Willy MINEC nous partage son experience de son ascension de la voie normale du Mont Elbrouz en Russie.
Informations pour préparer l’ascension du Mont Elbrouz
Date
Du 1er au 14 août 2012
Lieu
Russie, Caucase, Terskol
Depuis Paris, vol Paris-St Petersburg puis St-Petersburg-Mineralny Vody. Taxi jusqu’à la capitale de cette région du Caucase : Nalchik. De là taxi jusqu’à Terskol, village à 6km de l’Elbrouz.
Coût : 650€ tous transports compris
Participants
Willy MINEC (chef d’expédition), Florian ERBEJA (réalisateur) et Laurent LACAM
Willy MINEC
- 2010 : Traversée de la Nouvelle-Zélande à pied et à vélo
- 2007 : Traversée des Highlands écossais en hivernal
- 2004 : Descente du fleuve Hérault à la nage sur plus de 100km
- 2003 : Traversée de 250km dans le désert d’Atacama
- Conférencier et intervenant sur le monde de l’aventure depuis 2003
- 2012 : L’ascension du Mont-Blanc dans les Alpes
Florian ERBEJA
- 2012 : Réalisation documentaire 52’Les Toits de l’Europe
- 2005 : Réalisation reportage 52’Universiades d’Izmir
- 2003-05 : Réalisation documentaire 52’Mont-Blanc, Mode…d’Emploi
Où dormir pour l’ascension du Mont Elbrouz
Hôtel Volfram de Terskol. Accueil très courtois, repas du soir et petit déjeuner excellents pour des alpinistes ! Très copieux et goûtus. Demi-pension : 900 roubles soit 23€. Seul défaut la literie vraiment à revoir. Possibilité de laisser du matériel à la réception le temps de l’ascension.
Où se restaurer en Russie
au restaurant de l’hôtel le soir et le matin (bien plus cher ailleurs et pour parfois moins bon). Le midi soit en se faisant son propre repas dans les micro-superettes soit au restaurant La Coupole, sorte de dôme en alu en bord de route principale (inratable). Il est tenu par un alpiniste ayant fait 2 fois l’Everest (magnifiques photos à l’intérieur). La nourriture y est correcte sans être onéreuse.
Bibliographie :
Carte du massif de l’Elbrouz au 1/50 000ème : 25€ à l’Astrolabe de Paris. Pas trouvé mieux sur place !!! Les autres cartes n’affichent pas les altitudes sur les courbes de niveaux.
Liens internet :
- ELBRUS : agence russe proposant l’Elbrouz et donnant des informations sur l’ascension.
- RUSSIANCONCEPT : pour obtenir une invitation ou vaucher (obligatoire pour la demande de visa). Service rapide, pro et bon marché.
- AMBAFRANCE : site de l’ambassade de France à Moscou. Résume l’ensemble des infos pour demander son visa (obligatoire de se déplacer à l’un des 3 consulats)
- TERSKOL : météo sur Terskol et l’Elbrouz
- GEOGRAPHIC-BUREAU : toutes les infos sur l’Elbrouz, notamment l’organisation des secours
En Préambule
Intrigués par cette querelle entre le Mont-Blanc et l’Elbrouz pour le titre de « toit de l’Europe », nous avons décidé fin 2011 d’aller voir de plus près ce qui singularise ces deux colosses, voire ce qui les rapproche. Notre ami Laurent Lacam, jeune initié au monde de la haute montagne, fut convié au projet. Et nous voilà partis pour tenter l’ascension du mont-Blanc début juillet et l’Elbrouz un mois plus tard. Deux sommets radicalement différents par leur aménagement mais une aventure pour les rassembler. Une invitation sur la piste des sentinelles de l’Europe.
Ascension du Mont Elbrouz
Je suis à l’aéroport de Saint Petersburg. J’attends sagement mes deux acolytes qui doivent arriver par un autre vol. Je souris en me disant que 16 heures d’escale c’est bien pour faire une dernière fois le point sur notre future tentative d’ascension de l’Elbrouz. Il est minuit et je suis la course du soleil courant le long de l’horizon comme un gamin refusant de se coucher. Ici la salle d’attente des voyageurs ressemble aux parcs parisiens : les bancs sont conçus pour ne pas pouvoir s’allonger.
Allez donc, squatteurs ! Pour tuer le temps je m’amuse à décrypter l’alphabet cyrillique grâce aux menus du Burger King. A mon plus grand étonnement j’entrevois ainsi la dimension pédagogique des enseignes de restauration rapide. Pour l’instant rien de très dépaysant. Un aéroport russe ressemble à un autre aéroport. Le goût de l’aventure n’est donc pas encore au repas de ce snack. Mais voici mes compagnons qui arrivent et avec eux la promesse d’un vol proche pour Mineralnye Vody, aéroport desservant le Caucase.
Volcan de 5642 m
La géographie considère cette chaîne montagneuse de 1200km comme la frontière entre l’Europe (au nord) et l’Asie (au sud). A ce titre l’Elbrouz est donc le point culminant européen. Ce volcan de 5642m fait figure de vigie entre la mer Noire et la mer Caspienne. Peu difficile techniquement il est cependant réputé pour ses conditions climatiques capricieuses et froides, même en plein été.
Pour l’heure notre préoccupation est plutôt de savoir comment rester en vie jusqu’à notre petit hôtel de Nalchik, capitale de la république de Kabardino-Balkarie, cette région caucasienne où trône notre colosse. Notre chauffeur Sergueï conduit comme un pilote aux réflexes d’acier, zigzaguant entre les véhicules de tous tonnages. Le hic c’est qu’il ne semble pas posséder ces fameux réflexes. Moins une on visite le coffre de la voiture d’en face. Le crissement de nos pneus aura au eu moins le mérite de réveiller Sergueï, qui avec la meilleure foi du monde accuse l’autre type.
C’est curieux car je pensais que les Lada au design cubique étaient l’emblème d’une Russie datant de la guerre froide. Ah ben non tient ! Ils fabriquent encore les mêmes modèles. Mêmes les rétroviseurs ont cette vieille ligne. La preuve en est une magnifique Lada neuve couleur cerise attend d’être gagnée à une tombola dans l’entrée d’un centre commercial. Et j’ai pourtant l’impression qu’elle sort d’un musée. Voilà la note d’aventure que j’attendais. Le dépaysement recherché. L’ailleurs convoité. Welcome in Russia !
Nalchik
Nalchik n’a rien d’une capitale régionale. Ici tout semble à l’abandon. Aucun entretien, aucune finition, pas d’enduit aux immeubles. Les poutres métalliques rouillées jonchent le sol çà et là. Les carcasses de viande posées à même les charrettes sont acheminées jusqu’au marché qui empeste le rance et le pourri. Aucune note de couleurs pour égayer un pays qui ne semble pas le vouloir. Le gris du béton te cimente le moral. Nous comptions trouver du gaz pour nos réchauds mais il faudra attendre Terskol, petit village au pied du géant.
On embarque donc dans un autre taxi pour remonter la vallée de Baksan. Cette fois-ci on opte pour un chauffeur vieux de la vieille, la soixantaine plus que dépassée. Lui aussi est obligé de continuer à travailler pour compléter une retraite qu’il n’a même peut-être pas. Dans tous les cas ça roule peace. Et ça nous convient.
Terskol
Terskol se trouve à 6km d’Azau, véritable départ de la voie normale. D’ici nous ne voyons pas l’Elbrouz mais c’est le quartier général idéal avant d’entamer l’ascension. On y trouve du gaz, un peu de nourriture, du cash, le bureau de l’OVIR et le centre de secours. Il est obligatoire d’y passer pour être en règle. L’Etat doit savoir où vous êtes. Après les démarches plus que contraignantes et d’un autre temps au consulat russe de Marseille nous voici à devoir encore s’enregistrer. Mais ici je ne m’attendais pas à autre chose administrativement parlant.
Acclimatation avant l’ascension du Mont Elbrouz
Nous débutons notre acclimatation depuis ce village à 2100m d’altitude. Nous naviguons alentours pour monter jusqu’à une cascade à 2700m. La météo est excellente. Un peu trop même. Ils annonçaient beaucoup de douceur avec un isotherme à 4400m. Pour être honnête à faire un sommet je préfère qu’il fasse froid. D’une parce que c’est l’ambiance que je préfère et de deux parce que la montagne l’affectionne aussi. Comme les atomes, la haute montagne est plus stable quand la température baisse. La météo pas forcément mais la montagne si. Avec le redoux elle a tendance a enlevé son manteau de neige sans spécialement se dévêtir de son capulet de ouate. En bref vigilance sur terrain peu pratique.
Terskol est lui aussi un village laissé entre les mains du temps. Aucune harmonie architecturale si ce n’est la décrépitude. Pas de poubelles dans les rues donc des déchets en veux-tu en voilà. Un vieux russe, cul sur un banc et canne à la main, nous regarde partir sur les sentiers avec nos grosses boots et nos vêtements aux couleurs criardes. L’alpiniste arrive en homme peu discret au milieu d’autochtones qui ne le sont que trop. Le galurin du papé tente de dissimuler des rides profondes comme des combes. Il en a vu passer des summiters.
Et pas que ça. Jusqu’en novembre dernier l’ascension de l’Elbrouz par la face sud était interdite. Un touriste s’était fait tuer quelques mois plus tôt. Ici nous ne sommes qu’à quelques kilomètres au nord de la Géorgie. Un peu plus à l’est c’est la Tchétchénie. L’Elbrouz est au cœur d’une zone de conflit dans une région oubliée par la Russie. Cet état de fait n’altère en rien l’amabilité des caucasiens. L’accueil y est agréable. Pas toujours souriant de prime abord mais souvent serviable.
A l’hôtel nous avons opté pour la demi-pension, histoire d’avoir un dernier repas qui cale son homme. Et nous avons bien fait ! Un plat local typique nous est servi : une soupe exceptionnelle de tradition et de rusticité pour ultime recharge calorique digne de ce nom. Une fois repus nous fonçons sur nos lits défoncés. Demain direction Azau pour débuter l’approche, enfin !
Azau
Ce village est à la fois une micro-station de ski et le départ de la voie normale de l’Elbrouz. Il se résume à deux télécabines, un marché, des petits restos et des hôtels. Nous voyons des alpinistes emprunter les échelles menant aux œufs. Pour nous ce sera la piste terreuse. Il est possible de partir d’ici (2350m) et d’arriver jusqu’au refuge de Gara-Bashi (3800m) rien qu’en utilisant les remontées mécaniques. Très rapide il est vrai mais au prix d’une acclimatation de piètre qualité. Nous optons pour la stratégie de l’escargot. Pas plus de 500-600m de dénivelées positives par jour. Doucement mais sûrement, excepté pour aujourd’hui où ce sera 800m grâce à notre balade de la veille.
Je dois admettre que cette première journée est moche. Le soleil est radieux, puissant mais cette piste de ski déneigée n’a aucune grâce. Avec une allure de mille-pattes c’est parti pour 3300 m jusqu’au sommet. Nous nous faisons rattrapés par un camion venant ravitailler les refuges. Quel monstre ! Reflet d’une Russie de la démesure. Son pot d’échappement, gros comme un canon du Potemkine, crache un nuage de fumée noirâtre indiquant « ci-git oxygène ».
Je prends un grand bol d’air et salue le chauffeur. Instant en suspend me voici passer de Maurice Herzog à Jacques Mayol. Des hauteurs aux profondeurs : « Roberto, mio palmo ». Le vent vient me porter secours et balaie les dernières effluves nauséabondes. Jacques remonte à la surface.
Le bivouac de ce soir est dans un endroit inespéré. Carré de verdure au beau milieu de cette étendue desséchée et rocailleuse. En contrebas trône un char explosé. Pourtant rien ne figure ici à part un cabanon pourri faisant office de toilettes sèches. Probablement un cabinet d’aisance stratégique à 3100m d’altitude. Voilà qui donne l’ambiance des années précédentes. Sur cette carte postale morbide nous rentrons nous faufiler dans nos duvets. Un peu comme la veille de la rentrée des classes, il convient de reprendre le bon rythme : coucher 20h30.
Station Mir (3450m)
Le lendemain nous arrivons à Station Mir (3450m). Si ça fait pas russe ça ! Et dire qu’hier nous avions dépassés la station Krugozor. La sonorité et la symbolique des noms sont capitales dans la construction des rêves d’aventure. Ici nous sommes servis ! Nous voici tour à tour dans l’espace et au temps des dinosaures. Les œufs s’arrêtent ici. Pour monter jusqu’à Gara-Bashi en mode pépère il reste le télésiège. Mais bon, faut voir le truc ! Monoplace et sécurité minimale. Je serai curieux de savoir depuis quand il tourne celui-là. Cette station spatiale possède une ambiance incroyable. Les touristes, pour la plupart russes, viennent jusqu’ici pour dominer un peu la chaîne du Caucase.
Exactement comme pour l’Aiguille du Midi les gens y sont habillés endimanchés et sous-équipés. On n’en revient pas. Sans peur et sans reproche ils enfourchent le « télésiège sans retour », en chemisette direction 3800m. Une starlette russe boudinée se pavane en bikini. Ça va cloquer sévère là ! Nous profitons de cet espace « aménagé » pour manger une brochette de viande. On se cale dans un boui-boui.
On ne comprend pas grand-chose à ce qu’ils nous proposent mais le peu que l’on décrypte semble intéressant. Jusque-là nous ne nous étions pas encore fait avoir. Fallait bien commencer à un moment donné. Et bien c’est le moment. J’ai l’impression que nous avons commandé toute la carte. Et voilà la bouffe qui arrive, et qui arrive… « Euh, stoppe là s’il te plait ». Complètement gavés nous demandons à empaqueter le reste de nourriture. Nous nous réconfortons en disant que ce sera encore un festin ce soir…
En route pour le Toit de l’Europe
Nous quittons notre bivouac à 3500m au petit matin, sous la pluie. C’est la première mauvaise journée météo. La tête encapuchonnée nous avançons en regardant nos pieds pour se protéger le visage. La montagne te force à baisser la tête pour briser l’esprit de la cordée et à faire ton huître. La camisole en gore-tex se referme sur toi. Tu fixes tes pompes et leur mouvement métronomique hypnotisant. Ton esprit rebondit dans la capuche sans pouvoir en sortir.
Te voilà seul, à discuter le bout de gras avec toi-même. Il n’y a pas de bruit. Seuls les cailloux crépitent sous la semelle et les gouttes sur la caboche. Chacun marchant à son rythme le groupe s’éclate un peu. On n’entend plus le souffle des copains. Ton esprit quitte son corps qui devient autonome. Il avance tout seul et toi tu penses, comme un fou dans sa capuche capitonnée.
Refuge à 4100 m
300 m de dénivelées plus tard nous voici à Gara-Bashi. Après l’ambiance Shining le soleil est désormais bien levé. Ça se réveille doucement dans les fameux barrils, sorte d’immenses barriques d’acier servant de refuges pour 6 personnes chacune. On raconte qu’ici les duvets servent plus à l’hygiène qu’à se réchauffer. Elles sont disposées en carré autour de ce que l’on pourrait appeler un parvis. La gélifraction a botté le cul à la chape de béton. Elle est éclatée et déformée de part en part. Ici c’est tout simplement dégueulasse. Dépôts d’ordures à tout va et entretien zéro, comme d’hab. Nous mangeons un morceau et filons pour notre bivouac du soir : Priut 11, le refuge à 4100m.
Gara-Bashi marque le début du glacier. Finit la roche, bonjour les crampons. Cette petite étape donne désormais le ton pour la suite de l’aventure. Monte doucement, bois beaucoup et habitue-toi aux longues distances. L’Elbrouz fait 30 km de diamètre, alors pour arriver au sommet prends ton temps gamin ! Comme pour fêter les 4000 m la dernière portion de la journée est un raidillon qui pète bien les cuisses. La Pachamama l’a mis ici pour te rappeler l’altitude. Doucement j’ai dit !
Bivouac sous le sommet
Finalement nous installons les tentes sur un petit espace déneigé avec pleine vue sur le sommet et notre future destination : Pastukov Rocks à 4700m. Dernier bivouac avant le sommet.
Nous déjeunons notre muesli à la neige. Ça tombe comme il faut. La pelle à neige ne sera pas inutile cet après-midi. Le campement levé nous chargeons pour la dernière fois de cette aventure les quelques 20 kilos de matos sur le dos. En montée tout du moins. Un de mes compagnons a été malade pendant la nuit. Il a une petite forme. Nous montons tout doucement en lacets. Les heures pourraient paraître longues à marcher lentement, tout le temps au même rythme et sur un terrain monotone. Pourtant non. Comme dit le proverbe : « la patience aplanit les montagnes ». C’est vrai, c’est ça la haute montagne : l’école de la patience. Accepter d’être lent, de prendre le temps d’arriver quelque part. La stratégie de l’escargot selon Paulo Grobel.
Dernier Bivouac
C’est parti pour le tout dernier montage de bivouac, enfin normalement. On le soigne car ici à 4700m les vents sont plus violents, les chutes de neige plus cossues. On s’organise. Pendant que l’un de nous pelte, un autre monte un mur à 2m de la tente face au vent dominant, et non pas juste à côté comme beaucoup semblent le croire. Après notre repas du soir un alpiniste bivouaquant en contrebas vient vers nous. On l’appelle l’anglais mais il n’est pas anglais du tout. Il est même russe je crois.
Mais pour un russe et vu son âge, il mérite bien ce qualificatif. Quoiqu’il en soit il nous explique qu’ils n’ont plus d’eau. Rien de surprenant jusque-là. Cependant ils sont tout de même montés à 4700m pour bivouaquer sans réchaud ni gaz. Et c’est de cela dont il a besoin ce soir. Nous n’en revenons pas. Ces mecs s’aventurent jusqu’à cette altitude sans gaz ni réchaud, donc sans eau. Quelle folie ! On prête le tout et voilà l’anglais qui nous fait mille grâces. Décidemment il n’y a pas que sur le Mont Blanc où l’on voit de tout, notamment du plus aberrant.
Départ pour l’assaut final
Décollage à 4h00 du mat’. La météo s’annonce correcte avant de se dégrader de nouveau demain. Si l’on veut faire le sommet c’est donc aujourd’hui. On raccroche le gulf stream d’alpinistes à la queue leu leu sur la trace. Happés par ce courant c’est parti pour 6h00 de marche jusqu’au sommet. J’adore marcher de nuit. En temps normal on a l’impression que le jour appartient aux hommes. Ils s’activent alors comme des dingues. Le soir venu ils se calment et se couchent, enfin la plupart d’entre eux… A contrario la nuit semble plutôt appartenir à la nature. Alors quitte à lui rendre visite ici dans le Caucase, autant le faire aux heures où nous avons plus de chance de la rencontrer. Brouillard complet. Son opacité varie de 20 à 100m. Peu de fenêtres pour voir le soleil.
Il faudra attendre 5400m pour cela. Comme pour le Mont Blanc la Pachamama nous offre un ciel bleu pour le sommet. Au-dessus d’une mer de nuage trop haute pour voir la chaîne caucasienne nous avançons calmement vers le point final de notre projet « Toits de l’Europe ».
Après l’ascension du Mont Blanc début juillet nous voici sur le véritable toit de l’Europe, l’Elbrouz. Moi qui suis venu ici pour vivre des émotions plus fortes que celles promises par notre quotidien je me laisse facilement submergé par l’instant. Mon Dieu que c’est bon ! Lever son séant du canapé, sortir le cul de son duvet et faire l’effort de venir chercher cette odeur de liberté, fumant de ce sommet comme un encens sur son socle. Les narines toutes béantes je me délecte d’être, l’espace de ce moment, fumeur de cet opium de la vie. « Liberté, ce pain de l’âme, aussi nécessaire à l’homme que le pain du ventre ». Sylvain Tesson
Conclusion sur notre ascension du mont Elbrouz
Faisant parti du challenge des 7 summits, l’Elbrouz a vu sa notoriété croître avec les années. Cela n’a pas foncièrement changé la façon qu’ont les russes d’aménager le site. Sale et comme laissée à l’abandon la voie normale de l’Elbrouz possède tout de même un certain charme. Celui d’être russe, tout simplement. La technicité du sommet est évidemment décevante.
Très facile, si les conditions de neige sont adéquates il n’est même pas nécessaire de s’encorder, ni même de prendre le piolet à la main. Seuls les crampons peuvent suffire. Non si l’on vient sur l’Elbrouz ce n’est pas pour se faire une sortie technique mais bien pour l’ambiance et le symbole. Il a une carrure impressionnante. Il écrase les sommets alentours. D’ailleurs l’Elbrouz n’est une sortie, c’est une aventure.
Teaser du film Toits de l’Europe présenté à la 2ème édition du Festival Experience Outdoor :
Liste du matériel et équipement utilisé pour l’ascension du Mont Elbrouz
CHECK-LIST Willy MINEC
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
CRAMPONS | 10 POINTES À LANIÈRES | CHARLET MOSER | Poids et taille des sabots | Je n’ai pas botté durant toute l’ascension. Pourtant le jour du sommet il y avait beaucoup de poudreuse. Peu encombrant car rétractable. La technicité demandée par le sommet ne justifiait pas de 12 pointes, encore moins de griffes avant. Donc bon choix. | Un bon vieux modèle dont les lanières sont usées sur l’avant, zone de frappe. Mais vu son âge rien de surprenant. Pour ce type de sommet c’est ce type de crampons qu’il faut, donc oui je reprendrais les mêmes. |
CHAUSSURES HAUTE MONTAGNE | SPANTIK | LA SPORTIVA | Laçage une main et chausson | Jamais eu froid, laçage au top. Quel plaisir d’avoir ses chaussons les jours où vous êtes bloqués sous la tente. Mais l’Elbrouz demande une très longue marche d’approche. Et là les Spantik sont un peu boulets. Lourdes tout de même (2400g à ma balance) et évidemment trop chaudes en températures douces. | Je les appelle les Hummers : elles sont grosses, jaunes et elles passent partout ! De la super chaussures ! Mais évidemment destinées aux basses températures. Les adeptes du confort prendrons une autre paire pour les premiers jours. Perso je préfère marcher léger… Donc je fais avec. |
PANTALON ALPINISME | OMNI II | HAGLÖFS | Coupe et qualité déperlante | Toucher sur la peau agréable, déperlance de qualité | Je reprends le même. Quel pantalon ! Très bonne qualité |
COLLANTS 3/4 | ENERGISER | X-BIONIC | Chaleur | Bonne isolation thermique et confortable | / |
T-SHIRT MANCHES LONGUES AVEC ZIP | ENERGISER | X-BIONIC | Chaleur | Très chaud. Suffisant avec une gore-tex | / |
VESTE EN DUVET | M VEGA JACKET | MOUNTAIN EQUIPMENT | Chaleur, compacité, remplacement de la polaire | Rapport thermique excellent. Coupe bien faite. Capuche bien conçue. Seul hic : plutôt galère pour démarrer la fermeture éclair ! Ça bloque. | J’ai pris le parti de ne pas prendre de polaire pour un gain de poids et seulement la veste. Evidemment trop chaud en fond de vallée mais comme le t-shirt XBionic tient chaud à lui seul, ce ne fut pas trop un souci. Amateur du gain de poids je reprends la même formule et avec cette même veste. Au top, même avec son zip un peu galère. |
VESTE GORE TEX | CUMBRE | MAMMUT | C’est une armure | Indestructible, elle m’accompagne depuis longtemps et fait son boulot | Elle est dépassée maintenant cette petite Cumbre! Trop lourde!!! Trop encombrante. Mais toujours aussi efficace. Je jouerai plus sur le poids si je dois en prendre une autre |
BONNET | SOMA CAP | X-BIONIC | Poids et chaleur | Chaud mais limite | Thermiquement insuffisant en cas de grand froid et de vent |
SOUS-GANTS | ODLO | Finesse du toucher | Peu frileux des mains je les adore. Chaleur moyenne mais super toucher!!! | Mon dieu qu’ils sont fragiles!!! C’est une catastrophe. J’en consomme! Mais pourtant je reprends les mêmes. Trop agréables | |
MOUFFLES | ALPINIST EXTREM | SALEWA | Chaleur et séparateur digital à l’intérieur | Très bonne qualité. Tient chaud jusqu’à -20°C. Pas toujours pratique si sous-gants à cause du séparateur digital | Finalement ce que je croyais être un atout (séparateur digital) ne s’est pas avéré si pratique avec les sous-gants. Mais ça reste un détail je repars avec. |
PIOLET | RANDO GLACIAIRE 68CM | CHARLET MOSER | Vieux modèle, son prix | Vieux modèle, long mais lourd | Depuis le temps des piolets du genre en plus léger sont sortis, et tant mieux. Il est trop lourd. |
SAC À DOS | EXPÉDITION 66L | MILLET | Son poids !!! | Très léger, peu de tenue si pas rempli, il couine | Poids et équipement d’enfer. J’adore cette conception ultra légère. Alors oui il fait du bruit et il se tient mal quand il n’est pas rempli. Il est possible de défaire le rabat qui tient mal quand le sac est peu rempli. Compléter alors avec un sursac à dos mais cette combinaison est super pratique. |
CORDE | GOLDEN DRY EN 8.6 | BEAL | Résistance au poids | Bon rapport poids/performance | Pas servie sur place mais par sécurité je reprendrais la même. |
BAUDRIER | COULOIR | BLACK DIAMOND | Poid et volume | Encombrement minimal, porte-matos trop souple !!! | Tout en sangle il pèse 244g et tient dans la main. |
TENTE | SPIRE 2 | MOUNTAIN HARDWEAR | Très bon modèle de 2,2 kg | Rien à redire mais seulement 2 arceaux principaux et un petit au centre. Donc trop fragile pour cette altitude (dernier camp à 4700m). Mais pour une nuit ça l’a bien fait. Je ne regrette pas mon choix car c’était ça ou en racheter une. Et sa conception fait qu’elle tient quand même bien le coup. | Une 4 saison pèse de suite bien plus et coûte aussi… Mais ça reste l’idéal et le plus sage. 4700m ça commence à faire. Toutefois une 3 saisons d’excellente qualité peut faire l’affaire pour ce sommet, la preuve. |
CHECK-LIST Laurent
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
CHAUSSURES DE HAUTE MONTAGNE | NEPAL EVO GTX | LA SPORTIVA | Polyvalence | Très confortables | Nécessite des surbottes pour faire face au froid. (Problème d’humidité persistant au bout du pied gauche.) |
CHAUSSETTES | TREKKING SILVER | X-SOCKS | Polyvalence | Bonne tenue et bonne isolation | / |
CHAUSSETTES | MOUNTAINEER X-HEAVY | ICEBREAKER | Très chaudes | Idéales pour les basses températures | / |
PANTALON GORE TEX | SUMMIT SERIES | THE NORTH FACE | Polyvalence | Bonne isolation, beaucoup d’aération | Manque de poches |
T-SHIRT SYNTHÉTIQUE | QUECHUA | Son prix, la légèreté | Sèche vite | / | |
GUÊTRES (EN NYLON) | MILLET | Son esthétique | Bonne tenue, Compatible avec tous types de chaussures | Fermeture éclair fragile | |
POLAIRE | QUECHUA | Son prix | Bonne isolation thermique | / | |
VESTE EN GORE TEX (1 COUCHE) | PRO SHELL | MOUNTAIN EQUIPMENT | Son ethétique et sa légèreté | Bonne isolation au vent et encombrement Minimal. | / |
LUNETTES DE GLACIER | BLIZ | Peix et protection latérale | Bon indice de protection et visuel agréable | / | |
SAC À DOS | TFX EXPÉDITIONS 75-95 | LOWA | Poids et volume (75+20) | Possibilité de changer de ceintures. Très confortable en charge. | Mauvaise conception à l’endroit où repose la lame du piolet |
MOUSQUETON (X2) | SPIRIT DROIT | PETZL | Sur conseil | / | / |
MOUSQUETON | LIME TWISTLOCK | CLIMBING TECHNOLOGY | Sur conseil | / | / |
BAUDRIER | BLITZ | CAMP | Poids et porte matériel nombreux | Porte matériel rigide | / |
BATON DE RANDONÉE | MAKALU SUMMIT | LEKI | Prix et légèreté | Dernier segment avec amortisseur | / |
PIOLET | SNOWALKER | PETZL | Prix et légèreté | Facilement mousquetonable | / |
BUFF | MILLET | Prix, légèreté et polyvalence | Bonne protection contre le vent et le froid | / | |
CASQUETTE | SALOMON | Prix, légèreté et polyvalence | Avec protège nuque | / | |
CACHE NEZ | BREKKA | Prix | Bonne protection contre le vent et le froid | / | |
MASQUE | JULBO | Son prix et son esthétique | Bonne visibilité | / | |
COLLANTS 3/4 | ENERGISER | X-BIONIC | Chaleur | Bonne isolation thermique et confortable | / |
LAMPE FRONTALE | MYOLITE 3 | PETZL | Bon d’achat Yéti | 2 sources lumineuses distinctes | / |
BONNET | SOMA CAP | X-BIONIC | Poids et chaleur | Chaud mais limite | Thermiquement insuffisant en cas de grand froid et de vent |
CRAMPONS | LANIÈRE CLASSQIEU 10 POINTES | SIMOND | Qualité prix | Pour ce type de course parfait | Le poids |
SOUS-GANTS | ODLO | Finesse du toucher | Peu frileux des mains je les adore. Chaleur moyenne mais super toucher!!! | Mon dieu qu’ils sont fragiles!!! C’est une catastrophe. J’en consomme! Mais pourtant je reprends les mêmes. Trop agréables | |
GANTS EN POLAIRE | WINDSTOPPER | MAMMUT | Son prix (promo toustocks) | Bonne isolation thermique | / |
GANTS EN GORE-TEX | MAMMUT | Son prix (promo toustocks) | Bonne isolation | / | |
T-SHIRT | VELOCITY GT 150 | ICEBREAKER | Son prix (promo) | Léger, respirant et séchage rapide. | / |
TENTE | HUBBA HUBBA HP | MSR | Sa légèreté, ses 2 absides et ses 2 aérations | Montage facile et rapide | Toit fragile et surface de renfort insuffisante |
SAC DE COUCHAGE | ICELINE | MOUNTAIN EQUIPMENT | Confort et chaleur | Très bonne isolation thermique | Pour l’encombrement et la protection, utiliser un bon sac de compression étanche |
TAPIS DE SOL | THERMAREST | Sa taille : entier | Peu encombrant | / |
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
SAC À VIANDE | WILSA | Prix et légèreté | Peu encombrant | / | |
DOUDOUNE | MOUNTAIN EQUIPMENT | Au cas ou…fond de sac ! | Encombrement, qualité, chaleur | Le Zip est à revoir, dommage pas d’ouverture sous bras | |
RÉCHAUD | EDELRID | Léger et peu encombrant | / | / | |
POPOTTE | MSR | Polyvalence | Manche très pratique pour la cuisson et le repas. | / | |
COUTEAU | COUTEAU DE CANYONING | PETZL | Léger et mousquetonable | Système d’ouverture facile d’utilisation (même avec les gants) | / |
T-SHIRT MANCHES LONGUES AVEC ZIP | ENERGISER | X-BIONIC | Chaleur | Très chaud. Suffisant avec une gore-tex | / |
T-SHIRT MANCHES COURTES | TREKKING SUMMERLIGHT | X-BIONIC | Double fonctionnalités (rafraîchit et réchauffe) | Très confortable et très polyvalent. | / |
CHAUSSETTES | SKI TOURING | X-SOCKS | Bonne protectiondu pied et de la cheville et chaleur | Très confortable au niveau du mollet et bonne aération | / |
CHECK-LIST Florian
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
BAUDRIER | COULOIR | BLACK DIAMOND | Poid et volume | Encombrement minimal, porte-matos trop souple !!! | Tout en sangle il pèse 244g et tient dans la main. |
CRAMPONS | 10 POINTES À LANIÈRES | CHARLET MOSER | Poids et taille des sabots | Je n’ai pas botté durant toute l’ascension. Pourtant le jour du sommet il y avait beaucoup de poudreuse. Peu encombrant car rétractable. La technicité demandée par le sommet ne justifiait pas de 12 pointes, encore moins de griffes avant. Donc bon choix. | Un bon vieux modèle dont les lanières sont usées sur l’avant, zone de frappe. Mais vu son âge rien de surprenant. Pour ce type de sommet c’est ce type de crampons qu’il faut, donc oui je reprendrais les mêmes. |
PIOLET | RANDO GLACIAIRE 68CM | CHARLET MOSER | Vieux modèle, son prix | Vieux modèle, long mais lourd | Depuis le temps des piolets du genre en plus léger sont sortis, et tant mieux. Il est trop lourd. |
CHAUSSURES | BRENVA | MILLET | Légèreté, apport thermique, chaussant | En bas un peu chaud, en haut parfait | Peut-être les semelles internes |
SUR PANTALON | K PANT | MILLET | Une armure, apport thermique, aération… | RAS | Manque un renfort sur les parties d’usures, fessiers notamment |
COLLANT | 3/4 PANT | X-BIONIC | Qualité technique du produit | RAS | RAS |
CALEÇON | BOXER | X-BIONIC | Qualité technique du produit | RAS | RAS |
DEUXIEME COUCHE | POLAIRE WARM | ODLO | Encombrement, qualité, confort | RAS | RAS |
PREMIERE COUCHE | T-SHIRT | X-BIONIC | Qualité technique du produit | RAS | vêtement pas assez long, remonte sur les reins. |
PREMIERE COUCHE | PULL ZIP | X-BIONIC | Qualité technique des produits | RAS | La technique de compression x- bionic est déroutante mais on s’y fait rapidement. |
VESTE GORE TEX | K JACKET | MILLET | Une armure, apport thermique… | 3ème couche icéale | Le col et mentonnière à revoir. |
DOUDOUNE | MOUNTAIN EQUIPMENT | Au cas ou…fond de sac ! | Encombrement, qualité, chaleur | Le Zip est à revoir, dommage pas d’ouverture sous bras | |
BONNET | POLAIRE WINDSTOPPER | MILLET | Le plus polyvalent et chaud | Associés à un BUFF= idéal | RAS |
BONNET | BEANNIE | X-BIONIC | Evacuation humidité | Technicité | mieux vaut opter pour le modèle avec oreille qui tient bien mieux |
SUR GANTS | MOUFFLE | MAMMUT | Gore Tex, Résistance | Protection en multicouche, facile à ôter | RAS |
SAC | MIAGE 50+10 | MILLET | Rapport qualité prix et fonctionnalité polyvalence | Qualité prix, confort | Voir usure et résistance si chargé… |
DRAP SAC | THERMALITE | MOUNTAIN EQUIPMENT | Poid, encombrement | Apport chaleur, hygiène | Voir pour les frileux la version plus chaude |
SAC DE COUCHAGE | LAFAYETTE | VALANDRÉ | Poid, encombrement | Poid, encombrement, un duvet mythique | Les velcros fermés…on est « emballé » |
GO PRO HD2 | HD2 | GOPRO | Encombrement, résistance, qualité | Pour des images en conditions difficiles | Attention à l’autonomie, grand angle à ses limites, le son… |
4 commentaires
Super ascension et bravo
Peux tu me donner des infos moment rallier depuis Moscou le. Illage depart même si expliUe
Mais les taxis se trouvent sur place ou. il faut réserver avant?
Les refuges sont payants ou gratuits?
Réservation ou Pas?combien de places
Merci infiniment
Eric
Bonjour,
je compte y aller en 2019 ou s’adresse t’on pour les formalités( permis visa papiers argent etc) ?
Peut on laisser une tente au camp de base et combien de bivouacs faut il avec la tente ?
Cordialement
Bonjour,
Je sais que le récit date, mais j’aimerais savoir si vous êtes parti avec l’agence que vous proposé dans les liens. Si oui, la recommanderiez vous ? Car les organismes francais sont hors de prix en comparaison a l’agence russe.
Merci beaucoup,
Bonjour Dric, Manu et Burel,
désolé pour la réponse tardive, mais voici quelques réponses à vos questions.
@Dric : pour rallier Terskol, le village de départ, il te faudra prendre un avion depuis Moscou ou St Petersburg en direction de Mineralnye Vody, capitale de la région. Une fois sur place tu trouveras des taxis dans la rue qui te déposeront à Terskol. Le plus simple étant que tu demandes au responsable de l’hôtel dans lequel tu dormiras pour la résa du taxi (une résa la veille suffit). Je n’ai plus le prix en tête mais ce n’est pas excessif. Tu trouveras toutes les bouteilles de gaz et matos d’alpi directement sur place. Il y a un seul et unique magasin, il est prêt du camping. Les refuges sont payants et pas forcément donnés. Pense à réserver, il y a du monde, mais s’il y a pas mal de place dans les Barrils. Priut 11 est plus petit, résa indispensable aussi.
@Manu : pour les formalités tu dois te rendre au consulat le plus proche de chez toi. En 2012 il ne faisait pas les visas par voie postale!! Obligé de te déplacer pour déposer ton dossier, et revenir pour récupérer ton visa. Perso c’était sur Marseille. Attention ils sont TRES tatillons!!! Vérifie bien tous tes documents avant d’y aller, histoire d’être sûr de ne pas faire un voyage pour rien. Vérifie notamment ton vaucher, indispensable pour avoir ton visa. Des agences sur le web te le font pour 15-20€/pers. Mais attention, ils les font à la chaîne et des erreurs peuvent s’y glisser, du genre ta date de naissance mal renseignée, et ça au consulat ça ne passe pas!!
Pour les camps de base aucun problème. Tu laisses tout ce que tu veux. Au risque de voir du matos disparaître mais pour ma part cela n’était pas arrivé et pour aucun des groupes présents. Au niveau des bivouacs cela va dépendre de ta tactique d’acclimatation. Nous avions opté pour la technique de l’escargot à la Paulo Grobel, 500m de déniv par jour. Rien à redire à ce sujet, t’es au top avec ça. Maintenant tu multiplies les bivouacs. Dans l’idéal tu peux faire Krugosor 3000m ; Garabashi 3800m ; Priut 11 à 4100m ; Pastukov Rocks à 4700m. Attention, à 4700m il peut y avoir des vents violents. Bonne tente indispensable.
@Burel : désolé nous n’avons pris aucune agence, si ce n’est celle pour obtenir le vaucher. Pas d’agence, pas de guide. La voie est vraiment simple, très bien tracée et avec snowpoles. Toutefois il faut être super carré en orientation tout de même, un redescente par temps de brouillard (assez fréquent et épais) et tu peux te retrouver au milieu des glaciers… A ne pas sous-estimer tout de même, cela reste de la haute montagne. Dans le doute prends une agence. Sécu avant tout!!!
Bon courage à vous tous et régalez-vous !!!