! – La seconde solution, que me semble la meilleure : 2 brins de 50 m joker BEAL pour une utilisation identique à la solution précédente auquel on ajoute l’utilisation en terrain d’aventure.

Vêtements utilisés durant notre session Escalade à Vilanova de Meià :

CATEGORIEMODELEMARQUEPOURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPARTCE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIESI C’ÉTAIT A REFAIRE
PANTALON DÉCATHLON RAS RAS RAS
VESTELIMHAGLÖFS – Poids ! – Volume de rangement Idéal Je reprends la même : cette veste je l’ai achetée dans un souci de gain de poids/volume pour l’utilisation grande voie, alpinisme estival et ski de randonnée à la journée. Dans ces utilisations-là, elle est parfaite. Par contre en raid à ski, en cascade … je prends ma stratosphere (The north face) qui a une protection quand même bien supérieure et est bien plus solide dans le temps je pense (je n’ai la Haglöfs que depuis deux grosses années).
T-SHIRTLAINE MERINOSICEBREAKER Très bon apport de chaleur – Léger, confortable, bien taillé pour les hommes fins : on l’oublie complètement, même en grimpant – 1 détail : l’encoche pour placer le pouce dans la manche => mine de rien, quand il fait frais, ça couvre un peu plus de surface et ferme franchement les écoutilles : efficace Tout à fait adapté Je le garde, sans aucun doute. En France, je l’utilise à toutes les sauces : salle, couenne grande voie, ski… Il a sa place partout. J’ai payé un peu cher mais je ne regrette pas. Le prix reste excessif tout de même…
DOUDOUNEDOWN SWEATER SANS MANCHESPATAGONIA – bon apport de chaleur pour un poids et volume très correct. – pas de gêne en actif, elle se fait complétement oublier. Tout à fait adapté Je la garde : j’ai fait ici un très bon achat, extrêmement polyvalent, je l’utilise à toutes les sauces : ski, alpinisme, escalade et tout simplement chez moi. Top.

Vêtements (2) utilisés durant notre session Escalade à Vilanova de Meià :

MICRO POLAIRER1PATAGONIA – apport de chaleur correct – très confortable (membrane souple, intérieur doux). Assez bien taillée, bien que le diamètre des manches soit un peu trop important Tout à fait adapté Je la garde, sans aucun doute. Je l’utilise à toutes les sauces : salle, couenne grande voie, ski… Elle a sa place partout. J’ai payé un peu cher mais je ne regrette pas.
T-SHIRT TECHNIQUECAPILENE 2 LIGHTWEIGTPATAGONIA – confortable (élasthanne). – léger – sèche très vite Très bien adapté Malgré un prix assez élevé, il se fait vraiment oublier : un très bon compagnon pour les sports d’extérieurs.
CHAUSSURE DE TRAILSPEED CROSSSALOMON Le voyage/tourisme : extrêmement légères, confortables ce sont des pantoufles de ville ! le laçage rapide est aisé et pratique dans les transports (avions, bus, …). Le tissu très fin est aussi intéressant, si les chaussures sont mouillées rapidement, elle sèche extrêmement rapidement. Beaucoup plus que des chaussures classiques (et quand on prend une pluie d’orage ou que l’on marche dans une flaque, elles seraient les deux quasiment aussi humides de toute façon). Escalade en grande voie : où l‘on se trimballe assez de poids au baudrier pour ne pas s’en rajouter avec les chaussures. Je gagne 700g par rapport au poids d’une paire de chaussures d’approche classique (speed cross : 290 g en 42 et mon ancien modèle pour les approches, les merrel chameleon 3 : 1040 g en 43). Et l’accroche est bien suffisante (ce sont des chaussures de trail) Tout à fait adapté Vraiment top, je les garde : évidemment, cela s’use un peu plus vite que des chaussures d’approches 2 fois plus lourdes, mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

Accessoires utilisés durant notre session Escalade à Vilanova de Meià :

CATEGORIEMODELEMARQUEPOURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPARTCE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIESI C’ÉTAIT A REFAIRE
SAC À DOSLYNXGRIVEL Très confortable : le découpage des mousses dorsales évite au sac de se transformer en boule. Forme idéale : très étroit dans le bas du dos pour dégager les portes matériels. Pratique : c’est tellement pratique ces porte-matériel supplémentaires qui sont sur les bretelles du sac. Et pas besoin de faire de l’artif, il suffit d’une voie comme la walker (des guarrigues ! pas celle des jorasses). ca a vraiment le mérite de clarifier l’organisation du matos. Beaucoup moins d’intérêt dans une voie toutes équipées. Litrage adapté, ni trop gros ni trop petit pour ce genre de grande voie (nous avons pris un sac pour 2 pour les 2 jours) Très bien adapté. C’est idéal même ! Tout est dit ! C’est le sac que j’aurais dû acheter dès le départ. Top.
LUNETTES DE SOLEILSPECTRONJULBO Bon maintient au visage (fin). Protection 4 Bien adapté Ce serait à refaire, je me renseignerais sur les lunettes en verre photochromiques : la protection 4 est évidemment une garantie lorsque l’on évolue sur la neige toute la journée, mais dans des situations moins lumineuses, c’est un peu trop sombre.
COUTEAU PETZL RAS RAS RAS

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