Multi Activité en Islande Hivernale (alpinisme / randonnée / spéléologie )

par Expérience Outdoor
Glacier de vatnajokull en Islande

Antoine MARTIN-COCHER fondateur de U MUVRINU Randonnées nous raconte son trek de 3 semaines avec ses avis en Islande. Durant ce voyage il a réalisé plusieurs activités : l’alpinisme, la randonnée, la photographie, visites … Il nous partage également ses avis sur le matériel utilisé pour ce trek en Islande.

Islande
Islande
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Information pour préparer un voyage en Islande en Hiver

Date

16 Janvier 2016 – 7 février 2016

Lieu

Islande ; Reykjavik, peninsule reykjane, Snaeffelness (péninsule Ouest) Vestrahorn (montagnes Sud Est)

Participants

Seb, Théo et Antoine, membres d’un club universitaire bien connu sur Grenoble, passionnés entre autre de spéléo, alpinisme, escalade, ski de rando et j’en passe.  A l’époque Théo était un futur DE escalade, moi un futur AMM et Seb un futur photographe !
Il y avait également Jean-Guy, avec qui j’avais lancé l’idée du trip, malheureusement Jean-Guy n’as pas trouvé son bonheur au sein de l’équipe et a joué son rôle de boulet à la perfection, ainsi je n’évoquerai pas les nombreux moments pénibles qui entachent cette magnifique aventure. (note : il ne s’appelle pas vraiment Jean-Guy, et je n’ai rien non plus contre les Jean-Guy)

Où dormir en Islande

A la différence de la précédente édition estivale, le logement en hiver est très compliqué, les routes sont fermées, les « emergency shelters » quasiment tous inaccessibles, nous avons passé quelques nuitées en auberge de jeunesse à Reykjavik et essentiellement en bivouac ou squat d’infrastructures pour les activités estivales.

Où se restaurer/où se réapprovisionner

Pour l’alimentation ; les magasin Bonus, c’est le moins cher et y’en a partout. Pour l’alcool (très règlementé) c’est les magasins vindubin.  Les prix dans les bars sont sensiblement les mêmes qu’en France. La nourriture est assez onéreuse dans les restaurant.
Les bars où nous avons fait halte proposaient du wifi gratuit ainsi qu’une multitude de prises pour recharger nos multiples appareils électriques ; frontales, appareils photo, téléphones…

Déplacements

Location de 4×4, environ 1500 euros pour les trois  semaines, auxquels il faut rajouter les hectolitres d’essence… on a du faire facile 5 ou 6 pleins à 100 euros.
C’est bien moins cher qu’en été, mais… il y a un mais… vous allez le découvrir…
Le 4×4 est vraiment obligatoire pour aller partout.
Office du tourisme

Caractéristiques de l’Islande

L’idée était de pratiquer nos sports favoris tout en profitant des lumières hivernales et des aurores boréales pour rendre l’expérience unique, nous avons donc parcouru les massifs suivants, toutes les montagnes ont quelque chose de magique, bien que d’altitude modeste, leurs formes sont épiques, la proximité de l’Océan et des glaciers rend le tout unique. Et puis… c’est calme…

  • Snaefellsjokull (le volcan de Jules Vernes, au bout à gauche !)
  • Kirkjufell (vu et revu en photo, l’ascension hivernale est vraiment sympa)
  • SkessuHorn (Paumé en Face de Borgarnes, majeur)
  • Klifatindur (Massif du Vestrahorn, au bout du monde, sauvage à souhait)
  • Skaftafell (superbe parc national pour la rando et l’alpi)
  • Glymur (cascade de glace)
  • Reykjanes (péninsule propice à la spéléo et au thermalisme)

Nous avons également fait un peu de spéléo volcanique (grottes précédemment décrites dans le récit de 2014) et un peu de thermalisme.

Détail de notre séjour en Islande

jourlieuactiviténuit
samedi16-janvparis/reykjavikavionbus hostel
dimanche17-janvsnaeffelnessalpivirage bicouac
lundi18-janvsnaeffelnessalpiglacier snaeffelsjokull
mardi19-janvsnaeffelnessalpivirage bivouac
mercredi20-janvsnaeffelnesscascadeshelter col
jeudi21-janvsnaeffelness /reykjavikrandobus hostel
vendredi22-janvreykjanessspeleoshelter reykjanes
samedi23-janvreykjanessspeleoparking selfoss
dimanche24-janvcôte sudrando/cascadesquat eglise
lundi25-janvvestrahornrando/photpviking cafe
mardi26-janvvestrahornalpiétable
mercredi27-janvskaftafellrandosquat skaftafell
jeudi28-janvskaftafellalpisquat skaftafell
vendredi29-janvcôte sudrando/photosquat camping
samedi30-janvreykjavikreposbus hostel
dimanche31-janvreykjavikreposbus hostel
lundi01-févrborgarnesrando/photobivouac skessuhorn
mardi02-févrborgarnesalpisquat chalet
mercredi03-févrborgarnescascadesquat chalet
jeudi04-févrreykjanesscascadeparking hverargerdi
vendredi05-févrreykjanessrandobus hostel
samedi06-févrreykjanessrando/photoaeroport
dimanche07-févrreykajvik/parisavion 
trajet trek en islande
trajet trek en islande

Quoi d’autre dans les environs

En 2014 nous avions visité l’intégralité de l’ïle, cette fois il s’agissait de se focaliser sur un petit tiers, beaucoup d’alpi donc, et toujours assez peu de tourisme, un petit conseil : garder le dernier jour pour se faire en vitesse toute la partie Sud de la péninsule reykjane (sous l’aéroport) ; beaux contrastes et plein de belles choses (mais rien de majeur non plus !)

Bibliographie

En 2 ans la situation ne change pas beaucoup, cependant nous avons plus de livres, toutes les cartes et la situation sur internet évolue.

Séjour en Islande Guide de voyage Lonely Planet Islande

Vous trouverez plein d’information sur l’Islande avec le guide de voyage Lonely Planet.

Lien Internet

23 jours pour découvrir l’Islande

Samedi 16 Janvier, l’arrivée en Islande

Arrivée à Reykjavik, récupération du 4×4 et prise de quartiers au Reykjavik Bus Hostel, on part manger des frites en ville au Lavomatic (c’est un pub, rassurez-vous).

Dimanche 17 janvier 2016 : Snaeffelness , en Islande

Nous nous rendons dans la péninsules Ouest (Snaefellsness), région que je n’avais pas visité lors de mon précédent voyage et qui me tenait à coeur, l’objectif du jour est le Kirkjufell, une « montagne » ultra photogénique. Un chemin de rando permet d’accéder au sommet en été, mais pour l’hiver c’est autre chose.

trajet Islande
trajet Islande

Début de l’ascension

Il est 14h, nous démarrons l’ascension par l’arête sud, les premières pentes sont en neige bien tassée, puis ça se raidit et il faut escalader quelques empilements de roches volcaniques à l’équilibre précaire, puis on cherche les couloirs les plus évidents pour progresser.
Nous arrivons alors à un piquet de bois qui n’indique plus grand chose ; Seb va voir sur la gauche, je vais voir sur la droite, et Théo…va tout droit. Seb se heurte à un passage infranchissable, je continue une vire herbeuse bien exposée qui s’arrête net dans la falaise mais un couloir herbeux après un ressaut de 2 mètres sur ma gauche permet de rejoindre Théo (qui avait donc pris le meilleur itinéraire).
Mine de rien ça devient raide et gazeux donc nous nous encordons.
Dom commence à peiner pour progresser, Seb le rassure en lui disant que le chemin est « juste là », ce qui est vrai si on considère qu’une longueur de 20 mètres en 5c dans du rocher pourri quasi improtégeable est un chemin.
Cette difficulté est franchie sans grandes difficultés par Théo, je passe en second et j’essaie de trouver un itinéraire facile dans les multiples ressauts qui nous séparent du sommet, un peu à droite, un peu à gauche de cette arête quasi sèche.
Une traversée un peu expo demandera une nouvelle fois de s’encorder (ou de ne pas tomber, je sais plus). 100 m sous le sommet nous trouvons les premières cordes en chanvre qui nous permettent de progresser rapidement.
Du sommet la vue est superbe, le ciel est complètement dégagé, on voit les Fjords du Nord Ouest, la sympathique petite bourgade de Grundarfjordur et… le Snaefellsjokull, notre prochain objectif !

Descente pour trouver l’emplacement du bivouac

On redescend rapidement, on se paie une petite photo de nuit avec un début d’aurore, et on file au bar de la sympathique petite bourgade pour savourer un wifi et utiliser la bière à disposition. La propriétaire de la montagne qui a vu nos frontales nous demande si nous n’avons pas trouvé de mouton, bah non.
Quelques heures plus tard nous trouvons un superbe emplacement de bivouac (un grand parking dans un virage, au dessus d’une falaise, pas du tout abrité du vent). Je me couche pendant que les autres s’extasient sur une aurore boréale, j’ai la flemme de ressortir, et puis c’est le premier soir, il y en aura d’autres, et des mieux !)
Photos supp

Sommet kirkjufell
Sommet kirkjufell
Alpinisme a kirkjufellb
Alpinisme a kirkjufellb
kirkjufell
kirkjufell

Lundi 18 janvier: Snaefellsjokull, en Islande

Forts de notre croix de la veille, nous nous levons un peu tôt (9h) pour repérer les cascades du secteur avec nos téléobjectifs, après quelques hésitations et une longue pause photo matinale au pied du Kirkjufell, nous nous mettons finalement en route pour le Snaefellsjokull (le fameux volcan décrit par Jules Vernes dans voyage au centre de la terre) en le contournant par l’Ouest.

kirkjufell au matin en Islande
kirkjufell au matin en Islande
kirkjufell en Islande
kirkjufell en Islande


Nous payons plus de 20 euros pour deux packs d’eau à Olafsvik puis nous poursuivons notre route tout en prenant quelques photos dans ce joli désert qu’est l’extrémité de la péninsule.
Vers 13h nous nous garons près de Arnarstapi, non loin de l’embranchement de la route F570 qui est impraticable, après quelques tergiversations sur le matériel à emmener nous partons, il est 14h.
Comme je m’en doutait l’itinéraire est parcouru par des motoneiges dont nous empruntons la trace, ce qui facilite grandement la progression. Les lumières rasantes nous accompagnent tout le long, et la vue sur le sommet est dégagée,
Vers 16h30 nous cherchons un endroit pour creuser l’igloo. A 16h35 nous commençons à creuser l’igloo.
A 18h30 nous sommes toujours en train de creuser l’igloo… nos vêtements son trempés, on est crevés c’est génial!
A 19h39 l’igloo n’étant pas terminé nous décidons de manger dedans et de dormir dans les tentes que nous avions apporté « au cas ou ».
(certaines couches de neige étaient quasiment gelées sur 20 cm, rendant extrêmement difficile l’excavation!)

Route enneigée snaefellsjokull
Route enneigée snaefellsjokull
Pause dans la neige a snaefellsjokull
Pause dans la neige a snaefellsjokull
Igloo a snaefellsjokull
Igloo a snaefellsjokull
Jolie vue enneigée a snaefellsjokull
Jolie vue enneigée a snaefellsjokull

Mardi 19 janvier : Snaeffelness, en Islande

snaefellsjokull
snaefellsjokull
Alpinisme dans la cascade snaefellsness en Islande
Alpinisme dans la cascade snaefellsness en Islande


Nous nous couchons après un bon couscous sauce tomate en nous promettant de nous lever tôt le lendemain.
La nuit est froide, on est dans les -16, et il y a un peu de vent, nous émergeons difficilement vers 9h30 et partons à la conquête du sommet vers 10h30, tout le matériel est gelé et le temps est couvert.
Nous continuons la trace jusqu’à l’altitude 900 où nous nous encordons (pas forcement utile vu que le glacier en question est bouché, mais vu qu’on a de la corde (pour faire le sommet) autant l’utiliser!
L’ascension se poursuit tranquillement jusqu’à 1250 où nous entrons dans les nuages, je retrouve l’ambiance estivale des fjords du nord ouest. On ne voit plus rien et il fait pas chaud, on avance en suivant « le relief ». Vers 1350 (à environ 250m du sommet est, 100m de dénivelé, confirmé par la montre) les avis divergent (c’est énorme me direz-vous) et nous redescendons (froid, horaire limite compte tenu du peu d’information sur la partie finale, pas de visibilité)=>but !

Direction Grundarfjordur

On retourne alors à Grundarfjordur pour le trio frites/coca/wifi et on dort de nouveau dans notre beau virage, toujours pas d’aurores boréales.
Rétrospectivement, je pense qu’on s’est trop chargé au départ ce qui nous a fait progresser assez lentement jusqu’au bivouac qu’on a installé trop tôt (car on voulait faire un igloo, igloo qui au final ça nous a fait perdre beaucoup de temps et d’énergie).
Le demi tour sous le sommet est dommage car mis à part l’orientation il n’y avait pas de difficulté manifeste au moment en question et que c’est un objectif qui me tenait vraiment à coeur, et peut être qu’il faisait beau là haut ! Enfin, ça fera l’occasion de revenir.

Mercredi 20 janvier 2016 : Snaeffelness, en Islande

Nous allons au spot repéré au bord de la route deux jours plus tôt, à environ 1km de notre virage de bivouac (si vous passez par là vous aurez peut être la chance de trouver un superbe lot de filtres photo…).
Rien d’extravagant; un joli rideau d’environ 25 m, pas trop raide et bien fourni, mais nous n’avons encore jamais grimpé ensemble c’est donc l’occasion de faire le point sur la technique et l’expérience de chacun.
Après une première longueur quasi plate, Seb se lance dans les jolis tubes de l’extremité gauche du secteur, le profil est vertical mais la difficulté n’est pas continue. La grimpe est très agréable, de plus la glace est excellente ; à la limite du sorbet, perfecto!
Je pose une corde fixe pour faire quelques photos, lorsque Magnus, un journaliste islandais passe au pied des cascades et s’intéresse à nos activités. Petite interview au pied des voies pour paraître dans le journal Skessuhorn la semaine suivante !
Dans un pays dont le nom commence par « glace », nous nous interrogeons sur le caractère exceptionnel de voir des glaciéristes, nous aurons quelques éléments de réponse à Reykjavik où un piolet coute 400 euros et une broche à glace 100…

Finir la journée à Grundarfjordur

Une belle journée au chaud sur les cascade, pour parachever la journée nous filons à Grundarfjordur pour une soirée frites/coca/wifi (je me suis planté dans les notes, la veille on avait fait frites/coca/cheeseburger/wifi à Olafsvik).
La météo semble mauvaise pour les jours à venir et le vent se lève, en regardant mon topo de spéléo je vois qu’il y a un refuge sur un col à mi chemin entre Olafsvik et le Londrangar, notre objectif grimpesque du lendemain.
Le trajet dans la neige et un vent de folie est assez épique et donne un avant goût de ce que sera la suite du voyage, nous arrivons au fameux col, il faut rejoindre la cabane dans 30 cm de neige, on prie pour que ce soit ouvert… Oh joie! c’est le cas! un joli refuge comme chez nous, après un succulent couscous nous montons nous coucher pour de nouvelles aventures…

Jeudi 21 Janvier 2016 : Londrangar, en Islande

Finalement pas de tempête de neige, nous nous levons dans une superbe lumière matinale et partons pour le Londrangar!
Nous nous garons trop loin de l’objectif, et puis il fait humide, et puis il y a du vent, et des oiseaux et bref, pas la grosse motive pour aller grimper ça. Dans le topo de spéléo qui nous a servi à trouver le refuge, je vois qu’il y a une petite grotte de lave non loin. Arrivés sur le parking, je vais jeter un oeil à l’entrée qui est fermée car la visite est payante…fuck.
Je reviens à la voiture et vois mes camarades déconfits , le vent à ouvert violemment la porte conducteur, la tirette en métal sensée la retenir est arrachée. Je la démonte à l’aide… de ma fourchette mais la porte ne ferme toujours pas.
La seule option est de trouver un garage, en se rapprochant de Reykjavik. Après un tour chez le garagiste de Borgarnes qui ne peut pas arranger le problème, j’appelle l’agence de loc qui nous donne rendez-vous à leur garage.
On récupère un nouveau 4×4, noir, mais la note est salée : 1500 euros pour la portière (on pensait que c’était 1300 mais le taux de change n’était pas le bon…). On fait le point sur le budget du voyage, mais les sommes avancées sont déjà trop conséquentes pour ne pas payer et abandonner notre moyen de transport, tant pis, on mangera des pâtes et on dormira dehors…
Enfin, nous passerons la nuit au Bus Hostel pour visiter Reykjavik le lendemain.

Vendredi 22 Janvier 2016 : Reykjaness, en Islande

Tout commence par un trainage manifeste au Bus Hostel, puis nous partons faire le tour de Reykjavik, il ne fait pas spécialement beau, et je suis pas spécialement fan de l’endroit non plus, non pas que ce soit moche, mais y’a quand même mieux en Islande. On visite la « jolie »-sic- eglise qui fait echo aux orgues basaltiques, on achètes quelques cartes (quasiment toutes) de l’Islande et on repart chercher un abri pour la nuit, toujours avec le petit topo de spéléo.
Au Sud de Reykjavik nous manquons de peu de nous mettre dans le fossé en faisant une tentative sur une route intégralement gelée.
Finalement nous nous rendons à l’abris de secours de la F Road proche de Leidarendi et de Floki (grottes de lave). Comme en été 2014 il est toujours intact, les lits sont cassés et il y a une fuite au plafond mais sinon c’est grand luxe, on y retrouve même le gaz et quelques victuailles laissées lors de notre dernier passage.
Entre deux averses nous partons explorer la petite grotte de Leidarendi, belle introduction à la spéléologie locale.
De retour à l’abri (intégralement trempés), nous colmatons la fuite à l’aide de la cire des bougies et passons une bonne nuit au chaud!

Nature a reykjanes
Nature a reykjanes
Roche de reykjanes
Roche de reykjanes
Roche en coeur de reykjanes
Roche en coeur de reykjanes
Reykjanes
Reykjanes
Installation reykjaness
Installation reykjaness

Samedi 23 Janvier 2016 :Reykjaness, en Islande

La Glace de reykjaness
La Glace de reykjaness


Retour au Bus Hostel juste pour squatter et faire sécher les affaires en attendant l’équipe d’Icerental pour la confrontation finale (nos cartes bleues n’ayant pas marché 48h avant) et essayer de négocier (sans succès) le prix à payer. Ce fâcheux épisode fera l’objet d’un article à part entière dans un avenir proche.
Il est 20h, nos affaires sont sèches, nos comptes aussi, on a rien fait de la journée, il est temps de quitter le Bus Hostel et de rattraper le retard!
Direction la plus belle des grottes de lave de la région : Raufarholshellir , 2-3 bons kilomètres de galeries gigantesques avec des couleurs improbables. L’entrée est quasiment bouchée par la neige, et des stalagmites de glace occupent tout le sol de la galerie, sans crampons la progression est particulièrement difficile, surtout qu’il faut préserver le matériel photo!

Cave a raufarholshellir
Cave a raufarholshellir
Lava cave raufarholshellir
Lava cave raufarholshellir
Lava cave raufarholshellir en Islande
Lava cave raufarholshellir en Islande


Fort heureusement ces concrétions éphémères disparaissent en s’éloignant de l’entrée et la suite est plus commode.
Fort malheureusement je glisserai au retour et atterrirai de manière fort douloureuse entre deux blocs de lave recouverts de glace. Mais l’appareil photo n’a rien !
Nous sortons la grotte vers minuit et partons pour Hveragerdi avec l’idée de dormir sous les serres et d’aller visiter les sources chaudes le lendemain.
La petite ville si chaleureuse en été est un peu plus glauque en hiver, finalement nous poursuivons jusqu’à Selfoss pour dormir dans un endroit encore plus glauque (un parking entre une casse auto et une station service chelou), mais il est 1h30 et je suis crevé!

Dimanche 24 janvier 2016 : côte sud, en Islande

On se casse de notre belle casse auto !
…à 11h…et on longe la côte Sud dans des conditions estivales, les champs de laves sont verdoyants, le ciel d’Islande est bleuissant, c’est beau, la route est droite, c’est lénifiant.
Notre objectif du jour est… pas d’objectif…il faut juste se rapprocher de Vik pour continuer notre périple vers le Skaftafell, Jokullsarlon et Hofn (parce que là bas ça a l’air bien).

Randonnée a vik
Randonnée a vik
Trajet de la randonnée à Vik
Trajet de la randonnée à Vik


En cours de route nous faisons une pause à Seljalandfoss, une jolie cascade qui peut être photographiée de derrière, cependant, un temps mitigé et la perte de mes filtres photo m’empêchent de mettre publier des photos décentes… ce sera pour la prochaine fois.

Cascade de seljalandsfoss
Cascade de seljalandsfoss


Chemin faisant nous croisons le départ pour le Solheimajokull ainsi que le départ de la piste qui mène à l’épave du DC 10, la carcasse d’avion en bord de mer.

Carcasse d
Carcasse d’avion en Islande
Carcasse d
Carcasse d’avion au bord de mer en Islande


Nous empruntons la piste sur quelques kilomètres, le site est envahi par les chinois, qui en plus d’être populeux ne savent pas conduire (si, c’est vrai). Le site n’est pas spécialement intéressant, après quelques clichés nous décidons de revenir plus tard…
Demi tour et direction le Solheimajokull (2km tout au plus) pour aller chercher des grottes de glace (dont j’ai eu connaissance sur le net), nous ferons choux blanc mais ce sera une belle marche glaciaire entre la glace bleue et le ciel gris.

Glacier de solheimajokull
Glacier de solheimajokull
Grotte de glace solheimajokull
Grotte de glace solheimajokull
Piolet Petzl dans les frottes de glace de l
Piolet Petzl dans les grottes de glace de l’islande en solheimajokull
Seb en solo en alpinisme a solheimajokull
Seb en solo en alpinisme a solheimajokull
Alpinisme a solheimajokull en Islande
Alpinisme a solheimajokull en Islande


Nous achèverons la journée avec un peu de grimpe sur glacier dans du raide/déversant, à la frontale.
J’avais repéré un « emergency shelter » sur une lagune quelque part à l’Est de Vik, nous tentons donc de nous y rendre, après avoir manqué de sortir de la route sur une route glacée l’avant veille, cette fois nous manquerons de nous embourber au milieu de nulle part. Après avoir finalement rebroussé chemin, nous trouvons une église et son local technique (toujours au milieu de nulle part donc, au lieu dit Pykvabaejarklaustur (easy)). Nous passerons y passerons une très bonne nuit (8m2, 2 chiottes, 2 éviers, une sono, du chauffage, des prises, de l’eau courante!).

Lundi 25 janvier : Vestrahorn, en Islande

Il fait beau ! Je sors de l’abri pour prendre quelques photos de l’Eglise et je m’aperçois que l’objectif n’a pas trop apprécié l’eau aux cendres de la veille… il y a de la condensation dedans, les photos sont à jeter..
Il fait encore presque beau, nous démarrons pour le Skaftafell et Jokullsarlon (le fameux lac avec les glaciers), en chemin on s’arrête photographier une jolie vallée humide, puis nous repartons…dans la tempête ! Nous passons le Skaftafell et arrivons à Jokullsarlon (à gauche après le pont, vous pouvez pas le manquer), toujours dans la tempête.

Couloir X de skaftafell en Islande
Couloir X de skaftafell en Islande
Alpinisme a skaftafell dans le couloir X en Islande
Alpinisme a skaftafell dans le couloir X en Islande
Montagne de skaftafell en Islande
Montagne de skaftafell en Islande
Alpi a skaftafell dans le couloir X en Islande
Alpi a skaftafell dans le couloir X en Islande


Je propose alors d’aller de l’autre côté (côté océan) pour manger et attendre une amélioration. 40 minutes plus tard, il fait « beau » et c’est parti pour l’orgie de photos sur la Crystal Bitch (oui je sais ça s’écrit pas comme ça mais j’aime bien) ! L’éclaircie sera de courte durée (1h) et nous nous rabattons rapidement sur le lac.
Il y a beaucoup moins de glace qu’en été (fonte glacière ralentie) et le temps ne nous laisse pas beaucoup l’occasion d’admirer l’immensité du Vatnajokull qui s’étend à l’horizon.

Glacier de vatnajokull en Islande
Glacier de vatnajokull en Islande
Maganifique glacier vatnajokull en Islande
Maganifique glacier vatnajokull en Islande


Finalement nous battons en retraite au café pour profiter du wifi et attendre la nuit.
19h, il fait nuit, mais le rivage est encore encombré de chinois… 19h30… enfin seuls…
Mais il y a un « mais »… c’est la marée, l’océan vient embrasser la dune et il faut être attentif aux vagues qui parviennent jusqu’à nos pieds !
On s’amuse bien à prendre des photos jusqu’à une nouvelle tempête de neige, le résultat n’est pas génial mais bon, c’était bien sympa quand même !
voiture, tempête de neige, Hofn, viking café près du viking village pour planter les tentes après avoir manqué de se faire prendre par la marée sur la lagune à l’Est de Hofn…

Mardi 26 janvier : Vestrahorn, en Islande

Réveil matinal (9h) pour aller gravir le Vestrahorn, mais sur la route, le Klifatindur semble plus accessible et plus facile, d’autant plus que la météo annonce du mauvais temps.
Nous rejoignons le parking de départ, le sommet fume mais il fait plutôt beau, et ça à l’air facile !
Jean-Guy nous abandonne après les premières pentes faciles, nous jouons sans les crampons un moment puis retrouvons la raison et chaussons pour poursuivre. La pente est raide mais tout de même bien chargée en neige fraiche par endroits, surtout que le vent à soufflé sur la crête, nous décidons de nous encorder pour poursuivre.
Nous arrivons au col entre les deux sommets, là le topo dit de prendre sur l’arête, mais Théo convainc Sébastien de chercher un couloir dans la pente qui débouche sous le sommet.
Nous l’avons effectivement trouvé… mais après un bon moment passé à louvoyer dans des pentes raides et exposées avec une neige assez inconsistante pour finalement sortir par un couloir de bonne neige dure dans les 75°.
Sortis du couloir il ne reste qu’une dizaine de mètres à parcourir, le vent a faibli et il n’y a plus de nuages, à l’horizon, sur la lagune nous voyons les précipitations passer.
Nous redescendons par la fameuse arête, beaucoup plus commode, tout en nous offrant de nombreuses pauses photo!
Une fois de retour nous nous rendons à Hofn, pour le wifi et le café, ainsi que quelques courses au Netto le plus cher du monde! De super aurores sont annoncées, cependant des montagnes et des nuages bloquent la vue vers le nord…too bad !
Finalement nous retournons camper au Viking Café, à la fin du repas (des pâtes) le viking propriétaire en viking sandales viendra nous expulser (car nous n’avons pas le budget pour camper sur ses terres). Néanmoins il nous permettra de dormir dans une pittoresque étable abandonnée non loin de là.

Anecdote

Anecdote 1: Klifatindur désigne une falaise, on sent bien la racine « cliff », tindur n’a probablement rien à voir avec tinder mains tinder a eu a voir avec notre aventure. En effet, dès lors que notre budget a été explosé par la portière de 4×4, j’ai tenté en vain, mais avec obstination, de nous trouver des endroits pour dormir au chaud via la célèbre application de rencontre des jeunes d’aujourd’hui. (PS: si vous n’aimez pas les grandes blondes qui vivent à la campagne, passez votre chemin !)
Anecdote 2 : Lorsque nous faisons la rencontre du propriétaire du viking café, endroit que nous squattons depuis la veille, celui-ci nous demande 400 couronnes pour l’utilisation des toilettes (en tant que salle à manger…), nous nous regardons et, grand seigneurs nous lui donnons 450 couronnes (3,2 euros), il rigole et nous les rend, en fait il en veut 4 000 (ce qui n’est pas du tout dans nos moyens, donc nous prenons congés)!

Mercredi 27 janvier : Skaftafell, en Islande

Levé glacé, quelques flocons dans la nuit mais rien de bien méchant, le temps est déjà couvert, nous renonçons à une nouvelle journée alpi dans le secteur.
Voyant la tempête approcher je suggère de foncer dedans. Cette proposition débile étant acceptée, nous nous lançons à l’aventure. On arrive à Jokullsarlon, le lac des glaciers, il fait toujours mauvais, le paysage est transformé par les chutes de neige de la veille, on tente de faire quelques clichés mais la tempête est trop gênante, nous battons en retraite au jokullsarlon café pour trainer au chaud avec le wifi.

Glace de jokullsarlon
Glace de jokullsarlon
Jokullsarlon
Jokullsarlon
Glacier a Jokullsarlon
Glacier a Jokullsarlon


La bague de mon objectif est desserrée, dit comme ça y’a aucun rapport, mais ça va venir…
Je demande à un photographe francophone (suisse) si il a un tournevis adapté, ce n’est pas le cas mais nous commençons à discuter. et c’est là que j’apprends que la prochaine excursion pour les grottes de glaces part dans 30 minutes (soit 12h30).
Ni une, ni deux, nous rejoignons la voiture et guettons le bus de l’excursion.
Il part un peu en retard, sort du parking, emprunte le pont et sort de la route n°1 après environ 2km.
Nous préférons stopper là et finir à pied, c’est l’aventure! on ne sait pas combien de temps cela va prendre, nous partons dans la tempête en oubliant la corde…
Au bout d’une heure la tempête fait place à un superbe ciel dégagé, nous restons dans la trace des superjeep qui font des aller retours incessants.
Au bout de 10km, nous y sommes enfin, plus qu’un ruisseau glacé à traverser sur un pont de glace pilée et nous atteignons le parking, encore 5 minutes et nous sommes dans la fameuse Ice Cave.
Grosse déception!
La grotte ne se développe pas beaucoup, cela est du aux températures élevées du mois passé, la fonte de la glace est si importante que le niveau du ruisseau est trop élevé pour permettre un accès plus en amont.
De plus il y a un groupe « commercial » qui prend des photos en même temps. Leur guide n’est pas très loquace et l’intérêt est finalement assez limité.
Bon l’ambiance est quand même pas mal et les photos sont magiques, mais pour un spéléo…
Retour dans un super blizzard, tempête de neige et gros flocons, les 10 bornes de retour ne sont pas des plus faciles, la neige a recouvert les traces mais le cheminement n’est pas compliqué, de plus nous avions pris soin de prendre la trace gps à l’aller !
La tempête de neige fait toujours rage, on retourne vers le Skaftafell, on se pose comme les clochards que nous sommes dans le hall de l’Hotel Skaftafell où le réceptionniste est stéphanois… et nous conseille pour trouver un endroit pour la nuit.
C’est ainsi que nous échouerons au camping du Skaftafell National Park…
Note: il est déconseillé de se rendre là bas si vous n’avez pas l’habitude de la montagne et de la progression sur glace. Vous aurez besoin du matériel de marche glaciaire, d’un casque et d’un éclairage, éventuellement d’une corde.
Même si le tarif est un peu élevé, c’est beaucoup plus sympa de venir en superjeep avec un guide !

Jeudi 28 Janvier : Skaftafell, en Islande

Réveil indécis au Skaftafell national park, on arrive pas à se décider à partir ou tenter un gros morceau d’alpi avec le Hvannadalshnukur (ou quelquechose comme ça) et la météo est jamais top. Après avoir tourné longtemps autour du pot nous partons finalement faire une petite rando dans le parc et prendre quelques clichés de la fameuse Svartifoss, une des plus belles cascades de l’île pour moi (je confirmerai dans les prochaines années).

Magnifique lac a svartifoss en Islande
Magnifique lac a svartifoss en Islande


Théo, Seb et Jean-Guy veulent partir sur un petit sommet qui semble proche, je suis un peu cané, et il ne me semble pas si proche, je les laisse partir et continue ma visite jusqu’à retourner à la voiture. Superbe lieu, calme, sauvage, loin de la frénésie estivale!
Retour à l’hotel pour boire un coup, mais nous sommes toujours indécis… néanmoins un plan de secours semble se profiler…

Vendredi 29 Janvier : côte sud, en Islande

Réveil matinal, décision 1 aller au parking entre le skaftafelljokull et le svinafelljokull, ça passe en voiture.
Décision 2 Théo et moi partons à l’assaut d’un sommet repéré depuis la route, avec un joli couloir mixte évident. La carte indique 600 m de dénivelé, on dirait qu’il y a moins. Jean-Guy et Seb restent à la voiture pour discuter et se reposer, on a abandonnée l’idée du gros sommet.
Les 300 premiers mètres ne sont pas vraiment en condition, peu de glace sur les ressauts qui se contournent par les pentes adjacentes, remontée dans un pierrier inconfortable à peine couvert de neige, arrivé au centre du X par la branche de droite, nous poursuivons l’ascension par la branche de gauche qui semble plus raide.
Il y a de plus en plus de neige et le profil se redresse. Je suis Théo jusqu’au sommet d’un couloir qui se ferme, on s’encorde et je passe le « crux » par une renfougne protégée sommairement sur un plaquage un peu plus haut. Je ne suis pas habitué de ce genre de situation et je suis très content de trouver un méga bloc pour faire un méga relais en sortant de ce pas.
Nous continuons jusqu’à arriver à un dernier ressaut de glace raide mais court (3m), ensuite il n’y a plus qu’à brasser un bon paquet de neige pour rejoindre le rocher pourri de l’arrête et jouir d’une superbe vue sur le Hvanna et les glaciers environnants, ainsi que sur le superbe doigt qui se dresse au sommet du couloir!
Nous ne nous attardons pas et entamons la descente par la branche de droite, l’itinétaire pour rejoindre le petit col depuis l’arrête est compliqué mais en jouant bien on évite de poser un rappel, et…
c’est parti pour 300m de pow pow! sans les skis…

Nous revoilà à l’embranchement, je range les crampons quand Theo me regarde dépité et m’annonce qu’il a oublié un piolet en haut… fort heureusement le piolet n’est en réalité qu’à 50m de là!
La branche de gauche (en bas donc) se termine par un canyon, nous évitons de tirer des rappels dedans en sortant en face Nord Ouest et en louvoyant dans les gradins.
(la trace GPS à un peu déconné, merci suunto)

Un itinéraire assez classe, bien que partiellement en condition et probablement mineur au regard de ce secteur qui doit être the spot de cascade de glace lors des périodes plus fraiches!

Samedi 30 janvier 2016 au Lundi 1er Février 2016 : Reykjavik, en Islande

On se repose et on fait le point, petite visite de Reykjavik, achat de souvenirs, vetements etc… Jean-Guy qui a passé une très mauvaise semaine décide de nous abandonner. Lundi nous quittons Reykjavik pour élire domicile au pied du Skessuhorn.

Reykjavik
Reykjavik
montagne de skessuhorn
montagne de skessuhorn
skessuhorn
skessuhorn
Alpinisme a skessuhorn
Alpinisme a skessuhorn
Coucher du soleil a skessuhorn en Islande
Coucher du soleil a skessuhorn en Islande

Mardi 2 Février 2016 : Borgarnes, en Islande

Renonçant à sa décision de la veille, Jean-Guy est encore là… mais pour ce dernier sommet nous ne l’emmènerons pas.
Nous décidons de faire l’arrête Nord Est, l’itinéraire alpin qui semble le plus facile, cependant le fort vent d’Est nous contraint à partir à l’aventure dans la face Nord.
Rien de très compliqué mais globalement on oublie le concept de « relais béton », la glace est pleine d’air et le rocher se délite. Théo, futur guide sortira tranquillement la fin de la voie.
La fin de l’ascension se déroule en plein brouillard, heureusement qu’on a fait les photos la veille !

Après une longue et fastidieuse descente nous rejoignons Jean-Guy, qui boude, nous trouvons un superbe squat pour la nuit (des chalets d’un camping d’été : ouverts, éclairés et chauffés), et profitons du majestueux spectacle d’une aurore boréale ultra puissante. Je suis tellement sidéré que j’en oublie de prendre des photos…

Mercredi 3 Février 2016 : Borgarnes, en Islande

Jean-Guy s’en va en stop, première victoire de la journée !
Nous partons ensuite à l’assaut d’un secteur de cascade repéré sur internet et situé sur la carte. Il fait mauvais, on marche 1h30…c’est encore loin… retour à la voiture et restau pour fêter ça !
On retourne aux chalets de la veille.

Jeudi 4 Février 2016 : Reykjaness, en Islande

Toujours dans la pluie et la neige, et le vent, nous partons gravir Glymur, une superbe cascade de 300 m. Cependant c’est le dégel et nous ne parviendrons jamais au pied de la cascade en remontant le court d’eau qui menace de s’affaisser sous nos pas.
Finalement nous choisissons une ligne pour sortir du canyon que nous remontons depuis un bout de temps.
L’escalade est facile mais la glace est vraiment sur la fin, sorbet et blocs décollés, le tout sous un mélange de pluie/grêle/neige, malaxé par le vent.
Nous revenons à la voiture trempés à 200%, mais la fin est proche, on s’en fout !
Nous tentons alors de rentrer à Reykjavik mais la tempête s’en mèle, on nous confine sur un parking d’abord (j’ai jamais vu les 4×4 bouger comme ça à l’arrêt, on croirait voir des low riders de mexicains montées sur chassis hydrolique…) puis dans une école.
Café, croissant, eau, nourriture, chauffage, wifi… le tout gratuit … alléluia ! Nous espérons passer la nuit dans ce sympathique endroit mais la tempête finit par tomber et nous sommes chassés de cet arche de Noé Islandais.
Nous reprenons la route direction Hveragerdi, pour la baignade du lendemain. Route qui sera emmaillée d’embuches ; tempête de neige, voitures retournées, apocalypse selon Saint Ragnar…

Vendredi 5 Février 2016 en Islande

Après une nuit bucolique dans la voiture, pendant que Théo et Seb squattent le hall d’un hôpital désert, nous partons gaiement faire nos ablutions dans la non moins bucolique vallée géothermale de Reykjadalur. Il fait grand beau et il y a peu de vent, je retrouve tant bien que mal le chemin d’été recouvert d’une épaisse couche de neige et nous parvenons à la source.

Baignade et bonne ambiance, jusqu’au moment où il faut sortir de l’eau dans la neige et le vent qui pique…
Nous avons bien fait de partir tôt car un groupe en raquette arrive, et le vent se lève, toutes les traces sont recouvertes !
Retour au Bus Hostel et soirée en ville, super ambiance nocturne, on est un peu crevé mais la « night reykjane » sera au programme du prochain trip !

Samedi 6 Février 2016 en Islande

On récupère Jean-Guy qui tire toujours la gueule, on se fait le tour de la péninsule Reykjane en express avant de prendre l’avion.

Conclusion  (enfin) sur le trek en Islande

3 semaines… c’est long… mais vu la période c’est la garantie d’avoir au moins une semaine de temps correct.
Et puis ça nous a surtout semblé long d’une part du fait que dès la première semaine on n’avait plus d’argent…
Et que pendant 2 semaines et demi on a du se coltiner une croix, pour l’erreur de casting, tout est ma faute, et j’en assume la responsabilité !
Sinon c’était de la bombe ! le pays est magnifique, les montagnes sont vierges, les lumières effarantes, sans parler des aurores boréales.
La pluspart des objectifs que nous nous étions fixés ont été atteints et nous sommes, tant bien que mal, arrivés à rester dans le budget max (1500 euros pour 3 semaines, tout compris), au même régime et sans la porte de 4×4 on serait tombé à 1000 euros !
A titre personnel, je pense remonter une aventure de ce type courant 2017, fort de ces deux expériences passées, plus sous le signe du ski de rando et de l’alpi cette fois-ci avec éventuellement la réalisation d’un petit film !

Matériels utilisés pour ce voyage en Islande

CATÉGORIE MODÈLE MARQUE POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX LORS DE L’ACHATCE CHOIX A-T-IL RÉPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE SI C’ÉTAIT À REFAIRE
CHAUSSURESnepal evoLA SPORTIVApolyvalent, cramponable, étancheplus du tout étanchesles mêmes, neuves
CRAMPONSlynxPETZLpolyvalentstop, mais encombrants et assez lourds, mais le meilleur choix pour cette expé
CRAMPONSsarkenPETZLpolyvalentstoujours un peu lourds, mais adaptésles mêmes
PIOLETSnomicPETZLpour la glace raidetrop facile 
PIOLETSquarkPETZLpolyvalentsrien à redireles mêmes
BAUDRIERcoraxPETZLpolyvalentrien à redireles mêmes
MOUSQUETONSattache 3DPETZLlégers et agréablesrien à redireles mêmes
BLOQUEURmini tractionPETZLpour secours crevassepas utilisémicro traction ou ropeman
SANGLESst’anneauPETZLléger et polyvalentj’en ai pris tropj’en prendrais moins
MOUSQUETONSozBLACK DIAMONDlégerparfaitles mêmes
BROCHESexpressBLACK DIAMONDlégeres et agréables à brocheron en a vissé 1 sur les 18…pourquoi pas essayer les nouvelles petzl alu
CASQUEvectorBLACK DIAMONDléger, confortablesuper, dommage que la calote plastique garde la trace du moindre impactle même
FRONTALEscurion 700SCURIONgrosse puissance d’éclairage pour la nuitpas de surprise 
FRONTALEnaoPETZLsurpuissant, très légerquelques bugs à cause du froid (pas pendant ce trip)la même
SAC A DOSguide 40+ slDEUTERvolume adapté à l’alpin, bonne accessoirisationun peu lourd, pas toujours confort si on a pas bien organisé le sac, l’ouverture par le bas est toujours un régala tester les ubics de millet
DUVETspirit 14SALEWApeur d’avoir froid (c’est un -14)trop chaud pour l’été, mais là parfait (nuit à – 27)
MATELAStrail liteTHERMARESTléger, confortabletoujours au top, jamais crevéle même
PANTALON ALPI MILLETetanche, robusteparfait, dommage que je l’aie oublié au refuge de kverkfjollla même
VESTE ALPIradikal jktMILLETveste très technique, ajustée, orange pour être vu de loinplus aussi orange qu’autrefois, mais toujours efficace car entretenue avec soin (nikwash/ patch gore tex)la même, une micro doudoune patagonia aurait suffit
DOUDOUNEdown alpine jktMILLETconfort et chaleur, douceur psychologique après l’effortsuper confort, compact, légere par rapport au volume, je regrette vraiment d’avoir pris un si gros duvet, c’est aussi un super oreiller
SOUS VÊTEMENTSODLOconfort et chaleur, plus agréables à porter que les millets (moins cintrés). parfait, dommage que je l’aie oublié au refuge de kverkfjollles mêmes, enfin des neufs
RECHAUDpocket rocketMSRléger, compact, efficacerien à redirepourquoi pas testerun jetboil
POPOTEtitaneMSRléger, compact, la bouteille de gaz 250g tient dedansrien à redirejetboil?
BÂTONStrailBLACK DIAMONDancien modèle, avec les boules en bas des gripsplus de 3000 bornes avec, j’ai changé les pointes vers 1700 puis 2700 mais là ils sont fatigués…on doit pouvoir trouver plus léger pour de l’approche, mais rien à ajouter
CHAUSSETTEStrek lightXSOCKSléger, confortable, durablepas de mauvaise surprisej’aurais du prendre les hautes (ski rando)
SOFT SHELLultimate hoodyMAMMUTconfortable, super finitionplus du tout « windstopper » depuis le temps, fermeture HS j’ai du en racheter une sur placevieillissante, à remplacer par
BAGAGEduffel 90LTHE NORTH FACEgrand volume, robuste, bretellesparfait, le style baroudeur à l’aéroport!prendre un plus gros encore
CORDEdry cover, 8,5mmBEALlégerok, elle a pris une sale couleur avec les cendres qui se mèlent à la neige sur le vatnala même
MONTREambitSUUNTOpour prendre des traces GPSelle a fait son job, mais elle ne brille pas par sa fiabilité, d’où la vector en backup
MONTREvectorSUUNTOprix raisonnable, multifonctionrien à redire, si ce n’est l’altimètre qui est parfois très sensible aux changements de pression (fréquents ici!)passerais bien sur un modèle avec cardio
GUÈTRES SEA TO SUMMITprixtrès bonles mêmes
BUFFbuffBUFFle classiquecoton, increvable, indispensable
GANTS ARCTERYXpetits gants orangesfracassés mais agréablescher…
GANTS MAMMUTagréables et chaudsjamais d’onglées avec 
LUNETTESdirt zebraJULBOmonture adaptée à mon visage, versatilele mauvais temps habituel fait qu’il n’y a pas besoin des verres 4 irridium, au contraire l’augmentation du contraste est bienvenue
PANTALONwindy spiritVERTICALpantalon de tous les jours, robuste comme son nom l’indique, pour la rando et la spéléole tople même
APPAREIL PHOTO5Dmk3CANONpour faire des belles photosle top mais lourd et encombrant + 70-200 USM II
CAMERAhero 4 silverGOPROpour faire de la videobonne image, mais batterie qui souffre du froid

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