Florian DESJOUIS nous partage son séjour escalade en Sardaigne
Informations pour préparer un séjour escalade en Sardaigne
Date du séjour escalade en Sardaigne
Nous avons réalisé ce trip escalade en Sardaigne du 16 au 30 octobre 2010
Lieu
Italie, Sardaigne
Comment s’y rendre depuis Montpellier
- Montpellier -> Marseille : 1h30, 21 euros : 7 euros de péage et 14 d’essence, 145 km.
- Marseille -> Cagliari : 174 euros par personne par Ryan air. Un bagage de 20 kg pour moi, de 15 kg pour Gwendoline.
- L’aller-retour Montpellier-Cagliari nous aura coûté 195 euros par personne au total avec Ryanair.
- Nous avons loué une voiture (Fiat panda) par le biais de Cardelmar (intermédiaire pour Hetz mais moins cher qu’Hertz directement) : environ 240 euros pour 14 jours.
Participants au voyage escalade en Sardaigne
Gwendoline Attia et Florian Desjouis
Où dormir en Sardaigne
Voici où dormir lors d’un séjour escalade en Sardaigne :
- Nous avons dormi 2 nuits à la casa del sol, Piazza del sol n°8. Un B & B tout neuf confortable, 25 euros par personne la nuit (a certainement augmenté, car elle venait d’ouvrir), accueil très agréable. Tel : 3398671722. Mail : [email protected]
- Nous avons ensuite dormi 2 nuits sous tente à l’agriturismo suivant, sur les hauteurs de Cala Gonone : vue superbe, coin très calme, joli terrain de camping (9 euros par personne en basse saison, 12 euros en haute saison) + des chambres en location. Tout est précisé sur le site.
- Camping, gites, hôtels, agriturismo, ça ne manque pas à Cala Gonone, vous trouverez forcément quelque chose ! Vous trouverez aussi ce que vous voulez à Dorgali, petit village un peu plus en retrait de la côte.
Où se réapprovisionner lors d’un trip escalade en Sardaigne
Essence, supermarché, matériel d’escalade… Vous trouverez tout à Cala Gonone et Dorgali. Le magasin de sport de Dorgali est le seul où nous ayons trouvé des cartouches camping gaz durant tout le séjour !
Caractéristiques de l’île de Sardaigne pour l’escalade
Vous y trouverez une très grande majorité de falaises calcaires de grande qualité, rarement patinées sauf dans certains sites phares (certains spots autour de Cala Gonone). Il existe une multitude de sites très intéressants en dehors des sites les plus connus : le topo escalade est là pour témoigner. Ce même topo vous donnera des informations très précises sur les différentes falaises vous permettant de choisir au mieux, pas de mauvaises surprises en vue.
Escalade pour tout le monde
L’île n’est pas forcément élitiste mais les grimpeurs de 5 devront passer leur chemin. Les grimpeurs à l’aise dans le 6 se feront largement plaisir, de même pour les grimpeurs de 7 et de 8.
Vous y trouverez de tout : bloc (pas d’infos dans l’ancien topo, peut-être dans le nouveau, dans tous les cas elles sont disponibles sur le site Pietradiluna), falaise (+++), grande voie (++ mais il faut être très à l’aise dans le 6 au minimum). La quantité offerte (falaises et grandes voies) est impressionnante par rapport à la superficie de l’île.
Les périodes les plus adaptées à la grimpe sont les intersaisons (mai-juin et septembre-octobre). Les températures seront douces (entre 15 et 20/25 degrés), peu de précipitations, un peu plus de vent au printemps. Les autres saisons restent praticables mais cela réduira votre choix de falaises.
Les grandes voies d’escalade de Sardaigne
Nous n’avons fait que peu de grandes voies et ce sera mon plus grand regret : un peu trop difficile pour le niveau de la cordée. Punta Cusidore et ses grandes parois calcaires plus ou moins équipées de près de 350 m, Monte Oddeu et ses superbes dalles techniques, et cette incroyable paroi de Punta Giradilli et ses 400 m face à la mer. Autant de parois, parmi d’autres, au pied desquelles nous sommes passés, où il faudra pouvoir enchaîner pas mal de longueurs dans le 6, ou plus si vous le voulez.
La Sardaigne c’est beaucoup de couennes mais aussi de superbes grandes voies. Et si nous n’en avons pas fait durant ce voyage, ce n’est certainement pas à cause du désintérêt que nous leur portions. Profitez-en si vous le pouvez.
Quoi d’autre dans les environs
Pour les jours de repos :
- Masque tuba et palmes, vos 3 armes pour aller visiter les jolies fonds marins sardes. L’idéal étant de le coupler avec une randonnée qui vous écartera des plages trop fréquentées. L’additif topo dont je parlais en début de récit contient aussi une carte au verso sur laquelle sont détaillées 9 randonnées entre Cala Luna et Baunei, de 3 à 10 h de marche, de 200 à 900 m de D+, la majorité aboutissant à la côte. Ce dépliant « Baunei : carta del territorio », nous l’avons trouvé au camping au départ du sentier menant à l’Aguglia, il doit très certainement se trouver ailleurs.
- Randonner dans les gorges de Gorropu : depuis Cala Gonone, le départ est vite atteint. Il vous faudra 1h30 d’approche pour atteindre l’entrée de la gorge où un petit guichet vous attendra. Un plan, une brève explication, une petite somme à débourser et c’est parti. Vous entrez dans une gorge exceptionnelle, de près de 400 m de haut, au fond de laquelle on louvoie entre d’énormes blocs. Nous avons pu marcher durant 1h30 aller dans la même gorge, la suite semblait un peu scabreuse. Vous passerez au pied d’une voie mythique, de très haut niveau, « Hotel Supramonte », qui vous amènera certainement à rêver autant que nous de maîtriser le 8b en grande voie !
- Nous avons trouvé au milieu de nulle part, à Arbus plus exactement, dans la région d’Iglesias, un joli petit musée qui ne paie pas de mine mais il a sauvé une de nos journées pluvieuses. Un coutelier sarde de renommée internationale vous présente au travers d’une exposition, d’une vidéo très complète ainsi que de son atelier, l’art de la coutellerie. Intéressant.
- Et tout ce que vous proposeront les guides touristiques.
Autres articles sur les activités outdoor en Sardaigne
Si vous voulez plus d’infos sur l’escalade en Sardaigne, cet article pourrait vous intéresser :
La Sardaigne est également un superbe lieu pour faire du trekking et de la rando. Si vous êtes intéressés par ces activités, nous vous invitons à lire les articles suivants :
Bibliographie
« Pietra di luna » de Maurizio Oviglia, édition Fabula. Nous avions l’édition 2002, mais une nouvelle version est sortie. Excellent topo de 400 pages, extrêmement précis. Chaque voie a droit à son petit commentaire, les informations liées à l’équipement des grandes voies aussi. Chaque site se voit assorti d’une présentation agréable à lire, des photos en pagailles, etc.
Liens Internet
- Pietradiluna : le site Internet du géniteur du topo, Maurizio Oviglia. Des news sur la grimpe sarde et internationale, de jolies galeries photos et surtout une multitude de compléments de topos (en Sardaigne mais aussi dans toutes l’Europe) sous forme de topos photos extrêmement clairs !
- Sardiniaclimb : un site intéressant si vous voulez avoir des infos sur la grimpe en Sardaigne, en italien et en anglais. Très complet.
- Sardegne : un site dont nous ne nous sommes pas servis mais qui me semble intéressant si l’on veut préparer minutieusement son voyage depuis la France.
Séjour escalade en Sardaigne
Escalade en Sardaigne : 16 septembre, 14h
Nous arrivons aux abords de l’aéroport de Marseille : nous nous y sommes pris un peu tard pour réserver une place dans le parking low cost MP2 et n’avons pas envie de payer plus cher de parking que de billet d’avion. Je m’en vais donc garer la voiture dans une zone résidentielle, à quelques kilomètres à peine. Je m’efforce de lui trouver une place qui ne gêne pas, discrète. Elle va y rester 15 jours tout de même. Pour autant, nous retrouverons au retour la voiture avec un pneu crevé, balafré d’un grand coup de couteau. Nous ne sommes certainement pas les premiers à tenter la combine. Dorénavant, nous avons le reflex « e-parking » qui propose des tarifs très intéressants.
Nous arrivons à l’enregistrement engoncés par les trop nombreuses couches que nous avons sur le dos. Comme pour chaque voyage, nous accumulons les couches pour alléger des sacs à dos déjà bien trop lourds… La pesée vaut son pesant de suspens hitchcockien, pas tellement lié au poids des sacs que nous savons en surpoids, mais plus quant à la tolérance de notre compagnie aérienne, réputée peu tendre… 2,8 kg d’excédent pour moi, 1 kg pour Gwen, pas de commentaire de l’hôtesse, on ne va pas les réclamer, nous avons eu chaud !
Cagliari
Nous arrivons à Cagliari avec un peu d’avance après un vol rapide : nous récupérons notre Fiat panda qui se voit vite débordée par autant de bagages et nous filons pour effectuer en vitesse (autant que possible) les courses du séjour, sans pour autant trouver les cartouches de gaz (pas faute d’avoir acheté un réchaud Camping Gaz car cette marque est disponible sur l’île, MSR nous n’en étions pas sûrs). La fatigue se fait sentir, nous continuons notre route vers le nord pour échouer sur un parking venté de bord de plage.
Le premier réveil se fait en douceur, comme tout premier jour de vacances. Le soleil nous extirpe difficilement de la fraîcheur ambiante que le petit déjeuner froid n’aide pas à améliorer. On prolonge la torpeur matinale par quelques pas sur la plage. Personne à des centaines de mètres à la ronde, les paillotes sont fermées à double tour, le sable humidifié par les embruns est jonché de morceaux de bois flottés. Ce lieu, certainement envahi par les touristes durant la saison estivale, a retrouvé son calme, son austérité même.
Premier bivouac sur un parking isolé de la côte sud est lors de notre séjour escalade en Sardaigne
La journée d’aujourd’hui sera bercée par un doux sentiment de flemme. Notre programme évolue d’une grosse journée de couenne à Jerzu vers une petite journée à déambuler dans les villages, au pied des couennes, à prendre quelques cafés en rêvassant, à laisser l’esprit se disperser où bon lui semble, tout ce que nos emplois du temps d’actifs nous laissent que trop peu le temps de faire. Tout cela nous amène tranquillement au magnifique bivouac du soir, dans le golf de Pedra Longa, non loin de Baunei. Notre tente trouvera sa place sur un emplacement qui semble être fait pour nous accueillir, face à la mer, dans la plus grande quiétude qui soit.
Villagio gallico
- 42 voies du 5a au 7c, assez réparties (prédominant tout de même entre 6b et 7b)
- Un coup de cœur : idéal pour se mettre en jambe, caillou superbe, atmosphère très agréable, approche courte et aisée, de la falaise facile « à consommer »
- P. 244 du topo Pietra de Luna édition 2002
- Se situe sur la côte est, non loin du golf de Cala Gonone.
- Où dormir : nous avons bivouaqué à une centaine de mètres de Pedra Longa, juste à côté de la route (personne ne passe en cette saison). Pas d’hôtel à Baunei mais possibilité de louer un appartement: contacter l’office du tourisme (0782615330)
- Où se réapprovisionner : une épicerie à Baunei où vous trouverez tout ce qu’il faut.
Première journée de grimpe du séjour escalade en Sardaigne
Nous sommes réveillés par le soleil rendant l’atmosphère étouffante dans la tente, le ciel est d’un bleu immaculé, la journée s’annonce belle. Nous irons grimper à Villagio Gallico aujourd’hui, magnifique petit secteur se trouvant sur la route menant à Pedra Longa. 5 min d’approche et nous sommes au pied des voies, face à la mer.
Petit déjeuner comme on les aime, les vacances commencent pour de bon.
La route n’est que très peu passante, nous ne sommes pas dérangés. L’équipement est très sécurisant, de l’escalade sportive en douceur. Le caillou est superbe, un calcaire très adhérent de grande qualité, petites écailles et gouttes d’eau sont légion. Les profils prédominants sont la dalle et le vertical, pour une escalade relativement technique. Nous enchaînons les longueurs avec excitation, on se régale, rien n’est à jeter !
La journée se déroule dans la bonne humeur, la forme et l’envie sont revenues avec force, l’orage aussi d’ailleurs. En fin de journée, nous déguerpissons chassés par la pluie mais les doigts sont déjà broutés, la frustration n’aura pas sa place.
Nous prenons la route en direction du départ du sentier nous amenant à Cala Goloritze où se trouve l’Aguglia, superbe aiguille qui sera notre objectif du lendemain. Le ciel est très sombre à présent, mais quelques faisceaux de lumière illuminent le fond du vallon d’où se dégage des nuées de fumées. Nous cherchons tant bien que mal un coin tranquille et non inondé pour bivouaquer : on se résout à dormir au camping bon marché au départ du sentier. L’atmosphère est un peu glauque …
Cala goloritze – Aguglia
Caractéristiques de l’escalade à l’Aguglia
- Attention : Pensez à prendre l’additif topo gratuit (qui est un dépliant format carte intitulé « Baunei : carta del territorio ») que l’on trouve au camping ! Les sites complétés sont Villagio Gallico, Aguglia, Cala luna, Santa Maria de Navarrese, Creuza de Ma, Ichnusa, Punta Giradili. Il doit certainement pouvoir se trouver à Baunei même.
- A l’Aguglia : 9 grandes voies dont 4 sur la grande dalle face à l’océan : Sinfona dei mulini a vento (6a, 4b, 5c, 6b+, 6b, 4c. 5c oblig), Sole incantatore (6b, 6b+, 6b+, 6c. 6b oblig), Easy gymnopedie (6a, 6b, 6b, 6a, 5c. 5c oblig), Il moi veleno (7a, 6c+, 7a, 7a. 6c oblig).
- P. 260 de Pietra di Luna
- Se situe sur la côte est, sur la moitié sud du golf de Cala Gonone
- Une aiguille exceptionnelle, dans un cadre fabuleux. Le caillou était excellent dans notre voie. On regrette que ce soit si court ! Allez-y dans tous les cas, et prenez masque et tuba pour l’après grimpe, si le temps est plus clément que pour nous.
- Où dormir : nous avons dormis au camping, très bon marché et idéalement situé, au départ du sentier (cf. topo pour l’accès au sentier)
- Où se réapprovisionner : rien dans les environs, faites vos courses à Baunei.
Grimpe sur l’Aguglia pendant notre voyage escalade en Sardaigne
La tente et le duvet sont trempés au réveil, l’humidité ne nous a pas quittée durant la nuit, c’est bien dommage. Le petit déjeuner vite avalé, nous entamons les 1h/1h15 de la superbe approche . Ca commence sur un sentier comme on en trouve dans notre belle région, un sentier minéral qui nous dépose à un col d’où l’on distingue la belle aiguille. On louvoie entre des grands chênes, le vent souffle de plus en plus fort, nous allons nous faire secouer, c’est sûr.
Nous sommes tout ce qu’il y a de plus exposés au vent au pied de cette aiguille. La mer limpide que nous promettaient les cartes postales n’est pas au rendez-vous, les vagues claquent et les embruns nous rejoignent jusqu’au deuxième relais. Je me lance, des nouvelles voies parasitent le choix de l’itinéraire : je m’élance à droite…
Nous voulions faire sole incantatore (6b, 6b+,6b+,6c), nous ferons easy gymnopedie (6a, 6b, 6b, 6a, 5c). Le caillou est superbe, il semble encore vierge, certainement plus que sole incantatore, la voie phare (et la plus ancienne) de l’Aguglia. Les longueurs déroulent sans problème, l’équipement ne pose aucun souci. Le vent bruyant et les nuages ajoutent un peu d’ambiance à cette escalade, tout ce qu’il y a de plus plaisant pour moi (ou stressant pour une autre…).
En 3 rappels nous touchons terre, le soleil revient, quelques courageux se risquent à patauger dans la houle qui s’est un peu calmée tout de même. Le retour se fait tranquillement, dans le sens de la montée, dos à l’Aguglia, heureux de notre deuxième journée de grimpe.
Cala Gonone :
Se situe sur la côte est, équidistant des pointes nord et sud.
Nous repartons le lendemain pour une journée de transition direction Cala Gonone par des petites routes qui tournicotent. Il faut avoir l’estomac bien accroché. Arrivés sur place, on se lance dans la recherche d’un lieu pour dormir et pour manger. Pas de problème, cette petite ville regorge d’offres, à tous les niveaux. Nous passons la journée à déambuler dans les parages, sans but précis si ce n’est de prendre la température des lieux.
Caractéristiques de Cala Gonone
- 50 voies, du 5c au 7c+, prédominant dans le 6a au 7b/+.
- P. 302 de Pietra de Luna.
- Très jolie falaise, la route en contrebas ne gêne pas car peu passante. La majorité des voies sont superbes, du dévers à colonnettes et bacs, aux dalles remplies de multiples petites réglettes. Les plus belles voies sont celles des niveaux supérieurs à 6b/+. Le reste est plus anecdotique.
Escalade sur les voies de Cala Gonone durant notre trip escalade en Sardaigne
Notre petite Fiat panda ne se laisse pas démonter par la raideur de cette petite route sinueuse qui nous dépose au départ du sentier. Nous sommes les premiers, il est encore tôt, la température est assez fraîche.
L’échauffement se fait en douceur avec le 5c de « cocodillo drin drin » voie n°29 et le 6a+ de « Beato bottarga» voie n°35. Sans être majeur, ces voies se laissent grimper avec plaisir, le caillou est à peine un peu patiné, mais quoi de plus normal dans les voies de chauffe du secteur. Nous enchaînerons par le 6b+ de « Spalmabile piccante » voie n°37 et par le 6c de « Akuna matata » voie n°26. Les 2 voies sont superbes, la seconde est même exceptionnelle. Un bombé original à négocier vous dépose dans une dalle incroyablement sculptée de milliers de micros réglettes, le tout se terminant par un dièdre technique, fabuleux !
La première n’est pas en reste, mais dans un autre style. On commence dans une dalle à bonnes prises pour enchaîner sur une section plus raide, où l’on se ballade de colonnettes en bacs, toujours très crochetant, pas de mauvaises surprises.
Une belle fin de journée
J’enchaîne par une longueur d’un autre style, le 7a+ de « Brod oy » voie n°23. Une magnifique envolée de 25 m dans un dévers assez prononcé, un style assez physique, une belle voie de continuité. Les voies adjacentes, plus dures (7c et 7c+) ont l’air superbes mais la place est prise, dommage ! J’enchaîne par le 7b+ de « Spassiari » voie n°32. Une voie assez courte mais intéressante. Une traversée teigneuse, où rapidité et précision seront de mise, vous amène à une décontraction avant un ultime mouvement difficile en épaule, puis s’ensuit une série de bacs jusqu’au relais, un bel effort.
Nous finissons la journée avec 2 petites longueurs : le 6b+ de « chiamami trigolo » voie n°31 et le 6a de « capitain mutanda » voie n°30. 2 petites voies sympathiques qui ne se laisseront pas faire.
Nous redescendons sur la calme Cala Gonone, le soleil décline déjà un peu. On s’installe la tête légère à une belle terrasse face à la mer, pour y siroter un délicieux mojito, en faisant le programme des jours à venir, les idées un peu floutées par l’alcool qui nous monte rapidement à la tête.
Escalade en Sardaigne à Cala Luna :
Caractéristiques de Cala Luna
- Une cinquantaine de longueurs, du 5c au 8c. Les voies sont réparties en 2 secteurs bien distincts, Scoglio de luna où vous trouverez une majorité de voies entre 5c et 6b+ (+ trois 7a/+, un 7b et un 7b+ ! Actualisation des voies sur le dépliant que nous avons récupéré au camping pour aller à l’Aguglia !) et le secteur Grottoni, où seuls les grimpeurs de 7 se feront plaisir.
- P. 272 du topo Pietra de Luna.
- Accès par bateau qui vous déposera sur la plage du secteur Grottoni pour une somme modique, ou à pied mais c’est long (environ 2h/2h30) ! Une idée intéressante, qui se fait, de bivouaquer sur la plage dans une des grottes.
Journée grimpe à Cala Luna, lors de notre séjour escalade en Sardaigne
Le bateau ronronnant nous attend, la faune qui le remplit est variée : grimpeurs, randonneurs, baigneurs, de tout âge, de toute nationalité. Le départ se fait sans encombre, la mer est calme. La fraîcheur du matin couplée aux embruns nous saisit le visage. Nous longeons la côte à quelques centaines de mètres. C’est agréable de changer de point de vue, le calcaire plongeant dans l’eau forme de multiples criques et grottes où il serait bon d’aller nager.
Le bateau nous dépose sur la plage, il ne nous reste qu’à rejoindre le secteur de Scoglio de Luna mais le ponton censé nous permettre un accès aisé a été détruit par les orages récents. La traversée du chenal risque d’être problématique… Il y a bien un pédalo un peu plus en amont du chenal, sur l’autre rive…
Un grimpeur suisse se « sacrifie » pour aller le récupérer. Quelques navettes plus tard, la dizaine de grimpeurs franco-helvèto-germanique s’élance à l’assaut de la falaise, dans la bonne humeur.
De belles voies dans un superbe cadre
Nous enchaînons les longueurs entre 5c et 6b : les voies sont belles, assez semblables les unes aux autres, le cadre superbe. Nous sommes un peu à l’étroit avec tout ce petit monde, mais la cordialité ambiante nous plaît. Les voies sont plutôt en dalle/verticale, un caillou extrêmement agressif, très sculptées. On essaie tant bien que mal de délester nos petit doigts broutés en chargeant les pieds autant que possible : une vraie grimpe à l’économie.
Je m’élance dans un nouveau 7a+, « Durga stone », au caillou plus lisse dans une paroi plus raide. Jolie voie qui soulage les doigts et malmène les bras. Nous redescendons ensuite en direction du secteur « Grottoni » . Nous allons voir 2 voies faciles, « Chi tienne o mare » 6c voie n°12 et « Pesce abissale » 6b+ voie n°13. Et nous sommes très déçus !
La patine atteint un niveau que je n’ai jamais rencontré, et la salinité ambiante n’arrange pas les choses : à déconseiller. Mais ces 2 voies ne semblent pas être à l’image du reste du secteur, dont les prises « brillent » moins ! On s’en tiendra à ça pour aujourd’hui. Nous enfilons les maillots de bain et les masques pour aller visiter les fonds marins, bien moins agressés par la sur fréquentation.
Escalade en Sardaigne : Falaises d’Isili :
Caractéristiques des falaises d’Isili
- Plus de 200 voies dans le topo édition 2002, mais pas mal d’ouvertures depuis ! Absolument tous les niveaux sont représentés, il suffit d’aller dans le bon secteur. Le cadre est vraiment très agréable, un joli petit vallon verdoyant dans lequel on évolue de secteur en secteur sans problème. On y est vraiment bien.
- Secteur Urania : 41 voies du 6c au 8c, déversantes à très déversantes. Un superbe secteur dur sans être forcément extrême, avec pas mal de voies entre 7a et 8a. Quelques voies très dures aussi pour les plus en forme.
- Secteur Pietra Filosofale : superbe secteur, des voies allant du 6a au 8a, paradis du grimpeur de niveau 6a/6c. Quelques jolies voies dans le 7 aussi, assez teigneuses mais intéressantes. Les voies sont assez courtes mais on n’est pas frustré.
Des dizaines d’autres superbes secteurs comprenant 3 à 30 voies, proposant également tous les niveaux.
- P. 174 du topo Pietra de Luna
- Se situe dans la moitié sud de l’île, en plein dans les terres, à peu près équidistant d’Oristano et Tortoli à vol d’oiseau.
- Où dormir : nous avons dormi à Isili dans l’hotel « Cardellino », 20 euros/nuit/pers avec le petit déjeuner. Confort honnête mais un peu bruyant. Adresse : 36 via dante, Isili. Tel : 0782802004. Mail : [email protected]
- Où se réapprovisionner : tout ce qu’il faut à Isili (essence, supermarché…)
- Après 4h30 de petites routes nauséeuses, nous arrivons au parking du site. Quelques voitures sont là, mais on ne se bouscule pas. Nous sommes tous les 2 abrutis pas le voyage, le premier jour se fera donc sans trop forcer. Direction le secteur Piedra Filisofale : un secteur de voies assez courtes, entre 12 et 15 m, assez bloc pour les voies les plus dures mais elles sont très belles dans le 6.
Escalade sur les falaises d’Isili pendant ce séjour escalade en Sardaigne
Nous faisons nos gammes, 6a, 6a+…, 6c, 6c+. Nous sommes surpris par la chaleur écrasante, qui n’aide pas à nous redynamiser. Le soleil décline ensuite assez rapidement. On décide de rentrer pour être en forme le lendemain, cette petite journée nous a mis l’eau à la bouche.
Nous sommes à pied d’œuvre assez tôt le matin pour profiter de la fraîcheur (du gel même). Piedra filosofale de nouveau, parfait pour l’échauffement, voire même un peu plus. Les voies sont assez semblables dans ce secteur, mais nous sommes tellement peu habitués à grimper dans des trous qu’on se régale. Les dévers de droite offrent des voies en 7 aux départs intenses, aux trous parfois douloureux. Les doigts sont peut-être un peu poncés aussi…
Gwendoline cherche une voie en 6b+ pour une tentative de record à vue. La pression monte, elle se répète les petits commentaires que le topo fait sur chaque voie, et espère ainsi trouver la bonne : « pas de bloc puis continuité », ou « un passage bref sur petit bombé », ou peut être « mur vertical de continuité », ou bien « blocage à mi voie »… Son choix se portera sur « pas de bloc puis continuité », avec réussite, belle croix et gros plaisir !
Escalade en Sardaigne dans le secteur « Pasei dei Balossi »
Nous changerons ensuite de secteur, pour Pasei dei balossi, superbe mur pour les voies en 7. J’irai voir les deux 7a+ « ottorottok » n°78 et « praticillo piranha » n°81 et le 7b+ de « ramaya » voie n°79, c’est superbe ! Trous, réglettes, des voies très homogènes pour des efforts de résistance vraiment sympas. Nous finirons cette belle journée au secteur « Pentagramma » pour 3 très jolies petites longueurs faciles : « rock n roll » 6a+ n°196, « il canto del sirene » 6a+ n°199 et « rocca barocca » 5b n°195.
La peau des doigts est sérieusement atteinte, il fait déjà un peu sombre, nous n’avons pas vu passer la journée. On range les affaires tranquillement, le petit sentier recouvert de feuilles humides nous ramène à la voiture.
Escalade en Sardaigne à Punta Pilocca :
Caractéristiques de Punta Pilocca
- Voies : 79 voies du 4c au 7c+. Absolument tous les niveaux sont retrouvés avec un bon choix du 5 au 7. Quelques voies de 3 longueurs où les dernières longueurs nécessitent généralement des friends. Le calcaire est « extra » (je cite le topo et c’est bien vrai), les voies faciles sont tout de même assez techniques, affutez vos pointes de chaussons, quelques adhérences déstabilisantes vous attendent. Les voies les plus dures sont assez variées : de 20 m à 35 m. De la résistance hargneuse à la continuité sans fin, le panel offert est vaste. Le cadre est très sauvage, une falaise perdue au milieu des collines sardes, que l’on découvre au détour d’une piste.
- P. 86 de Pietra de Luna
- Se situe dans le sud-ouest de l’île, non loin d’Iglesias, dans les terres.
- Où dormir : nous avons dormi à Portixeddu (en bord de mer, 45 min de Punta Pilocca) mais nous n’avons plus les coordonnées ! Attention, à cette période de l’année, pas grand-chose d’ouvert, allez plutôt vers Iglesias.
- Où se réapprovisionner : pas grand-chose dans les environs de Portixeddu! Prévoir des réserves. Par contre vous trouverez tout ce que vous voudrez à Iglesias.
Une journée pluvieuse
Recherche d’un lieu où dormir
Nous nous levons avec la pluie aujourd’hui : nous décidons donc de plier bagage. Quitte à faire de la route autant que ce soit durant un jour de pluie. Nous prenons donc la direction du sud-ouest où nous aimerions pourquoi pas faire de la grande voie. Guttura dans les terres, ou Scogliera di pranu sartu et Scogliera di porto Flavia pour avoir les pieds dans l’eau. Mais la pluie ne cessera de la journée et la suite ne s’annonce pas meilleure…
La mer est déchainée. Quelques lueurs apparaissent entre 2 grains, mais l’atmosphère reste désespérément humide, glauque même.
Nous suivons la côte sans objectif, on découvre les lieux. Il est tout de même temps de trouver un lieu pour dormir ce soir. Nous avons du mal à trouver. Entre hôtels fantômes et gîtes aux portes closes, nous usons nos cartes les unes après les autres.
Etape chaleureuse à Portixeddu durant notre voyage escalade en Sardaigne
Un papy nous voit déambuler dans le bled perdu de Portixeddu. Il s’approche de nous pour nous proposer de le rejoindre, il fête son anniversaire. On honore l’invitation, nous n’avons rien à perdre. Son salon est rempli d’hommes au teint gris, des dizaines de bouteilles d’alcools forts se trouvent sur la table, entre les cendriers prêts à déborder.
La curiosité plus que la méfiance est suscitée, des verres nous sont rapidement tendus. Ils nous tiendront le crachoir pendant près d’une heure, eux en italien, nous avec nos mains et notre bonne volonté. Ils saisissent au bout d’un certain temps que nous cherchons un coin où dormir, l’imprégnation éthylique ne favorisant la perspicacité. Mais il en a une de chambre notre papy ! Un appartement même… Parfait.
Trop content d’avoir des locataires, il nous fait un prix tout à fait honnête. Il nous laisse nous installer tranquillement, et nous dit de ne rien préparer pour le dîner, il repasse dans 30 min. Il repassera avec un de ses compères, avec 4 superbes assiettes : de belles gambas, de belles portions de cochon de lait cuit à la cheminée, 2 énormes tomates, et c’est la maison qui offre ! Sympathique attention, nous savourons cette étape chaleureuse qui nous régale après une journée plutôt monotone.
Couenne à Punta Pilocca
Enfin, après 2 jours de pluie, le beau revient. Ne sachant pas à quoi s’attendre quant à l’état du caillou, nous décidons de partir faire de la couenne plutôt que de la grande voie : direction Punta Pilocca. L’accès sur une piste chaotique et franchement spongieuse malmène la Fiat Panda et nous avec, jamais trop sûrs de comment se terminera l’aventure. Nous arrivons tant bien que mal au pied d’une forêt dense dans laquelle louvoie le chemin d’accès. Le soleil brille mais il fait encore frais. Nous arrivons au pied des voies, le caillou est bien sec, le vent a fait son œuvre dans la nuit. Nous nous élançons dans la dalle de gauche, « amarcord » 5c n°19, « danze lunari » 6a. n°20 et « bluff » 6a+ n°26. Les voies sont superbes mais le style est déstabilisant, des dalles à bossettes aux adhérences sulfureuses, des voies qui demandent un petit temps d’adaptation.
Nous enchaînons par le 6b+ de « due anni dopo » voie n°29, avec un crux sur prises désespérément fuyantes, voie enchainée mais sans marge. On se fait secouer mais le caillou est de grande qualité.
Nous continuons par trois 6c de styles différents. « La donna blu » n°45, peu évidente, très exigeante techniquement pour le niveau, superbe. Puis « australia » n°52, moins déroutante mais pas moins belle, elle commence par une énorme colonne au grain franc que l’on essaie de négocier par tous les moyens, un peu encombrés tout de même. S’ensuit une série de bonnes prises assez éloignées dans des murs raides, le tout s’achevant par une dalle assez technique. Bref, un beau voyage de 35 m.
Dernières voies de notre séjour escalade en Sardaigne
Et enfin « notturno di chopin », voie plus résistante dans un mur raide rempli de gouttes d’eau, petites écailles franches, moins déstabilisante mais c’est tout aussi majeur. S’ensuivent quelques essais dans des voies plus dures : le 7a+ de « connettivina » voie n°63, même style que « notturno di chopin », avec une section technique à doigt, voie délicate à vue. Et pour finir, le 7b+ de « cent anni di solitudine » voie n°60, superbe voie difficile, à la résistance hargneuse… Les bras sont confits et les doigts brûlants, il est temps de rentrer dans notre repère…
Conclusion de notre séjour escalade en Sardaigne
Pourquoi aller faire de l’escalade en Sardaigne?
- Les possibilités de grimpe sont énormes : couennes, grandes voies, blocs dans une moindre mesure. Vous aurez l’embarras du choix à partir du moment où vous évoluez dans le 6, 7 ou 8.
- Les falaises ne sont pas sur fréquentées, loin de là, exceptés les secteurs de Cala Gonone en haute saison. Pas de queue aux pieds des voies, des abords de secteurs propres, un caillou très rarement patiné. Autant d’ingrédients qui rendent les journées de grimpe plus sympathiques, du moins en octobre.
- Un climat généralement propice : il pleut rarement, et plutôt sous la forme d’orages, orages qui passeront rapidement leur chemin. Les débuts et fins de journée peuvent être bien frais fin octobre.
- D’un point de vue autre que celui de la grimpe : nous avons tout de même été moins séduits que durant les précédents voyages en Italie non insulaire où l’identité culturelle est bien plus marquée, en Corse, ou encore à Taghia au Maroc où la culture même est un voyage à lui seul. Pour nous, cet aspect-là reste le bémol de cette destination. Cependant si vous adorez les plages, il y a du choix mais l’eau est très fraîche fin octobre.
Matériel utilisé pour ce trip escalade en Sardaigne
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART POUR CE SEJOUR ESCALADE EN SARDAIGNE | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE ESCALADE EN SARDAIGNE | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
SAC À POF | RAS | – Taille conséquente de l’ouverture – La fermeture est difficile et génante – Volume global | Je ne le prendrai pas et j’achèterai le cocoon clic clac de chez BEAL : en plus des avantages de mon sac à pof, il a une fermeture plus simple et hermétique que le serrage avec cordon. | ||
SAC À DOS | MAGNUM | BLACK DIAMOND | RAS | Compact – Bas du sac étroit : dégage mieux les portes matérielles – Volume idéal pour la grande voie – Choisi pour sa taille car c’est le seul qui n’empêche pas Gwendoline de pencher la tête en arrière (et utile en escalade de regarder en haut !!). – poids : très léger – poche intérieur zippée pour les clés par exemple. – élastiques extérieurs pour pouvoir caler une polaire ou autre par manque de place à l’intérieur. – Dos trop souple : on a rapidement la boule dans le dos. | Je tenterai le lynx de chez GRIVEL :ses portes matériels supplémentaires me paraisse intéressant pour l’artif et pour le voies nécessitant du matériel (un bon moyen d’organiser/ de ranger au mieux) |
MOUSQUETON À VIS | RAS | Lourd | Toujours dans ce soucis de gain de poids, je rachèterai les plus lights des mousquetons à vis, même si ils sont bien plus petit. | ||
DÉGAINES | ORBIT BETLOCK | CAMP | RAS | – Bon marché Le clip à presser (partie femelle) est une tige pleine, lorsqu’elle ne l’est pas, pour ceux qui ont de petites mains, il est gênant de se coincer les doigts dedans ! – Clip (partie mâle) est lisse, ce n’est pas un crochet : sinon idem, désagréable de se coincer les bouts de doigts. – Trop lourde | En grande voie et en montagne, un des « ennemis » majeur est le poids. Quand on sait que cela peut aller du simple au double question poids de dégaine (110/120 g pour les Camp, et 66 g pour les Ange de PETZL) et que l’on en a 10/15 au baudrier… C’est certain, je ne rachèterai pas ces dégaines, j’investirai dans du light et quasi exclusivement des longues dégaines. |
SAC À DOS | CAMPACK 30 | CAMP | RAS | RAS | RAS |
RÉCHAUD | TWISTER PLUS | RAS | – Assez compact – Un peu lourd Ce sera toujours moins bien que le Pocket rocket (MSR), qui est plus léger, plus compact, avec une puissance largement suffisante. MSR est donc loin devant. | RAS | |
VESTE | LIM | HAGLOFS | RAS | Ultra légère, bien compressible, vraiment une bonne protection de secours au fond du sac. Et bien taillé en plus, ne gêne pas du tout l’escalade. Parfaite pour l’escalade en grande voie. | RAS |
CHAUSSON ESCALADE | KATANA | LA SPORTIVA | RAS | – Les scratchs :comment faisait t on avant ? Que ce soit en salle ou grande voie en bloc et éventuellement en couenne, c’est tellement pratique de pouvoir se déchausser/rechausser en quelques secondes, pendus aux relais, au pied des blocs, quand on enchaine les voies en salle… C’est un des critères de choix prioritaires en ce qui me concerne. – Précis – Confortable. Un talon que je n’arrive toujours pas à remplir, comme 95% des chaussons ! Cela reste anecdotique, de mon point de vue. | C’est clair, je les garde ! Je recherchais un chausson le pluspolyvalent, qui réponde à mes besoins du bloc en salle au terrain montagne : la katana a répondu à mes attentes ! bravo LA SPORTIVA. J’utilise tout de même une nouvelle paire de chaussons pour les couennes un peu techniques : les apaches V de chez BOLDRINI : précisions et sensations au top. |
LUNETTES DE SOLEIL | PANORAMIQUE | RAS | – Bon rapport qualité prix – Bonne protection pour les visages fins – Fragile : l’encoche qui permet de lier les branches au reste de la lunette casse assez facilement – Des lunettes bon marché, qui sont adapté à un grand nombre de situation avec un maintien au visage très correct pour les visages fins, indispensable en escalade. | RAS | |
TENTE | HUBBA HUBBA | MSR | RAS | Atouts : – Poids : moins de 2kg – Hauteur de toit (je mesure 1,8 m et je suis assis très confortablement) et volume global – Facilité de montage (arceaux mono bloc ingénieux, autoportante) – Les 2 absides : c’est tellement plus pratique !! Défauts: – la petite barre transversale (perpendiculaire à l’axe de la tente) est vraiment pénible à enlever des 2 œillets, il faut forcer. Remarque : Pour le trek, nous l’avons utilisée avec une bâche en dessous : ça permet d’être plus au sec car la rosée est belle et bien présente chaque matin + d’avoir les absides au propre + protéger le tissu du sol. | Sans aucun doute, je la prendrai à nouveau. |
POPOTE | QUICK 2 SYSTEM | MSR | RAS | Atouts : – système très efficace pour égoutter les pâtes !! – la poignée est très sécurisante (pas besoin de serrer la poignée comme un fou pour que sa tienne, surtout quand on a 2 kg d’eau et de pâtes dans la casserole !) – la bande caoutchouc des mugs : isole le chaud du froid (la soupe n’est pas froide au bout de quelques minutes), et le froid du chaud (ça ne brûle pas les mains ) – le volume de la grande casserole (pour le rangement) est bien optimisé. – Bien que rajoutant du poids (mais on peut toujours l’enlever si on veut), la deuxième casserole est pratique si on veut manger les pâtes en même temps que l’accompagnement (s’il y en a ! ça commence à devenir franchement confort quand on commence à parler d’accompagnement !!!) Défauts : – c’est peut être pas la plus légère mais bon, c’est très correct. | Je prendrai la même, j’enlèverai la deuxième casserole pour l’utilisation trek, je prendrai un mug et une assiette pour 2. L’idéal ce serait la même popote avec une seule casserole et en plus petit (assiette et mug) : gain de poids certain et pas de perte de praticité. |
T SHIRT | TECHNIQUE CAPILENE 2 LIGHT-WEIGHT | PATAGONIA | RAS | Atouts : – confortable (élasthanne) – léger – sèche très vite Inconvénients : – l’odeur – le prix (parce que je n’ai pas l’impression que ce soit beaucoup plus efficace qu’un décathlon …) | Essayer un décathlon? |
MICRO-POLAIRE | R1 | PATAGONIA | RAS | Atouts : – apport de chaleur correct – très confortable (membrane souple, intérieur doux) peu trop important, je flotte un peu (pour moi, mais je suis fin …) – assez bien taillée, bien que le diamètre des manches soit un Défauts : – cela reste assez cher | Si c’était à refaire : Je la conserve pour le trek, le voyage et en France. Remarque : Actuellement pour l’ensemble de mes pratiques sportives en extérieur (couenne, grande voie, ski de randonnée, randonnée), j’associe et jongle avec les 5 éléments suivant : carline, mérinos, polaire r1, doudoune sans manche et un bon bonnet. C’est léger, ça n’engonce pas, c’est « solide », c’est souple et ça ne prend pas trop de place : l’idéal. Si c’était à refaire : |
DOUDOUNE | DOWN SWEATER SANS MANCHE | PATAGONIA | Cette doudoune a peu servi durant ce trek pour 2 raisons : – en actif, avec le sac de 25 kg, l’association merinos ice breaker 260 + éventuellement polaire PATAGONIA R1 était amplement suffisante– en passif, au campement, la fatigue plus le fort gradient de température m’amenait à enfiler directement la doudoune Valandré. MAIS, cette doudoune est très utile, dans d’autre cadre d’utilisation : – durant le reste du voyage : couenne et grande voie à +/- 4000 m, randonnée à la journée, le soir en ville => polyvalence très intéressante pour ce genre de voyage. – en France : couenne/grande voie, ski de randonnée, randonnée, elle a toujours sa place dans mon sac ! | Atouts : – bon apport de chaleur pour un poids et volume très correct – pas de gène en actif Défauts : – un peu fragile (je l’ai depuis 2 ans, elle a 2 morceaux de scotch pour boucher des trous et elle tient quand même le choc : je l’utilise fréquemment et ne la ménage pas). Si c’était à refaire : je la supprimerais pour le trek mais je la garderai sans aucun doute pour le voyage. | RAS |
BAUDRIER REGLABLE | ADJAMA | PETZL | RAS | – Confort correct – Réglage ventrale :même en petite taille, c’est limite pour les hommes fins | Un baudrier assez banal, mais qui convient à toutes les situations, de la couenne à l’alpinisme. Un baudrier assez banal, mais qui convient à toutes les |
ASSUREUR | GRIGRI® 2 | PETZL | RAS | – Facile d’utilisation – Permet de donner le mou rapidement, par rapport à d’autre système d’assurage. – Les diamètres de cordes trop fin ne sont pas conseillés – Poids – volume | Une référence : tout les défauts évoqués ici sont résolus dans le grigri II. Donc ce serait à refaire, je prendrai ce dernier. |
ASSUREUR | REVERSO | PETZL | RAS | – Simple à manipuler – Pas autobloquant (tellement mieux quand on veut défaire les boucles ou prendre des photos du premier de cordée) – Difficile de donner le mou rapidement | Je prendrai le smart de MAMMUT (la version corde à double) car il est autobloquant ! A voir à l’utilisation ce qu’il en est. |
SHORT | RAS | RAS | RAS | ||
SAC À CORDES | ROP BAG | SALEWA | RAS | RAS | RAS |
CHAUSSURES | SPEED CROSS | SALOMON | RAS | Atouts : Je les avais sur le sac pendant le trek mais je ne m’en suis pas servis (rappelez-vous la mule !) mais je les trouve très intéressantes dans 2 cas de figure : – le voyage/tourisme : extrêmement légère, confortable ce sont des pantoufles de villes ! le laçage rapide est aisé est pratique dans les transports (avions, bus …). Le tissu très fin est aussi intéressant, si les chaussures sont mouillées rapidement, elle sèche extrêmement rapidement, beaucoup plus que des chaussures classiques (et quand on prend une pluie d’orage ou que l’on marche dans une flaque, elles seraient les deux quasiment aussi humides de toute façon). – escalade en grande voie : où l‘on se trimballe assez de poids au baudrier pour ne pas s’en rajouter avec les chaussures. Je gagne 700g par rapport à une chaussure d’approche classique poids (speed cross : 290 g en 42 et mon ancien modele pour les approches, les merrel chameleon 3 : 1040 g en 43). Et l’accroche est bien suffisante (ce sont des chaussures de trail) Défaut : – fragilité : la semelle s’use assez rapidement. Mais il suffit de cibler son utilisation : à ce compte la, elle durerait des années !!! (J’avoue les utiliser au quotidien !). | RAS |
MATELAS | PROLITE PLUS | THERMAREST | Jusqu’à maintenant fervent défenseur de ce type de matelas, je nuance depuis qu’il se dégonfle | C’est un matelas très confortable, mais lourd, un peu cher et pas indestructible contrairement à des matelas mousses. | Dans tous les cas, je pense jouer sur les 2 tableaux : un matelas autogonflant de ce type à utiliser lorsque l’on n’a pas trop à porter, que l’on veut être confort (camping, camp de base) et un autre en mousse, plus compact et léger ainsi que plus solide pour les treks pas trop long ou bivouac nécessitant d’être léger. |
DUVET | SHOCKING BLUE | VALANDRE | RAS | Trop chaud dans cette utilisation | RAS |
CORDE À DOUBLE | RUBIX TRIAXIALE 8.5 EN 2*50 | MILLET | RAS | Durabilité (aucun signe d’usure après une cinquantaine de sortie. Couleurs bien différentes pour chacun des brins. Acheté en octobre 2008.Un défaut commun à toutes les cordes à doubles en terrain équipé : le poids. Quasiment le double du poids à tirer par rapport à une corde à simple ! et les 2 brins sont malcommodes à manipuler en simultané. Tout ça rend l’escalade assez désagréable au bout d’une certaine longueur. | Je réfléchirai à 2 autres solutions possibles, en penchant je pense pour la seconde: – Pour l’utilisation grande voie équipée stricte : Utiliser un brin de corde à simple de 50 m (une ancienne corde que l’on a coupée par exemple) pour l’assurage durant l’ascension auquel on ajoute une corde de faible diamètre/poids (n’ayant pas besoin de qualité dynamique) que l’on attache sur le porte matériel. Ce dernier brin servira au rappel et à hisser le sac pour que tout le monde grimpe léger et quand ça grimpe un peu, ce n’est vraiment pas désagréable ! – La seconde solution, la meilleur je pense : 2 brins de 50 m joker BEAL pour une utilisation identique à la solution précédente auquel on ajoute l’utilisation en terrain d’aventure |
CORDE | SILVER TRIAXALE | MILLET | RAS | – Bonne durée de vie – Agréable à manipuler | Je garde celle-ci : je ne céderai pas à la mode des cordes fines car bien qu’extrêmement agréable à manipuler (fluide, légère) leur durée de vie est quand même assez réduite. |