Le Parc national des Écrins, un fabuleux terrain de jeu pour des aventures multisports !

par Expérience Outdoor
Vue depuis le gîte de Mizoën

Myriam et Olivier Gels’ nous partagent leurs aventure randonnée, Via ferrata, vélo et descente d’eaux vives en montagne dans le massif des Écrins durant 6 jours. Ils nous partagent également leurs avis sur le matériel utilisé pour ce séjour.

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Présentation du séjour multisports dans le Massif des Écrins

Date du séjour multisports dans le Massif des Écrins

6 jours, du 15 août au 21 août 2016

Lieu

France, Région Rhône-Alpes, Département Isère, Commune Saint-Christophe-en-Oisans et ses alentours, Vallée du Vénéon. Depuis Montpellier en voiture : environ 4h de trajet pour 65 €.

Carte du Parc naturel des Ecrins (en rouge, les lieux évoqués dans ce récit)
Carte du Parc naturel des Ecrins (en rouge, les lieux évoqués dans ce récit)
Vallée du Vénéon (depuis les hauteurs de la Bérarde)
Vallée du Vénéon (depuis les hauteurs de la Bérarde)

Participants au séjour multisports dans le Massif des Écrins

Myriam et Olivier Gels’, deux amoureux des sports nature qui forment un tandem de choc au quotidien comme sur leur monture ! En fervents adeptes des raids multisports, ils pratiquent régulièrement le VTT et le vélo, et toutes sortes d’activités nature (randonnée, via ferrata, kayak et descente en eaux vives) pour varier les plaisirs et découvrir les régions de France et de Navarre, avec un autre regard.

Ils ont choisi cette fois-ci de partager quelques jours d’aventure avec deux de leurs amis, Elsa et Eric, tous deux passionnés aussi par le sport nature. Contrairement à leurs habitudes de voyageurs itinérants, ils ont privilégié la diversité des activités et la simplicité d’un camp de base central permettant d’explorer pleinement cette belle vallée du Vénéon !

Myriam & Olivier, au pied du refuge du Promontoire
Myriam & Olivier, au pied du refuge du Promontoire
Olivier, Eric et Elsa vers le refuge de la Lavey
Olivier, Eric et Elsa vers le refuge de la Lavey

Retrouvez toutes les expériences Outdoor de Myriam et Olivier Gel’s :

Où dormir au Massif des Écrins

  • Camping municipal de la Bérarde : camping municipal du hameau de la Bérarde sur la commune de Saint-Christophe-en-Oisans. C’est le point de départ et donc le camp de base de beaucoup de randonneurs et alpinistes qui se lancent à l’assaut des sommets du massif des écrins. Épicerie et restaurant à la Bérarde.
    Tarif : Prix adulte / jour : 5 € Prix voiture / jour : 2,50 € Prix douche : 1 € Prix électricité / jour : 3 €
  • Camping** La Cascade : situé sur la commune de Vénosc, village au pied des Deux-Alpes dans la vallée du Vénéon.
    Tarif : Prix adulte / jour : 4 € Tente / jour : 3 € Prix voiture / jour : 2 € Prix douche : 1 € Prix électricité / jour : 3 €.
  • Le refuge du promontoire : Le havre de paix des alpinistes ! Comme son nom l’indique, ce refuge culmine tel un promontoire sur un pic rocheux de toute beauté avec vue sur la vallée qui mène au Vénéon. L’été, c’est un refuge où cohabitent randonneurs comme nous et alpinistes chevronnés car les courses vers les sommets de la Meije ne s’adressent pas aux néophytes. Cela nous a donné envie de mieux connaître ce monde de la haute montagne. Peut-être l’an prochain !
    Tarif : 53,70 € / personne en demi-pension.
  • Gîte de l’Emparis : situé sur la commune de Mizöen, ce gîte nous a permis de se rapprocher du lieu de départ de la course cyclo sportive des Deux-Alpes. Ce fut une agréable surprise tant nous avons été bien accueillis avec un dîner régénérant et une vue splendide. Ça nous a donné envie de voir cela l’hiver !
    Tarif : 37 € / personne en demi-pension.
Vue depuis le gîte de Mizoën
Vue depuis le gîte de Mizoën

Où manger dans le massif des Écrins

Excepté les soirs où nous avons mangé au refuge du promontoire et au gîte de l’Emparis, les autres repas, nous nous les sommes préparés nous-même avec de bons produits locaux achetés dans les épiceries des villages traversés (notamment l’épicerie de La Bérarde).

Caractéristiques sur ce séjour multi-sports au Massif des Écrins

Randonnée vers le refuge du Promontoire au Massif des Écrins

Massif des Ecrins, Vallée de la Bérarde. Refuge perché à 3092 m sur l’arête du Promontoire. Depuis la Bérarde (1710 m), il faut compter 5h de marche pour 1380 m de dénivelé. La première étape consiste à monter au refuge du Chatelleret (2h pour atteindre les 2625 m d’altitude) puis poursuivre rive droite pendant 3 bonnes heures. Sur la fin on peut soit monter par le glacier (mais avec le recul glacier la partie est très limitée, donc accessible en étant très prudent – piolet et crampons utiles mais pas indispensables), soit monter par le rocher : escalade peu difficile sur 200 m et en partie équipée de câbles, mais aérienne (baudrier et longe type via-ferrata indispensable)

Refuge du Promontoire
Refuge du Promontoire

Randonnée vers le refuge de la Lavey dans les Écrins

Massif des Ecrins, dans la réserve naturelle de la Haute vallée du Vénéon. Depuis Champorent (1147m, juste après Saint Christophe en Oisans), il faut compter 2h de marche pour atteindre le refuge à 1797m. Puis de là, il y a plusieurs randonnées possibles, très bien décrites sur le site du refuge. Nous avons choisi d’aller du côté du Lac des Fétoules (2289m), moyennant 2h de marche. Et le retour jusqu’au départ prend aussi 2h. Au total, une bonne rando de 6h !

Refuge de la Lavey
Refuge de la Lavey
Vénéon Eaux Vives
Vénéon Eaux Vives

Eaux-vives dans les Écrins

La base nautique de la société Vénéon Eaux vives est située entre Bourg D’Oisans et Saint Christophe-en-Oisans, au lieu-dit « Le Plan du Lac ».

La partie proposée au grand public par Vénéon Eaux Vives  est assez courte (3km), mais plutôt intense (classe 3). C’est une des seules rivières glacières en France (ce qui explique la couleur bleu turquoise de l’eau) et l’intensité du courant est directement lié à la météo du jour : plus il fait chaud, plus la glace fond et plus le débit est fort !

Plusieurs activités sont proposées, avec la possibilité de les enchaîner : rafting (25€), hydrospeed (32€), hot-dog (28€). Tarif : 2 activités eaux vives / pers : 52 €.
Pour plus d’infos sur le classement de toute la rivière.

Via ferrata de Saint Christophe-en-Oisans

Classée « Difficile ». 344 mètres de dénivelé. 700 m de long.
Matériel : Gratuite / location de matériel si besoin à la base nautique Vénéon Eaux vives (15€). Pas besoin de poulie.

Le départ est situé au bord du Vénéon (rivière de la vallée du Vénéon). Pas de marche d’approche.
1er tronçon: assez aérien surplombant le Vénéon à 100m, passerelle de 10m, beaucoup de prises rocher, passages humides avec cascades, très beaux panoramas et photos de verticales à faire. Durée tronçon 1 : 2h à 3h.

Via ferrata de St Christophe au-dessus du Vénéon
Via ferrata de St Christophe au-dessus du Vénéon

2ème tronçon au-dessus de Saint Christophe en Oisans. Pour les débutants à faire avant le 1er tronçon pour une habitude de le via ferrata. Durée : 30mn
Retour par la route jusqu’à la base nautique (15mn)

Course cyclo sportive granfondo les 2 alpes

172 km 4000m/D+ : une belle course avec de très beaux cols : Ornon (1371 m), le redoutable Parquetout (1382 m) et l’Alpe du Grand Serre (1360 m). Une fois au pied de l’Alpe d’Huez, les participants grimpent jusqu’à la Garde (ravitaillement) et empruntent le Balcon d’Auris. De retour au Freney d’Oisans, il ne reste plus qu’à gravir la montée finale des 2 Alpes (9km et 600 mètres de dénivelé). Tarif : 40 €

Lien Internet / Bibliographie des Écrins

Carte Ecrins Rando Editions 50K échelle 1/50000.

Carte du massif des Ecrins 1/50.000
Carte du massif des Ecrins 1/50.000

Site du Parc national des écrins : un site d’une richesse incroyable qui permet de trouver LA randonnée la plus appropriée en fonction des envies, du groupe, de la difficulté, des thèmes…
Coordonnées du refuge de La Lavey (refuge-lalavey.com) : très bien fait ! Explique bien toutes les randonnées possibles autour du refuge.

Site du refuge du Promontoire : explique bien comment atteindre le refuge pour les randonneurs. A lire le carnet de bord des gardiens du refuge, avec ces moments tantôt heureux et tantôt tragiques…
Vénéon Eaux vives : Site de la base nautique de Saint Christophe en Oisans.

Pour nous aider à sélectionner les vias ferratas et avoir un topo (à jour) sur chacune d’entre elles.
Calendrier des courses cyclosportives : pour trouver la course de vélo au bon endroit au bon moment à l’occasion de votre séjour dans les Alpes ! Il y en a tellement que vous pourrez toujours en trouver une à votre goût !

Grand trophée : propose un challenge de 14 épreuves et une variété de parcours et de difficultés adaptés à tous les pratiquants : Granfondo – longue distance pour les chevronnés; Mediofondo – moyenne distance pour les moins endurants; mais aussi des randonnées et des grimpées de cols de légende.
Office du tourisme de La Bérarde. Hébergement, refuges, activités…

A faire dans la région

Course d’alpinisme / Ski de randonnée. La course du Promontoire est évidemment à conseiller pour les alpinistes chevronnés, mais par pour les débutants comme nous ! Le site du refuge conseille également d’autres « Randonnées glaciaires » autour du refuge. C’est également un haut lieu du ski de randonnée en hiver.

Courses d
Courses d’Alpinisme au départ du refuge du Promontoire

Via ferrata de Vénosc. Plus longue que celle de Saint Christophe, mais un peu moins impressionnante apparemment ! A faire à la journée, en prenant le temps de pique-niquer !

Vélo de route : grâce à ce site, vous trouverez des idées de parcours au départ de Bourg d’Oisans. Et pourquoi pas utiliser le système de chronométrage par puce qui vous permettra de connaître votre temps sur la montée mythique de l’Alpe d’Huez ?

6 jours multisports dans le Massif des Écrins

Randonnée au massif des Écrins vers le refuge du Promontoire – lundi 15 et mardi 16 août

L’aller : lundi 15 août

La randonnée commence par une petite montée de 200m dans le Vallon des Étançons près de 200 m. Après avoir dépassé la passerelle du Pic Gény, vers 2000m le Vallon s’oriente plein Nord et suit un torrent qui nous guide jusqu’à sa source : le glacier des Étançons qui domine la face sud de la Meije !

Au bout de 2h de marche environ, on arrive au refuge du Chatelleret, à 2625m d’altitude. Nous y avons pris un bon petit pique-nique, complété par un café et une tarte à la myrtille concoctée au refuge !

En marche vers le Promontoire
En marche vers le Promontoire

Du refuge du Chatelleret, nous avons bien tenté d’apercevoir notre refuge à nous, car il était indiqué dans le topo que l’on pourrait localiser « un petit point perché sur l’Arête du Promontoire ». Mais nous étions dubitatifs quant au fait que le petit confetti blanc sur la roche au loin pouvait être un refuge pouvant accueillir 30 personnes. Mais c’était bien cela ! Au fur et à mesure de notre avancée sur le sentier qui serpente dans le vallon, le refuge nous apparaissait de plus en plus précis.

Arrivés vers 2500m, il ne restait plus qu’à gravir les pentes de la grande moraine qui s’étirait depuis le glacier jusque dans la vallée.

Moraine du glacier des Étançons
Moraine du glacier des Étançons
L’escalade du promotoire

Nous arrivons au moment où il faut décider d’escalader le promontoire ou bien de le contourner.
N’ayant pas du matériel de via ferrata pour tout le monde, nous avons opté pour le contournement de l’arête par la gauche, en suivant les cairns. Nous avons donc longé le bas du glacier et par un coude à droite, nous avons achevé notre ascension jusqu’au refuge. Comme indiqué dans le topo, 3h après notre arrêt au Chatelleret, nous étions arrivés au refuge du Promontoire, notre but, notre graal… et tant pis si pour la plupart des alpinistes cette randonnée n’est qu’une marche d’approche !

Le refuge perche sur son Promontoire
Le refuge perche sur son Promontoire

Même si en tant que randonneurs, nous nous sommes vite rendu compte que nous n’étions pas dans le même univers, les alpinistes qui préparaient leur course étaient vraiment très sympathiques. Nous avons eu grand plaisir à échanger avec un guide qui nous a donné envie de nous initier, mais sans bruler des étapes justement : tout le monde ne peut pas gravir la Meije et nous en avons véritablement pris conscience quelques jours plus tard en lisant le carnet de bord du gardien du refuge.

Carnet de bord du gardien du refuge

Voilà ce qui y était écrit au sujet du dimanche 14 août, la veille de notre arrivée :
J’avais écrit mardi dernier que nous n’avions vécu aucun accident mortel depuis 7 ans en Meije, mais aujourd’hui et pour la deuxième fois cette semaine nous avons eu une très très dure journée. Après avoir fait les réveils pour les cordées à 4h puis 4h45,  vers 6h20 depuis la terrasse du refuge, ce sont des bruits de chutes de pierres, venant du couloir Duhamel, qui m’ont immédiatement fait me relever. Tout de suite un guide qui était juste au-dessus m’alerte par radio, une cordée vient de chuter. Nous déclenchons les secours et très vite nous prenons la mesure de la gravité.

Le couple qui était parti du refuge une heure avant, venait de décéder. Nous sommes bouleversés. Nous pensons très fortement à leurs deux  enfants, à leurs familles, à leurs proches. Toute notre amitié à vous tous. Pour le moment, nous savons que la cordée s’était écartée de l’itinéraire normal de la montée au grand Pic en descendant très tôt dans le couloir Duhamel et qu’au moment où ils ont glissé, en cherchant à revenir sur l’itinéraire, ils étaient encordés très court et n’avaient, sans doute, pas pu mettre de point d’assurance sur le rocher. La chute de la cordée a entraîné des chutes de blocs.
Ca fait froid dans le dos !

Le retour

Heureusement, les gardiens du refuge sont tellement pros (malgré leur jeune âge – ce sont les remplaçants des gardiens), qu’ils gardent pour eux leur tristesse afin de ne pas impacter le moral des cordées suivantes. Nous avons donc parfaitement dormi, si bien d’ailleurs que nous avons à peine entendu le départ des cordées, vers 4h du matin. Mais nous avons assumé notre statut de touriste jusqu’au bout en nous levant vers 8h30 ! Voilà la trace que l’on a laissée dans le carnet de bord du gardien du refuge !

Nos quatre randonneurs arrivés hier après-midi sont quant à eux toujours dans les bras de Morphée ; ils ont joué aux cartes jusque tard hier soir…

De toute manière, nous savions que notre programme consistait à prendre le petit déjeuner puis à attendre jusqu’en milieu de matinée que le soleil ait assez réchauffé le glacier pour pouvoir y passer sans risques. Mais il y a pire comme endroit pour attendre ! Même s’il ne fait que 5°C, le soleil nous réchauffe et nous profitons de cette vue incroyable sur la vallée d’un côté et la barre des écrins de l’autre.

Vue depuis la terrasse du refuge du Promontoire
Vue depuis la terrasse du refuge du Promontoire

Nous observons aux jumelles les cordées parties le matin, au côté du jeune gardien du refuge (remplaçant), qui essaie d’assurer au mieux son rôle vital ! Quelle responsabilité quand on y repense…

Direction les glaciers

Vers 11h, on s’est enfin décidé à partir et à affronter les quelques mètres de glaciers, avec la plus grande prudence !

Descente du glacier en contrebas du refuge du promontoire
Descente du glacier en contrebas du refuge du promontoire
Redescente dans la vallée au petit matin
Redescente dans la vallée au petit matin

Au passage, sur le retour, nous avons fait un petit détour pour admirer une superbe cascade, au jet puissant !

Cascade entre la Bérarde et le refuge du Chatelleret
Cascade entre la Bérarde et le refuge du Chatelleret
La cascade entre la Bérarde et le refuge du Chatelleret
La cascade entre la Bérarde et le refuge du Chatelleret

Nous avons mis au final autant de temps pour redescendre du refuge que pour y monter ! 5h de marche et près de 7h avec les pauses et les détours ! Le lendemain, en allant faire une autre rando, nous avons croisé et pris en stop deux filles qui avaient entrepris l’ascension la veille.

Rencontre

Elle nous ont raconté qu’elle avait dû faire demi-tour dans leur course, en arrivant à plus de minuit à leur point de départ au refuge du Promontoire, le tout sous un orage de grêle, 20h après être parties ! Et là elles étaient redescendus le lendemain en 2h jusqu’à la Bérarde pour tenter de regagner en stop leur voiture garée du côté de la Grave, là où elles auraient dû arriver ! Tout ça avant 14h… pour aller bosser à Grenoble ! Comme quoi on n’est vraiment pas dans le même monde !

Grâce à cette rencontre fortuite et au blog des gardiens du refuge, nous avons eu des nouvelles de nos camarades de refuge d’un soir. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ça donne de quoi refroidir les ardeurs des apprentis alpinistes !

Hier, les trois cordées qui s’étaient lancées sur les arêtes de la Meije ont toutes réussi à passer « à temps », évitant l’orage qui a menacé dès le milieu de l’après-midi. Celles engagées dans la « Pierre Allain », un itinéraire de grande ampleur dans la face sud du Grand Pic, ont dû renoncer à traverser jusqu’à l’Aigle. La cordée féminine a trouvé la chaleur d’un bol de soupe à minuit, bien aidée dans sa descente par une lune généreuse. La cordée catalane, arrivée tard au sommet, a semble-t-il interrompue sa descente vers le Promontoire au niveau des vires du Glacier Carré. Nous devrions les accueillir au refuge dans la matinée, pour un petit-déjeuner bien mérité !

Randonnée dans le massif des Écrins vers le refuge de la Lavey – mercredi 17 août

Pour cette deuxième randonnée, nous avons choisi notre itinéraire en nous fiant aux conseils du guide de haute montagne rencontré au refuge du Promontoire. Nous avons garé la voiture à Champorent, à la sortie de Saint Christophe-en-Oisans. Nous sommes descendus tout d’abord dans le lit du Vénéon, puis nous avons suivi un autre petit cours d’eau, le ruisseau de la Muande qui nous a amené tout droit au refuge de la Lavey.

Au refuge de la Lavey

Après y avoir pique-niqué, plusieurs possibilités s’offraient à nous. Soit partir du côté de la rive droite et faire un aller/retour par un chemin bien escarpé pour atteindre un lac glaciaire, apparemment de toute beauté : le lac des Bèches (2401m) ; soit partir du côté de la rive gauche faire une boucle pour retourner à notre point de départ en passant par le lac des Fétoules (2249m). Etant donné que la première option nous rallongeait la randonnée d’environ 1h30 et que le temps était assez menaçant, on a préféré jouer la carte de la sécurité… et de la boucle !

Ce petit lac envahi peu à peu par la tourbe n’est certes pas le but de la balade. Mais il est niché dans un site très sauvage et une fois qu’on a atteint le balcon, au terme d’une montée bien soutenu, on peut admirer le panorama qui s’étend sur le cirque de l’Aiguille d’Olan, les Aiguilles d’Arias, la magnifique Aiguille du Plat de la Selle (3596 m), en face et juste au-dessus le glacier des Fétoules.

Vue sur le glacier des Fétoules, en montant vers le lac
Vue sur le glacier des Fétoules, en montant vers le lac
Vue sur la vallée de la Lavey, avec au fond le ruisseau de la Muande
Vue sur la vallée de la Lavey, avec au fond le ruisseau de la Muande

Bilan de cette randonnée : un parcours très agréable, assez physique (6h de marche), mais moins que la randonnée du Promontoire. Les paysages sont plus verdoyants aussi et c’est vraiment le charme des Ecrins d’avoir des randonnées très variées en changeant simplement de vallée !

Vélo et eaux-vives dans le Vénéon dans les Écrins – jeudi 18 août

Matin : échauffement à vélo dans la vallée du Vénéon et jusqu’à l’Alpes d’Huez

Le matin, les garçons sont partis faire un petit tour de vélo pour repérer le circuit de samedi.

Petite route de montagne derrière l
Petite route de montagne derrière l’Alpes d’Huez

Après-midi : eaux-vives dans le Vénéon

Préparation psychologique et consignes pour l'hydrospeed
Préparation psychologique et consignes pour l’hydro

Au programme de l’après-midi, un cocktail d’eaux-vives dans les eaux turquoise et glacées du Vénéon. Nous sommes les premiers à nous jeter à l’eau (Eric et Elsa ont opté pour le hot dog uniquement) !

Avant cela, il faut déjà enfiler les combis intégrales et renforcées qui nous éviterons :

  • 1°) de geler sur place
  • 2°) de nous éclater les genoux !

Les guides sont bien sympas et pédagogues. Elsa qui n’est pas à l’aise dans l’eau prend confiance en écoutant les conseils qu’ils prodiguent aux autres groupes, en attendant leur tour.


Après le breefing, il est temps de se jeter à l’eau… et d’un coup ! Pas le choix en hydro ! Et le moins qu’on puisse dire c’est que le choc est plutôt brutal au moment de sauter dans un tourbillon d’eau dans un rapide, en amont de la base nautique. On a beau s’être préparé psychologiquement, ça déménage !

Hydrospeed dans le Vénéon
Hydrospeed dans le Vénéon

Première descente en hydro

Après cette première session riche en émotion, on remet ça en hot-dog avec Eric et Elsa. La première descente en hydro nous aura permis de mieux connaître la rivière et de prendre de meilleures trajectoires en hot-dog. Certains préfèrent l’hydro, nous on a préféré le hot-dog : plus confortable (surtout pour les genoux) et plus sécurisant, tout en apportant sa dose de sensations fortes.

On est surtout tous soulagés que tout se soit bien passé pour tout le monde (enfin surtout pour Elsa qui balisait grave, mais pas vraiment pour Olivier qui s’est fait une belle contracture à l’épaule). On a bien rigolé en voyant nos tronches sur l’écran du photographe à la fin de la journée ! Au concours du cri de la mort qui tue et de la tête la plus crispée, on aurait eu du mal à nous départager !

Mais c’est justement ça que l’on recherche dans ce genre d’activité : se faire suffisamment peur pour avoir l’impression qu’on va y rester… mais sans y rester ! et sans prendre trop de risques ! Pari réussi !

Via ferrata à Saint Christophe-en-Oisans – vendredi 19 août

Olivier ayant définitivement perdu son épaule en se jetant à l’eau pendant l’hydrospeed la veille, nous avons affronté cette fois-ci les peurs d’Eric : celle du vide ! Mais il faut dire que pour cette via assez impressionnante tout en surplomb du Vénéon, tout le monde a assuré ! Comme pour l’eau vive la veille, la via était assez difficile pour se donner de bonnes sensations, voire des sueurs froides pour certains, mais assez accessible aussi, et sans difficulté technique particulière !

Nous avons mis deux bonnes heures pour la faire, car nous avons pris notre temps. Mais nous sommes partis un peu tard (11h), alors qu’il aurait fallu partir avant 10h pour éviter de faire les lézards au soleil !
Que ce soit en bas, au bord de la rivière ou au sommet à l’arrivée, on s’est régalé avec les paysages que la via nous a offerts ! A recommander chaudement !

Via ferrata de Saint Christophe-en-Oisans au-dessus du Vénéon
Via ferrata de Saint Christophe-en-Oisans au-dessus du Vénéon
Via ferrata de Saint Christophe en Oisans au-dessus du Vénéon
Via ferrata de Saint Christophe en Oisans au-dessus du Vénéon

Course cyclosportive au départ des Deux Alpes – samedi 20 août

Olivier avait envie de profiter de notre séjour dans les Alpes pour faire une course cyclosportive et monter quelques cols mythiques, comme celui de l’Alpes d’Huez ou celui des Deux Alpes. Cette course Granfondo de 177km était donc l’occasion idéal de découvrir des routes plutôt sauvages et sympathiques entre Oisans et Valbonnais, et des ascensions plutôt inédites (col de Sarenne, balcon d’Auris ou encore le méconnu col du Parquetout).

Parcours du circuit Grand Fondo (177km), au départ des Deux Alpes
Parcours du circuit Grand Fondo (177km), au départ des Deux Alpes
Profil de la course cyclosportive Grand Fondo (177km), au départ des Deux Alpes
Profil de la course cyclosportive Grand Fondo (177km), au départ des Deux Alpes

Mais à vrai dire, quand il s’est inscrit, il espérait faire cette course sous une météo un peu plus clémente. Or, c’est sous une pluie battante que le départ de la course a été donné de bon matin aux Deux Alpes, et c’est sous cette même pluie qu’Olivier est arrivé, trempé jusqu’aux os, après avoir pédalé plus de 7h pour parcourir les 177km prévus au compteur !
Victime d’une petite fringale sur la fin après tant d’effort, c’est vraiment au courage qu’Olivier a terminé sa course et mérité le droit de prendre un bon repas chaud (même pas assez d’énergie pour faire la queue aux douches). Après quoi, je l’ai embarqué dans la voiture, avec le chauffage à fond et on est reparti tranquillement chez nous, des souvenirs pleins la tête de ce super séjour dans le Parc national des Écrins !

A l
A l’arrivée de la cyclo, trempé jusqu’aux os !

Conclusion de notre séjour multisports dans le Massif des Écrins

Grâce à ces quelques jours passés dans le massif des Écrins, nous avons pu admirer des paysages exceptionnels et nous avons vraiment apprécié le fait de pouvoir multiplier des activités variées, en rayonnant autour d’un ou de deux points de chute.

En bref, avec ces vacances sportives entre amis, nous avons eu le privilège d’approcher des petits bijoux de paysages dans un écrin d’exception !

Matériels utilisés durant le séjour multisports dans le Massif des Écrins

CATEGORIEMODELEMARQUEPOURQUOI ?SATISFAIT ?
VÉLO OLIVIERVélo de route carbone acheté d’occasion chez mon vélociste.LAPIERRERapport Qualité / PrixOUI
SACOCHE DE SELLEHi vol 750SYNCHROSPratiqueOUI
MINI-POMPE VTTAlloy Drive SLEZYNEEfficacité et encombrementOUI
MULTI-OUTILSCRV20LEZYNELight, compact et completOUI
CHAUSSURE VÉLO DE ROUTEAksium Elite Maxi FitMAVICRapport qualité/prixOUI
CHAUSSURE RANDO MULTISPORTUltra raptorLA SPORTIVABonne réputation Très confortable avec une très bonne accroche au détriment d’une usure bien trop rapide à mon goût (les crampons s’arrachent trop vite).OUI et NON
CUISSARDActive ShortCRAFTMinimalisteOUI
MAILLOT SANS MANCHEBlancSPECIALIZEDRespirantOUI
T-SHIRT SANS MANCHEStaycoolCRAFTRespirant et superlight, Initialement conçu comme sous-vêtement respirant, je l’utilise en période estival. C’est top ! Aération optimale tout en se protégeant au minimum du soleil.OUI
COUPE-VENTSuper Fast IISALOMONLéger, efficace et polyvalent, Indispensable pour se protéger du vent en toute circonstance et par sa compacité se glisse partout !OUI
VESTE GORE-TEXAir Gore-Tex ActiveGOREImperméable et respirant, Elle est parfaitement imperméable et m’assure pour autant une bonne respirabilité au pédalage ! De plus, par son absence de capuche, car il est prévu normalement de l’utiliser avec une casquette, elle est très bien adaptée au vélo.OUI
PANTALONAropaVERTICALChaleur et confort, Un pantalon Softshell  hyper agréable pour éviter le coup de froid après une journée d’effort !OUI
POLAIRE NOIREShanty jacket 2.0EIDERChaleur et confort, Au top pour les bivouacs !OUI
CHAUSSURES RANDOComète 3D GTXSALOMONRobustesse, rapport qualité / prixOUI
DÉBARDEUR SALOMONPratique avec la brassière incluse et respirantOUI
VESTE IMPERMÉABLERando/raidQUECHUAQualité/prix et PolyvalenceOUI
SOUS-VÊTEMENT THERMIQUE TOPBe active Extreme manche longueCRAFTChaleur et respirabilité, Idéal en fin de journée en bivouac pour les fraîches soirées.OUI
BUFF BUFFChaleur, Toujours très appréciable !OUI
TENTE2 secondsQUECHUAQualité/prixOUI
MATELAS GONFLABLEForclaz Air RougeQUECHUAQualité/prix, Un de nos deux matelas fuyait à la fin du séjour. Décathlon nous l’a échangé à notre retour.OUI
SAC DE COUCHAGEUltralight S5QUECHUAQualité/prix, Indispensable pour les nuits fraiches.OUI
DRAP DE SOIE QUECHUAQualité/prix, Après lavage en machine, le contact avec la peau est devenu moins agréable.NON
OREILLER GONFLABLEUltralightQUECHUAEncombrement et légèretéOUI
RÉCHAUDTwister plusCAMPINGAZPratique et léger, Attention cependant à bien utiliser un stabilisateur (MSR Universeller) de cartouche, car la fixation directement sur la cartouche rend l’ensemble assez instable en cuisson.OUI
SERVICE DE VAISSELLEAlpine ClassicMSRInox et légèreté, Pour une cuisine saine et un encombrement minimal !OUI
LAMPE FRONTALEMyo XPPETZLPuissance / prix, Un éclairage suffisamment puissant pour finir certaines étapes ou pour faire une sortie de nuit !OUI
LAMPE FRONTALETikka 2PETZLPour le bivouacOUI
LAMPE DYNAMO À MAIN DECATHLONDe secours en cas de rupture de pileOUI
COUTEAU OPINELEfficacité, Indispensable pour s’attaquer au saucisson !OUI
COUTEAU SUISSE WENGERHyper fonctionnelOUI
COUVERTSSpof duo : fourchette / cuillèreELDERIDLéger et très pratiqueOUI
CASQUE MULTISPORTSScarabKONGPolyfonctionnel, Ces casques sont restés sur nos têtes tous les jours, que ce soit en vélo ou en via ferrata. Ils ne se sont jamais fait sentir. Ce sont, pour moi qui les utilise aussi en raid multisports sur plusieurs jours, les Rolls royce du casque !OUI
BAUDRIER OLIVIERCoraxPETZLSécurisant et confortableOUI
BAUDRIER MYRIAMAero classicBEALSécurisant et confortableOUI
LONGESEasy riderBLACK DIAMONDEfficacité, Ces longes sont vraiment très maniables et leur facilité d’utilisation permet de progresser très rapidement sur les voies.OUI
GANTS VIA-FERRATA SIMONDRobuste et agréableOUI
SANGLE + MOUSQUETON À VIS SIMONDPour se vacher et utiliser la poulie, Un nœud permet de raccourcir la sangle et être à bonne distance de la poulie lors des tyroliennes.OUI

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